De l'utilité des sacs airbag

Le mien a plus de douze ans et il a servi une fois en me sauvant probablement la mise…
Perso je le recommande chaudement à partir du moment où on pratique régulièrement et qu’on aime skier : même en étant très raisonnable il y toujours le risque de se baser sur un BRA trop optimiste, des traces engageantes, de faire une erreur d’estimation ou de tomber sur un piège, genre vieille couche fragile persistante. Bien sûr ça ne marchera pas pour tous les cas mais pour une plaque « classique » les chances de survie sont considérablement augmentées et le risque de blessure grave fortement réduit.

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Au bout de 12 ans il est toujours fonctionnel ?
Il n’y a pas de porosité dans le ballon, le système de percussion est toujours ok, etc… ?

  • je ne sors que ±20 jours par an.
  • révisé il y a 3 ans par ABS, aucune remarque et déclenché quelques mois après la révision.
  • tout est plutôt robuste sur l’ABS, le seul point d’attention que je vois est le clipsage de la poignée qu’il faut lubrifier de temps en temps
  • par contre c’est une enclume par rapport aux sacs plus modernes (au moins 1.3kg de plus à litrage équivalent), j’envisage de le changer uniquement pour cette raison.
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Petit retour un an et 10 ou 20 sorties plus tard. Ce sac est vraiment génial!
J’ai pu l’utiliser dans des conditions assez variées et même quand il fait bien chaud et qu’on a peu de couches, il reste super agréable. J’ai un très grand gabarit mais ma copine qui fait 1m66 l’a aussi acheté et elle en est aussi très contente.
Niveau accesssoirisation il est vraiment très bien conçu et semble robuste.
J’ai aussi pu essayer la poche 40L pour de l’itinérant et il reste vraiment confort, même avec du poids.
Le seul reproche éventuellement c’est que la poche 20l est pas immense, même pour des sorties à la journée pour peu qu’on ait un truc en plus à prendre (appareil photo ou autre). Mais vu que la poche 40l est à peine plus lourde c’est facile de switcher.

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Par ailleurs, je me posais aussi la question de l’influence que ça allait avoir sur ma pratique et mes décisions et pour l’instant je n’ai pas l’impression d’avoir pris des pentes que je n’aurais pas pris sans airbag. Pour moi le premier niveau de sécurité reste vraiment d’analyser les situations pour ne pas me faire prendre, et l’airbag est là pour couvrir en partie les erreurs de jugement que je pourrais faire. Pour ça j’essaie d’avoir la poignée de déclenchement déployée dès qu’une avalanche serait théoriquement possible dans la pente dans laquelle je suis, même si selon moi les conditions ne sont pas dangereuses (sinon je n’y serais pas, sauf itinéraire en boucle ou autre situation qui force a passer à un endroit craignos). Je vois pas mal de gens qui ont des sacs airbag et qui ne sortent jamais la poignée parce que « Ici ça ne craint pas ». Personnellement je trouve ça un peu con car si ça craint, ma démarche serait justement de ne pas y aller, pas d’y aller avec la poignée déployée…

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Pour posséder le même sac (avec en plus la poche de 30L), même avis sur le confort. À la main le sac paraît raide et lourd, mais sur le dos il épouse les mouvements et se fait oublier. Et concernant ma pratique plus ou moins engagée avec l’arrivée de ce sac, même constat ça n’a pas changé et ça ne m’empêche pas d’utiliser un autre sac pas airbag sur certaines sorties. Mais c’est peut-être parce-que nous avons eu une formation et des expériences passées qui nous ont montrés à quel point une avalanche c’est dangereux et malgré tout peu prévisible dans les pentes 30-40°. Un novice en ski se reposera peut-être trop sur la confiance. Donc pour ton dernier point, un airbag c’est bien mais une formation/prise de conscience reste impérative, peut-être davantage même.

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Entièrement d’accord sur la question de la formation/expérience. Et à la limite le seul défaut de ces sacs c’est de permettre à certain de croire à tord qu’un dispositif technique peut se substituer à l’expérience et la connaissance nécessaire à la pratique en sécurité.

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Merci pour le retour, il est en haut de ma liste…

Indépendamment de l’indispensable formation à la nivo et la prise de décision, il faut bien garder en tête que ce système n’a pratiquement aucune utilité dans les cas suivants : grosses avalanches, projection par l’avalanche sur des arbres ou rochers, saut de barres… et qu’il arrive que le système ne soit pas déclenché ( faille technique ou de l’utilisateur)
Et il faut lutter contre la tendance à remonter le « curseur risque » à hauteur de ce qu’on considère comme gain de sécurité apporté par le système… (comme le freinage ABS sur les voitures fait qu’on a tendance à réduire les distances de sécurité…)
Malgré tout, à mon idée, le bilan reste largement positif en terme de gain de sécurité.

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Petite précision de vocabulaire, dont j’ai déjà parlé par ailleurs. Les airbags, DVA et compagnie ne sont pas des matériels de sécurité mais des matériels de secours ou de sauvetage, c’est à dire à utiliser quand le mal est fait et que, justement, on n’est plus en sécurité. Le terme utilisé a son importance car il peut induire chez un utilisateur non averti que, bardé de cet équipement, il est « en sécurité « et qu’il ne risque donc rien. Ce qui est faux, évidemment, on n’est pas plus en sécurité avec que sans.

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J’ai du mal à comprendre la pertinence de cette distinction. Si on suit cette logique, alors il faut aussi déclarer que la ceinture de sécurité qu’on utilise en voiture n’est pas un équipement de sécurité, mais un équipement de secours. Idem pour les airbags des mêmes voitures. Ou alors il y a une différence fondamentale entre ces équipements et ceux utilisés en ski de rando ? Mais je ne vois pas bien laquelle. Tous ces équipements ont pour fonction de réduire la gravité des conséquences d’un accident, et aucun n’est une garantie d’éviter l’accident ou de s’en sortir indemne. J’ai l’impression que tous les conducteurs sont conscient que mettre leur ceinture « de sécurité » ne leur garantit pas d’être « en sécurité » et donc de ne rien risquer en conduisant. Pourquoi serait-ce fondamentalement différent pour les skieurs ?

Pour moi, l’usage du terme « secours » est différent: il s’agit d’intervenir après l’accident pour tenter de remédier à ses conséquences. Si on peut éventuellement appliquer ce terme pour les DVAs (encore que je ne voie pas bien l’intérêt pratique qu’on retirerait de ce choix sémantique), il me paraît en revanche inapproprié pour les airbags, qui ne sont pas utiles après l’accident, mais bien au moment où celui-ci se produit. Exactement comme la ceinture de sécurité.

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:wink:


Définitions : sécurité - Dictionnaire de français Larousse.

Après tu introduis une nuance en parlant de matériel de sécurité par rapport à @bens qui parle de gain de sécurité.

  • Est ce que DVA/airbag sont du matériel de sécurité ? Pour moi, ça ne fait aucun doute.
  • Est ce qu’ils apportent un gain de sécurité ? Ca me semble moins évident.

En fait, il s’agit plutôt d’une distinction préventif/curatif par rapport à l’évènement avalanche.

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