C’est comme une assurance. On la paye chaque année, elle ne servira peut être jamais, mais pour les qq % qui en ont besoin, souvent ce n’est pas à moitié, ça leur permet d’échapper à la ruine ou carrément de leur sauver la vie.
Mais si tu ne prends pas le DVA 1 fois par an, ça ne change quasiment pas le risque sur l’ensemble de ta vie de skieur.
Par contre si ton but est de t’en passer complètement, c’est possible mais il devient alors utile d’investir dans le ski de rando nordique.
De l'utilité des DVA
Est-ce une bonne méthode d’évaluer la nb de vies sauvées à l’échelle d’une population de skieurs ?
C’est plutôt : estimes tu avoir un risque d’avalanche ? Si oui, avec des personnes entrainées, il doit en gros diviser par deux le risque mortel.
A toi de voir, mais perso je serais méfiant vis à vis de qq un qui n’aurait qu’un vieil analogique, je demanderais à voir en exercice multivictimes !
On parle d’une rupture technologique sur 30 ans qui a engendré une mise en évidence plus forte d’un défaut des anciens matériels pendant leur vieillissement en échange d’une amélioration notable des capacités des nouveaux appareils. Il faut garder raison dans les propos…
C’est faux.
Le principal facteur de réduction du risque n’est pas de prendre ou non le DVA, c’est de choisir le bon itinéraire et de renoncer à temps.
Le but du ski de rando n’est pas d’aller au hasard et de déclencher des plaques pour tester l’efficacité des DVA et l’entrainement à sortir une victime !
Le DVA permet juste de réduire le risque dans le cas où on a fait une erreur de choix d’itinéraire. Erreur qu’il faut en premier apprendre à éviter à tout prix, mais comme on n’est pas parfait, il reste un petit risque de faire cette erreur, et dans ce cas le DVA réduit (pas par 100 ou 1000 mais 2 ou 3 seulement) le risque de décès.
J’ai du mal m’exprimer. Mon « calcul » démarre au moment où le skieur est pris dans une avalanche.
Pour le reste, il est évident qu’il vaut mieux éviter de de faire prendre !
Donc je prends une assurance vol pour ma voiture. Évidement pour que le scénario fonctionne, elle est volée, et je fais une déclaration de sinistre. L’assureur me déclare alors que la prise en charge du sinistre fera l’objet d’une loterie ou j’aurais 2 chances sur 1000 d’être remboursé.
Désolé, j’ai pas pu m’en empêcher
Tout dépend du point de vue: dessus ou dessous.
On peut aussi avoir une autre approche.
Si le risque avalanche est de l’ordre de 1/1000 jrs sortie, on peut se dire à chaque fois que c’est très faible.
Mais si je pratique 20 jrs par an de 20 à 70 ans, alors j’ai de gros risque de me retrouver ds cette situation.
Est-ce que je décide que « tant pis, on verra bien, si l’autre meurt c’est la faute à pas de chance » ?
ou est ce que je décide de mettre le maximum de chance de mon côté pour ne pas avoir de regret ensuite ?
Je ne pense pas que ces notions soient comparables : prendre un DVA, s’entraîner (à organiser le secours et à pelleter surtout…) c’est facile, à la portée de tous, tu peux évaluer ton efficacité et tu peux cocher fait/pas fait.
Réduire le risque il faut évidemment le faire mais c’est loin d’être simple, l’expérience ne suffit pas, même avec de le compétence et de la prudence on peut se faire piéger. D’autant qu’il est pratiquement impossible de s’évaluer sur ce sujet.
Je ne sais pas si je suis suffisamment compétent mais quand je me suis fait prendre il y a deux ans, j’étais bien dans les clous des méthodes de réduction et personne n’a été en mesure de me dire ce qui aurait du m’alerter et me faire renoncer. C’était vraisemblablement une couche fragile persistante et j’ai l’impression qu’il y en a de plus en plus souvent…
Autre proposition d’approche : évaluer le cout de la journée sortie.
Je dirais au moins 10€ par jr pour le matériel (skis chaussures px batons couteaux)
Souvent encore 10€ par jr pour le transport.
Parfois des couts d’hébergements pas négligeables (30€ mini si on est loin des montagnes)
Encore un chuya pour les vêtements et le sac à dos.
A côté de ça le DVA doit revenir autour de 1€/jr. Est-ce excessif ?
J’hallucine de réaliser qu’il y a encore des gens apparemment pas bien renseignés du tout au sujet des DVA et de leur utilité.
J’ai utilisé mon 1er dva, un pieps.
Nos parents nous ont tous équipés suite à un accident d’avalanche dans lequel ma soeur a été prise, 5 ensevelis, personne équipé à l’époque dans ce groupe caf.
Seule ma soeur a été blessée, pas trop grièvement (fractures, entorses) mais une a failli y rester car cela a pris du temps pour la trouver.
Puis je l’ai remplacé par un ortovox F1, j’ai été bien contente de l’évolution.
Puis je l’ai remplacé par un baryvox et j’ai été bien contente de l’évolution.
Pour le moment il est encore ok.
Même si chaque remplacement me coutait des sous, je pouvais me rendre compte de la meilleure qualité et facilité pour les recherches.
Il ne me serait jamais venu à l’idée que ces évolutions aient pour but de rendre obsolète mes anciens dvas !
J’ai participé et organisé de très nombreuses sorties avec exercices dva dans mon club.
J’ai pu me rendre compte des dérivations des anciens analogiques, et puis de la meilleure performance de la recherche avec dva multi-antennes, par rapport à la recherche en croix, quelle évolution !
Il me semble qu’on fait tjrs une recherche en croix, quelle que soit le modèle !
Mais elle est effectivement grandement facilitée par l’affichage…
Je n’ose pas imaginer la différence entre numérique et analogique en situation réelle, avec le stress, pour détecter une victime un peu profonde…
Si tu suis les indications de ton dva multi-antennes, il te fait suivre un chemin optimum par rapport au champ d’ondes émis par celui de l’enseveli. C’est plus court et plus rapide que la recherche en croix
Bien sûr qu’on peut se faire piéger ! C’est la notion même de « risque «. Si en raisonnant correctement on ne se faisait pas piéger, ce serait trop facile ! C’est qu’il n’y aurait pas de « risque ». Il y aura toujours un côté aléatoire.
On fait la croix à la fin en localisation fine, alors qu’avant on enchainait les grandes croix
ah oui, c’est vrai, j’avais oublié cette époque vraiment lointaine… Mon dernier analogique avait des diodes, ca facilitait (un peu)
Je trouve que la question du dva (ou de la trilogie) mérite d’être posée, surtout avec la democratisation des airbags: c’est un dogme qui a ses limites et comme indiqué il n’est utile que si une erreur prealable a été commise. Le fait est accompli aujourd’hui et les clubs sont à mon avis obligés de suivre. De mon point de vue le dva (et le reste) devrait être géré comme tout matériel d’alpi : a juger en fonction de la situation (comme le casque, les crampons, le piolet, la corde etc.) Personnellement ça m’ennuie qu’on m’impose mon matériel et je préfère que les gens se posent des questions. (Comme : pourquoi j’en ai besoin ? Est-ce que je serai prêt à y aller sans ? etc. Plutôt que j’ai mon dva, c’est un itinéraire classique: j’y vais). Ceci dit les chiffres suisse sont éloquents.
L’un n’empêche pas l’autre.
Ce n’est pas gênant.
Ce qu’on sait, c’est qu’un BERA à 2 ou 3 ça signifie un risque dans les pentes > 30 ° du genre 0,1 à 5% (ordre de grandeur).
Pour réduire le risque à 1 ou 10 ppm, il faut gagner un facteur 1000 à 10000. Ce n’est pas le DVA qui va pouvoir faire ça avec son gain de 2 ou 3 seulement.
Il faut donc absolument faire qqch pour réduire le risque d’un facteur 1000 à 10000. Et là, ce ne sont pas les méthodes qui permettent de gagner 20% par ci, 10% par là (facteur 1,1), qui vont pouvoir le faire. Il faut trouver des méthodes qui réduisent le risque d’un facteur 10 ou 100 d’un coup, et en les cumulant (multiplication) on arrive à 10000.
Et bien sûr, la 1re méthode est le choix de l’itinéraire en fonction du BERA.
Donc la réduction du risque par le choix de l’itinéraire est bien la principale chose à faire, le DVA ne venant que réduire un peu le risque si jamais on a fait une erreur lors du choix de l’itinéraire.
Personnellement il m’arrive de me poser la question de l’airbag quand les conditions sont très safe, mais uniquement parce que c’est un surpoids de plus de 2kg (et que quand il faut trimbaler de la quincaillerie, la corde, de la bouffe, etc… voire mettre les skis sur le sac ça fait beaucoup)
Le DVA c’est 150g, ça coûte pas plus de l’emmener que de le laisser donc pas de question à se poser même si ça ne sert à rien.
Et d’un point juridique, tu as intérêt à être bien sûr de ton coup parce qu’aujourd’hui emmener des gens à ski sans DVA, en cas de pépin la justice considérera ça comme une faute grave (même si le DVA n’aurait rien changé à l’accident)