Un DVA qui marche pas perso je n’ai jamais vu. C’est quand même super fiable ces trucs je trouve.
À la rigueur s’il a plus de piles.
De l'utilité des DVA
Moi j’ai vu. Mon vieil F1 focus il y a quelques années. Il a marché jusqu’à la fin de la saison (test émission et réception au départ de chaque sortie OK). Je l’ai rangé dans un tiroir et au début de l’hiver suivant je lui ai mis une pile neuve pour un exercice avant le début de la saison suivante et rien, ni émission ni réception.
Je ne sais pas ce qu’il a eu, j’en ai acheté un nouveau mais j’ai toujours l’ancien, il faudra que je l’ouvre à l’occasion.
Moi non plus mais un DVA qui est resté à la maison alors que tu étais certain de l’avoir pris c’est nettement plus fréquent. La question est très bonne et j’aurais tendance à répondre que le groupe doit en discuter et surtout que celui qui n’a pas de DVA laisse la possibilité au groupe d’y aller sans lui ou quoi de manière à limiter les biais cognitifs du genre c’est une connerie mais ce serait trop frustrant de ne pas y aller donc on y va.
Après de là à dire qu’il ne faut absolument pas faire la sortie je ne pense pas, mais c’est aussi parce que je me méfie des règles absolues.
Je le mets sur moi avant de partir pour être sûr.
Enfin maintenant je le mets dans la poche du pantalon, je trouve ça plus pratique et il est plus loin du téléphone.
J’aurais plutôt tendance à penser que c’est le groupe qui doit laisser la possibilité au skieur sans DVA de les accompagner (s’il le souhaite). Surtout si le groupe est important. C’est ce que j’expliquais plus haut en disant que l’influence du point de vue du skieur sans DVA était proportionnelle à l’importance du groupe.
Ta réponse est très intéressante et illustre à mon sens le « biais cognitif » qui accorde une importance disproportionnée au DVA.
Oui, je suis aussi d’accord avec toi. Ce que je voulais exprimer c’est que tout le monde doit faire en sorte que la bonne décision soit prise et faire attention à ne pas rajouter dans la balance des considérations trop « sociales » genre on va quand même y aller tous ensemble alors qu’il y a un risque pour ne pas vexer untel. Ou à la limite si ce genre de considérations entre dans la balance, que ce soit discuté et clair pour tout le monde. C’est pour moi un super exemple de situation où la dynamique du groupe peut influer pas mal sur la prise de décision et l’importance des biais cognitifs
La bonne décision, on ne peut la qualifier de « bonne » que quand on est de retour.
Même pas et c’est bien là le problème : tu peux avoir pris une très mauvaise décision et avoir eu la chance que ça ne parte pas (la plupart du temps, ça ne part pas même si le risque est élevé)
Tout dépend du contexte (légal, pas technique)
les deux cas me sont arrivés
Sortie CAF : retour à la voiture ou au bar et attente du retour du groupe
Mon fils en sortie perso : je lui dis que je ne suis pas pour qu’il vienne mais qu’il est grand : il vient et c’est son choix …
Le même en sortie CAF : retour voiture (pour lui bien sûr)
Pour répondre à ta question initiale ce n’est pas simple. car les données ne sont ni exhaustives, ni centralisées. Les meilleurs sont celles de l’ANENA. Certains gros club ou Fédé doivent avoir des stats pas trop mal. Mais ça ne collectent pas 80% des incidents, ni des auto-sauvetages.
Mais ta question est bonne
et je veux bien essayer, une belle tambouille, en croisant 3 documents, appelons les A,B,C pour simplifier, pour essayer de mettre des chiffres sur ta question :
Ils ne sont pas tout récents…mais permettent de sortir quelques chiffres :
A (2013), sur 30 000 pratiquants FFCAM de ski de rando, 97 accidents déclarés (3/1000), 3 décès (1/10 000)
Nota à ce jour on estime à 150 000 le nombre de skieur de randonnée en France => 15 mort an sur la stat de A et 450 accidents (attention à mon avis pas mal de traumato -genoux- hors avalanche, j’imagine 90%=>45 accident d’avalanche en 2013 pour FFCAM, il faudrait le confirmer, pour valider la stat)
par contre le ratio 15/deces/an est plutot vrai la stat est moitié ski de rando (15) moitié Hors piste (15), avec une moyenne d’accident mortels vers les 30/an, si je me souviens bien
B : en ski de randonnée, sur la période 93/98, 44% de possesseur de DVA = 36% d’autosecours…on pourrait croire que c’est la même fraction…et que ça aurait suivi avec l’augmentation des DVA…mais non, c’est très interessant,
Mais en augmentant le nombre de DVA, (doublement) de 44% à 82%, on plafonne à 50% d’auto-secours.
Ceci traduit le fait qu’au delà de 20 minutes/30 minutes les secours heliportés prennent le relais et qu’une bonne moitié des victimes est indétectable avant l’arrivée des secours.
Pour le C : lit bien page 38 et 39 les graphiques de survie
en gros en autosauvetage à l’ARVA 80% de chance de sortir vivant.
le temps d’appeler les secours et qu’ils arrivent on est plutot sur du 20%
Si tu recroises B+C :
part sur 100 piegés dans l’avalanche
50 sortis au DVA, 50 avec les secours - stat issu de B
avec les stats de C il vient :
40 vivants avec DVA - autosecours
10 morts avec DVA -autosecours
40 morts sans DVA
10 vivants chanceux sans DVA.
Tu obtiens une Statistique de survie si avalanche - intemporelle à mon avis - hors petite coulée ou personne n’est enfoui, mais **si enfouissement : **
40% de chance si tu as un DVA
10% sans DVA.
Soit 4x plus de chance de sortir vivant si ARVA
c’est suffisant à mon gout pour qu’il n’y ait pas de question
Maintenant tu met le A la dedans :
150 000 skieur de Rando, qui ont des ARVA à 90%
égal
135 000 Arvardés
15 000 sans
accident à 3/1000
405 accident chez les ARvardé
45 accident chez les sans arva
on enlève les 90% de genoux tordus :
40.5 accidents avec Arva =>24 décès
4.5 sans=>4 décès
Total 2023 (sur cet estimatif) : 28 décès, ça parait un poil sur-évalué on était vers 15 à l’estimatif initial, il y a peut être un facteur 2 qui traine…mais c’est pas très grave, ça ne change pas tout. je met en italique le coef 2 pour la fin des calculs
nombre de personnes sauvées par l’ARVA par an (sur cet estimatif) : 16 (8 à minima)
nombre de personne qui n’avait pas d’arva et qui aurait pu être sauvé avec : 1 à 2 /an (c’est faible mais 90% des skieurs ont des arva),
En faisant l’exercice sans arva pour personne, il viendrait 45 accidents grave d’avalanches, 41 victimes, ça collerait avec les ancienne stat.
L’arva sauve donc 41-28= 13 personnes par an (6 à minima)
Vu la tambouille, c’est très largement contestable, mais ça donne un ordre d’idée. En effet si il y en a quelques un qui peuvent témoigner d’être sortis à l’ARVA, en précisant les années, ça donnera de l’épaisseur aux statistiques. bonne semaine à tous.
En effet. J’avais précisé plus haut hors considérations juridiques, en imaginant un groupe en dehors de toute structure et sans encadrement.
Il est certain qu’autrement, il est impossible de ne pas envisager les potentielles conséquences juridiques.
Par ailleurs, si tu es seul avec ton fils, il me semble que sa décision te concerne aussi …
Oui, tu as raison. Je me suis exprimé un peu trop vite !
Et pourtant le contexte légal est le même. Il n’y a pas plus (ni moins) d’obligation légale dans un cas que dans l’autre.
Et si par malheur on te reproche une faute caractérisée dans le cadre d’une sortie en club, il n’y a aucune raison qu’on ne te la reproche pas de la même manière dans le cadre d’une sortie perso. Encore plus s’il s’agit d’un mineur, puisque tu ne pourras même pas opposer le fait qu’il a délibérément choisi de partir sans DVA: tu es censé choisir pour lui.
Edit: si ton fils n’est plus mineur, la dernière différence ne tient pas. Mais il n’en reste pas moins qu’en tant que responsable de la sortie (participant le plus expérimenté, etc), c’est toi qui sera tenu comme responsable d’un défaut d’équipement ayant eu des conséquences tragiques. C’est comme ça pour toutes les activités de montagne, qu’elles soient officiellement encadrées ou non.
Le contexte n’est pas le même du tout
Ce n’est pas la loi qui impose le DVA mais le réglement intérieur au CAF
Donc, sortie club et là uniquement : imposé
Mon fils, hélas, est largement majeur
On n’était pas 2
Ceci dit, je n’aurais pas été ravi de l’avoir laissé choisir (de toutes façons, aurait suivi une « consigne » … pas si sûr) et de ne pas le retrouver après une avalanche …
Mais je n’ai pas vu grand différence à le laisser faire ça avec le voir partir dans un versant ou une pente, proche de la notre mais différente et invisible …
Si cette pente part pendant qu’on descend la notre, je ne pense pas que son DVA va changer beaucoup la donne …
Mais, après toutes les "c … " qu’on a bien pu faire à son age, qui va se sentir de leur interdire de faire les leurs au même age ?
Pas moi sans aucun doute …
Pour éviter ce genre de problème, en sortie caf, j’emportais 2 jeux de piles de rechange, et 2 arvas (en plus du mien).
Les 2 arvas servaient pour faire des exercices de recherche, lors d’une pause à la descente, et pouvaient servir à équiper 1 ou 2 étourdis.
Le règlement intérieur du CAF n’est pas une loi.
La loi, bien plus large (et bien plus vague, évidemment), parle de ‹ maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence ou de sécurité ›. Ce qui est applicable dans énormément de contextes, et pas du tout uniquement en contexte encadré.
Là-dessus je suis bien d’accord.
Mais je ne suis pas juge en charge d’une affaire dramatique.
Sans casque je n’y vais pas, sans DVA j’y vais. Le DVA c’est juste une chance supplémentaire aux cas où un truc qui ne devrait pas arriver arrive quand même. Si tu es emporté par une avalanche tu dois avoir quelque chose comme 1 chance sur 4 d’y passer sans que le DVA y puisse quelque chose. Se prendre une avalanche n’est pas quelque chose d’acceptable, avoir un accident où le casque est utile est nettement plus acceptable (d’ailleurs le casque n’est-il pas au moins aussi utile en cas d’avalanche que le DVA ?)
Oui, c est bien plus rare en général d’avoir besoin d’un DVA que d’un casque, c est vrai.
Mais je doute de la capacité d’un casque à rester sur la tête lors d’une avalanche. Mais peut être. Après si c est des endroits avec des risques que qqch me tombe sur la tête, là pourquoi pas.
Je vois très peu de monde en rando avec un casque. Même en rando alpi.
Ça ne semble pas s’être imposé comme en escalade (ou en vélo).
Perso je le prends tout le temps (et ça protège aussi du soleil).