Posté en tant qu’invité par 10-14:
Mets un lien papi, pasque c’est complètement introuvable !.. même en cliquant sur le lien de l’encart jaune qui apparaît quand on clique sur « cotation globale »
Donc, c’est ici /articles/188413/fr/aide-topoguide-cotation-alpine-globale
pifo- ou clino-mètre ? Pasque moi, je ne sais pas mesurer la raideur d’une pente à l’œil. (tiens, bonjour mon p’tit Cody )
Bah oui mais bon… les incohérences ne datent pas d’aujourd’hui : dans le vieux Vallot la Kuffner cote D, alors que bon, c’est une blague à côté de ce qu’on trouve dans le D ailleurs (un exemple, et il y en a plein d’autres) !
Et puis les incohérences entre massifs, ça egziste aussi.
Sans compter que les topos surcotent souvent sciemment les classiques. Pour que les gens ne s’y lancent pas à la légère, je pense.
Un exemple remarquable que j’ai trouvé récemment : les Agneaux par la VN (col du Monêtier), usuellement cotée PD, et les Agneaux par le glacier Tuckett, typiquement PD+ (les difficultés sont les mêmes, concentrées sur la fin qui est commune aux deux itinéraires, mais le passage d’une barre dans la montée par Tuckett et la fréquentation moindre justifient le « + » à mon sens). Eh ben, dans le topo de Sébastien Constant (2009), la montée par Tuckett est cotée PD+, et la voie normale par le col du Monêtier… AD- !!! ce que rien ne justifie, sinon l’idée de relever les cotations des classiques fréquentées pour faire un peu peur aux candidats.
Même chose pour la Kuffner, à mon avis.
Autre problèmes : les courses établies comme « courses de référence » sont le plus souvent des voies très fréquentées. Quand il s’agit de voies neigeuses ou glaciaires, elles sont souvent très tracées, et donc souvent bien plus faciles qu’en conditions standard, c’est-à-dire dans les conditions où on cote les voies. Il peut y avoir de grandes différences entre un itinéraire en bonnes conditions mais pas tracé et le même sur-tracé. Qui irait à la VN du Tacul les mains dans les poches, s’il n’y avait pas de trace ?
Le problème majeur étant que la cotation globale utilise la même échelle pour des types de courses très différents. Mais moi qui ne connais que les cotations en chiffres romains et les piolets en bois (enfin,?), je suis très attaché à la cotation globale ! Même si, souvent, sa signification change beaucoup selon l’auteur du topo ; et même si elle nécessite souvent un petit baratin à côté pour être claire.
Qu’on pense à la voie Major ! N°90, « Course de grande envergure, difficultés glaciaires et rocheuses, D en altitude », dit Rébuffat. Ben, ça dit tout, non ? Et qu’on ne vienne pas comparer ça la Kuffnaire Alors bah, la cotation globale fait la synthèse de tout le reste de la page du topo, et n’a de sens qu’entouré de lui… les photos, l’histoire de la voie, l’auteur du topo, le numéro pour les 100+belles, le style général du massif, le style de la voie (old school ou pas), l’engagement, l’historique des topos (qui fait que parfois on n’ose pas proposer une cotation supérieure à celle des topos de référence de peur de passer pour un tocard!), l’allure générale… bref la cotation globale c’est « le sérieux de l’affaire », mais ça n’a pas de sens de parler de sérieux indépendamment de l’affaire en question !! Et c’est pourquoi cela n’a aucun sens de faire une recherche par cotation globale sur c2c, même en sélectionnant « alpinisme ».
Mon attachement à la cotation globale doit paraître un peu paradoxal après ce que j’ai dit, mais bon c’est comme ça. C’est peut-être parce que les alpinistes modernes ne s’y attachent pas