Posté en tant qu’invité par Yeti:
Mais si ! Le Couturier est une excellente course d’initiation : « Tout ce qui ne me détruit pas me renforce » (Nietzsche).
Mais il y a mieux. Divine providence en solo intégral ou No Siesta les yeux bandés. Si tu réussis, tu peux passer du niveau initié à confirmé : face ouest du Makalu en tutu ou Denali en bikini.
Bref, oublie le Couturier en course d’initiation : c’est raide, long, engagé avec une descente délicate.
Oublie aussi la quiétude sur un 4000 classique. Si tu veux être seul au Dôme des écrins il faut y aller de nuit en novembre par avis de tempête, risque 5 d’avalanche et mobilisation générale.
Par ailleurs il est vrai que 4000 ça n’est qu’un chiffre. Mais certains chiffres ont des poids qu’on ne peut ignorer. Quand on est monté 50 fois au dessus de 4000 on ne voit plus l’intérêt de franchir cette limite symbolique. Mais avant, c’est autre chose. On a des rêves, on se fixe des objectifs. L’altitude d’un sommet en est un. Une altitude c’est simple, c’est concret.
Gravir pour la première fois un 4000, le sommet de l’Europe ou un 6000 est un plaisir artificiel mais fort et unique dans une vie. Le sourire et la joie des heureux élus lorsqu’ils atteignent ces sommets sont bien réels.
Alors peu importe la crédibilité de la limite recherchée. L’important est le plaisir. Plaisir de réussir ou simplement d’essayer.
Dans une phase d’initiation à l’alpinisme, je trouve très bien de se dire un jour « et si j’essayai un 4000m ? ». Plus tard on se rend compte que ça ne veut rien dire. Mais pendant un temps on a rêvé, on a construit et réalisé un projet.
Vive les 4000 et autres limites symboliques artificielles !
A la liste déjà citée on peut ajouter le Grand Paradis en Italie. L’itinéraire par le refuge Chabot est moins fréquenté que par Victor Emmanuel II et à peine plus long.
Le plus rapide est peut être le Mont Blanc du Tacul réalisable dans la journée avec l’aide du téléphérique de l’aiguille du midi.
Pour revenir au Dome des Ecrins : si tu a la caisse préfère le refuge du glacier blanc, beaucoup plus agréable que l’usine du refuge des Ecrins.
Le plus facile techniquement reste probablement le Bishorn (ou l’Altiplano de La Paz ?).
Voilà. 4 sommets, 4 massifs. On ne pourra pas me traiter de MontBlantiste.