Coup de gueule

Posté en tant qu’invité par Alex:

Le problème c’est que la jeune génération (dont je fais partie) a intégré la chute dans un processus « normal », qui consiste à travailler un voie à son niveau max.
Et l’on reproche ensuite aux équipeurs de placer des points trop espacés…
Dans les bons topos, le nombre de dégaînes est indiqué, donc on doit savoir à quoi s’en tenir.
Par exemple j’ai expérimenté la Sainte-Victoire, par exemple dans le secteur des aiguilles. Eh bien c’est plutôt orienté « école » (beaucoup de voies d’une seule longueur), et pourtant le premier point est à 6m en général. Alors avec un bon crashpad ça fait déjà haut à Fontainebleau, alors là, avec une réception pas forcément plate, pleine de caillaisse, ça fait bizarre.
J’ai un pote qui a mis un friend à 3m et il a bien fait paf! alors qu’il était dans un 5c avec son niveau 6c à vue…

Bref, pour résumer,

  • ça serait mieux que les équipeurs équipent chaque secteur de grimpe dans le même style d’équipement

  • ça serait bien que TOUS LES TOPOS indiquent le nombre de dégaînes (je m’en fous de connaître l’histoire débile associée à la voie si le topo ne me donne pas le nombre de dégaînes et la hauteur de la voie !)

bonne grimpe !

Alex

Posté en tant qu’invité par boris:

moi je trouve que cette discussion a lieu d’être uniquement s’il y a « chute au sol » dans cette voie, s’il n’y en a pas, rien à dire, au pire le débutant se rape les genoux, et alors, y a pas scandale , si ? Les ouvreurs ont aussi le droit d’engager un peu (et 4 points pour 15m, on ne peut pas dire que ça engage des masses). Ce qui est plus dérangeant en effet, c’est lorsqu’un même équipeur engage dans le facile et suréquipe dans le dur, mais, une fois encore, c’est humain ! Il ne faut pas oublier non plus que l’équipeur équipe aussi pour se faire plaisir et qu’il a souvent un nombre limité de plaquettes à gérer, rien d’étonnant donc qu’il équipe un peu mieux quand c’est dur…

Posté en tant qu’invité par boris:

alex, je ne suis pas du tout d’accord avec toi, moi, j’aime bien connaitre la petite histoire « débile » associée à la voie !!! Pour ce qui est du nombre de dégaines, je prends mes yeux et mon cerveau et je les compte ! Et si je ne vois pas toute la voie, et bien j’en prends quelques unes en rabb. :o(

Posté en tant qu’invité par pierre-olivier:

Ah oui, je me souviens maintenant, c’était pour une compète jeune…

Effectivement, ce n’est pas le cas de toutes les voies de ce secteur (teès beau soit dit en passant)

Posté en tant qu’invité par Alex:

disons que je ne vois pas toujours les spits (je ne fais pas que du dévers ;o)

la petite histoire je la veux bien mais l’info la plus pertinente concerne l’équipement de la voie, non ?

Alex

Posté en tant qu’invité par ArnaudG:

Cette discussion est assez revelatrice de la tournure que prend l’etat d’esprit de la grimpe en France. Comme plusieurs, je trouve que 4 points pour 15 metres c’est plutot raisonable. Oui c’est vrai si on tombe juste avant de mousquetonner on risque de se faire mal, mais qu’est ce qu’on fait la, de l’escalade ou du golf? La grimpe est intrinsequement une activite dangeureuse. Des gens se tuent chaque annees et oui, on s’ecorche les genoux et se tord les chevilles dans des voies sportives, c’est comme ca (on court a peu pres le meme risque en faisant du velo!). Si on a du mal a l’accepter, on passe en second ou on reste en salle, debutant ou non. De plus, si on commence a enlever le peu de jeu psychologique qui reste a la grimpe sportive, c’est le sport tout entier qui en sera perdant.
A partir du moment ou le risque de chute au sol est limite, des points espaces et bien positiones sont tout a fait adequats, et ajoute certainement du piment a un exercice gymnastique autrement bete et mechant.

A.-

Posté en tant qu’invité par boris:

Moi non plus Alex, je ne fais pas que du dévers, je suis d’accord pour signaler la hauteur des voies lorsque celle ci dépasse 30m car ça peut vraiment être dangereux à la redescente, mais pour ce qui est du nombre de dégaines, je ne trouve pas que ce soit une info si importante, il suffit souvent de reculer un peu et de compter. Si on se trompe, on se débrouille pour en récupérer une ou deux en chemin, non ?
Je tiens à dire que je ne suis pas non plus un fou de l’engagement, je me suis même fait traité dimanche dernier d’aseptiseur de falaise parce que je rajoutais un point dans un 6b du mur des lamentations au Thaurac (précedemment, il y avait « chute au sol »).

Posté en tant qu’invité par guinzy:

l’état d’esprit de la voie compte également énormément. La grimpe n’est pas seulement une affaire de math ou se croisent nbre de points / dégaines / hauteur. C’est une vision un peu trop cartésienne. Ce que le gars a ouvert et pourquoi peu avoir son « charme » et son interet. Tu peux également partir avec 2/3 dégaines en plus et un ptit jeu de cablés…pour le au cas ou…c’est pas ridicul

Posté en tant qu’invité par phiphi:

Toujours le même stress qui me gagne ( en général au début de la séance ) quand le premier point se situe vers 4-5 mètres.
Au fil de la journé, la confiance revient et ainsi de suite jusqu’à la sortie suivante .
Comment remédier une bonne fois pour toute en sachant que je ne grimpe pas forcemment tous les w.e en extérieur, pratiquant l’escalade depuis 2,5 ans
Un indice peut être révélateur sur « l’affectif »: j’ai 47 ans

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

Je suis convaincu qu’il n’y a pas beaucoup de débutants parmi tous ceux qui ont répondu à Matthieu. Oublions notre expérience et mettons-nous un peu dans la peau de ceux qui découvrent l’escalade en tête sur le rocher ! L’apprentissage doit être progressif, et l’équipement des sites écoles doit le permettre.

J’ai initié pas mal de débutants, dans une région ou l’équipement de type école (points rapprochés…) est rare. Chez certains, le blocage en tête dure longtemps, et les grosses frayeurs des premières voies en 4 ou 5 avec des points parfois distants de 5m laissent des traces difficiles à effacer.

L’état d’esprit, primordial pour progresser et s’attaquer plus tard à des voies montagnes, qui consiste à se persuader que « là je n’ai pas le droit de tomber », ne viendra qu’en un deuxième temps.

Il faut des sites diversifiés, pour tous les degrés d’avancement dans l’apprentissage de l’escalade.

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

Je suis convaincu qu’il n’y a pas beaucoup de débutants parmi tous ceux qui ont répondu à Matthieu. Oublions notre expérience et mettons-nous un peu dans la peau de ceux qui découvrent l’escalade en tête sur le rocher ! L’apprentissage doit être progressif, et l’équipement des sites écoles doit le permettre.

J’ai initié pas mal de débutants, dans une région ou l’équipement de type école (points rapprochés…) est rare. Chez certains, le blocage en tête dure longtemps, et les grosses frayeurs des premières voies en 4 ou 5 avec des points parfois distants de 5m laissent des traces difficiles à effacer.

L’état d’esprit, primordial pour progresser et s’attaquer plus tard à des voies montagnes, qui consiste à se persuader que « là je n’ai pas le droit de tomber », ne viendra qu’en un deuxième temps.

Il faut des sites diversifiés, pour tous les degrés d’avancement dans l’apprentissage de l’escalade.

Posté en tant qu’invité par boris:

Ca n’empêche que toutes les voies ne sont pas censées être équipées uniformément, à chacun de s’en apercevoir, débutant ou pas, l’expérience, ça passe aussi par un apprentissage sur le terrain.

Posté en tant qu’invité par gege:

L’échelonnement des points d’assurage dans une voie est important. Ce qui me parait primordiale, que ce soit pour un site sportif, école ou autre, c’est « le non retour au sol » ou « le non retour sur vire ». Si cette règle est convenue des le départ autrement dit avant l’équipent de la voie ; la distance entre les points peut être variable selon le type de public concerné par telle ou telle voie.

Le premier point restera l’exception qui confirme la règle.

Bien entendu, il y a une distance à ne pas dépasser : celle qui met en péril le système d’assurage de part la force de choc.

enfin ce n’est que mon humble avis…bon allez je vais faire la sieste…c’est plus tranquille.

Posté en tant qu’invité par Ex-Fab:

Si on en est à faire des maths, j’étais en train de me dire que voler avec les pieds à 1,50m au-dessus du clou ne fait pas un vol de 3m (sauf erreur), à moins que le noeud d’encordement ne soit fait autour des pieds (ce qui est une technique peu répandue à ma connaissance)
Il faut donc ajouter deux fois la longueur des jambes pour évaluer le vol, soit environ 2m.
Comme en plus dans l’hypothèse envisagée on mousquetonne à bout de bras, on a toutes les chances de tomber avec le mou dans les mains au moment de clipper : ajouter environ 2m ou un peu plus
Et, évidemment, l’élasticité de la corde que je ne me suis pas amusé à calculer.
Par ailleurs si 4 points sur 15m font un point tous les 3 m comme le propose Etienne, alors le deuxième point à 6m est un point fantôme (puisque c’est retour au sol assuré). Il faut donc un point 2 plus rapproché, et les autres points sont donc plus éloignés.

Bref, tout ça peut facilement nous donner des vols de 7 ou 8m minimum, ce qui pour une falaise école de 15 m semble quand même beaucoup, non?

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

Très juste pour la longueur des jambes (quoique je sois court sur pattes), et le reste, sauf le mousquetonnage à bout de bras (dans ce cas, tes pieds ne sont plus qu’à 1 m du clou). Mais surtout bien remarqué pour le resserement entre 1er et 2ème, qui entraîne un éloignement pour les suivants…
7m c’est peut être excessif, mais en tout cas, ce n’est pas de l’équipement école !

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

Je regrete, en site école, l’équipement n’a pas pour seul but d’empêcher un accident ; un minimum de mise en confiance est nécessaire pour passer de la SAE aux grandes voies sur coinceurs ! Il y a toute une progression à respecter. Au stade école, il n’est pas très heureux de voler 4m en se rappant de tout son long sur une dalle ; même s’il n’y a pas danger.