Cotations en Chartreuse

Posté en tant qu’invité par marmotte:

Bonjour,

suite à une petite mésanventure à la voie des neuf cheminées (Dent de Crolles) je me pose les questions suivantes sur les cotations en Chartreuse :

les cotations sont-elles à jour???

en effet, dans les 9 cheminées, censée être AD, il y avait plein de passages en V (dont 10 m à un endroit), bcp de pas d’artif hyper physiques (donc après 13 longueurs, on est claqués), et puis normalement, une course AD, en grosse, j’y arrive toujours, alors pourquoi pas celle-là ???

le pb est à mon avis qu’à l’époque de l’ouverture, les mecs passaient tout en artif, que c’est une technique plus du tout enseignée de nos jours. de plus, le pb du topo (pris sur c2c), c’est que les cotations sont ambigues : « 3/A0 » signifie chez moi « 3 OU A0 ». or, pour l’auteur du topo, ça signifie « un pas de A0 équivalent à du 3 »… ce qui est bien différent! il aurait fallu coter 5+/A0 !!! du coup, on aurait pris les chaussons! c’est mon avis…

j’ai un copain qui a eu le meme problème à Chamechaude dans une voie censée etre AD (celle de l’Y je crois), et qui d’après lui était plutot D… mais il avait pensé à prendre ses chaussons par précaution.

Bref, je crois qu’en Chartreuse, les cotations sont à revoir, les pas cotés en artif (trop nombreux à mon gout), à prendre avec des pincettes lors du choix d’une course… sans compter que les mecs forts comme serge coupé qui ont ouvert plein de voies, ont peut-être un peu de mal à estimer des cotations en-dessous du TD! (je pense la même chose dans pas mal d’écoles d’escalade, en-dessous du 6, les voies sont mal cotées, on trouve des 5 plus faciles que des 3+ ou des 4 vraiment durs!).

alors, qu’en pensent les adeptes des voies de Chartreuse? y-a-t-il un problème de cotations ou un problème d’interprétation des cotations chez moi?
je ne crois pas que ce soit le niveau, puisque toutes les AD cette année ont été faites en grosses sans problème!

merci de vos commentaires!

marmotte.

Posté en tant qu’invité par Brigitte:

Je suis assez d’accord avec toi, je n’ai pas fait la voie des neuf cheminées mais celle de l’Y, sa cotation est un peu bizarre car on se retrouve par endroit à tirer au clou, ce que je n’ai jamais fait dans de l’AD en Oisans par exemple !
La voie "poussez pas derrière " à la dent de crolles est certes équipée falaise, mais elle comporte elle aussi plusieurs passages où on devient tout rouge !!! Pour moi c’est pas de l’AD, mais on ne se fait pas peur non plus …

De manière générale, les passages athlétiques sont souvent sous cotés. Les passages en dalles sur cotés . (euh … c’est vrai j’aime bien les dalles …)

D’autre part, quand on tourne « très fort » on a beaucoup de mal à faire une discrimination pour deux, trois niveaux en dessous de son niveau max. C’est vrai en ski comme en escalade ( Messieurs les ouvreurs ou auteurs , avant d’écrire votre topo, emmenez un « grimpeur moyen » dans la voie pour lui faire confirmer les cotations !!!)

Posté en tant qu’invité par marmotte:

Brigitte fait une demande très pertinente :
« Messieurs les ouvreurs ou auteurs , avant d’écrire votre topo, emmenez un « grimpeur moyen » dans la voie pour lui faire confirmer les cotations !!! »

et je préciserai : « faites-les passer en tête »

parce que parfois, on se demande si ceux qui écrivent leurs courses dans c2c passent vraiment en tête dedans, ou se font tirer par leur premier pour en estimer la difficulté… et chacun sait combien est grande la différence!

Posté en tant qu’invité par Frenk:

Salut,

j’ai rentre « Poussez pas derriere » dans le Topo C2C. Comme je l’ai note, il y a des pas physiques. Margueritat la cote AD- dans son topo « Escalades faciles ».
Pour ma part j’ai mis AD justement parce que des pas artifs m’ont paru durs. Je ne suis pas un fort grimpeur mais c’est vrai que c’est parfois difficiles a estimer quand on est un peu au dessus
De plus un grimpeur dans le AD manque souvent de physique. Il n’y a rien de dur techniquement dans un pas A0 mais c’est vrai qu’il faut tirer ou pousser dans les sangles/pedales et c’est parfois mal-aise et difficile.

Un grimpeur « dans le niveau » ne fait pas forcement beaucoup d’escalade physique et pourra donc tres bien passer « Douce Maye »(dalle) en libre et tirer au clou dans « Poussez pas derriere » meme si « Douce Maye » est AD+.
Une meme cotation peut etre ressentie tres different (et passee ou pas) selon qu’il s’agisse de dalle fine ou d’un surplomb avec des gros bacs… encore moins evident quand les gros bacs sont des pedales/sangles parce que c’est pas naturel et ca bouge tout le temps.

Dans « Poussez pas derriere », il y a peu d’engagement et c’est tres bien equipe je trouve.

De toute facon, je pense qu’il y a differents types d’escalade et qu’on ne peut se fier a la cotation tout simplement.
Est ce qu’un D Oisans Nouveau « grande voie sportive » correspond a un D Oisans Sauvage comme l’arete W de la Pointe des Aigles?
Si « Poussez pas derriere » n’est pas du AD mais alors sans doute AD+, peut on le comparer a un D- comme le pilier Cheze au Rouget?
Je ne parle la que de courses que j’ai eu l’occasion de faire.

Voila quelques reflexions qui montrent je pense que coter n’est pas toujours evident mais je peux me tromper.

En tous les cas, ADherez a la paroi et Defoncez vous les bras, + ou - selon vos envies

Frenk

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Claude:

Voilà un sujet qui pose des questions intéressantes.

Quelques mots d’abord sur l’historique de ce topo c2c.
http://alpinisme.camptocamp.com/itineraire250.html
4 février 2002, j’arrive au pied du pilier Sud avec un copain. Le pilier, grâce à son exposition, est parfaitement sec. Maheureusement, un vent de Sud très violent nous obliga à nous replier sur un coin plus abrité. Notre choix porta sur les Neufs Cheminées ; nous étions alors à l’abri du vent mais dans ce cirque plus encaissé la neige n’avait pas encore fondu ; toutes les pentes herbeuses ou inférieure à 50° étaient en neige. Evidément nous n’avions pas prévu ça. Je grimpai en grosses en utilisant mon marteau manche bois comme un piolet ; mon collègue était en chaussons et n’a pas souhaité me remplacer en tête de cordée. Vu notre équipement on a préféré évité au max les gradins et les creux ; on a sur certaines sections empruntées des variantes très éloignées de la voie classique. Au retour, j’ai rentré le topo sur Camptocamp en décrivant l’itinéraire que nous avions emprunté tout en précisant qu’il s’agissait d’une variante importante et que le descriptif nécessitait des compléments.
La deuxième sortie fut renseignée par Arnaud Saint-Léger, comme il s’est aussi un peu perdu, il n’a pas pu compléter le topo existant.
La troisième sortie fut enregistrée par Michaël Perin. Pour info, son niveau max est assez proche de celui de la voie. Ne pensant pas s’être perdu et étant amateur de topo très détaillé, il a proposé une refonte presque totale du topo. Il est notamment l’auteur du descriptif de la voie Grange au trois Pucelles qui a connu un fort succès (http://alpinisme.camptocamp.com/itineraire696.html). Mes souvenirs étant cohérents pour les premières longueurs et insuffisant pour le reste, et sachant que mon descriptif était incomplet, j’ai accepté en tant que modérateur sa proposition de modification. C’est l’occasion de rappeler que les modérateurs du topo-guide vérifient la forme mais qu’ils sont souvent impuissants sur le fond, pour la simple raison qu’ils n’ont pas encore parcouru toutes les voies du monde.
La quatrième sortie fut celle de Sébastien Yvart, grimpeur de 7 qui est donc passé sans soucis. L’auteur de la dernière sortie est apparement Marmotte.

Revenons aux questions posées.
Concernant les grimpeurs forts qui rédigent des topos de voies plus faciles, nous ne sommes pas dans ce cas là puisqu’à ma connaissance Michael n’est pas un grimpeur de TA TD (c’est un collègue de labo, le monde est petit).

Une autre question est de savoir que faire si l’on a conscience de s’être perdu dans la voie mais que l’on souhaite tout de même rentrer sa sortie sur le site. Faut-il décrire l’itinéraire que l’on a parcourru en précisant que ce n’est pas le bon ou faut-il compléter les trous à l’aide d’un autre topo avec les problèmes de plagiat que cela pose ?

Et si on s’est perdu sans en avoir conscience ? (ce fut peut-etre le cas de Michael ; le topo actuel décrivant alors précisement comment s’égarer dans le plus dur de la même façon que lui)

Autre sujet. Quand on rentre un topo, faut-il reprendre les cotations existantes (dans ce cas pas de mises à jour des cotations), ou faut il coter selon son ressenti (au risque de surcote si l’on a raté une prise ou si l’on s’est levé de la mauvaise main, ou de décote sévère si l’on n’a pas conscience de sa grande forme) ?
Ma solution personnelle consiste à faire une moyenne de mon ressenti et de la cotation des topos existants. Ca ne se veut pas une solution universelle.

On ne peut pas demander aux contributeurs de parcourir plusieurs fois les voies avant de rédiger un topo (pour les rédacteurs de topos commerciaux, cela doit être souvent pareil). Par contre, les itinéraires sont souvent reparcourus par d’autres contributeurs qui ont les moyens techniques de proposer leurs corrections. D’un certain point de vue, les 1893 descriptifs du topo-guide alpi sont encore en cours de rédaction … par vous tous.

Posté en tant qu’invité par marmotte:

J’ai pris le topo de Michaël Perin, et je pense avoir parfaitement suivi son itinéraire très bien détaillé.
le passage du tunnel est très reconnaissable. Claude Helmstetter parlait d’un spit bleu, on l’a bien trouvé dans L9!
donc par rapport au topo décrit, on ne s’est pas perdu (sauf la dernière longueur L13, on l’a évitée par des vires à pied pour rejoindre le sommet, on était trop crevés pour grimper encore!).

Par contre, c’est possible que ce topo soit un mixage de GDA et 9 cheminées…
j’ai reçu ce message sur ma boite mail (l’auteur se reconnaitra, et pourra se dévoiler s’il le souhaite!) :
« Je suis très surpris par le topo c2c… J’ai réalisé cette voie selon un topo de Vertical, nommée la voie des GDA (grimpeurs des alpes) qui est en fait…celle des 9 cheminées. Bref, le nom de la voie importe peu mais mon topo m’indiquait une cotation D avec des pas de V+ et pas de A0! Je pense que le topo original camp2camp sous-estime la difficulté de la voie : il y a pas mal de pas de 5 (L5, L9, L10 terrible par la cheminée même en chaussons). j’ai demandé a c2c de supprimer la reference d’un des deux itineraires qui sont les meme!!! »

Au début, en regardant les topos du Vertical (le n°17, page 82) et de serge coupé, je pensais que mon interlocuteur se trompait… Mais maintenant, à y regarder de bcp plus près, il doit avoir raison … de plus, mon copain qui avait fait la longueur L7 en tête, s’en souvient parfaitement, et pour lui, c’est la traversée en photo dans Vertical.
la voie décrite dans c2c semble bien être un mixage de plusieurs voies, ce qui semble plausible vu la quantité de voies dans cette face de niveau pas trop éloignés (ADà D+). Je plaide donc pour un nouveau nom, style « 9 cheminées/GDA », en cotation D+. Voire même carrément « voie GDA », car les deux voies sont communes au début.
je mets dans un prochain message le topo de vertical, vous pourrez vous y confronter et donner vos avis (c’est quasiment le même que serge coupé, qui cote la GDA en D+).
De plus, vu les horaires que tout le monde a mis, ça semble correspondre… les 9 cheminées étant données pour 2h30, et la GDA pour 3h à 4h30.

Voilà pour le premier point.

Pour le second point, c’est l’interprétation des cotations : je voudrais être sûre que quand je lis « 3/A0 », ça veut dire « 3 en libre, ou A0 en tirant au clou ». donc un truc qu’on peut faire en grosses.
parce que dans le topo c2c, il aurait souvent fallu mettre « 5/A0 » à la place des « 3/A0 »… 5 en libre, ou A0 en posant des pédales et tirant au clou… du coup, on prend ses chaussons!
Pour moi, « 3/A0 » ne veut pas dire que le passage de A0 est équivalent à du 3. il faut connaitre la cotation libre!

Est-ce que je me trompe? Si non, je demande la permission de modifier le topo… (vite, parce que je pars 15 jours samedi prochain en Asie!)
Merci de vos commentaires!!!

marmotte

PS: que c2c ne prenne surtout pas ces critiques de travers, j’ai bien compris l’esprit de construction commune des topos, et c’est bien par des débats qu’on arrivera à les perfectionner… c’est bien pour ça que j’ai lancé le sujet! C’est bien pour ça que j’ai proposé un topo bcp plus détaillé pour l’éperon W de la tête de Lauranoure au lieu de faire un copié-collé! Longue vie à c2c! et Merci à tous les collaborateurs!

Posté en tant qu’invité par Bubu:

Ah tiens, un pote qui a fait les 9 cheminées d’après le topo Coupé n’a pas vu un seul spit… en lisant le topo c2c après coup, il n’a pas reconnu la voie. Apparemment il y a un problème…
Et c’est vrai que je sous estime peut être les passages en V+ décrits par marmotte et Michael, car coupé n’aurait pas côté une voie AD s’il y a des passages de 10m de V+ à l’ancienne (et donc je me disais que vous aviez exagérer la difficulté en n’étant pas très à l’aise dans l’escalade de cheminée).
Faudrait aller voir ça de près… mais bon là c’est mouillé.

Posté en tant qu’invité par Tintin:

Pour le second point, c’est l’interprétation des cotations : je voudrais être sûre que quand je lis « 3/A0 », ça veut dire « 3 en libre, ou A0 en tirant au clou ». donc un truc qu’on peut faire en grosses.

j’ai la même interprétation que toi. j’aurai écrit : 3 ; 5+/A0 , ce qui signifie une longueur en 3 avec du 5+ qui peut se passer en tire clou.

Posté en tant qu’invité par marmotte:

Voilà le topo paru dans Vertical N°17, page 82 :
Voie des GDA - D sup
on grimpe sans angoisse : des spits ont été réjoutés ou viennent remplacer les vieux clous. de l’attaque à la sortie : 250 m. horaire : entre 3 et 4h30 (ajouter 1h30 d’approche et 1 h de descente)
La voie emprunte au début la voie dite La JB, et à la sortie, l’Y de gauche. Accéder par une barre facile (repérer les spits) à une cheminée. A la sortie de la cheminée, traverser vers la droite sur une trentaine de mètres pour atteindre une paroi en bon rocher jusqu’à l’aplomb d’un dièdre (R2). le rejoindre par une grande longueur (III/IV). remonter ce dièdre barré par un surplomb que l’on franchit à droite, pour revenir dans le dièdre et rejoindre une vire (R4). franchir une belle dalle grise courte (R5). s’élever directement sur 2 mètres, puis traverser horizontalement à droite (aérien, un peu de V) jusqu’à une vire caillouteuse (R6). au-dessus, franchir un mur jaune délité jusqu’à une nouvelle vire, que l’on traverse de 15 m vers la droite. par un cheminement évident (de droite à gauche) accéder à une grotte (R7). franchir un surplomb à gauche, puis revenir à droite, franchir une cheminée (en IV, départ athlétique R8). ensuite, par des cannelures à droite, on rejoint la voie de l’Y de gauche au pied d’un dièdre-cheminée (R9). en une longueur on arrive aux pente herbeuses sommitales (R10).

Et maintenant, le topo serge coupé :
voie des GDA, D sup, pas d’horaire.
du haut de la première cheminée lisse de la JB, tirer vers la droite sur une vire à l’aplomb du grand dièdre. en rejoindre la base par des longueurs herbeuses (III/IV). le dièdre est barré au bout de 15 m par un surplomb. le franchir par une entaille à droite (V, 3 pitons), relais à gauche. suivre le fond du dièdre sur 3 m (V, 2 pitons), et rejoindre une petite vire 2 m à droite (40 m). d’élever alors directement par des dalles grises sur 25 m (III et IV). relais sur une petite vire à 3 m du fond du dièdre. s’élever directement sur 2 m (IV) puis traverser horizontalement à droite, jusqu’à une vire caillouteuse, par des dalles compactes (6 m en V, puis facile). escalader le mur de 4 m en mauvais rocher qui domine la vire (1 piton) par une mince fissure, puis une nouvelle vire, traversée de 15 m vers la droite. par un cheminement évident, légèrement de droite à gauche, accéder à une grotte confortable (III, 1 pas de IV, 1 piton). la quitter en franchissant un surplomb bien marqué à gauche (V pénible, 1 piton), puis revenir à droite. une courte cheminée ouverte (IV, 1 piton) amène au relais. en 15 à 25 m par des cannelures en excellent rocher à droite (III, un pas de IV au départ), rejoindre l’Y de gauche [cotation D] sur le petit promotoire au pied de la fissure (en IV).

et pour finir, le topo serge coupé des 9 cheminées : AD - 2h30
après avoir remonté les premiers passages de la voie du JB, s’engager dans la gorge barrée par un bloc coincé. après un ramonage, le surmonter par la gauche (III). monter une pente herbeuse raide jusqu’à un puits et traverser à l’horizontale à droite (on peut gravir la cheminée qui s’élève à droite de la pente herbeuse; on peut aussi éviter toute la gorge en passant sur la gauche et revenir ensuite sur la droite en traversée au-dessus de la gorge). suivre la vire vers le nord et gravir une fissure déversée (IV, un piton) suivie d’une dalle (III). au-dessus de la vire qui fait suite, remonter une cheminée, puis des dalles montant vers la droite sous un surplomb. un couloir mène ensuite à un surplomb terreux (que l’on peut éviter à gauche) au-dessus duquel se trouvent les pentes herbeuses de la sortie.

Conclusion : je laisse le soin à ceux qui ont suivi le topo c2c de reconnaître la voie qu’ils ont faite… pour ma part, je vote GDA! et je promets de lire mieux les topos de coupé la prochaine fois!
« vire caillouteuse » = tunnel
"grotte confortable " = la super vire juste avant le pas de folie de L9

Posté en tant qu’invité par Alex:

je me suis baladé dans ce coin, en croyant faire la voie du JB (avec le magnifique et très clair topo Margueritat (quoi ça sent l’ironie ?), bon je n’ai jamais su si j’étais sur la bonne voie, parce que la nuit est tombé et on est redescendus en rappels, mais en tout cas la « traversée peu protégeable » de L10 ou L11 était bien là, traduisez "traversée en rocher pourri partant en bloc de 2cm de côté et instables

bref n’allez pas en face est de la dent de crolles, il y a tellement d’endroits plus jolis et moins herbeux ;o)

en mixte par contre ça peut être marrant, hein Claude ;o)))

Alex

marmotte a écrit:

Voilà le topo paru dans Vertical N°17, page 82 :

Posté en tant qu’invité par Philippe:

Juste une pécision pour répondre à Tintin:
on doit écrire: V+ ou 3/A0.
c’est la convention habituelle pour indiquer que le passage peut s’« artifer ».
Voilou!

Posté en tant qu’invité par Philippe:

Et zut! j’ai fait une faute de rotographe!

Posté en tant qu’invité par Vincent:

J’interviens moi aussi vu que je suis à l’origine de l’hypothèse topo de la GDA = topo des 9 cheminées, qui semble se confirmer.

Je me suis basé sur le topo de Vertical de la voie des GDA. Il indique une longue traversée à droite en sortie de la première cheminée. OR il ne faut pas de traversée à droite!!! La voie part tout droit. Je peux vous le confirmer vu que j’ai passé une bonne heure à explorer les grandes vires herbeuses du bas de la voie.
D’ailleurs, je suis tombé sur un dièdre déversant équipé à 60m à droite du R3, mais le niveau n’etait visiblement pas 5 mais plutot 6, bon poids…et un ficelou indiquait des déboirs passés.
J’ai finalement suivi la voie tout droit et le topo est redevenu cohérent dès que l’on a quitté les vires.

Bref, le topo est de très mauvaise qualité sur Vertical et guère plus clair sur c2c. Les cotations ne sont pas bonnes non plus. La cheminée de L10 est en V au minimum vu l’équipement pour le moins minimum.

Posté en tant qu’invité par Claude:

marmotte a écrit:

Claude Helmstetter parlait d’un spit bleu, on l’a bien trouvé dans L9!
Je n’ai pas souvenir d’avoir vu un spit bleu. Cf mon message précédent, il ne doit pas rester grand chose de mon descriptif initial (par contre il reste les commentaires de la partie sortie.)
Est-ce que quelqu’un a fait la voie des neufs cheminées et est sur de l’itinéraire ?

Posté en tant qu’invité par Rozenn:

Tintin a écrit:

Pour le second point, c’est l’interprétation des cotations :
je voudrais être sûre que quand je lis « 3/A0 », ça veut dire « 3
en libre, ou A0 en tirant au clou ». donc un truc qu’on peut
faire en grosses.

j’ai la même interprétation que toi. j’aurai écrit : 3 ; 5+/A0
, ce qui signifie une longueur en 3 avec du 5+ qui peut se
passer en tire clou.

Je suis d’accord.
J’ai récemment fait une voie dans le 5 dont la première longueur était côtée 6b/A0. J’ai traduit ça par : un ou plusieurs pas de 6b qui passent en tirant sur le clou avec un bonne pédale éventuellement. Mais par doute, j’ai préféré envoyer un mail à la dernière personne qui avait rentré la voie sus C2C. Ouf, c’est passé nickel avec un grande sangle. Ca aurait d’ailleurs été dommage de se priver d’une si belle voie dans un niveau plus accessible ensuite.
Tout ça pour dire que faut faire vraiment gaffe sur les cotation avec passage en artif…

Les problèmes de cotation tout court, on trouve ça évidemment aussi dans la grimpe chamoniarde. Qui peut décemment dire que la sortie de la Purtsheller c’est du 3 (comme indiqué dans les topos?)…

Rozenn

Posté en tant qu’invité par c.l:

3/A0 c’est vrai que la forme indique un pas de A0 libéré avec un pas de 3.
Mais que ca soit un pas de 3 ca aurait du t’interpeller quelque part (d’autant plus que c’est en dessous du niveau d’une AD), donc il fallait lire une longueur en 3 avec un pas de A0.

D’une maniere generale ca serait sympa de mettre une remarque demandant d’essayer d’estimer la cotation ‹ libérée › des pas d’artifs.
Si par hasard on a le niveau du pas en libre c’est sympa de le savoir .

Posté en tant qu’invité par marmotte:

le spit bleu, c’est écrit au-début de la description de l’itinéraire de sortie! peut-être n’était-ce pas de Claude Helmstetter alors, mais de Michael Perrin.

« Remarques configuration et type d’itinéraire :
L’itinéraire n’est pas compliqué. La voie a été rééquipée (mise à part la cheminée étroite protégée par des clous) : il suffit donc de suivre les spits […]
La voie comporte un joli spit bleu, je ne sais plus dans quelle longueur. Le trouverez-vous ? »

Posté en tant qu’invité par marmotte:

3/A0, on s’est juste dit que c’était bizarre, mais si on devait renoncer chaque fois qu’on trouve qqechose de bizarre sur un topo…
le topo reste qqchose d’écrit par un être humain, donc faillible, suite à une journée merveilleuse ou éprouvante, donc subjectif. Sans compter les fautes de frappe…
on s’est dit que pour une AD, ça devait passer de toutes façons. Heu… maintenant qu’on pense que c’était une D+, on comprend mieux!
ce "pas de folie en 3/A0 " est d’ailleurs coté « V pénible » chez Coupé…

Bien d’accord avec Rozenn sur les cotations chamoniardes et les pas athlétiques (idem à l’arête de la Table de Roc, pour monter sur la table proprement dite, sacré réta pour les petites! heureusement que la courte échelle est une technique validée par les anciens!)

Bon, mais si qqn pouvait nous valider la voie, qqn qui est parti dans la GDA et qui ne s’est pas perdu et qui pourrait nous confirmer à quoi correspond le topo c2c des « neuf cheminées »… ça éviterait qu’une cordée s’y lance de nouveau en croyant être dans du AD! Merci!

Posté en tant qu’invité par yom:

pour avoir pas mal frequente le coin (qques buts et autres rechappes sous la flotte, mais ascencions aussi), ben le topo c2c des neufs cheminees, c’est celui de la GDA… la dessus je crois qu’il ny a pas photo!

Les neufs cheminees, c’est clairement a gauche, et ce sont de gdes pentes entrecoupees de qques ressauts.

POur le topo des GDA, la confusion vient qu’il y a maintenant 2 attaques.

Alors en prenant pour reference le topo dit des neufs cheminees de c2c (celui des gda pour ceux qui ont suivis):

L1: Existe pas ds le Coupe en fait ca se remonte sans pb en solo, j’avais pas vu les spits les premieres fois

C’est apres que ca se corse…

D’apres le coupe, il faut aller tt a gauche de la pente d’herbe, prendre la cheminee en 3+ (qques pitons). Au sommet, relai sur 2 spits. La les 2 voies se separent, les 9 cheminees continuent tt droit, alors que pour les GDA il faut faire une longue traversee a dte, rejoindre un autre relai sur spits et ensuite remonter dans le ligne de diedre bien visible

La feinte, c’est que les (re)equipeurs ont aussi (re)equipes sur spit une cheminee qui attaque directe dans l’axe du diedre, au sommet de la gde pente d’herbe (c’est la L2 du descriptif c2c). Cette deuxieme attaque (qui est recente) est situee a qques dizaine de metres a dte de celle decrite pas coupe, et differencie completement la voie des gda des autres classiques de la face est.

Et effectivement dans ce cas, on evite la longueur de traversee de la GDA decrite ds le coupe (en L3) et gagne donc une longueur… mais on est plus du tout ds la voie des 9 cheminees!

Grosso modo, les gda c’est tt equipe avec les relais sur spits alors que les 9 cheminees, c’est tt sur pitons

une idee du cheminement de la voie
http://webmontagne.free.fr/index.php?menu=escalade&page=voie%20des%20grimpeurs%20des%20alpes

on voie sur le schema (desciptif coupe), le crochet que l’on evite avec le nouvelle longueur

voila, j’espere avoir ete a peu pres clair!

Posté en tant qu’invité par marmotte:

Avec ce nouvel éclaircissement, n’est-il pas URGENT de modifier le nom du topo des neufs cheminées et la difficulté dans c2c??? voie des GDA, D+
le topo est parfait sinon pour décrire cette voie.

bibliographie :
Serge Coupé, escalade en Chatreuse, éd. Edisud
http://webmontagne.free.fr/index.php?menu=escalade&page=voie%20des%20grimpeurs%20des%20alpes

Qu’en pense le modérateur???

marmotte.