Bien sûr, mais c’est le genre de courses où on voit, un mec en tong qui fait le grand paradis en solo, un guide et ses 6 clients sur la même corde aux rouies et le couple avec 5 m de cordes sur glacier …
J’en conclut que si un pro le fait, c’est que ça passe large.
Qu’est-ce qui différencie l’alpinisme facile de la randonnée finalement ? L’obligation d’utiliser du matériel d’alpinisme pour évoluer en sécurité ? Un environnement glaciaire ou trop rocheux ?
Je suis bêtement les cotations finalement, mais souvent à mon niveau c’est un peu parler 2 langues pour dire la même chose.
Si on commence comme ca, la face nord de l’Eiger, c’est du F+: Ueli l’a survolée…
La frontiere entre rando musclée et alpi facile est ténue; mais tant que le Goléon est F et le vieux chaillol T3 (pour reprendre un exemple dans les ecrins), on a une frontiere claire. Des qu’il faut avoir une technique de cramponnage/assurage, je pense qu’on est dans l’alpi.
Après, c’est vrai que les cotations des courses comme le rateau, le pic de la grave, l’ailefroide, les rouies manquent un peu d’homogénéité.
Je dirais:
Rouies F+ par le couloir (il n’y a jamais de rocher)
Ailefroides PD- (le pas de III est souvent présent au cours de la saison)
Bonjour, à sec c’est clairement du PD (au minimum) avec un accès à la banane délicat. D’autre part la course est longue, et la recherche d’itinéraire pas évidente.
Par ailleurs, il me semble que la course est rarement en « conditions normales » (vires sèches ET accès à la banane en neige), et de moins en moins avec le retrait des glaciers.
Pour ces raisons un PD-, voir PD me parait pertinent.
Salut,
En fait j’ai l’impression que sur la difficulté de la course, tout le monde est d’accord dans cette discussion. Ce qu’il faudrait juste déterminer, c’est quelles sont désormais les conditions « normales ». Perso je ne connais pas assez cette voie ni le massif (et pas depuis assez longtemps) pour en juger, je sais juste que quand j’y suis passé fin juin l’année dernière, l’accès à la banane était déjà tout sec et l’accès aux vires passait par le petit mur dont a parlé @lo_biarnes (mais l’année dernière c’était particulier aussi). Pour moi, si c’est ces conditions qu’on retrouve maintenant majoritairement à ces endroits pendant la saison d’alpi estival, il faut coter la course en le prenant en compte.
Si ça peut apporter de l’eau au moulin, Seb Constant dans son topo Voies normales et classiques des Écrins cote cette course PD en notant que l’accès à la banane est souvent sec au cours de l’été.
Tout à fait d’accord.
La majorité des massifs en prennent un coup avec le réchauffement, les conditions « normales » établies par nos aïeux ne tiennent que quelques semaines au printemps généralement. Pour nous, pour la majorité des montagnards qui utilisent leurs congés pour monter, les conditions normales sont celles de juillet/août.
À moins de se mettre d’accord sur les cotations en donnant celles où il est le plus facile de gravir un itinéraire, en précisant les conditions météo et terrain.
La majorité a voté pour PD-, je vais donc mettre à jour l’itinéraire en conséquent.
Déjà fait normalement !
Je viens de voir que c’est côté ainsi dans le S. Constant…