Cordillère Blanche au Pérou - Restriction d'accès!

[quote=« seb bsm, id: 1755411, post:115, topic:155653 »]Et donc me dire qu’il y a des infrastructures car au bled à 2700 c’est tout confort me fait franchement rigoler.
Car, en effet, entre Sorata et les l’Illampu et l’Ancohuma tu as des murets de pierre, basta (ca a changé récemement?)[/quote]

Au vu de la première intervention de Seb, je pensais naïvement qu’il parlait d’infrastructures, pas de leur absence. Et puis quand on parle de tourisme, cela m’évoque plus l’hôtel de Sorata que le bivouac à la Laguna Glaciar. Soit Seb s’exprime mal, soit j’ai mal compris. J’ai du mal comprendre, c’est tout.

[quote=« seb bsm, id: 1755411, post:115, topic:155653 »]Et donc quand je demandais si Alexis faisait de l’alpinisme je me réfrerrais évidement à faire des 6000 dans ces conditions
Qu’il prenne en compte que l’on peut vouloir aller plus loin que la Laguna Glaciar à 5000. Qui demande nuit en tente d’ailleurs.[/quote]

Tiens, je vais continuer à t’énerver : toi qui as fait de hautes études de géographie, dans les Andes, on pratique l’andinisme. L’alpinisme c’est dans les Alpes. Les grimpeurs boliviens, chiliens et argentins que je connais y tiennent. Du coup, je te donne un exemple d’andinisme ci-dessous :

Par exemple, Seb, à la Laguna Glaciar, nous étions allé à l’Ancohuma (6427m), ma femme voulait tester ce qu’était l’altitude. Bon, c’est vrai que ce n’est pas bien haut et ni un sommet très difficile, mais en couple avec notre petit niveau d’amateur, c’était pas mal pour ne pas se mettre dans le jus. Nous y étions allé en 6 jours A/R depuis Sorata avec une journée off à la Laguna. Nous étions montés par l’arête NW, descente par la VN (arête SW et face W sur C2C). C’est sûr qu’il ne s’agit que d’une AD+ à la montée et AD à la descente. On avait pris un muletier le premier jour et deux porteurs le second jour. Après on s’était débrouillés seuls. Du coup, les repas à la Laguna étaient du grand luxe avec le portage effectué. Le muletier était hyper sympa.

Après, il y a des sommets (l’Aconcagua par la directe des Polacos pour la plus marquante) qui datent d’avant 2003, je ne les ai pas rentrés car je n’étais pas sur C2C, voilà tout. Un jour que j’aurais le temps, je compléterai ma liste de course sur C2C afin d’apparaître comme ayant un gros sexe, d’ici là, je me contente de rentrer ce qu’il me plaît de rentrer (ceci dit, je ne vais pas rentrer les randos T1-T4 non plus …). Si je suis allé régulièrement me promener ou travailler au-dessus de 4000, je suis très loin d’être un spécialiste de l’altitude. J’y suis un peu allé, j’ai fait des tests réguliers en hypoxie à l’hôpital de Grenoble. Bon, je pense avoir intégré deux ou trois concepts.

Là, on diverge de point de vue. Je n’ai jamais voyagé pour emporter avec moi toutes mes caractéristiques d’européen. Je souhaite aborder et m’approcher de la culture de l’autre. Tester / accepter ce que l’autre m’offre, vois-tu, pour moi, cela relève de mon approche du voyage. Évidement, il n’est pas non plus question de se grimer en quechua à la première occasion. Tu penses différemment parce que tu crois toujours être le « pigeon » et tu penses que l’autre « t’impose ». C’est toujours ce sacré penchant paranoïaque, mais je ne crois pas que ce soit l’approche qui te permet de t’ouvrir le mieux au voyage. Un peu de naïveté provoque certaines déconvenues, certes, mais cela offre aussi un paquet de bonnes surprises. Tu es un peu plus âgé que moi, peut-être qu’après avoir autant baroudé que toi dans le monde et la vie, je serai revenu de tout et blasé. On verra bien.

Et excuse-moi, je crois ne pas avoir tord en pensant aussi que la « norme » (et de très loin) chez les forumeurs de C2C, c’est d’accepter le verre de Pisco que l’on t’offre … Le tabac ou la coca, ok, moins tranché, c’est vrai. Du coup, je supposais vraiment que comme une majorité dont je fais partie, tu acceptais la petite offrande de peu de valeur qu’un hôte pouvait t’offrir dans ces contrées. Ce n’est ni un comble, ni une histoire de gland et je suis où je suis.

Je ne pense pas avoir dit n’importe quoi sur les infrastructures dont j’ai parlé. Certaines ont pu éventuellement fermer, c’est vrai.

Mais toi, tu ne semble pas être allé dans la Quimsa Cruz par exemple ou tu ne t’es pas renseigné sur les accès autre que celui que tu as pris (le bus direct pour Viloco depuis El Alto, faut déjà fouiller sur place, ce n’est pas dans les guides par exemple). Il y a plusieurs accès en fonction des vallées où tu souhaites te rendre. Il y a un très bon livre sur la socio/géo/sport et développement touristique de ce coin par Denys Sanjines.

Contrairement au Chili et à l’Argentine par exemple, je considère qu’il y a beaucoup de traces d’infrastructures en montagne en Bolivie. Les chemins que nous avons emprunté, que ce soit dans le Sud Lipez, l’Ancohuma ou la Quimsa Cruz, sont de très bons chemins. Avec des traces d’aménagements par empierrements pour celui de la Laguna Glaciar quand tu passes le col au-dessus des cabanes de mineurs par exemple ou des traces d’habitat d’alpages dans la Quimsa Cruz, ou encore des traces de blondins ou de réseau d’eau. Tout un développement qui semble avoir disparu que l’on ne trouve pas dans les zones ou j’ai pu randonner vers Mendoza / Aconcagua, Cajon del Maipo, la région d’Atacama ou même la massif de la Campana, les collines derrière Combarbala, etc … Je ne connais pas du tout le sud du Chili/Argentine, il est possible que moins aride, la montagne ait été plus occupée.

Moi j’ai dit que les infrastructures étaient très loin de ce que l’on trouve au Népal, mais on pourrait aussi dire nos refuges d’Europe et que ça ressemble plus, comme tu l’as justement dit, aux USA.
Et donc que pour les touristes en mode pas crevard qui veulent leur petite douche, confort, et surtout pas dormir en tente les Andes étaient, dans bien trop d’endroits, souvent bien trop roots.
C’est tout!
Donc on aurait pu en parler plus profondément mais si l’on me cherche directos en fabulant n’importe quoi sur ma personne… ca va pas aider!

Sinon quant à ton CV sur C2C ce n’est pas à toi que je le reprochais, mais bien à ces gens qui se fient quasiment qu’à cette liste de course que l’on y a mit.
Ce qui n’est pas sans poser problème car évidemement on y met bien ce que l’on veut.

Caractéristiques d’européen… la Tchétchénie c’est en Europe!
Et un pélot du fin fond d’un bled slovaque est-il forcément très proche dans sa façon de faire (ou gemberger) d’un parisien ‹ branché ›?
Moi j’enmène MES IDEES/INFOS avec moi, après la région où je vis… il ne me semble pas que l’on soit tous semblable…
Et puis j’ai voyagé en Indonésie, et parlant la langue je peux te dire que le pigeonnage était (est?) le sport national bien trop souvent.
Donc après me parler de paranoïa… lorsque des pélots de nul part s’improvisent vendeur de billet de bus, où que le bureau à carrément des faux billets de bus imprimer pour pigeons…que des gens te disent qu’un guide est obligatoire pour tel volcan alors que cela n’est obligatoire que pour eux… ce n’est pas de la paranoïa mais de la clairvoyance!

Et de façon générale je me méfie beucoup de ce que je pense d’après ce que je vois/entends car comme je le disais je préfère vachement plus lire des livres.
Cette histoire d’une dame agée, au Chili, cherchant à me convaincre que Pinochet avait évité au pays une satélisation soviétique (alors que l’URSS détestait ce socialisme non bolchévique), ça faisait peur.

Il n’y a pas de caractéristique d’européen globale, je disais, et donc, là aussi, pourquoi penser directos en termes de norme?
Seb Bsm c’est un individu que tu connais tout juste et donc pourquoi fabuler sur ce que je suis/fais si tu n’en sais juste absolument rien?
Si tu te bornes à penser en termes de généralité tu ne vas pas aller bien loin dans un monde si complexe.

Enfin, l’Amérique du Sud, de façon générale, est assez peu peuplée et exagérement citadine, donc normal que ce soit très souvent un désert.
Ajouté à cela une économie qui durant bien longtemps a été tournée vers l’extérieur, puis de longues dictatures de droite qui n’avaient pas le dévelopement en ligne de mire (mais bien la conservation de classe), puis des pays où les élites se sont durant longtemps contre foutu des indigènes, alors pas etonnant que les infrastructures touristiques soient ce quelles sont.

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