Corde tendue

Posté en tant qu’invité par laurent:

j’aimerai savoir si quelqu’un a déjà chuté en premier ou en second en effectuant une course d’arête ou en paroi à corde tendue. Je suis curieux de savoir ce qu’il se passe alors et si la sécurité de ce mode de progression est réelle.
Question subsidiaire : comment progresse t’on corde tendue avec un corde à double et une cordée de trois personnes.

Posté en tant qu’invité par shef:

une cordée d’amis dernière nous sur l’arête S de la grande ruine, le second a pri un vol, je ne sais pas exactement ce qui s’est passé ni comment a réagi le premier, mais la chute a été enrayée (douleurs à la cheville pour le second, plus heureusement protection du dos par le sac à dos).

A corde tendue en flèche, il faut prévoir un décalage entre chacun des deux seconds, sinon ils se marchent dessus. Pour cela, un des seconds peut prendre des anneaux de buste, par exemple.

Posté en tant qu’invité par s:

La progression corde tendue sur une arête se fait avec une corde simple. S’il faut faire une cordée de 3, c’est l’un derrière l’autre à 5-6 m. avec des anneaux de buste. Pour les passages ou il faut plus assurer, on rallonge. Ceci implique des manipulations assez fréquentes mais est plus sur et plus efficace que de marcher à 20m., comme on le voit souvent.

Posté en tant qu’invité par franck:

l’an dernier on était à la pointe lachenal,juste sous les seracs du Tacul,glace en mauvaises conditions et mon second de cordée à dévissé.On était 3 sur la cordée et la chute a été enrayée de suite par le 3ème et moi même…donc la preuve en est qu’en terrain exposé au vide ou sur glacier je n’ai qu’un mot à dire « CORDE TENDUE MESSIEURS!!! »

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par ben38:

Bonjour,

laurent a écrit:

j’aimerai savoir si quelqu’un a déjà chuté en premier ou en
second en effectuant une course d’arête ou en paroi à corde
tendue. Je suis curieux de savoir ce qu’il se passe alors et si
la sécurité de ce mode de progression est réelle.

Plusieurs glissades du second en montee, descente et traversee arretees sans problemes grace a la corde bien tendue. En corde pas tendue, je n’essaie que lors d’exercices sur neves : on est vite convaincu que corde tendue c’est achtement mieux !

Question subsidiaire : comment progresse t’on corde tendue avec
un corde à double et une cordée de trois personnes.

Sur glacier ou arete j’utiliserai la corde en simple, le risque de vrai choc etant tres limite. En paroi aussi d’ailleurs : puisqu’on est a corde tendue, c’est que c’est du terrain facile, non ? Si tu trouves ca plus pratique de progresser en fleche, penses a bien decaler les deux seconds de quelques metres afin qu’ils ne se genent pas…

Ben a Grenoble
Mon avis n’engage que moi

Posté en tant qu’invité par Jérôme:

Dans la série mon avis n’engage que moi :
J’ai tendance à suivre un avis selon lequel dans du terrain type terrain à chamois, difficilement protégeable ou alors on y passe énormément de temps, en rocher varié, quand les 2 membres de la cordées sont + ou - de même niveau, le mieux est de ne pas d’encorder. En effet si 1 des 2 membres de la cordées tombe, l’autre sera systématiquement emporté, donc 2 morts au lieu d’un, de plus dans le type de terrains, la corde à tendance à géner les mouvements, faire tomber des pierres etc… L’accident à l’Olan est un exemple, les journalistes semblent critiquer le fait que les protagonistes n’étaient pas encordés, mais peut-être qu’encordés, il y aurait eu 2 morts au lieu d’un.
Par ailleurs, la pratique me semble souvent adoptée à la montée (type socles péteux pour arriver au pied des difficultés) mais un l’unanimités est moins claire à la descente, des avis là-dessus?

Posté en tant qu’invité par Bubu:

Ca dépend du terrain à chamois: si la pente est constante (pas de grosse barre) et s’il y a plein de bequets ou blocs, lors d’une chute la corde peu finir par s’accrocher sur un bequet, ou au moins ralentir la chute. S’il n’y a pas de grosses barres, les gars sont normalement toujours en contact avec la terre ou le rocher, et peuvent arrêter leur chute (un peu comme sur un névé). Je n’ai jamais essayer une telle chute, on doit surement en resortir en sang, mais c’est le raisonnement que je fais pour éviter de mettre des protections dans certains cas. Les protections sont souvent possibles, mais il faut aller chercher les endroits propices (en s’exposant un peu plus) alors qu’en 30s la vire péteuse est traversée… Ca m’évite aussi parfois de me décorder pour traverser 50m de ce terrain.
Il ne faut pas oublier qu’une sangle sur un bequet ou un coinceur dans une fissure ne sont pas forcément des protections: faut-il encore que le tout résiste à 300kg voir plus si ça monte. Et dans les terrains à chamois, certaines roches offrent pleins de bequets et fissures mais aucun assez solide. et il ne vaut mieux pas risquer de se faire emporter par le bloc que l’on a fait partir autour duquel on a mis une sangle… A la limite les conceurs sont mieux dans ce cas là, mais un petit déplacement ou basculement du bloc suffit à les faire sortir de la fissure, alors qu’il faut un délogement complet du bloc pour qu’une sangle l’arrache. Ce n’est donc pas mieux, et parfois on cherche longtemps des blocs bétons, d’où perte de temps, et on en vient à ne rien mettre…

Posté en tant qu’invité par Nicolas:

Retenu deux fois des amorces de chute à corde tendue, mais comme dans les deux cas c’étaient des pas un peu plus délicats, j’étais tourné vers le second, attentif et bien calé, mais sans points. En paroi, les deux coups, en rocher sec et assez facile (PD).
Tout ça pour dire qu’en adaptant son attention ça peut ne pas mal marcher, même si ça ne répond pas bien à ta question.

laurent a écrit:

j’aimerai savoir si quelqu’un a déjà chuté en premier ou en
second en effectuant une course d’arête ou en paroi à corde
tendue.

Posté en tant qu’invité par Tintin:

shef a écrit:

une cordée d’amis dernière nous sur l’arête S de la grande
ruine, le second a pri un vol,

c’était le 27 juin ?

Posté en tant qu’invité par nanga_parbat:

Salut j’ai essayé ça ce we sur une arête facile (AD). Personne n’a chuté, mais voici quand même notre expérience : on a pratiqué ce que les académiciens de l’alpi nomment « l’assurage en mouvement ».
Tu laisses environ 10m de corde entre les 2 grimpeurs, le premier pose des protections en avançant, en essayant de toujours avoir 2 points de posés.
Sur les parties plus faciles, le second rejoint le premier et lui rend le matos.
Le gros avantage est la rapidité (pour info, c’était une arête de 300m de dénivelé, mais 1000m de développé, 4 max)
Après cette course, je pense refaire cette technique pour les terrains faciles.
2 photos de la course…

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par dav:

Moi je pense honnêtement que les cordes sont + qu’utiles. Personnellement j’ai « enrayé » 2 chute dont une dans le couloir Massini de la Grande Casse: Sur arete F ou terrain à Chamois c’est différent, mais une chose est sûre: sur glace /neige dure: c’est indispensable, car ça part très très vite: l’intérêt de la corde tendue est la limitation du facteur de chute (et donc du choc encaissé), d’autant + que l’élasticité fait le reste: On est d’ailleurs très étonné de voir qu’on peut retenir beaucoup + lourd que soi…
On pense souvent à s’encorder pour les crevasses, mais ces chutes là ont été des pertes d’équilibre:
le truc con: ton crampon qui se plante dans le futal… tu es surpris et ne peux pas reposer le pied…et zou!..
Je crois en fait qu’il faut s’encorder dès qu’on ne sent pas un truc (hors neige et glace, car là c’est presque tjr) qq soit le terrain.

Posté en tant qu’invité par Matthieu:

Lors d’un stage initiateur d’alpinisme l’été dernier, nous grimpions en corde tendue la partie facile (3/3+) d’une course rocher AD. Nous appliquions le principe déjà évoqué de 2 points entre premier et second. J’étais en premier dans une dalle en 3 (60/65°) mais mon second, 20m plus bas était encore dans un passage en surplomb facile (3+). Nous étions en grosses. J’ai soudain senti la corde se tendre plus encore qu’elle ne l’était. Je retenais mon second, campé comme je le pouvais sur les prises confortables de ma dalle, un seul friend entre nous à ce moment, dans une fissure au départ de la dalle…

Quelques leçons :

  1. On peut retenir plus qu’on le croit (il devait peser comme moi 70kg). J’avais toujours pensé que je partirais dans ce genre de situation mais j’ai pu tenir suffisamment longtemps pour qu’une cordée au-dessus puisse me lancer une vache et me soulager du poids (si nous avions été tout seuls, ç’aurait été différent).

  2. La progression corde tendue nécessite du premier qu’il soit très attentif au déroulement de la course. Si j’avais été plus expérimenté, je serais resté 10m dessous sur une plateforme confortable avant de m’engager dans la dalle pour assurer le passage un peu délicat de mon second. D’ailleurs, le guide qui était au-dessus et veillait sur les cordées a crié une demi-seconde avant la chute. Ca m’a donné le temps de me cramponner.

  3. C’est tout bête, mais quand on n’est pas sûr de ne pas tomber en grosses, on sort les chaussons (c’est ce qu’on s’est empressé de faire).

Posté en tant qu’invité par Henri:

« mais peut-être qu’encordés, il y aurait eu 2 morts au lieu d’un. »

ou 0 morts !
va savoir
c’est pas une science exacte l’alpinisme, il faut choisir entre différents risques.