Corde chanvre

Dans les années 60, sont apparues les ceintures d’encordement " Frendo « , qui ont apportées un progrès dans le domaine de la sécurité , et ont amené une plus grande facilité pour l’encordement. Georges Fraissinet, garagiste par ailleurs, avait eu l’idée d’y associer un cuissard " maison », fait avec des ceintures de sécurité de voitures, cousues par le bourrelier du coin, et en avait équipe toute l’équipe . C’était la naissance des .premiers baudriers

Intéressant. J’ai eu l’occasion de passer quelques moments avec ce personnage haut en couleur, je ne connaissais pas l’anecdote. Autant on arrive à tracer assez facilement l’histoire du développement du materiel d’escalade / Alpi, autant on trouve peu de choses sur l’histoire du baudrier. Pour en revenir aux cordes, il est fait référence parfois dans le récit d’expé, à l’utilisation de cordes en soie. Quelqu’un aurait des précisions ?

Les cordes en soie étaient utilisées pour la descente en rappel car elles pesaient moins lourd. Je crois qu’on l’aboutait à la corde de montée pour en doubler la longueur. Frison Roche en parle dans ses romans.

Pour ma part j’ai commencé à grimper dans le milieu des années 60. Les cordes en nylon s’étaient déjà imposées, par contre on s’encordait toujours à la taille. Je ne me souviens pas de la date de mon premier baudrier, sans doute le milieu des années 70. Il était assez malcommode, ne tenait pas sans la corde (il fallait placer une se sangle dans les points d’attache) et avait la forme d’un baudrier de parachutiste. Avant on essayait de faire au mieux avec des sangles, mais ce n’était pas très convainquant.

Pour la résistance au choc des cordes en chanvre, on trouve deux anecdotes rapportées par Albert Tobey (p 204 du livre Oisans Nouveau, Oisans Sauvage, Livre Ouest de Jean-Michel Cambon). En 1944 et en 1945, A Tobey a été le témoin de deux ruptures de corde en chanvre dans des écoles d’escalade. La deuxième fois, c’était une école de « vol » destinée à prouver que l’on ne risquait rien!

Les grimpeurs autrichiens grimpaient dès la fin des années 30 avec des baudriers ou utilisaient un système de nœuds en bout de corde englobant les deux jambes, la taille et les deux épaules. C’est avec ce système que Flamm (ou Philipp, je ne sais plus lequel des deux…) voit sa chute de 70m stoppée.