D’une façon générale, pour une majorité de grimpeurs qui stagnent dans le 6A/6B dont je fais partie, sur un topo de moulinettes, il y a 90% des pages qui vont aller à la poubelle …
Cela explique que plus grand monde achète des topos réservés à l’élite des grimpeurs du moment …
A Buoux, si tu n’est pas minimum dans le 7 ou le 8, le topo va pas bien te servir …
Mais là n’est pas le sujet …
Florence, c’est simple : si tu participes financièrement à l’équipement des voies, tu es en droit de demander à ce que ça ne soit pas fait dans l’intérêt des équipes mais de celui qui paye …
Je ne faisais qu’anticiper sur ce qui pourrait se passer en raisonnant par l’absurde …
Contribution volontaire falaises...pour ou contre, pourquoi
Absurde ? Pas tant que ça. Il ne fait guère de doute que des « décideurs/financeurs » (type diverses collectivités) vont un jour mieux « flécher » (le mot des financeurs) leurs subventions, ça va arriver plus vite qu’on ne pense. Le fait que les salles de blocs existent et que des usagers payent pour grimper, à créer un nouvel espace des possibles, cela entre dans les grands chocs vécue par l’escalade « contemporaine ». 1 apparition du « libre », 2 équipement des falaises avec perfo=massification, 3 développement des salles sur le mode « privé/payant » = autre massification, 4 Compétition + JO (= pas de massification). à suivre
Mais je participe déjà puisque j’achète des topos ! C’est même le principal intérêt d’acheter des topos non ?
Bref, dialogue de sourd, je m’arrête là.
Et en passant, on était bien content d’avoir un topo quand on a passé 3j à Buoux, même si on ne grimpe pas dans le 7 ou le 8 (mais c’était il y a déjà quelques années, peut-être que depuis la patine a remonté les petits niveaux d’un cran ?).
Il suffit de regarder la couverture des topos et tu comprends vite à qui ils s’adressent
Un argument vaudrait qu’on s’y intéresse : le degré de difficulté des ouvertures.
Il me semble que contribuer pour ne pas en profiter revient à acheter un topo pour ne parcourir qu’une petite part des lignes décrites.
Il est à noter que le renouvellement des voies de difficulté modeste ( ? < 5 à 6b par ex. ) inspire moins que les ouvertures dans les niveaux supérieurs… Or, les voies de difficulté modeste arrivent plus rapidement à l’épuisement de leurs caractéristiques du fait d’une demande et d’une fréquentation accrues.
Rien que cette réponse montre le danger de la proposition initiale …
Mettre le pognon dans les mains de gestionnaires adeptes de « fléchage des financements » et autre « adaptation à la demande » . Tous ces mecs qui adorent te rappeler que " la date limite pour le dépôt de votre demande est dans1h30" et autre " n’oubliez pas de compléter le formulaire CERFA 126 769 et de joindre votre décompte annuel de cotisations URSSAF"…
C’est exactement ce dont on a besoin pour décourager les artisans passionnés et attirer les requins.
Je ne vois pas vraiment le rapport, ma remarque vaut quel que soit le mode de financement et devant l’accroissement du nombre des pratiquants qui abordent la SNE, le nombre des voies qui leur conviennent mérite peut-être d’être évoqué pour les ouvertures.
Après, les requins sortent des écoles de commerce ou des sections économie du sport avec un smartphone dans la main !
Ben … En fait, je me suis jamais promené au pied d’un site à la recherche d’un 6b à équiper en vue d’une rationalisation du potentiel escalade facile et du renouvellement des voies usées. Les voies d’escalade ne sont pas un produit de consommation.
La manière dont tu parles de ces choses me paraît plutôt décalée par rapport à la réalité.
exemple : vouloir se servir du levier du don de matos pour piloter les actions des équipeurs bénévoles, l’expérience montre que ça ne marche pas : le gars t’envoie te faire foutre, se débrouille autrement et le jour où tu as besoin d’un coup de main pour entretenir la falaise école du coin, tu as plus de copains …
Les bénévoles, c’est gratuit mais c’est pas des esclaves.
La question n’est pas là. Je fais simplement observer que certains espèreraient alors un retour selon leurs attentes respectives dès lors qu’ils contribueraient volontairement, un peu à l’instar d’être regardant à payer un topo de 200 voies pour n’en trouver qu’un petit nombre à son niveau (dans le plus comme dans le moins)
Evidemment que l’on ne peut pas ouvrir « à la demande » ou selon un programme pré-établi (encore que).
Alors quoi de mieux que le système actuel qui permet aux équipeurs de se faire plaisir et de s’en trouver ainsi dûment rétribués avec parfois ce petit supplément d’âme que procure la grosse cote. Le grimpeur y trouvera bien son compte…
Certaines falaises sont équipées dans cet objectif, il s’agit souvent de petits sites qui occupent quelques locaux (clubs ou guides). Et c’est très pratique, on ne peut que remercier ce travail non élitiste.
Je réponds indépendamment du sujet sur la contribution financière volontaire.
Il y a des dérives connues et documentées de grimpeurs/équipeurs (et maçon?) ayant « vendus » des extensions de secteurs (par exemple X voies pour un montant de Y) et qui, pour parvenir à assumer le « contrat » ne se sont pas gênés pour utiliser la perceuse et le pied de biche (et la colle) avec des fortunes diverses. Ce que certains soulignent comme les dérives du système: contrat/ouverture de voies. C’est parfois un peu hors de contrôle ce genre d’agissements…à méditer.
Je ne grimpe plus mais ca m’empeche pas de mettre mon grain de sel. Ca ne me dérangerait pas de participer à l’entretien de voies existantes. Par contre pas à l’ouverture de nouvelles voies ni à la transformation de voies.
Pour partager l’avis d’Eric , en général on équipe par passion dans son niveau, perso je cotais 7a quand j’étais incapable de faire le pas… j’étais content que l’argent du topo finance plus ou moins le matos via le club ffcam local, loin de moi l’idée de comptabiliser les heures version BTP ( et j’ai peur que se soit l’avenir a l’instar des via ferrata…).
Aujourd’hui, il ne me vient pas à l’idée d’acheter (ou de faire le déplacement sur) un topo d’un site où 5% des voies me sont accessibles , idem pour une éventuelle contribution volontaire. Je pense que le système topo qui finance l’équipement et l’entretien se suffit à lui-même (genre hot roc).
Oui mais: le genre Hot Roc, qui est très transparent quant à l’usage des fonds, est très très rare, même s’il ne faut pas jeter l’opprobre sur tous les auteurs de topos (cf aussi le post sur le topo Buoux, où l’argent joue aussi son rôle, ne soyons pas naïf).
Dans le 65, il y a une association Aure-Vertical qui équipe pas mal dans la vallée d’Aure. Tu adhères à l’asso et tu sais que ton argent va intégralement à l’équipement. Tu peux aussi acheter leur topo.
Si tu veux aussi envoyer un chèque au CD65 FFCAM, le montant servira exclusivement à l’achat de goujeons car les équipeurs là aussi sont bénévoles.
NON, NON, NON
« Mon idéal serait une plaque en fin de voie avec QR code : « faites un don ». Sur la plaque on retrouverait le nom des ouvreurs, l’année d’ouverture et de rééquipement. En activant le QR code on aurait le choix, 2€, 5€, 10€, autre. Libre, sans contrainte »
On a pas le même idéal de la nature !!!
Et pour précision je suis un équipeur bénévole, j’ai mon perfo acheté avec mon argent, ma clef dynamo acheté avec mon argent, etc…
Merci andre66 d’avoir repéré cette pépite, elle m’avait échappé
Si c’est pas une blague, ça fait froid dans le dos…
Mais si c’est une blague, je propose que ce QR code donne aussi accès à tout l’historique d’équipement des ouvreurs, à leurs casiers judiciaires et à leur géolocalisation. Ca serait chouette si le fait de le scanner pouvait permettre de constituer une base de données de tous les grimpeurs qui font la voie et que ceux-ci puissent évaluer sa qualité à l’aide d’émoticônes rigolotes et noter le travail de l’équipeur avec une note de 1 à 10. Bien évidemment, chaque année, l’équipeur qui aurait la meilleure note aurait une prime.
Du coup on disposera même d’une vidéo expliquant comment passer le crux (comme dans certaines salles) Faut juste placer le code au début (paie d’abord ! )
Le problème est que les 6a/6b* recevraient sans doute beaucoup plus de sous que les 4a ou les 8b,en raison du nombre de grimpeurs pouvant aller dans les voies de ce niveau. Mais que ça ne serait pas lié au travail fourni, à l’équipement en place ou à la beauté de la voie.
- : j’ai mis 6a/6b en me basant sur ce qu’il se passe souvent en salle… (les plus forts s’y echauffent et les moins forts s’y finissent.