Posté en tant qu’invité par tophe:
Pour ceux qui sont sortis aujourd’hui, quelles étaient les conditions de neige et de regel dans las alpes du nord? Merci pour vos infos.
Conditions neige?
Posté en tant qu’invité par Jan le Yéti:
Regel juste sensible à partir de 2200.
Croûte qui casse en dessous, et rien en dessous de 1800.
En face exposée, et même au dessus de 3000 (!), neige transfo dès 9h00 du matin.
Enfin, c’était ça aujourd’hui au Grand Bec de Pralognan…
Posté en tant qu’invité par fredodu73:
et au niveau des hauteurs de neige, ca donne quoi???
Posté en tant qu’invité par Raph:
Region cham (Buet) : regel franchement discret et donc neige tres loude en dessous de 2500 m. Faut partir tot !
Raph
Posté en tant qu’invité par Jan le Yéti:
Vas voir le CR du Grand Bec…
Mais en gros : 50cm dès 1700 et bien plus en haut…
Posté en tant qu’invité par pierre alain:
les conditions sont pourries depuis le milieu de semaine en moyenne montagne (=> jusque 3000 au moins) ; il suffit de lire la sorite traverseé rateau breche de la meige du 30/4 pour s’en convaincre.
car lorsque certains indiquent un léger regel au dessus de 2200, permettant de skier si l’on descend assez tot, je leur suggère de sonder l’etat du manteau neigeux sous la croute de regel : pourri du matin au soir et du soir au matin sur une grande epaisseur !!!
il faut attendre un meilleur regel.
patience !
Posté en tant qu’invité par spud:
Alors samedi au buet :
- neige transfo tôt (être à 10h00 max… ouf!)
- quantité beaucoup trop, je suis monté à pieds en boots avec le surf (donc du poids) et je m’enfonçai parfois jusqu’aux cou****, pas jusqu’au sommet car vraiment fatigué… (note: ne pas oublier ses raquettes…)
- et c’est tout juste s’il a fait froid dans la nuit de vendredi à samedi, ~0°c entre 3h00 et 6h00
Posté en tant qu’invité par thibaut:
En tout cas c’est pas sur ce site que les débutants trouveront des comportements sérieux de montagnard.
ce 1er mai il a fait chaud comme jamais depuis la création de la première station météo.
Pour la breche de la mege c’est de l’inconcience, pour les autres aussi (le grand bec…)
Posté en tant qu’invité par Emmanuel:
J’ai fait 3 courses sur la chaine frontalière de Savoie, bon regel au-dessus de 2300m vendredi et samedi, au-dessus de 2500m dimanche.
Emmanuel
Posté en tant qu’invité par Jan le Yéti.:
De quoi tu te mêles ???
Tu y étais ???
Je n’ai pas la prétention d’avoir la science infuse, mais je ne crois pas non plus avoir pris des risques inconsidérés en allant au Grand Bec.
Je ne vois pas pourquoi j’aurais à justifier notre présence au Grand Bec à des ahuris comme toi, mais je veux quand même essayer d’expliquer ce que nous avons vu à la montée, et pourqoui nous avons jugé pouvoir aller au sommet sans grand risque.
Si nous avions jugé les pentes douteuses, nous aurions fait 1/2 tour, ce qui nous est déjà arrivé auparavant.
Bref.
Toute la partie supérieure « assez raide » était en poudreuse, jusque 2800.
Ensuite, le vallon des Côtes Vertes est orienté nord-nord-ouest, et suffisamment peu incliné pour limiter grandement les risques de départ de fond.
La descente sous le refuge, qui a la même orientation est faite de petits vallonnements, guère plus raides. Nous y étions à la descente à 10h30, et jusque 2000 environ, ça portait.
Nous avons eu 150m de croûte cassante, puis de la soupe jusque 1650, limite d’enneigement. Droit dans la pente (qui est environ à 20°), on skiait lentement sans soucis.
Enfin, les pentes raides (à gauche en descendant) étaient purgées.
Pour ta gouverne, nous pensions au départ descendre par la vallon du Darbesset (ski plus intéressant car plus raide), et nous avons changé d’avis en voyant la température.
Tout ça pour dire que donner un avis de façon aussi péremptoire quand on est resté dans son canapé, ça n’a aucun d’intérêt. C’est un peu comme certains ici qui crient au loup quand des gars rentrent des sorties par risque 4.
C’est sur le terrain que l’on peut se faire une idée de la réalité, et essayer d’apprécier le risque en fonction de ses connaissances, expériences, acquis…
Tu ne fais pas avancer le débat et en plus tu m’énerves !
Le débutant, comme tu dis, peut prendre une carte, essayer de voir pourquoi là il ne serait pas allé, et pourquoi au contraire il aurait fait telle autre sortie, et ainsi débuter son apprentissage.
C’est en pratiquant que l’on apprend, pas en se bouchant les yeux et oreilles dès que l’on entend un isotherme un peu haut ou du vent après une chûte de neige.
C’est aussi en pratiquant que l’on peut avoir des accidents, mais ceux qui rentrent des sorties ici savent que le risque est présent.
A chacun d’assumer ses responsabilités, juger au mieux, et vivre sa vie sans se faire emm…er par des gars comme toi.
jan
Posté en tant qu’invité par thibaut:
Arrête de te justifier ton tabouret descend. Tu as eu beaucoup de chance c’est tout.
A chacun d’assumer ses responsabilités, juger au mieux, et vivre sa vie sans se faire enneiger par une avalanche.
Posté en tant qu’invité par Raph:
Je l’ai vu le Spud, et c’est vrai que ca avait pas l’air d’etre drole en raquettes…
J’ai failli lui dire qu’il ruinait la trace par endroit, mais vu comme ca avait pas l’air d’etre drole, je me suis retenu !
Raph
Posté en tant qu’invité par Bubu:
En tout cas c’est pas sur ce site que les débutants trouveront
des comportements sérieux de montagnard.ce 1er mai il a fait chaud comme jamais depuis la création de
la première station météo.Pour la breche de la mege c’est de l’inconcience, pour les
autres aussi (le grand bec…)
Bon alors, thibaut (qui me semble bien être d’autre fois olivier, thomas, Phil (celui sans mail), mahi et surement d’autres pseudos), tu es peut être énervé de ne pas être sorti en ne sachant pas où aller par ces conditions, mais ce n’est pas en restant chez toi que tu pourras apprendre !
Hier fut le 1er mai le plus chaud depuis 60 ans en Savoie, mais ça correspond bien à des températures normales d’un 15 juin. Et tu ne t’offusques pas que des gens sortent un 15 juin par ces températures, pourtant il y en a !
La différence, c’est que la neige pourrie était en poudre il y a une semaine encore, donc elle n’est pas bien tassée (même pourrie, la neige peut avoir différentes densités selon son tassement et continue à se tasser), et regèle moins vite. L’avantage est qu’elle est moins dense et qu’une même épaisseur de pourrie tient mieux sur une pente donnée.
Ce WE, j’étais étonné de voir le peu de coulées qu’il y avait alors que le manteau était pourrie sur l’épaisseur en dessous de 2500m. Je m’attendais à voir des versants à 30-35° ravagés, mais non, seulement des coulées déclenchées par des marmottes, et au pied des pentes raides ensoleillées bien sûr (les coulée parties dans le 45° ne s’arrêtent pas dans le 35°).
Dans les sorties, je n’ai vu aucun comportement inconscient, à part à la Brèche de la Meije où la sanction fut immédiate. Il y a eu pas mal de renoncements pour descendre assez tôt. Descendre dans 60cm de pourrie dans un alpage à 25° n’est pas ce qu’il y a de plus dangereux, à part peut être pour les genoux lors d’une chute.
En plus, en dessus de 2700 en N, il y avait le matin 10cm de croute de regel sur 15cm de pourrie sur 30cm de poudre tassée. A 3000m, il y avait 3-5cm de croute sur 50cm poudre tassée. C’est de la poudre croutée portante, rien d’effrayant, à part la capacité de former des escargots une fois la croute dégelée.
Il faut savoir aussi que lorsque les températures descendront et que le regel sera meilleur, on pourra monter avec un « regel béton » et descendre sur une belle moquette avec le sentiment que rien ne peut partir… Mais pour regeler 1m de neige pourrie, il faut plusieurs jours à 0°C sans soleil, alors s’il fait beau. Faites un sondage lorsque le regel est béton: si c’était pourri sur 50cm la veille en fin d’après midi, il y aura rarement plus de 20cm de regel. Et 20cm de neige avec de la cohésion sur 30cm de neige pourrie, ça s’appelle une plaque. Le truc est que les ancrages sont très solides. Ce n’est pas un skieur qui pourra les casser, mais une autre avalanche ou un éboulement, comme en Belledonne il y a 1 ou 2 ans (les 2m du manteau « regeler béton » en surface mais toujours en neige sèche en profondeur était parti sur les gobelets présents sur la glace du Glacier de l’Argentière).
Alors voilà, il y a une continuité entre la neige transformée puis regelée sur l’épaisseur, et la neige pourrie sur l’épaisseur: il n’y a pas un seuil avant lequel tout tient et après lequel tout part, ça dépend de la pente et plein d’autres choses, c’est comme avec la neige sèche.
Posté en tant qu’invité par Jan le Yéti.:
Merci Bubu pour ces précisions de nivologue averti.
Je vois dans ton discours toute la différence entre quelqu’un de formé théoriquement et pratiquement (toit) et quelqu’un qui a juste sa petite expérience de terrain (moi).
Ce sont des « anciens » du Caf de chez moi (Maurienne…) qui m’ont appris le peu que je sais, en m’indiquant sur le terrain telle ou telle observation, en rancontant telle anecddote, expliquant les raisons de leurs choix pour les pentes…
Ces gars-là sortaient tout l’hiver, étaient attentif aux conditions rencontrées, et ne se fiaient qu’avec discernement aux isothermes et autres isobares…
J’essaye de m’inspirer de cet apprentissage.
Et du coup, les donneurs de leçon en canapé me tapent sur les nerfs…
Voili voilou…
jan
Posté en tant qu’invité par michael:
Salut,
Ns étions au Gd Bec Samedi et en descendant (ns étions à 8h45 au sommet), ns
avons croisé 2 personnes qui montaient. Peut-être etait-ce le groupe de Jan? Nous ne sommes pas repassés par le col 2800 m mais avons continué tt droit à la descente vers le Laisonnay. Ce n’était pas forcément le bon choix, les pentes étaient surchauffées (Nord-Est) en dessous de 2200m et comme c’est un peu raide, ca coulait vraiment bcp sous les skis (plein de coulées de lourde qui partent ss les skis et qui parfois prennent un peu d’ampleur).
Sinon ca dénivelle bien mais pr ne mettre que 3 heures depuis le bas, il faut tt de même sacrément rapide.
A plus sur les pentes
Posté en tant qu’invité par Jan le Yéti:
Salut Michael.
Nous avons discuté avec des personnes vers 3000-3100, alors qu’ils descendaient. C’était donc peut être toi ?
Nous voulions passer au même endroit que vous et avons changé d’avis vue la température vers 10h20 quand nous avons entamé la descente.
Du coup, ns sommes passés par le refuge.
Pour le reste, 3h00 pour 1900m, c’est quand même pas rapide rapide, mais un bon rythme de randonneur…
A un de ces jours sur les pentes,
jan
Posté en tant qu’invité par michael:
C’était bien moi.
Le jour où il faut tracer dans 50 de poudre sur 2000 m, je t’appele.
Michael
Posté en tant qu’invité par david.george:
en Belledonne il y a 1 ou 2 ans (les 2m du manteau « regeler béton » en surface mais toujours en neige sèche en profondeur était parti sur les gobelets présents sur la glace du Glacier de l’Argentière).
deja 2 ans je crois vers le 25 mai
Posté en tant qu’invité par Alain:
Plus de 600 m à l’heure, un bon rythme ! à côté de mes 400 / 450 …
Tout dépend du poids du sac.
En tout cas, j’ai appris quelque chose en nivologie avec vos compte-rendus.
Il y a trois semaines, j’ai fait une course en solitaire depuis Granier vers le mont Coin en Beaufortain. Je suis parti un peu tard. Il faisait déjà assez chaud. En plus de m’être trompé de sommet en lisant la carte. Il y a de quoi faire des confusions dans ce lieu (refuge de la Coire). A un moment, les skis n’accrochaient plus. Ca dérapait. La neige ne tenait plus. Impossible d’avancer. Heurement que la pente n’était pas trop raide (25 degrés). La neige ne partait pas en coulée. Seulement deux à trois centimètres sur lesquels je glissais et finissais par tomber. Je n’ai pas été plus loin.
Pensez-vous que ça puisse partir en grosse coulée ? Sans doute si j’avais traîné. Il était déjà 12h30.
Je crois que je ne vais pas oser sortir en mai tant qu’il n’y aura pas un bon regel nocturne.
Posté en tant qu’invité par Un montagnard:
Ta prose est belle et tu trouveras toujours un imbécile pour dire amen à ton discour.
Le manteau neigeux est suffisament compliqué à modéliser pour que tes hypothèses soient balayées comme un fétu de paille par une grosse avalanche de lourde.
Vous me faite bien rire. Un peu d’humilité devant la montagne vous fera à tous le plus grand bien. Toujours en train de vouloir la défier en se justifiant par des hypothèses pseudo scientifiques. Allongez vous pluôt sur votre canapé et attendez que ça durcisse.