Conciliations et compromis vie de famille - vos experiences

Posté en tant qu’invité par hikes4kids:

C’est très facile de critiquer après coup!
On ne sait pas ce qu’on sera dans 10 ans… j’ai un collègue qui faisait énormément de montagne en famille, un jour sa femme a eu un accident en montagne, les gamins sont marqué, elle ne peut plus en faire sans avoir très mal dès qu’elle marche. Maintenant, il ne sort plus qu’en hiver le samedi… et quelques sortie l’été.
D’autres ont eu des problèmes lorsqu’ils ont eu des enfants; instinct de conservation débordant… on ne peut plus prendre de risque
Actuellement on compte 2 divorces pour 3 mariages, est-ce tjs la faute de la montagne? Je ne penses pas!
Mais je ne conçois pas non plus les relations fusionnelles, on fait tout ensemble, on fait la même chose, et on laisse tomber ce que l’autre n’aime pas y compris les amis. Un jour ou l’autre ça casse et on se retrouve le bec dans l’eau…

Posté en tant qu’invité par emmanuel cottez:

en principe quand on se marie c’est pas pour divorcer. même si on est convaincu que c’est le compagnon pour la vie, la vie nous fait evoluer

Posté en tant qu’invité par le Z:

  1. Faire patienter ta passion pendant 10 ou 20 ans, si tu y parviens et bien sincèrement je te tire mon chapeau.
    Pour parler de mon expérience personnelle, je crois que c’est en voulant trop composer que j’ai mis le feu aux poudres. Mais bon, certains sont plus adroits et savent visiblement tout concilier.

  2. Flore préfèrerait bien-sûr avoir son papa vivant, mais je n’ai pas l’impression qu’elle ait manqué de l’amour de son papa, et pourtant il ne devait pas être si souvent à ses côtés.

  3. Je n’ai pas fait comme j’ai voulu, finalement. J’ai fait comme j’ai pu.

Posté en tant qu’invité par John D l’aventurier:

La vraie question est là: quand on est chargé de famille, peut’on encore se permettre d’aller gratuitement prendre des risques en montagne (ou ailleurs) ?
Les débats sur l’organisation, ok, c’est facile, c’est juste une question de découpage de temps, chacun peut imaginer sa solution.
Le vrai problème, c’est qu’il peut arriver beaucoup de choses en montagne, y compris le pire. (le meilleur aussi, heureusement). Mais quand on est chargé de famille, est-on encore prêt à prendre les mêmes risques qu’à 20 ans ?
En ce qui me concerne, non.
Mais il a fallu un gadin de 400m dans une avalanche monstrueuse pour que je m’en rende compte. Avalanche pendant laquelle j’ai eu la vision de mes 2 fils qui m’encourageaient à m’en sortir …C’est eux qui m’ont donné l’énergie et le courage nécéssaires pour remonter en surface malgré mes 2 jambes cassées.
Depuis ils ont eu une petite soeur… et leur maman ne m’a jamais reproché quoi que ce soit… C’est certainement ça l’amour. Mais moi, j’ai changé, et ça n’a pas été facile.
Pour « amoureux de la montagne », je pense que c’est surtout ça que t’a reproché ta femme, aller prendre des risques gratuitement, sûrement pas ton indisponibilité 12j par an.
Parce-que quand on part, même à 70 ans, pour ceux qui restent, c’est toujours trop tôt.
Alors je retourne en montagne, mais avec un niveau de risque « accepté » très, très bas. Ce qui n’empêche pas de faire de belles choses, mais moins souvent, et plus tranquille, c’est tout. Mais arrêter, c’est pas possible.

Posté en tant qu’invité par Septik:

Ratatouille.
Impossible de répondre à ta question de départ. Chaque cas de figure est très spécifique et il n’existe pas de recette universelle.
Ceci dit, une très mauvaise chose est de bosser les deux à 100%. Si c’est possible, il faut lâcher sur l’aspect financier pour gagner sur l’aspect humain global.
Par ailleurs, si tu as des enfants, tu leur dois le meilleur de toi-même. Si tu gardes ce meilleur pour toi, il ne fallait pas les faire venir. Le prétexte de la préservation de son équilibre personnel pour justifier une pratique dévorante au regard de la vie familiale est une pure marque d’égoïsme.
Pour finir, je dirai que si tu as la caisse, tu peux faire beaucoup sur tous les fronts, mais attention à ne pas t’user au final.
Une remarque: il faut aussi savoir être des parents ensemble et non pas uniquement des parents qui se relayent auprès des enfants.

Sois fort(e) et ne prends jamais le risque de tout casser. Rentrer dans une maison vide quand on l’a connue pleine, même après une bonne journée là-haut, cela doit être insupportable …

Posté en tant qu’invité par Philippe:

Bonsoir

Beaucoup d’échanges enrichissants au questionnenement de miss ratatouille.
Le message de septik représente un bel épilogue humaniste à ces interrogations.

Dans mon cas, je suis célibataire, donc pas de problème d’enfant et de conjointe à gérer … mais ne pas partager ses passions, ses désirs avec une femme et/ou des enfants, est aussi terriblement frustrant.

La montagne est une excuse a beaucoup de chose, ou un révélateur d’être. Peu importe. Ce qui est sûr, c’est que notre société est malade de son orgueil, de ne plus savoir faire la part des choses entre l’essentiel et le futile…

Chaque couple se compose de 2 êtres uniques qui doivent composer avec leurs differences, quelles qu’elles soient, dans le respect de l’autre et en toute liberté. Cela demande de l’intelligence, de l’humilité, un don de soit, une libération de son être … Mais si on aime l’autre pour ce qu’il est et non pour ce qu’il représente, avec ses qualités et ses défauts et toujours dans un respect partagé alors les bases d’une relation saine sont posées. Vivre la montagne n’est alors plus une contrainte pour l’autre si vous savez aussi répondre à ses besoins vitaux

J’essaie d’être souvent en montagne, je fais du sport, je reviens de 5 sem en Patagonie … Une vie de couple n’est pas toujours facile, je le conçois, je l’ai vécu. Mais vivre pleinement ses passions sans ressentir l’amour d’une femme donne parfois un goût amer aux paysages traversés.

N’oublions pas que l’amour est le plus beau cadeau de notre existence. Il donne un sens à notre vie; il nous montre le chemin. Il nous illumine. Un enfant est probablement le plus beau cadeau de la vie…

La montagne, elle est toujours là pour toujours; Elle peut attendre. Elle n’est pas responsable de nos disfonctionnements

Les hommes eux, se perdent à vouloir le beurre et l’argent du beurre sans jamais se satisfaire de ce qu’ils ont …

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Francois:

Philippe a écrit:

N’oublions pas que l’amour est le plus beau cadeau de notre
existence. Il donne un sens à notre vie; il nous montre le
chemin. Il nous illumine. Un enfant est probablement le plus
beau cadeau de la vie…

Tout à fait d’accord. Quand j’ai eu mes gamins, j’ai levé le pied pendant un bout de temps, sans cependant arrêter complètement. Ca ne m’a pas manqué autrement, vu que les enfants, ça occupe. Si tu fais des gamins, ce n’est pas pour les coller à la crêche ou à la baby sitter et te tirer en montagne. Puis j’ai repris, mais à un niveau beaucoup plus raisonnable.

La montagne, elle est toujours là pour toujours;

Oui, mais pas nous…

Elle peut

attendre.

Oui, mais nous, si on attend trop longtemps…

Elle n’est pas responsable de nos disfonctionnements

Les hommes eux, se perdent à vouloir le beurre et l’argent du
beurre sans jamais se satisfaire de ce qu’ils ont …

Monsieur est un disciple d’Epicure?

Posté en tant qu’invité par renarde1:

Deux remarques :

  • A mon avis, le problème n’est pas toujours lié uniquement aux enfants en bas âge; sinon il suffirait de réduire un peu son activité pendant 10 ans, effectivement. Et c’est vrai qu’on le fait souvent avec plaisir. De plus les enfants n’ont pas besoin d’être à 100% du temps avec leur DEUX parents !!! Le problème est aussi un problème de couple. Ressentir la désapprobation chaque fois qu’on sort, ça use … A l’époque ou mon conjoint sortait aussi, je n’ai jamais exprimé de désapprobation, je n’en n’ai même pas ressenti … j’aurais voulu que ça soit ainsi pour moi.

  • Cette désapprobation n’est pas, dans mon cas, liée au risque, mais vraiment à la durée du déplacement et à d’autres choses mais pas du tout au risque d’accident . C’est juste que les WE, les vacances, ça se passe en couple ou en famille, tradition, éducation …
    Moi aussi, j’ai fait un voyage de mon côté, il y a deux ans. je ne peux pas dire qu’il était content. Le problème, c’est que j’ai envie de recommencer, que je n’ose pas, et que la frustration à force de me brider devient insupportable …

  • Concernant le « on le sait au départ » :

  1. On évolue : personnellement j’ai progressé en montagne (je débutais quand j’ai rencontré mon conjoint) , et lui a décroché (quelques sorties par an ça lui va …) Tous mes amis sont dans le milieu de la montagne, lui n’a plus de compagnons de sortie.
  2. C’est vrai qu’il faudrait discuter la question de l’autonomie dans le couple au départ : ben oui, on n’y a pas pensé …

Posté en tant qu’invité par amoureux de la montagne:

Je ne crois pas que la prise de risque soit le problème. Pour moi, la prise de risque a toujours été la même: enfants ou pas enfants! J’ai toujours limité le risque au minimum.Tu peux traverser la route demain et passer sous une voiture et je suis persuadé que si c’est ton heure, c’est ton heure, montagnard ou pas.

Posté en tant qu’invité par sr:

salut
c’est un compromis difficile a touver et chacune et chacun a une vie différente donc autant de façon de gérer vie de famille,professionnel et loisirs.
Moi il est vrai que je n’ai pas ton problème j’ai des beau parents très conciliant qui s’occupe de mes enfants durant mes absence.
Je suis marié depuis une vingtaine d’année même si de tps en tps cela a été tendu ,elle sait très bien qu’il me faut ma petite « dose » hebdomadaire si non je deviens vite « invivable » et puis comme le soulignait une personne je ne pense pas que mes enfants aient souffert du manque de leurs papa durant ces années.
Par contre il faut aussi passer du temps et faire partager tes activitées outdoor avec eux de façon ludique…sans regarder le chrono …la pastille passe plus facilement si j’ose m’exprimer ainsi.
Voilà pas facile de conciler tout ça mais faisable ,bon courage

Posté en tant qu’invité par Ratatouille:

n’est-ce pas parce que l’homme est fondamentalement egoïste???

Posté en tant qu’invité par Bubu:

Philippe a écrit:

Dans mon cas, je suis célibataire, donc pas de problème
d’enfant et de conjointe à gérer … mais ne pas partager
ses passions, ses désirs avec une femme et/ou des enfants, est
aussi terriblement frustrant.

Les hommes eux, se perdent à vouloir le beurre et l’argent du
beurre sans jamais se satisfaire de ce qu’ils ont …

Qu’est ce qui est pire :

  • ne pas avoir de problème d’enfant et de conjointe à gérer, mais ne pas partager ses passions, ses désirs avec une femme et/ou des enfants
  • ou avoir des problèmes d’enfant et de conjointe à gérer, mais ne pas partager ses passions, ses désirs avec une femme et/ou des enfants pour autant, ce qui est ou était le cas de certains ici

C’est à chacun de voir, mais perso, les (mauvaises) expériences de ceux qui ont testé cette dernière solution ne m’incite pas à les imiter :slight_smile:

Posté en tant qu’invité par Francois:

Bubu a écrit:

Qu’est ce qui est pire :

  • ne pas avoir de problème d’enfant et de conjointe à gérer,
    mais ne pas partager ses passions, ses désirs avec une femme
    et/ou des enfants
  • ou avoir des problèmes d’enfant et de conjointe à gérer, mais
    ne pas partager ses passions, ses désirs avec une femme et/ou
    des enfants pour autant, ce qui est ou était le cas de certains
    ici

C’est à chacun de voir, mais perso, les (mauvaises) expériences
de ceux qui ont testé cette dernière solution ne m’incite pas à
les imiter :slight_smile:

Il « suffit » généralement d’un peu de bonne volonté et de dialogue de part et d’autre. Evidemment, si personne n’est prêt à faire quelques concessions on va au devant des problèmes.
Si c’est « la montagne d’abord et avant tout », il ne faut bien sûr pas se mettre en couple ou avoir des gamins. Moyennant quoi, on se retrouve tout seul à 40 ans à mettre des petites annonces dans « partenaires/dispo »…

Posté en tant qu’invité par Bubu:

Francois a écrit:

Si c’est « la montagne d’abord et avant tout », il ne faut bien
sûr pas se mettre en couple ou avoir des gamins. Moyennant
quoi, on se retrouve tout seul à 40 ans à mettre des petites
annonces dans « partenaires/dispo »…

Si l’alternative est de se retrouver tout seul à 40 ans avec des gamins un WE sur 2 …

Posté en tant qu’invité par Mic’hel:

Moyennant

quoi, on se retrouve tout seul à 40 ans à mettre des petites
annonces dans « partenaires/dispo »…

Dans le parler français, j’ai toujours adoré le fait qu’on ne dise pas « seul », mais « TOUT seul ». ça traduit bien, je trouve la terrible angoisse de certains de ne pas avoir de conjont. Des fois je me demande si le fait d’avoir un conjoint et/ou des enfants, ce n’est pas principalement une sorte d’assurance anti-solitude.

« TOUT seul » c’est aussi beaucoup de liberté (c’est beau la liberté!), d’indépendance, de liberté (j’l’ai déjà dit!), de flexibilité, de liberté ;-)… Ce qui n’empeche pas de partager beaucoup de belles choses avec ses ami(e)s!

Posté en tant qu’invité par Bubu:

J’ai oublié

Francois a écrit:

Il « suffit » généralement d’un peu de bonne volonté et de dialogue de part et d’autre.

Vu la proportion de divorces, ce principe simple n’est pas beaucoup suivi. Avant de s’engager, en se rendant compte que ça ne pourra pas durer, ou après sêtre engagé, pour que ça dure.
Moi aussi ça me parait élémentaire, mais j’hallucine (en fait non, j’hallucine plus) de voir des gars se rendre compte de ça au bout de 10-15 ans de marriage en plein divorce.
C’est peut être facile de ne pas merder, mais ça n’empêche pas à une bonne proportion des couples de foncer tête baissée dans le mur.
Enfin bon, je prends du recul sur tout ça, au pire ça me fait sourire, rien n’est perdu :slight_smile:

Posté en tant qu’invité par quent:

bin nous on est ensemble depuis 7 ans, et dès les premiers jours, j’etais un peu absent à cause (grace?) de la montagne.
Je ne cherchais pas une alpiniste, pour protéger mon jardin secret, mon receuillement. (serait-ce de l’égoïsme?)
Bref, j’ai eu la chance de trouver. Je lui ai raconté ma passion. je lui ai dit combien il était important pour moi que je m’isole en montagne (seul, ou avec des potes).
Elle m’a avoué que ce côté baroudeur, aventurier lui plaisait et quelle ne ferait rien pour me retenir.
un amour cette nana.
maintenant quand je sors, elle garde notre fille, et me prépare un bon repas pour le retour.
de mon côté, je sors un peu moins, pour profiter de ma fille, et je les emmène avec moi faire de la luge ou du ski.
le fait de n’avoir pas été retenu, m’a donné envie de partager cette passion. je réduis les sorties difficiles en attendant que ma fille puisse m’accompagner, et je fais un peu plus de raquettes, de sorties boules de neige…
ça a aussi son charme.

Posté en tant qu’invité par Francois:

Enfin, chacun voit midi à sa porte! il vaut mieux avoir des souvenirs que des regrets…
et chacun mène sa vie comme il l’entend.

Posté en tant qu’invité par renarde1:

Dans ce que tu dis il y a beaucoup de choses qui me « parlent » . La montagne « bridée » pas trop ci, pas trop ça … je retrouve des sensations vécues : départ à 1h40 (du matin ) de mon domicile, pour faire Roche Faurio depuis Grenoble, parce que passer une nuit au loin, ça ne passe pas … les limites insupportables, donc poussées jusqu’à l’absurde …
La bonne personne avec qui « ça colle sur toute la ligne » n’existe peut-être pas. Ou alors, peut-être pour juste un temps … peut-être faut-il accepter que personne ne peut combler à 100% les attentes de l’autre, et que c’est pour ça que l’autonomie est essentielle …
Je connais pas mal de personnes qui expriment le souhait d’avoir un partenaire dans la vie avec qui partager la montagne … encore faut-il avoir la même vision … parfois ça arrive …

Posté en tant qu’invité par Bubu:

Francois a écrit:

il vaut mieux avoir des souvenirs que des regrets…

Et si on peut éviter de faire subir ses regrets à ses enfants, c’est encore mieux :slight_smile: