Conciliations et compromis vie de famille - vos experiences

Posté en tant qu’invité par Ratatouille:

Hello,

j’aimerais savoir comment les personnes vivant en couple arrivent à concilier vie de famille (avec un ou plusieurs enfants, notamment en bas âge, et quand on n’a pas de grand-parents sur place pour se dépanner), avec le boulot à plein temps, la vie sociale (amis, assoc), les activités sportives - entrainements la semaine et sorties le weekend, et quand homme et femme ne pratiquent pas forcément la même activité ou à un niveau différent, et en plus quand on fait plusieurs activités… - mais quand les deux pratiquent assidûment?

Faut-il tout arrêter ou mettre un croix sur certaines choses, mettre entre parenthèses ses projets pendant un certain et « plus vivre » ou plutôt vivre frustré quelque part???

Vos avis et expériences m’intéressent…

Posté en tant qu’invité par un ancien…:

si tu veux avoir « une vie de famille » dite « normale », ben vaut mieux faire une croix sur presque tout (surtout les activitées dites de plein air) ce qui peut ressembler à de « l’éclate » et oubliet tout ca pdt de longues années, tu éviteras de te faire du mal !.. ; oh bien sur tu pourras tjrs aller faire une ou deux randos dans la saison mais tu n’auras pas/plus la condition physique et pour couronner ces qq instants de liberté la meteo sera forcement absente ce jour là… tu en reviendras ecoeuré, dépité…
les activitées de plein air sont un excellent solvant de la vie de famille !!!

Posté en tant qu’invité par Yvan:

Je ne suis pas un exemple surtout coté famille ou la corde est trés trés tendue et risque de casser a tout moment. Moi j’essaye de consillier les deux de temps en temps en emmenant toute ma petite famille dans mes cheres montagnes.
Objectif: des petits refuges trés sympathiques faciles d’accés au risque d’avoir des douleurs a vie a cause de la petite derniere qui pese lourd en plus du sac sur les épaules. Surtout ne pas forcer, car sinon, personne ne se fait plaisir et tu ruines tes chances de les emmener avec toi quand ils seront plus grands. Donc bien choisir ses objectifs. Moi j’en ai déja 2 depuis plusieurs années, le refuge de la Lavey et le refuge du Ruitor.
Un autre conseil, laisse les profesionnels former tes enfants pour le ski ou l’escalade ou autre. Et reserve toi juste les bons moments…
Mais il n’y a pas de recette miracle, nous sommes tous differents et reagissont différemment, il faut donc que tu trouve un juste un bon equilibre par rapport à ta famille.

Posté en tant qu’invité par John D l’aventurier:

Vaste sujet …
La seule chose juste, c’est qu’il faut faire ce qui te plaît, c’est ce que tu feras le mieux.
Pour moi, à Famille-Montagne-Boulot (j’ai dit dans l’ordre où j’aurais le plus de mal à m’en séparer), tu rajoutes encore la Musique. (1h de piano/jour, aujourd’hui il pleut alors j’en ai fait 3h ce matin). (et encore le volley en corpo, l’assos du lotissement, l’assos de ramassage à vélo des enfants de l’école, le kart, etc…) Et pour ma femme, c’est pareil. (Montagne, piano, parents d’élèves, etc…)
Deuxième règle, organisation impeccable. Pas de temps perdu, pas de temps mort, pas d’hésitation, pas de malentendu. Parce que sinon, ça ne marche pas. (=pas de télé par ex) (On est aussi à 800 km de toute famille)
Pour ma part, j’ai décidé de profiter de la naissance de notre troisième enfant pour poser un 80% parental au boulot (on peut aussi baisser le boulot), et je pense que je ne reprendrai jamais à temps plein. Ca me fait une journée libre en semaine (Mercredi) que je consacre quasiment à temps plein à ma famille, du coup c’est plus facile pour aller encadrer au CAF 1 jour sur le WE. (Par contre au boulot, je suis grillé-grillé, mais bon y’a des choix à faire. Et puis le boulot on peut quand même en changer plus facilement que de famille).
Autre piste: je vais travailler en vélo (10 km de VTT le matin et autant le soir). Ca maintien pas mal côté caisse, c’est important surtout pour moi qui vit à 2h de route des montagnes. Et en plus c’est un geste citoyen.
Arrêter la montagne … J’ai bien essayé … mais bonjour la déprime …Dire que pendant plus de 10 ans c’était ma raison de vivre, et le ski ma religion, au point de traverser la planète au mois d’Août …Jusqu’au jour où une collective du CAF m’a amené autre chose que le plaisir d’encadrer.
Mais maintenant, j’y retourne avec les petits: ski, randos tranquilles l’été, bientôt l’escalade. Ce qui n’empêche pas de se garder du temps pour soi. Mon grand (7 ans, 2ème étoile sans 1 seul cours ESF) m’a demandé de l’emmener faire de la rando cet hiver. Alors je vais essayer de ne pas le décevoir … C’est sur, j’ai bien levé le pied. Mais ce qui compte, finalement, c’est de savoir qu’on peut toujours y retourner.
Si j’ai pu t’encourager …

Posté en tant qu’invité par Olaf Grosbaf:

Bon moi je débute dans l’aventure familiale (un gros mois)… En bossant à 100% les deux, effectivement jevois pas trop comment concilier le tout. J’espère qu’en bossant à temps partiel les deux ça va permettre d’avoir aussi un peu de temps pour soi et pour la montagne. A voir quelques personnes de mon entourage ça doit être possible mais ça demande un peu d’organisation. Il faut aussi savoir profiter des occasions innatendues, même si la météo n’est pas géniale, la poudre pas assez bonne. Et aussi viser d’autres objectifs, se lever plus tôt le matin pour ne pas rentrer trop tard (du genre des courses matinales).
Olaf

Posté en tant qu’invité par hikes4kids:

Salut.
Pour moi la solution consiste à intégrer sa famille à l’activité en montagne.
Ca demande des efforts au début, mais quand on a du résultat… c’est génial!
En gros, il y a 4 we par mois, 2 total famille sorties accessibles pour les enfants, 1 pour des courses plus engagées avec des copains pendant que l’autre fait des sorties faciles avec les enfants et vice-versa. Comme ça, tes enfants pratiquent et apprennent la montagne, chacun des parents retrouve son compte en se faisant plaisir.
Selon la localisation géo, on peut faire du skating à la frontale, de l’escalade, des randos éclair, du vélo, course à pied le soir après le boulot et l’école.
Au bout d’un certain temps, tes enfants ne te demandent plus "qu’est-ce qu’on fait " mais « où va-t-on, quelle type de course ».
Bon, ça implique qu’on fasse souvent les devoirs en voiture et que le côté « sweet home » (maison super entretenue, tout rangé, absolument nickel) soit un peu délaissé …
A part ça, il y a des choix à faire… A ce rythme, on n’est pas vraiment dipo pour les assoc de parents d’élèves, la vente patisserie du samedi matin, les anniversaires des p’tits copains, et on finit par ne plus voir les potes, ni les membres de sa famille qui ont une vie classique.
Le tout est de trouver un système qui nous convienne…
Hikes4kids

Posté en tant qu’invité par Renarde1:

Problème très complexe … quand ma fille était petite, elle nous suivait volontiers en montagne. maintenant qu’elle est ado, on se fait jeter :wink:

Pour le reste c’est dur aussi quand le conjoint pratique aussi mais de manière occasionnelle, ne conçoit pas la montagne autrement, et qu’on est vraiment passionné. C’est mon cas. Et c’est beaucoup de frustration, surtout pour les sorties de plusieurs jours qui me manquent au point que j’ai les larmes aux yeux quand je passe devant le rayon « soupes en sachet » du supermarché. Même mes (rares) sorties avec mon conjoint ne me plaisent plus autant , parce que j’ai envie d’aller plus loin, voir la petite combre derrière, et qu’il n’a ni l’envie ni la forme pour ça …

Pour l’instant j’ai considérablement réduit mon activité professionnelle, et je sors en semaine , ça passe un peu « mieux ». Beaucoup de km, beaucoup de nuits courtes, mais quand on aime …

Posté en tant qu’invité par Gégé:

N’oubliez pas : la montagne, dans 10 ans, elle sera toujours là !
Votre homme, ou votre femme, ou vos gosses : pas sûr !!
et c’est quand on les a perdus qu’on se dit qu’on ne les a pas assez aimés…

Posté en tant qu’invité par levieux:

je sors le jeudi et le samedi assez tôt pour rentrer avant 14 h.

le dimanche après midi j’enmène mes enfants au ski de piste que je ne pratique pas et je me promène à pied ou en ski de fond avec ma femme aux alentours des pistes tout en les surveillant.

Posté en tant qu’invité par le Z:

N’oubliez pas : la montagne, dans 10 ans, elle sera toujours
là !

La montagne oui, la passion peut-être pas…

Votre homme, ou votre femme, ou vos gosses : pas sûr !!
et c’est quand on les a perdus qu’on se dit qu’on ne les a pas
assez aimés…

N’y a t’il pas une multitude de façons d’aimer ? Je vous invite à lire le témoignage de Flore Berhault (la fille de qui vous savez)
http://alpinisme.camptocamp.com/forums/read.php?f=9&i=24170&t=24170

Posté en tant qu’invité par Gégé:

1/ Alors ça ne doit pas être une vraie passion.
2/ Sans doute ( mais je peux me tromper ! ) que si Flore avait le choix entre aimer son père vivant et l’aimer mort, le choix serait vite fait.
3/ après, tu fais comme tu veux.

Posté en tant qu’invité par nono:

un ancien… a écrit:

si tu veux avoir « une vie de famille » dite « normale », ben vaut
mieux faire une croix sur presque tout (surtout les activitées
dites de plein air) ce qui peut ressembler à de « l’éclate » et
oubliet tout ca pdt de longues années, tu éviteras de te faire
du mal !.. ; oh bien sur tu pourras tjrs aller faire une ou
deux randos dans la saison mais tu n’auras pas/plus la
condition physique et pour couronner ces qq instants de liberté
la meteo sera forcement absente ce jour là… tu en reviendras
ecoeuré, dépité…
les activitées de plein air sont un excellent solvant de la
vie de famille !!!

Si tu veux rater ta vie de famille, fais une croix sur tes passions. A terme, la privation sera pire pour ton équilibre plutot que d’adapter tes activités en fonction de ta famille.
J’ai une femme et un garcon (bientot le 2eme…), et je sors environ 60 à 70 fois par an en montagne. Parfois tres tot le matin pour pouvoir faire du velo avec mon fils l’apres-midi. L’important c’est le partage. Et puis dans un we il y a 2 jours, alors en gerant au plus fin famille/meteo/dispo, tu pourras faire ce que tu veux…

Posté en tant qu’invité par renarde1:

< la montagne sera toujours là dans 10 ans

Certes, mais la caisse pour en profiter, sûrement pas !
Je connais beaucoup de personnes qui ont arrêté pour cause de conjoint peu coopératif : ils n’ont JAMAIS repris.

Personnellement, je n’ai même pas envisagé d’arrêter la montagne quand ma fille était petite . Il m’aurait été impossible de vivre autrement. Et maintenant c’est pareil.

Posté en tant qu’invité par Gégé:

Renarde1 a dit :
« Certes, mais la caisse pour en profiter, sûrement pas !
Je connais beaucoup de personnes qui ont arrêté pour cause de conjoint peu coopératif : ils n’ont JAMAIS repris »

Vous avez quel âge ? Si vous vous posez la question de la vie de famille et des gosses, c’est que vous avez entre 20 et 35 ans !
Alors dans 10 ans, quand vous aurez entre 30 et 45 ans, si vous n’avez plus la caisse, le problème est ailleurs : trop de bières, de sky, de bouffe !!!

Il ne s’agit pas d’arrêter la montagne pendant 30 ans. Comme l’ont dit beaucoup d’intervenants, on peut aller en montagne avec sa famille en choisissant les objectifs adaptés, et se faire quelques sorties entre potes un peu plus hard.

Par ailleurs, on voit plein d’annonces sur ce forum : cherche l’âme sœur, cherche compagnon, cherche, cherche, cherche … peut-être ceux qui cherchent aujourd’hui, qui ont été plaqué-ées aurait-ils-elles dû composer un peu plus ?

Vous connaissez tous la blague du prof qui rempli un bocal d’abord avec des gros cailloux, puis des petits cailloux, puis du sable, puis de l’eau, pour bien monter dans quel ordre il faut les mettre pour pouvoir TOUT mettre. Eh bien, je crois qu’elle est très adaptée à votre ( notre ) situation.

Vous verrez, ça passe vite 10 ans. Et quand vous vous retournerez sur votre vie, les souvenirs de vos enfants tout petits, les premiers pas, les premieres sorties d’école, les premiers gadins en vélo, les premiers gros mots, le premier 2+ à vue, tout ça, ça n’arrive qu’UNE FOIS. Et si vous êtes pas là ce jour là, c’est rapé. Alors que les levers de soleil sur le Mont Blanc, il y en a un tous les matins.

Tiens en plus, vous me faites remonter dans le temps, je suis en train d’écouter « let it loose », pour les vieux !

Ciao, je pars demain pour ma saison d’hiver en montagne : eh oui, j’ai fini par en faire un métier …

Posté en tant qu’invité par Marc:

Quand je lis ton message je me dis que la vie est quand même mal fichue…réussir à trouver la personne qui nous plaise, avec qui on s’entende bien et qui partage les mêmes loisirs et la même vision des choses (l’envie d’aller voir la petite combe derrière) ca tient vraimment du parcours de croix.

Quand je lisais plus haut « faire de randos tranquilles », « pas trop difficiles », « pas trop longues », "pas trop ci, pas trop ca, pour finir c’est de la montagne beaucoup trop bridée et ce n’est plus forcéement celel qu’on aimait tant.

Pourquoi on arrive pas à rencontrer la bonne personne avec qui ca colle sur toute la ligne ?

Posté en tant qu’invité par amoureux de la montagne:

Salut
Marié à une personne jalouse et possessive, à un niveau maladif, j’ai du arrêter la montagne après mon mariage. Je me suis dit que je pourrai m’en passer. De toutes façons, avec mon conjoint, c’était toujours le combat : « quand on est marié, on a plus rien à faire en montagne ». De quelques jours par an, je suis passé à plus rien du tout. Puis a suivi la dépression et la frustration. Certes, j’ai fait beaucoup avec mes enfants, tout ce qui pouvait se faire en montagne, ski, canyon, escalade, etc, mais il me manquait des sorties à mon niveau.
Il y a quatre ans, j’ai décidé de m’octroyer un samedi par mois, les enfants sont à l’école le matin, et chez les copains l’après midi. Comme je partais tôt, j’étais souvent de retour en milieu d’après midi.Il me restait le dimanche et trois week end pour m’occuper d’eux, je ne crois pas avoir abusé…ni avoir manqué à mon devoir de père.
L’année dernière, je me suis offert un séjour dans les Andes, mon seul et unique voyage à l’étranger, un rêve vieux de 20 ans. Ça m’a conduit droit au divorce.
Un soulagement et une libération pour moi.
Probablement que pour des enfants, ne voir leur père qu’un week end sur deux, c’est mieux qu’un an moins douze jours….

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par levieux:

je suis désolé pour ton divorce. Et il y en a tellement pour autres choses que la montagne.

Posté en tant qu’invité par Bubu:

amoureux de la montagne a écrit:

Marié à une personne jalouse et possessive, à un niveau
maladif, j’ai du arrêter la montagne après mon mariage. Je me
suis dit que je pourrai m’en passer.
Puis a suivi la dépression et la frustration.
L’année dernière, je me suis offert un séjour dans les Andes,
mon seul et unique voyage à l’étranger, un rêve vieux de 20
ans. Ça m’a conduit droit au divorce.
Un soulagement et une libération pour moi.

Ce que je ne comprends pas dans ce genre d’histoire, c’est que c’était prévu d’avance. Pourquoi donc fonder une famille quand on sait d’avance que l’on divorcera 10-15 ans plus tard (ou que l’on n’est pas sûr à 99% de ne pas divorcer) et que ce sera le merdier pour les gamins et le reste ?
Si on n’est pas géné par un divorce, soit, mais sinon pourquoi ? Pourquoi ne pas avoir eu ces réflexions avant ? Ce n’est pas comme se prendre un but à la rimaye, une fois qu’on a des gamins, on ne peut pas revenir en arrière.

Posté en tant qu’invité par amoureux de la montagne:

Amoureux de la montagne a aussi dit:
Je me suis dit que je pourrai m’en passer
l’erreur est humaine…

Posté en tant qu’invité par Bubu:

amoureux de la montagne a écrit:

Je me suis dit que je pourrai m’en passer
l’erreur est humaine…

Oui, mais on sait aussi d’avance que se dire « je peux m’en passer » risque de se révéler une erreur.
Donc on gère le risque, comme en rando.
On peut par exemple demander à sa femme qu’est ce qui se passerait si dans 10 ans on n’arrive plus à se passer de montagne. Arriverait-elle à accepter que l’on fasse de la montagne 10-20 jours par an ? Elle ne peut pas répondre par oui ou non, mais au moins évaluer quelles sont les probabilités.