Complément alimentaire : non merci!

Posté en tant qu’invité par @lain:

Je suis surpris de constater sur ma boite mail un très grand nombre de demandes relatives à des conseils en matière de prise de complément alimentaire relatives à « la préparation » des compétitions en ski alpinisme.

Je ne sais pas si c’est parce que mon sport de prédilection traîne la sale (mais hélas juste au regard des faits…) réputation au sujet du dopage que je reçoit à la veille de cette saison hivernale pour les skieurs autant d’email sur le sujet .

Au risque de déplaire à certains …et bien non j’essaye au maximum d’éviter tout supplémentation en produits autres que ceux que Dame nature est capable de nous fournir directement (j’insiste sur le mot directement …héhéhéhé !!)

Car par expérience quand un compétiteur commence à y goûter on ne sait hélas jamais jusqu’où le « petit jeu » ira…

Au diable l’équilibre alimentaire, faute de temps !
On commence par deux pastilles de vitamines C par jour (alors qu’un grand verre de jus d’orange matinal enchainés par deux ou trois kiwi dans la journée feraient un effet identique …voir supérieur ! )
Puis plus tard dans la saison on complètera par 6 à 8 pastilles de magnésium pour éviter les crampes (alors que trois cuillère à soupe quotidienne de poudre d’amande feraient là aussi le même effet) …enfin on se dira que finalement un peu de créatine serait pas si mal (après tout elle est autorisée ailleurs dans certaines disciplines!)

…et au bout du compte on sortira au soir d’une étape dans sa chambre d’hôtel la poche de sang miracle !
J’exagère dirons certains …bien sûr la dernière manip ne se fait que chez nous les cyclistes…et encore que chez les Astana de Vino !!!

J’espère que vous avez raison …

Alors vous l’aurez compris je ne veux pas être celui qui conseille le compétiteur sur le point de départ de la chaîne de la tricherie !

Je suis plus en admiration devant le petit gars du coin qui prend son vélo et sa frontale pour pédaler le soir à la sortie du boulot avec l’objectif de faire mieux au prochain cyclo-cross du village que l’année dernière, qu’à ceux qui sans une goutte de sueur défiront l’été prochain le reste du peloton avec une facilité réservée aux extraterrestres !

Posté en tant qu’invité par tetof:

Au risque de déplaire à certains …et bien non j’essaye au maximum d’éviter tout supplémentation en produits autres que ceux que Dame nature est capable de nous fournir directement (j’insiste sur le mot directement …héhéhéhé !!)

Tu exclue donc le cassoulet, un petit jurancon ou un vendange tardive.

Posté en tant qu’invité par Laurent:

…et au bout du compte on sortira au soir d’une étape dans sa chambre d’hôtel la poche
de sang miracle !
J’exagère dirons certains …bien sûr la dernière manip ne se fait que chez nous les
cyclistes…et encore que chez les Astana de Vino !!!

Tu exclue donc le cassoulet, un petit jurancon ou un vendange tardive.

In vino veritas
et pourtant, le Jurancon, on le prefere sans sulfites ou levures!

Posté en tant qu’invité par Ralphyraph:

et les tanins d’un bon vin remplaceront tous les cachets d’anti oxydant !
sans parler des quantités d’oligoéléments contenus dans les bières (brunes) !
Avec cette coupe du monde, je commence d’ailleurs à saturer un peu en oligoélément… ,o)

Posté en tant qu’invité par @lain:

Pour le côté Cassoulet excusez moi ce sera avec un bon bourgogne…et sans doute le moins tard possible !!
Bon allez je fais partir cet après-midi rouler quelques heures avec quelques jeunots aux dents longues qui risquent de me faire rêver à la prochaine soirée boudin à la chaudière du club !!

ben oui si certains s’injectent du sang pour gagner une étape en roue libre d’autres préfèrent le manger c’est quand même meilleurs avec quelques pommes en accompagnement !
Ils ont rien compris chez les pros d’Astana !!!

Posté en tant qu’invité par tetof:

j’ai eut peur.
Ca me rappele les propos de Pierre Gignoux dans un vieux magazine.
Question boisson du sportif, il conseillait le vin pour le sang, le whisky pour le fer et si tu as vraiment rien d’autres de l’eau. :slight_smile:

Posté en tant qu’invité par Laurent:

Du Bourgogne avec le cassoulet?!?!? c’est ethique, ca?

Posté en tant qu’invité par catherine:

un grand merci à toi @lain pour ce message !

tu as tellement la pêche et tu fais tellement de gros trucs en sport que ce message fera réfléchir plus d’un !

… 3 cuillères à soupe quotidiennes de poudre d’amande ! waouh !
si je prends ça, je grossis de 5 kilogs par semaine !

Posté en tant qu’invité par Apoutsiak:

alors @lain, l’objectif de l’hiver ???

On s’attachera de toute façon à ne pas prendre trop de proteines, pour éviter de faire trop travailler des petits reins fragiles :wink: pour le cassoulet, pas trop de saucisses donc !

Posté en tant qu’invité par Lutin:

Oh mais moi je revendique un complément alimentaire, la gniole que j’ai toujours avec moi même si j’ai le colant et la pipette.
La gniole ça réchauffe, surtout en colant
La gniole ça permet de mieux déclencher les godilles
La gniole ça permet d’oser le virage quand c’est trop raide
Plus il y a de godilles, plus c’est raide, meilleurs c’est, et j’arrose toujours une belle sortie
Enfin à la voiture, pour affronter le stress du retour à la civilisation, je m’encourage encore avec 2 ou 3 lampées, juste avant de prendre le volant.

Hips.

Posté en tant qu’invité par @lain:

En réalité mon prochain gros morceau est la Race Across America .

Cette course d’ultra en cyclisme est réputée pour être l’une des plus dures au monde avec ses 3050 milles (4900 km environ) , d’un bout à l’autre des États-Unis.
Pour être classer il faut franchir la ligne d’arrivée en moins de 12 jours …sachant que le record du Slovène Jure Robic est de 8 jours 19 heures, 33 minutes, à la moyenne horaire de 23.13 km/h.

Cela dit je verrais si cela est vraiment jouable après plusieurs tests.
Sur ce type d’épreuve très exigeante Il vaut mieux parfois savoir renoncer plutôt que de partir avec le moindre doute sur les chances d’arriver au bout.

J’ai prévu un programme qui incluera sans doute du ski de rando pour me sortir un peu la tête du guidon.
J’ai aussi l’objectif de participer à quelques courses pour mieux appréhender l’ambiance du ski alpinisme version compétiton.

Posté en tant qu’invité par Lutin:

Chapeau bas @lain, je suis impressionné.

Posté en tant qu’invité par laurent38:

Rien ne vaut un bon saucisson entre copains .

Posté en tant qu’invité par nanou:

Salut @lain,
10 jours non stop ou presque sur une selle à 23 km/h de moyenne …tu n’es décidemment pas de la même planette que moi !
Toi qui est connu pour ton acharnement à défencre les produits naturels en matière diététique comment te prépares-tu pour un telle épreuve proche de l’inhumain !

J’aimerai me joindre au groupe qui va de nouveau tenter Chamonix Zermatt mais je ne suis pas sûr de voir Zermatt !!!
Merci de tes conseils

Posté en tant qu’invité par @lain:

Rien d’extraordinaire, que du classique.
Toutefois peut-être encore plus qu’ailleurs dans ce type de préparation la récupération est essentielle pour éviter le surentrainement : ce mal sournois qui guette tout spécialement les spécialistes de l’ultra longue distance dont les charges d’entrainement sont souvent très lourdes (entre 20 et 25h par semaine réparties sur 6 jours le plus souvent);

Même si pendant l’épreuve il n’est pas question d’envisager de se mettre dans le rouge à chaque col , à l’entrainement toutes les filières doivent être travaillées ( la force, la vélocité, la PMA notamment)
Tout moteur nécessite un débridage y compris un diesel !

Autre point où la rigueur doit être sans faille : l’alimentation
Sans tomber dans un régime spartiate elle doit être la plus équilibrée et naturelle possible.

Enfin la gestion du sommeil nécessite également une préparation spécifique (un peu comme celle des navigateurs solitaires dans les courses au grand large)

Enfin et surtout la réussite est avant tout une question de mental : il faut savoir faire le vide pour dompter la souffrance .
Pédaler des jours durant sans discontinuité à une faible moyenne kilométrique n’est pas vraiment une performance physique extraordinaire (rien à voir avec Paris-Roubaix qui elle est sans doute une des courses les plus dures physiquement) , en revanche c’est surtout un travail sur soi passionnant !
Et pour cela chacun a peu sa recette …

Posté en tant qu’invité par @lain:

Rien d’extraordinaire, que du classique.
Toutefois peut-être encore plus qu’ailleurs dans ce type de préparation la récupération est essentielle pour éviter le surentrainement : ce mal sournois qui guette tout spécialement les spécialistes de l’ultra longue distance dont les charges d’entrainement sont souvent très lourdes (entre 20 et 25h par semaine réparties sur 6 jours le plus souvent);

Même si pendant l’épreuve il n’est pas question d’envisager de se mettre dans le rouge à chaque col , à l’entrainement toutes les filières doivent être travaillées ( la force, la vélocité, la PMA notamment)
Tout moteur nécessite un débridage y compris un diesel !

Autre point où la rigueur doit être sans faille : l’alimentation
Sans tomber dans un régime spartiate elle doit être la plus équilibrée et naturelle possible.

Enfin la gestion du sommeil nécessite également une préparation spécifique (un peu comme celle des navigateurs solitaires dans les courses au grand large)

Enfin et surtout la réussite est avant tout une question de mental : il faut savoir faire le vide pour dompter la souffrance .
Pédaler des jours durant sans discontinuité à une faible moyenne kilométrique n’est pas vraiment une performance physique extraordinaire (rien à voir avec Paris-Roubaix qui elle est sans doute une des courses les plus dures physiquement) , en revanche c’est surtout un travail sur soi passionnant !
Et pour cela chacun a sa recette secrete …

Posté en tant qu’invité par tetof:

J’espère que tu prends un moyen de transport écolo pour aller au states ? :slight_smile: :slight_smile:

C’est bien de se marrer sur les transport par cable mais c’est probablement le moyen de transport mécanique ayant le moins d’impact global. T’imagine si nous prennions tous l’avion pour faire une petite course au sommet des grands montets.
:slight_smile: :slight_smile: :slight_smile: :slight_smile:

Posté en tant qu’invité par nanou:

Ce que je redoute dans un raid comme chamonix-Zermatt en non stop c’est la partie en nocturne.
J’ai appris que tu poussait ton professionnalisme dans ta préparation jusqu’à aller t’entrainer la nuit au cours des semaines qui précèdent tes compétitions importantes d’ultra ou tes défis.
Peux-tu m’en dire un plus sur cet aspect des choses…
Est-ce uniquement dans l’idée de gérer un effort avec le manque de sommeil ?

Posté en tant qu’invité par @lain:

Il faut comprendre que l’ultra longue distance est autant une recherche sur soi qu’une épreuve physique.
La réussite à ce type de défi personnel passe toujours par la voie de la raison .

Le novice cherche toujours à remettre à plus tard le moment de se reposer , résultat il va inéluctablement perdre du temps sur sa machine ( vélo, kayak …ou ski) et se mettre physiquement en danger !

De fait quand son énergie disparaît et que l’urgence de dormir se fait sentir, son repos est souvent anti productif pour la séance d’activité qui va suivre.

On n’attend pas d’avoir soif pour boire …et bien on n’attend pas de tomber de sommeil (au sens propre du terme) pour dormir !

Lors d’une épreuve d’ ultra la réflexion ne porte pas seulement sur la seule problématique du temps de sommeil elle porte aussi sur une gestion programmée des temps de sommeil. Ce qu’on appelle le « décrochage ».

Dormir est une chose ; choisir son moment pour "décrocher de l’effort " en est une autre !
C’est là qu’intervient la stratégie de course.

Alors en pratique effectivement je travaille un peu avant mes épreuves la gestion programmée de mon sommeil en roulant progressivement sur des périodes nocturnes.

Il faut apprendre à ressentir les moindres signes qui vont te permettre de repérer le moment où le décrochage sera inévitable et la chute alors irrémédiable !
Le rameur et le kayak sont des excellents moyens de travailler ce type de préparation mentale car le « décrochage » n’est pas physiquement dangereux.

Par ailleurs les temps d’arrêt doivent être immédiatement consacrés au sommeil .
C’est de mon point de vue une erreur de s’arrêter , commencer par s’alimenter puis dormir.
Sur des épreuves d’ultra la prise d’alimentation se fait dans l’activité.
Les arrêts ne sont consacrés qu’aux éventuels soins corporels (ampoules, massage) , au changement vestimentaire …et au sommeil !

Mais bon tout cela ne reste que de très modestes pistes qui ne constituent pas « La clé » de la réussite !

Posté en tant qu’invité par tetof:

Lors d’une épreuve d’ ultra la réflexion ne porte pas seulement sur la seule problématique du temps de sommeil elle porte aussi sur une gestion programmée des temps de sommeil. Ce qu’on appelle le « décrochage ».

Pense tu que tes réflexions pourraient s’appliquer à des courses d’alpinismes sur 20h ?