Si ma mémoire est bonne, les premières compétitions de ski-alpinisme se déroulaient, pour la plupart, en montagne, j’entend par là dans des secteurs non aménagés !
Je pense à la Pierra Menta, aux Contamines Somfy, à la PDG et à quelques autres courses qui, même si elles prennent leur départ et trouvent leur arrivée dans des stations, se déroulent quand même en très grande partie en milieu euhhhh… sauvage (1)
Vous l’aurez probablement deviné, je n’ai jamais été un accroc de compétition, même si je me souviens être resté béat -c’était il y a une douzaine d’années- devant l’impressionnant développement de ces 2 italiens longilignes (dont tout le monde à probablement oublié le nom entretemps), dans la montée du Grand Mont d’Arêche !
De nos jours, même si la plupart des grandes courses mythiques -appelons les « outdoor »- rythment toujours encore le calendrier hivernal, force est de constater que la plupart des nouvelles compétitions organisées dans la spécialité se contentent de proposer, soit des montées sèches de pistes de ski-alpin, parfois même éclairées en nocturne (2), soit montée + descente d’une ou plusieurs pistes, soit des relais à l’américaine.
Je n’ai aucune envie de polémiquer et de me mettre à dos ceux et celles qui s’éclatent grâce à ce genre de compétitions, ou ceux et celles qui en organisent, chacun de nous étant en droit de se réaliser au travers de l’activité de son choix.
Mais j’ai tout de même un peu de mal avec cette « urbanisation » de la discipline qui, qu’on le veuille ou non s’éloigne de plus en plus, du véritable esprit de la montagne.
Je suis moi aussi monté à Hirmentaz pour supporter les forts sympathiques et fort louables « 80 minutes chrono » organisés par le non moins sympathique Adrien PICCOT, -futur grand champion qui habite d’ailleurs mon village- organisés au profit de la recherche pour la leucémie ! Tout respirait la convivialité et la main sur le coeur, avec le vin chaud, la tartiflette, les crozets et Dieu sait que « convivialité » est un de mes maîtres-mots !
Alors me direz-vous, quel peut bien être mon problème avec tout çà ? Oh, il ne se situe vraisemblablement pas sur un plan purement sémantique, mais peut être dans cette vague impression que, comme dans tellement d’autres domaines de la vie, même le ski de randonnée, mon sport préféré depuis 1979, çà date, a lui aussi fini par cèder au sirènes de la modernité en s’affichant de plus en plus fréquement dans ce genre de « foires-kermesses » !
Vos avis sur la question seront précieux !
Christian
74470 LULLIN
(1) La PDG nécessite quand même le déploiement jusqu’an haute altitude de moyens lourds de type chenillette, véhicules de transport de troupe, hélicoptères lourds, 6 X 6, GMC polluants etc
(2) Tout çà ne sonne pas énormément « Développement Durable » !