Compète de Bloc FFME : uniquement pour l'équipe de France?

Dommage, ça partait pourtant bien !

le sport, par définition, se définit par la compétition. Apres, il peut se décliner par toutes les modalités possible: loisir, travail, entretien physique, activité de haut niveau défrayée ou pas, simple passe temps ou obsession vitale…

Ceux qui, obnubilé par la perf. passent leur temps à travailler des voies en moulinettes pour arriver au bout d’un grand nombre de tentatives, à faire une croix ? A moins que ce ne soient les grimpeurs qui ne font que de la SAE ou encore, ceux qui ne grimpent qu’en moulinette arguant du fait que l’escalade se définit par une gestuelle et non par la maitrise des technique de l’escalade en tête ? Peut etre, Des brevetés d’état ( des fonctionnaires du sport ?) au tres haut niveau sportif mais qui ont du mal à trouver du boulot en initiation dans des centres aérés ? Les compétiteurs honnis par le milieu ? ou alors, les dinosaures, qui grimpent pour se maintenir leur niveau avant d’aller faire des choses sérieuses en escalade rocheuse ? A moins que ce ne soient les rapiats, qui en résistance au " système", ne prendront jamais une licence parce que la nature même protégée par des broches galvanisées, c’est gratuit. … mais c’est peut etre tout simplement, un peu tous, toi et moi, qui grimpons pour nous faire plaisir, nous enthousiasmons quand une ligne nous subjugue par sa beauté et sa difficulté, nous inquiétons de voir les dommages sur le rocher et les sites produit par une pratique de masse, sommes dubitatifs et admiratifs sur le niveau atteint, aimons par dessus tout cette activité qui passionne la vie et fait les belles amitiés et surtout nous irritons que tout le monde ne partage pas notre claire voyance d’esprit ( !) alors que c’est tellement simple ?
c’est qui les vrais grimpeurs ?

De pauvres pêcheurs qui s’égarent, sans doute. Heureusement, un leader maximo bienveillant veille pour ramener les brebis égarées dans le droit chemin de la bonne pensée verticale.

non, tu délires juste un peu…

Ça se voit beaucoup en bloc ça. Je suis quelques grimpeurs de compet’ de bloc et ils font très régulièrement des session bloc naturel (glairon-mondet, shauna coxsey etc.) l’exemple de N Januel en est une illustration.

J’aime bien quand on parle de dérives sur un sujet complétement subjectif :lol:

Plutôt que de penser que les compétiteurs ne vont pas en extérieur uniquement parce que la charge d’entrainement pendant leur vie de compétiteur ne permet pas d’ajouter de séances extérieures sans pénaliser leur entrainement compète?

L’inverse est vrai aussi; il me semble que les grimpeurs les plus relayés médiatiquement ne sont pas les compétiteurs. Les performances en falaise ou en montagne sont plus reconnues et d’un public plus large que les classements sur les différents circuits. D’ailleurs, l’escalade se professionnalise aussi à travers le sponsoring et un Sharma tout bronzé dans un gros devers sera toujours plus vendeur qu’un gus inconnu avec un dossard, pendu sur un panneau d’OSB, même si le gus est une machine de guerre. Pratiquement tout le monde grimpe en salle, au moins de temps en temps, c’est pratique, mais des mecs qui font de la compétition, je en connais très peu, et si elle n’est pas associé au plaisir de grimper mais pas non plus à la performance, il me semble normal que la plupart des grimpeurs ne se sentent pas trop concernés.

la toute dernière intervention me fait penser qu’il y a une catégorie très sensible aux competitions d’escalade: les « non-grimpeurs » qui ne connaissent rien du tout de la culture de cette pratique.

par exemple il arrive régulièrement que le les parents de gosses fetant leur anniversaire avec une séance d’escalade en salle, histoire de faire un truc un peu différent, me demandent s’il y a des compétitions et si j’en fais.
Face à mes explications à propos du fait que le mouvement competitif regarde une minorité car ça se pratique en SAE, car le « cadrage » et les contraintes propres à une competition s’opposent à la culture un peu « anarchique » de cette discipline, et que la plus part, moi compris, se contente de pratiquer « pour son propre plaisir », à tous les niveaux de performance, certains de ces parents -hereusement pas tous- font une drole de tete…Merde alors c’est un truc de branleurs! Et le moniteur auquel on confie nos poussins aussi! :lol:

Posté en tant qu’invité par le monde à l’envers:

C’est juste que les grands critiques de ce forum ne vont pas grimper en extérieur sur les mêmes sites que les compétiteurs, sinon ils ne pourraient pas dire que les compétiteurs ne grimpent pas sur du rocher. Faut sortir les gars, tous les compétiteurs aujourd’hui grimpent sur du rocher… et plus ils perfent en extérieur et plus ils gagnent en image… Mais bon pour voir des compétiteurs sur du rocher, c’est sûr qu’il faut aller sur des sites où ça déverse… c’est peut être là le problème des critiques qui s’imaginent leur propre réalité.

Posté en tant qu’invité par BoW:

Mon avis perso:

1 Sur le problème d’ouverture et d’accessibilité de la compétition, je pense que les ouvreurs sont suffisamment intelligents pour se rendre compte qu’ils se sont loupés. Rien de plus énervant pour un ouvreur que de voir trop de tops ou pas assez de tops. Un ouvreur va penser progressivité dans la difficulté donc s’il voit que ses blocs ont été trop durs dès les qualifications, il va s’en vouloir. Et les ouvreurs ont aussi le droit de se tromper.

2 Sur la compétition qui serait le théâtre des vanités et viendrait pervertir la pureté de l’escalade sur cailloux (et autres délires): en tant qu’adhérent FSGT, j’aimerais que l’on force un peu moins la charge communiste et que l’on revienne un peu plus aux fondamentaux: « sport pour tous ». Pour tous, cela veut dire qu’aucun amateur d’escalade n’est exclu, pas même ceux qui aiment faire de la compétition. Et quand on aime vraiment l’escalade, on aime toutes les formes d’escalade.

3 Sur le sujet de tout cet argent qui est brassé par l’escalade et qui ne serait pas redistribué intelligemment sur le pratiquant, l’ouvreur qui veut équiper sa falaise mais a pas de sous etc. : l’escalade est un sport très mineur. Personne ne se fera jamais d’argent sur le dos du pratiquant, tout simplement parce qu’il n’y a pas d’argent. Et s’il n’y a pas d’argent, c’est parce que ce sport ne déplace pas les foules et ne le fera jamais. J’en veux pour preuve la venue de Chris Sharma à Paris qui n’a pas créé d’émeutes.

4 Sur le troll résine vs. cailloux: la pratique évolue vers plus de résine grâce au développement des salles commerciales et des SAE municipales qui se mettent elles-aussi au niveau. Et le jeune grimpeur est plus explosif, moins spécialiste de dalles/traversées, plus adepte du bloc en salle que de la grande voie dans le Sud. Je ne vois pas en quoi le cailloux serait plus noble que la résine. Oui, l’escalade vient du rocher mais cela ne sert à rien de figer une activité dans le passé. Et quand des centaines de parisiens vont à Bleau le week-end en prenant leurs voitures polluantes et qui participent à ce que de nouvelles routes soient construites pour décongestionner l’A6, je me dis qu’il aurait mieux valu qu’ils aillent en vélo dans leur salle commerciale proche. Et quand je vois la déchetterie qu’est devenue la nature, je me dis qu’une salle avec des toilettes et des gens qui prennent soin de ne pas proposer trop de magnésie, ce n’est pas si mal.

5 Sur le troll de savoir qui est vraiment le meilleur grimpeur: pour moi, c’est celui qui fait du à vue et qui est habitué à faire du à vue (lire rapidement la voie, s’adapter au style de grimpe exigé, être capable de désascalader s’il sent qu’il s’est trompé de méthode ou à l’envers dans sa méthode). Quand on voit Daniel Woods ou Sasha Di Giulian être battus aux SCS nationals, on sait pourquoi: ils font de moins en moins de à vue et travaillent de plus en plus les voies/blocs. Et le meilleur grimpeur est aussi pour moi celui capable de rassembler toutes les disciplines: vitesse, bloc, difficulté. Ce grimpeur n’existe pas encore et c’est là l’avenir de la discipline.

6 Sur le troll de « la compétition, c’est chiant »: regardez juste Sasha Di Giulian aux SCS nationals 2014 sur youtube. Arrivée tout en haut, elle se rend compte qu’elle a oublié de clipper. Du coup, elle désescalade malgré des prises fuyantes pour clipper et refaire les deux derniers mouvements durs. C’est beau comme du Edlinger.

7 Sur ma vision de l’évolution de l’escalade: je suis partisan d’une discipline où règne le flou et la multiplicité. A partir du moment où un extrémiste vient nous expliquer que « l’escalade, c’est ça », c’est cela qu’il faut combattre. Aucune forme d’escalade ne doit être excluante. Et « ce n’est pas sale » qu’une poignée de personnes vivent de l’escalade, qu’ils soient dans une fédération, accompagnateurs en montagne, guides, propriétaire de salle commerciale etc. .

Posté en tant qu’invité par BBC:

Professionnalisation des compétiteurs ? En vrai quelqu’un y croit vraiment ?

Franchement, les « professionnels » de la compét sont la plupart du temps des gens qui font des sacrifices énormes et raclent les fonds de tiroirs… Ou alors ce sont des étudiants avec quelques sponsors ici ou là. Mais sérieusement, personne ne peut prétendre vivre correctement de la compétition de bloc en France.

Posté en tant qu’invité par Canada:

Pour moi quelqu’un qui n’a pas de collant et qui grimpe pas en solo c’est pas un grimpeur.