Compatibilité Escalade et Taï-Chi

:slight_smile: Oui, carrément, le style de ma grimpe m’a fait développer ça (défaut, selon moi)! :wink:

Mais je crois que pour que tu comprennes ce dont je parle il faudra que tu essayes car j’ai du mal à expliquer cette subtilité de la détente, là: c’est dans le ressenti de cette pratique que ça se passe! :wink:

Mais bon, après, je dirais que j’ai du boulot en terme de lâcher-prise physique, en fait!
Et j’ai encore du mal à « saisir » ce principe vital du Tai Chi justement, de repousser sans utiliser la moindre force: très facile à dire, encore impossible à faire, à mon niveau!!
Et c’est donc là, dans cet exercice du repoussé des mains qu’ au niveau des épaules il faut se relâcher, sans aucune contraction ni force… Y’a encore trop de moments où je me surprends à fermer les mains, à hausser inconsciemment les épaules, à crisper la nuque, à contracter les bras…Et même de façon infime! ça a tout de suite un effet: tu as le retour immédiat par l’adversaire, en face de toi.

Et l’énergie interne qui vient du sol, là aussi, faudra que jte brieffe: y’a un lien avec la réflexologie, avec un point situé quasiment au milieu du pied (donc pas du tout au bout du chausson! :wink: ), qui est une sorte de "porte"énergétique, par où le ch’i entre en toi; et l’ancrage du pied doit être total car il doit se dérouler le plus à plat possible, en visualisant des racines plongeant dans le sol, voir sous le sol!, amenant ainsi une stabilité proche de celle de l’arbre. Et une pression forte sur les épaules pour chercher à te déstabiliser ne doit avoir aucun impact… Bref, la notion d’ancrage vient du sol uniquement. Et on ne cherche surtout pas à s’élever; presque au contraire: c’est un retour total à la terre/ à la Terre.

Et autre chose: vu que c’est un art martial, ça se pratique aussi à deux (combat!), mais avec un impact direct de l’autre car tu agis instantanément en fonction de ce que l’autre émet. Il y a donc cette écoute intuitive du geste de l’autre qui va induire ta réponse: un parer, un repousser, un tirer, un dégager… bref, du martial, quoi. Du coup, tu ne peux pas totalement débrancher le cerveau, car tu es quand même à l’affût du coup! mais que tu dois intuitivement devancer, quoi!
Et du coup, c’est un peu contradictoire d’être hyper relâché dans un combat, quoi… et pourtant c’est ce qu’il faudrait acquérir! La moindre crispation et c’est perdu! Dur… Bon, après, je veux avancer vite mais c’est le travail de toute une vie, dans le Tai Chi, cette recherche, hein… :slight_smile:

Et enfin, sinon, l’escalade conquérante, ben dans le fond, c’est la question « pourquoi je grimpe? », quoi! :smiley:

Bref…!

Comment vous enseigne t-on à respirer en tai chi chuan ?

En « se déplaçant » (autant que possible!) dans le tan tien… ça se situe environ deux doigts sous le nombril. C’est le centre d’énergie vitale. Pour les samouraïs c’est le hara! et pour eux ça correspond à l’endroit par lequel la Vie entre en nous et nous quitte quand on meurt (d’où leur hara kiri).
Au tai chi, l’attention et l’esprit doivent être en permanence reliés au tan tien, qu’on visualise comme une boule dorée qui grossi et se réduit en suivant les mouvements de respiration. Et cette visualisation doit être doublée de l’intention d’apporter le ch’i à cet endroit, les pieds bien ancrés dans le sol. Et pour s’habituer à cette « délocalisation » de l’esprit, l’exercice est quotidien, dans chaque geste: honnêtement pas simple! :smiley:
La colonne vertébrale doit être droite, le haut du crâne comme relié au ciel, et le tout dans ce relâchement absolu musculaire! :slight_smile:

Bonjour , trés intéressant ce fil… À la question qu’est qui m’oblige à grimper, m’imposer une souffrance me dépasser prendre des risques ( mesurés certe mais risques tout de même) je trouve la réponse ailleurs que sur le caillou, au boulot en voiture dans mon lit, je rêve de mouvements parfait de rythme de légèreté et également de projets de trip entre potes ou en famille… Rien à voir avec ce que je vit sur la roche où c’est plutôt lourdot hésitant douloureux l’ourdot parfois casse couille , ces moments où je me dit qu’est que je fou là… Et c’est ce paradoxe entre le révé et le réel , parfois dédouche sur un instant souvent fugace d’harmonie qui colle au rêve… Et là je kiffe! Je suis plein d’activitées toutes mal maitrisées ( musique Windsurf surf …) et toute me conduise à cette réflexion. Je n’hésite pas à lâcher l’affaire lorsque le rêve s’essouffle et parfois j’y revient.
Le truc c’est de s’écouter, suivre ces convictions les plus profonde…bonne route .

1 Like

Cette opposition tai chi escalade me parait curieuse…
Il n’y a personne ici pratiquant les deux disciplines, pour lui répondre ?

Bizarre…

Ah voilà, quand on sait tout.
En gros, tu as fait trop de pan, et tu ressemblais à une gorille ou chimpanzé, avec la tête et les épaules en avant, et le dos courbé. Bon c’est une caricature, car en vrai les singes savent aussi se tenir droit.
Ben le problème était juste que tu faisais trop de pan, ce n’était pas l’escalade en soi.
Si dans le pan et l’escalade, ton but était juste de progresser sur la cotation, tu devais bourinner de plus en plus, et dans les voies en dévers ça porte ses fruits et on progresse en cotation. Mais on grimpe comme une patate (j’allais dire comme un singe, mais ce n’est pas vrai, les singes sont gracieux et fluides quand ils grimpent, ils grimpent à l’économie, ils ne bourinnent pas ou le minimum pour aller à la vitesse qu’ils veulent atteindre).
Pour te forcer à ne pas juste bourriner, il faut faire des voies en dalle ou vertical qui demandent de la technique. Si tu y arrivent en bourinant, augmente la cotation et au bout d’un moment tu seras bien obligé d’améliorer la technique.

Le but de l’escalade est justement de grimper avec le minimum d’effort dans le haut du corps, en grimpant le plus possible sur les pied (= avec la proportion la plus importante possible de son poids sur les pieds). Car nous ne sommes pas des singes, et nous ne pouvons pas grimper à 50% avec les bras, sauf entrainement intensif (et donc dès qu’on s’arrête 15 jours c’est tout à recommencé). Par contre on a des jambes qui peuvent nous porter, et dès qu’on se déplace on s’entraine pour cela, donc ça marche toujours et c’est endurant.
Le but est d’économiser le plus possible les bras, pour augmenter le dénivelé possible de la voie. Quand on se lance dans une voie de 500m, il ne s’agit pas d’être cuit au bout de 10x8m comme en salle !
Quand on a compris ça et qu’on a une pratique polyvalente, on progresse en technique, et en force dans les doigts, mais sans prendre des kilos de muscle (juste un peu de biceps/pectoraux, mais ça sature vite, on reste des crevettes malgré tout). Si on a un volume restreint (2-3 séances par semaine en comptant les journées en extérieur), on est forcément limité en niveau. Mais une fois qu’on a accepté de ne pas augmenter son niveau « cotation » à tout prix, ce n’ets pas un problème.
Par contre on peut augmenter sa fluidité, son endurance, sa capacité de lecture (= nb d’essais avant enchainement, il faut arriver à tout faire à vue quel que soit le style). Et pour tout ça, ya du boulot pour des années. Dans son style préféré on fera les meilleures perfs en cotation, mais on s’en fout, ce qui compte c’est de bien grimper, et non pas de grimper fort.
Et quand on a ce genre de pratique, on n’a pas de complexe de haut du corps surdéveloppé, d’occidental élevé hors sol et non connecté au cosmos (mais connecté à c2c, c’est bien ça qui compte, non ?), et autre connerie qui te pousse à arrêter l’escalade et à boire des tisanes de feuilles de riz :slight_smile:

héhé, je n’ai plus le popup de smiley pète c… quand je tape ‹ : ›, je ne sais pas si ça va durer…

Ok avec tout ça! :slight_smile:
…et pour Bubu, je ne pratiquais pas que du pan, mais la falaise aussi. Et pas forcément en mode bourrin, comme j’ai pu le laisser entendre, peut-être.
Enfin, bref, c’est juste un constat: je n’ai plus envie de faire d’escalade depuis que je pratique le tai chi! J’ai cherché à l’expliquer mais ça n’a pas d’importance, au fond: c’est bien comme ça! :slight_smile:
Bon chemin à tous!
Namasté…

Ah oui c’est très bien, ça fait moins de monde en falaise ! :slight_smile:

[quote=« cori, post:22, topic:177415, full:true »][…]
Et j’ai encore du mal à « saisir » ce principe vital du Tai Chi justement, de repousser sans utiliser la moindre force: très facile à dire, encore impossible à faire, à mon niveau!!
Et c’est donc là, dans cet exercice du repoussé des mains qu’ au niveau des épaules il faut se relâcher, sans aucune contraction ni force… Y’a encore trop de moments où je me surprends à fermer les mains, à hausser inconsciemment les épaules, à crisper la nuque, à contracter les bras…Et même de façon infime! ça a tout de suite un effet: tu as le retour immédiat par l’adversaire, en face de toi.

Et l’énergie interne qui vient du sol, là aussi[…]et l’ancrage du pied doit être total car il doit se dérouler le plus à plat possible, en visualisant des racines plongeant dans le sol, voir sous le sol!, amenant ainsi une stabilité proche de celle de l’arbre. Et une pression forte sur les épaules pour chercher à te déstabiliser ne doit avoir aucun impact… Bref, la notion d’ancrage vient du sol uniquement. Et on ne cherche surtout pas à s’élever; presque au contraire: c’est un retour total à la terre/ à la Terre.

Et autre chose: vu que c’est un art martial, ça se pratique aussi à deux (combat!), mais avec un impact direct de l’autre car tu agis instantanément en fonction de ce que l’autre émet. Il y a donc cette écoute intuitive du geste de l’autre qui va induire ta réponse: un parer, un repousser, un tirer, un dégager… bref, du martial, quoi. Du coup, tu ne peux pas totalement débrancher le cerveau, car tu es quand même à l’affût du coup! mais que tu dois intuitivement devancer, quoi!
Et du coup, c’est un peu contradictoire d’être hyper relâché dans un combat, quoi… et pourtant c’est ce qu’il faudrait acquérir! La moindre crispation et c’est perdu! Dur… Bon, après, je veux avancer vite mais c’est le travail de toute une vie, dans le Tai Chi, cette recherche, hein… :slight_smile:

Et enfin, sinon, l’escalade conquérante, ben dans le fond, c’est la question « pourquoi je grimpe? », quoi! :smiley:
[/quote]
Bonjour cori.
Juste quelques questions en passant…
-Est-ce qu’on ne franchit pas une étape en escalade quand on comprend justement l’importance de se relâcher en utilisant le moins possible sa force, en utilisant l’ancrage de ses pieds plus que la traction de ses mains, comme tu le dis pour le Taï-chi ?
-Si en art martial la force vient du sol car l’ancrage y est important, n’as-tu pas déjà aussi fait l’exercice du bras impliable où tu vas chercher la force dans le prolongement imaginaire de ton bras avec l’espace sur le côté, et non plus dans le sol ? De même avec le prolongement de la tête vers le ciel ? Ce qui fait ta solidité, n’est-ce pas le rattachement de ton corps à toutes les directions de l’espace qui t’entoure, même si le sol est important ? Et peut-on être relié au sol sans faire descendre la force interne du hara, en escalade comme en art martial ?
-Quand tu es face à un adversaire, faut-il comme tu le dis « ne pas débrancher le cerveau », ou au contraire avoir l’inattention délibérée du wu-wei pour développer une vigilance globale, attentive à la totalité de ce qui peut arriver, et donc à aucun détail en particulier sur lequel notre attention risquerait de se focaliser au détriment du reste ? Dans un combat, fixe-t-on notre attention sur la globalité de l’adversaire, ou seulement sur quelques détail particuliers ? Le « non-agir » est-il compatible avec un cerveau branché sur une seule partie du corps à observer ?
-Peut-on parvenir à se concentrer sur soi si on cherche à se concentrer sur l’autre ?
-Il existe des mouvements en arts martiaux où le poids des deux corps (200kgs) reposent sur un seul orteil. Comme pour l’escalade, l’art martial n’invite-t-il pas à se centrer sur le hara, pour faire surgir le Chi, même s’il ne s’agit pas de la plante du pied ? Et comment tenir tout notre corps sur un minuscule graton sous l’orteil du pied gauche sans d’abord utiliser là aussi la force du Hara ?
Toutes ces questions pour dire qu’il semble possible de pratiquer l’escalade en s’inspirant justement de certains principes des arts martiaux. Après, il existe différents styles d’escalade et d’arts martiaux, et on peut trouver une escalade de force et de conquête, tout comme certains pratiquants d’arts martiaux peuvent s’imaginer que dans un combat c’est l’autre qu’il faut vaincre à tout prix.

Des éléments de réponse ici:

http://www.xpeo.fr/blog/energie-escalade-recherche/

  • Pour ma part - car toutes les expériences sont différentes - face à un adversaire,je dois être complètement détendus et réceptive. Du coup, je ne sais pas si l’expression « débrancher le cerveau » est en effet juste, car si, il faut être là… Mais il y a cette infime portion de temps où, si tu émets la moindre tension, tu es dans la résistance, et c’est faux; et c’est pas super simple à acquérir, ce 100% de justesse… Je crois qu’au bout de 20 ans de pratique, la question se pose encore!

  • Enfin toujours est-il qu’au Tai Chi, « la bataille est terminée quand les épées se croisent »… La douceur est donc de mise, et c’est dans cette douceur que tu peux percevoir et comprendre l’intention de l’autre.
    Mon propre maître dit souvent que dans le combat, il faut créer un espace de vide en soi qui absorbera ainsi toute résistance ou toute force émise par l’autre: dans l’exercice de tuishu c’est ce qui est recherché…

  • Le plus près du sol tu es, bien installé sur la totalité de la plante des pieds, mieux les mouvements s’effectuent. Je comprends les témoignages des gars des liens ci-dessus, mais je n’ai plus besoin d’aller haut, car en étant en bas, le plus bas possible, et en y puisant tout ce qui m’est nécessaire, je me sens déjà en haut…; peut-être est-ce pour cela que je ne ressens plus le besoin de grimper? Vieux proverbe alchimique: « Ce qui est en haut est en bas… » et inversement! :smiley:

  • les points communs avec l’escalade sont foultitudes, je le sais! C’est pourquoi jusqu’ici je pratiquais les deux! mais je sens avoir passé une étape qui me fait m’éloigner de la grimpe. Par manque de temps, aussi, car je consacre une part de mon temps libre à la pratique de cet art uniquement.

  • Oui, je vois ce jeu du bras impliable: je dirais que les énergies émises par le sol me sont pour le moment utiles et les plus perceptibles (question de sensibilité). Cette visualisation des racines plongeant dans le sol a quelque chose de concret pour moi, qui évoque le principe des aiguilles d’acupuncture que nous serions pour la planète, un peu comme ces pierres dressées de nos ancêtres celtes…

  • Les pratiquants avancés pratiquent vraiment près du sol… Jte dis pas l’état des cuisses, quand tu débutes… Maître Cheng disait que plus le tan tien est près du sol, plus le ch’i est fluide… Je n’ai jamais expérimenté cela en falaise…

Et enfin:

  • oui, j’ai connu cette étape du relâcher en falaise, avec l’ancrage des pieds et moins les mains. Mais la question qui me taraude, maintenant, quand je vois mes chaussons d’escalade est toujours « ah quoi bon? » Je retrouve l’essentiel de ce que je cherchais en falaise au sol, maintenant! :slight_smile:

Si tu ne recherchais que le geste et des sensations intérieures dans l’escalade, tu peux les trouver ailleurs.
Mais l’escalade, c’est aussi l’exploration de l’inconnu, en se lançant dans une paroi vierge ou simplement dans une voie sans beaucoup de renseignements.
Si tu n’as jamais eu le virus de l’exploration, je comprends que l’escalade te saoule, car ça demande plus de matos que le tai chi (et qui s’use plus vite), et les lieux où on peut pratiquer l’escalade sont moins nombreux que ceux où on peut pratiquer le tai chi (qui peut se pratiquer partout).

:smiley: Pas « saoule », non! mais il y a sûrement de ça, concernant le geste et les sensations intérieures…
Et j’avais ce côté explorateur!
…mais il a disparu! :wink: :slight_smile:

C’est que tu vieillis. Mais ce n’est pas grave, on en meurt de toute façon.

Et comme disent si bien les chinois, tout est bon du moment que ce n’est pas dans l’excès!
Je comprends et adhère tout ce que tu partage cori.
Je pense que l’escalade n’est pas si mauvais pour le corps, tout dépend comment on la pratique. Je pense même que le tai chi et la grimpe peut etre compatible et bénéfique dans un sens comme dans un autre. Tout dépend si c’est une question de performances ou de concentration et de centrage.
L’escalade m’a beaucoup aidé a laché prise sur mes peurs, c’a a été un début pour moi car le tai chi a fait le reste et continu a me faire avancé.
Je pratique le tai chi depuis 5 ans et grimpais énormément avant, j’ai connu et me suis posé la meme question que toi cori car mon maitre me tapait toujours sur les épaules pour que je relâche!!! 5ans que je ne pratique plus d’escalade, ou tres peu, et je compte bien m’y remettre mais dans un autre état de conscience. Trouver un équilibre dans tout ca est possible si l’on trouve l’équilibre en soi.
Le tai chi doit etre en tout comme le tao, dans nos moindres fait et gestes!
Si tu as un mail je veut bien partager tout ca avec toi, cela m’intéresse de pouvoir se donner nos impressions en tant que pratiquants.
Bises

Vrai! :slight_smile:

Meeeerci pour cette intervention! :wink:

bah moi je pense que l’escalade et tai chi font bon menage …ca depend de ce qu’on cherche et si on veux grimper de facon guerriere comme Arno Ilgner le décrit je trouve que c’est plutôt un tres bon complement…

J’entame moi que ma troisième année de tai chi.
Pour moi le tai chi à une très grande cohérence avec l’escalade a condition de ne pas chercher le surpassement mais l’harmonie et le lâcher prise ( lol…)
Je grimpais comme un bourrin et me plait a présent a grimper tout en placement et souplesse des voies que je passais comme un bourrin. j’ai plus de niveau (hors pas bloc) avec moins de force et de pratique, sans parler du psyco…

J’ai augmenté ma fréquence de pratique, ces derniers temps: tous les jours, et pas mal le week-end. Je ne sais si c’est lié…

et tu fait quel style yang chen sun… ?

mains nus ou avec armes?