Compagnon pour Mt Blanc

Posté en tant qu’invité par Véro:

Je suis allée au Mont-Blanc l’année dernière, au sommet le 1er juillet. On est passés par la voie normale du Goûter. On l’a fait tranquille, sur trois jours :
le vendredi trajet en voiture jusqu’à Chamonix où on est arrivés un peu avant midi, montée au Nid d’Aigle par le téléphérique des Houches (un bon plan, la possibilité de prendre une douche au téléphérique en redescendant) et le TMB, puis nuit au refuge de Tête Rousse.
le samedi matin montée au Goûter, refuge complet bien sûr, on avait pris la tente, mais on a eu de la chance, des personnes ont téléphoné pour annuler leur réservation et comme on était là, on a sauté sur l’occasion!
(Bon, en fait on a pas beaucoup dormi, à croire que ceux qui n’arrivent pas à dormir se sentent vraiment obligés de faire du bruit toute la nuit pour être sûr que les autres ne dormiront pas non plus!)
le dimanche, départ du refuge à 3h 15, une (longue!) pause à Vallot (environ 1/2 h, mais avec le vent et le froid, c’est la seule pause qu’on s’est accordé, car à l’abri!). Sommet vers 8h.
Il n’y avait pas trop de monde (par rapport à ce qu’on m’avait raconté), personne au sommet car il était difficile d’y rester plus de 5 minutes à cause du vent. Il faisait beau et j’en garde un bon souvenir, même si je préfère des courses moins fréquentées.
Nous étions 4 dont un débutant, nous n’avons pas eu de problèmes, mais les conditions de neige étaient très bonnes, le plus technique était la montée en crampons au Goûter (il y avait encore pas mal de plaques de glace dans les rochers).
J’ai le projet d’y retourner, mais en faisant la traversée depuis les dômes de Miage et l’aiguille de Bionassay, peut-être l’année prochaine?

Posté en tant qu’invité par Julien:

Le Mont Blanc au mois d’octobre c’est super mais il faut avoir 2 ou 3 belles journees.
Il faut faire la course en 3 jours et le refuge du gouter est pratiquement vide.Par contre le couloir et la montee de l’aiguille du gouter sont bien enneigee et c’est un peu plus long.sinon a cette epoque la on rencontre tres peu de personnes sur la voie.

Posté en tant qu’invité par Bière Ardivel:

juste un mot, l’ohm est bien ouvert toute l’année.

Posté en tant qu’invité par Francois:

« Par contre est-ce que d’autres personnes peuvent nous raconter leur
histoire du Mont Blanc ? »

Puisqu’on me demande…
Alors donc la première fois que j’ai fait le Mt Blanc, c’était ta ski, au temps de Peace and Love, cheveux longs et bandeau dans les cheveux, djines à fleurs et premiers Yétis (les orange-et- noirs, vous vous souvenez?). Le temps avait été épouvantable une bonne partie de l’hiver et c’était le premier WE de beau. Les Grands Mulets étaient archi combles et il en avait même sur le toit. Le gardien s’était barricadé dans sa cagna en nous disant « démerdez-vous, ya trop de monde, moi, je ne vends que des bières, pour les reste, démerdez-vous ». Bon. A deux heures du mat’ on en a eu marre de ce cirque et on s’est tirés. On en a largué deux à Vallot qui dégeulaient tripes et boyaux. Arrivé au sommet à dix plombes, bâchés jusqu’aux yeux à cause qu’il faisait plutôt frisquet. Et voilà, superbe descente dans une magnifique poudreuse.

Posté en tant qu’invité par maurice:

dis, pourquoi tu écris toujours tunel et pas tunnel, c’est pour faire le malin ou pour ne pas donner des idées aux gens de Chamonix pour creuser une deuxième galerie ?

A part ça, vos coins ne valent pas le Valais (a part le Cervin bien sûr…) !!!

Posté en tant qu’invité par catherine:

t’as des photos ?
passque François en pat’d’eph et chemise à fleurs, j’veux voir :wink:

au Mont Blanc, j’y suis allée … je ne sais plus combien de fois, mais seulement 3 fois tout en haut.
La première fois, c’était l’été, on avait passé la nuit au refuge du Goûter, et on avait commencé à monter le lendemain en suivant tout le monde jusqu’à Vallot.
Là, tout le monde faisait 1/2 tour parcequ’il y avait un gros nuage qui cachait la suite et qu’il commençait à neiger …
Nous on a continué parcequ’il y avait un guide qui continuait, on a suivi dans le brouillard en imaginant des abîmes monstrueux de part et d’autre de l’arête, et puis on a su qu’on était arrivés parceque le guide s’était arrêté, alors on s’est embrassés, puis on a tous fait 1/2 tour jusqu’à Vallot où on a retrouvé le soleil. A un moment en descendant sur le refuge on s’est amusés à descendre sur les fesses (on avait mis les k-way pour que ça aille plus vite) c’est un chouette souvenir !
ah on était jeunes dans c’temps-là !

La deuxième fois, c’était avec l’UCPA, l’été, on a avait dormi au refuge des cosmiques (pas l’hôtel qu’il y a maintenant, non, le vrai refuge qu’il y avait dans ce temps-là, en bois avec des rideaux en dentelles et du parquet ciré, on mettait les patins)
et on est partis vers minuit, pour faire une superbe traversée : Mt Blanc du Tacul, Mt Maudit, Mt Blanc, Aiguille de Bionnassay … jusqu’au refuge Durier. Là, c’était un peu tard pour continuer d’une traite sur les dômes de Miage, donc on est descendus direct sur les chalets de Miage au début par un couloir … raide ! Je ne sais pas si ça passe encore maintenant, mais ce ne devait pas être très fréquenté car j’ai trouvé 2 grosses pierres avec de superbes cristaux. Cette traversée, c’était fabuleux, un rêve ! (… un peu aérien quand même sur Bionnassay !)

La troisième fois, c’était à skis, au mois de mai : on est partis du Plan de l’Aiguille jusqu’au Petit Plateau où on a campé. OUI, dans ce temps-là, on pouvait camper là !!! maintenant c’est dangereux même d’y passer !
Le lendemain, on a été réveillés par une vraie fourmillère de gens qui montaient du refuge des Grands Mulets, très tôt (ils devaient mal dormir là-dessous), ça faisait une procession de lumières, on se serait crus à Noël !
On est montés jusqu’à Vallot où on a laissé les skis, et on est partis à la queue-leu-leu sur l’arête, pas encordés car l’arête était super cool, et en petit pull car il faisait très bon. En haut je me suis couchée par terre pour buller, c’était génial !
A la descente, on a passé encore une nuit dans les tentes, c’était trop beau de camper là-haut !!!

voilà, et tout plein de fois où on n’est pas allés « tout en haut » plusieurs fois l’été bloqués au refuge du Goûter par mauvais temps … et une fois à skis par les grands Mulets où on a fait 1/2 tour à Vallot, il faisait très beau mais trop froid, j’ai même eu des gelures aux cuisses (ça fait très très mal … mais j’ai pas de marque, ouf !)

Posté en tant qu’invité par Beber:

Le Dome des ecrins en été ou au printemps,y a un peu de monde quand même.
Lanchatra,Les Berches,c’est vrai c’est plus cool mais bonjour la marche et le gros sac.Moi j’aime mais j’suis maso

Posté en tant qu’invité par Christian:

Et bien entraines-toi bien ma cocotte sinon, au rythme où tu es montée par le goûter, il te faudra au moins 5 jours pour faire la traversée …

Posté en tant qu’invité par Michel:

Malgré ma faible expérience en alpinisme et donc ma fréquention encore limitée du massif du MB (mais ça va venir!), je te rejoins sur bcp des points que tu mentionnes. Mais bon…

en arrivant au sommet du

entends la nationale en bas comme si tu y étais.

… pt’etre que t’exagère un tantinet, là!
Tu serais pas marseillais ou provencal par hasard??? ;o)

Posté en tant qu’invité par Christian:

Mon pauvre Alex,

Tu es Marseillais ou tu fumes un peu trop la moquette ?

Tu exagères tellement sur tout ce que tu racontes que tes propos n’ont plus de valeur !!
Soit un peu moins extremiste et on commencera par penser que tu défends la nature. Les jours où tu fais un sommet, ne compte pas 10 fois les mêmes personnes, tu verras, il y a moins de monde que tu ne crois. Et si tu penses encore avoir raison, n’oublies pas qu’il y a autre chose que des voies normales à gravir.
Pour ce qui est du refuge des Grandes Jorasses, j’y suis allé 3 fois (la dernière il y a 8 jours) et figures-toi que l’on y mange très bien, en quantité, et pour 31 euros la DP, ce qui est tout à fait normal et conforme à ce que l’on paie chez nous !
Finalement, c’est peu être du mal des montagnes dont tu souffres: le remède, c’est 1 comprimé de Diamox le soir avant le dodo …

Posté en tant qu’invité par Christian:

Salut les Canadiens !

C’est bien de vouloir faire le Mt Blanc à cette époque, vous serez super tranquilles. Le seul problème est qu’il sera peu probable d’avoir des bonnes conditions de neige ou météo. Mais rassurez-vous, en 1995, je l’ai fait le 20 octobre, après 2 semaines de grand beau temps et pourtant un mois de septembre catastrophique.

Sinon, du point de vue difficuté physique: 1 GR 20 = 4 Monts Blancs … à vous de voir !!

A+

Posté en tant qu’invité par Bière Ardivel:

ha le Mont Blanc… une vieille histoire déjà!
une histoire exclusive à deux…

la première fois c’était en débarquant vers fin juin de Paris (en 2000 je crois) par train de nuit, un tour au Décathlon (fermé) pour acheter une frontale (oubliée), puis montée au refuge du Goûter (plein, ça vous étonne?) dégouté, je pousse au ref Vallot, nettoyé et vide (probablement à l’occasion de mon arrivée) par une après midi magnifique et un couché de soleil non moins innoubliable, tout comme la nuit d’ailleurs (-2°C, 1L d’eau et altitude…)
à 3h00 n’y tenant plus, debout, je pars au bout de 40mn par un froid glacial (-16°C au sommet) atteint en 1h. puis je poireaute une heure là haut en me congelant littéralement dans le vent puissant pour me faire immortaliser sur papier -très- glacé par le premier venu.
descente en courant vers le col de la Brenva où je retrouve le calme, le soleil et la chaleur. Chaleur qui ne me quittera plus jusqu’à l’Aiguille atteinte un peu à l’arrache (ben oui, le litre d’eau ça fait longtemps que je l’ai rendu à la nature!)

ensuite je suis venu pas mal de fois seul dans le coin, à skis (du sommet le 1 juillet 2001 dans 40cm de poudre, du Maudit ou du Tacul les autres fois) ou à pieds (traversée Arête Mettrier-Arête Bionnassay avortée avant la crête finale pour cause de jonction avec les aiguilles de Tré la Tête… pas vraiment à côté!)
il reste les belles (voies) italiennes, à déguster à deux pour changer!

PS: Notamment par la voie normale du Goûter, je pense qu’il est mille fois préférable de monter peinard en fin de matinée ou l’après midi, après le flot -immonde- pour retrouver un semblant de quiétude et de chaleur: le vent se calme pas mal à l’arrivée du soleil en général, et la neige ne transforme pas vraiment. en plus on passe une bonne nuit, de 2h du mat à 10h du mat…

@plousse

Posté en tant qu’invité par Michel:

Bonsoir à tous et bonjour à nos amis canadiens,

Bienvenue dans notre merveilleux pays, et bravo pour avoir lancé un vaste débat sur ce forum. Il est en effet assez rare d’avoir des discussions aussi animées mais le sujet en valait certainement la peine. Je pense que le débat pourrait susciter de grandes études sociologiques sur les alpinistes et leur comportement.

Manifestement on peut se demander ce qu’Alex va chercher en Montagne sachant que ce qu’il décrit est plus proche de la Côte d’Azur au mois d’août que du massif du Mont-Blanc. Quant à Christian (« Et bien entraines-toi bien ma cocotte sinon, au rythme où tu es montée par le goûter, il te faudra au moins 5 jours pour faire la traversée … »), on peut se demander quel compte il a à régler pour s’exprimer aussi grossièrement et pour décourager des bonnes volontés. Bière Ardivel s’imagine que tout un chacun fait le trajet Vallot --> sommet en 59 minutes chrono en sortant du TGV ! En bref, si les pollueurs et les allumés du portable sont parfois sur la voie normale du Mont-Blanc, on peut penser qu’ils sévissent aussi malheureusement dans les forums de camp-to-camp.

De ma modeste expérience, gravir le mont Blanc début octobre me semble être une ascension qui nécessite une TRES SERIEUSE préparation (c’est rarement l’été par ici à cette période). En effet, à ma connaissance le TMB risque d’être fermé, les refuges ne sont pas gardés, la montée au Goûter (et surtout la descente) peut être très délicate si elle est enneigée… . Il faut dans tous les cas disposer d’un équipement très sérieux contre le froid et le vent (moufles, chaussures, bonnet …), un peu comme pour sortir par les blizzards de chez vous. Penser aussi que la plupart des gens qui s’expriment sur ce forum sont des alpinistes qui ont pour certains pas mal de bouteille (on dit ça pour l’expérience chez nous).

Un récit fort instructif d’une tentative début septembre.
http://www3.sympatico.ca/daniel.bedar/lpmntbln.htm
ou un autre
http://www.mtblanc.net/forum/voirsujet.php3?postid=33&boardid=1

Personnellement, je vous conseillerais donc de vous orienter vers d’autres destinations tout aussi belles que nous pouvons avoir dans le massif du Mont-Blanc par exemple : bassin d’Argentière, Aiguille du Tour, mer de glace (Ah les soirées à l’Hotel du Montenvers)… pourquoi pas Mont-Blanc du Tacul (à 4h du sommet de l’aiguille du midi accessible en téléphérique). Ou alors prenez un guide pour le Mont Blanc, je peux vous en conseiller de fort sympathiques (Stefano Durand par exemple). Une autre possibilité est de suivre les bons conseils de Francois.

En vous souhaitant, un bon séjour en France et en Corse (là ce sont des corses qui vont m’allumer).

Michel,

Posté en tant qu’invité par Sébastien Gauthier:

Je constate qu’il faut être Canadien pour vouloir faire le Mont Blanc en octobre!!! Pour le froid ça va car je suis habitué à
-30 celcius (l’hiver ici, les filles sont aussi sexy que le bonhomme Michelin!), le vent ok, l’altitude on verra (il y a des remèdes), le cramponage j’y prévoit une formation d’une journée sur place. Mon problème majeur est de trouver un guide abordable (je n’ai pas 580 euros pour ça)… Cela est-il possible?? À l’aide tabarnack…

Seb le trappeur…

Posté en tant qu’invité par Michel:

journée sur place. Mon problème majeur est de trouver un
guide abordable (je n’ai pas 580 euros pour ça)… Cela est-il
possible?? À l’aide tabarnack…

t’as chercher sur le web? y’a pas mal de guide qui ont des sites web maintenant. Y’a ben moyen d’en trouver un moins cher que 580 euros. J’avais fait le MB pour environs 230 euros/personne 8on etait deux), fin septembre 2000 avec un aspirant-guide. Pt’etre qu’en octobre, ils sont moins cher que les prix qu’ils affichent en été. tu peux aussi trouver des coordonnées de guides dans des magazines de montagnes français type « montagne », « alpinisme et radnonnée ». Pas moyen de les trouver dans un bon kiosque à journaux au pied du Chateau Frontenac??

Posté en tant qu’invité par Julien:

La descente depuis Durier sur les Miages se fait tjs, la montee egalement mais le rocher est vraiment « pourri » il faut la faire tot le matin.

Posté en tant qu’invité par catherine:

dans ce temps là, au début de la descente on a eu un joli couloir de neige, bien raide, avec une superbe neige.
ah … la montagne n’est plus ce qu’elle était :frowning:
ça fond de partout !

Posté en tant qu’invité par FredK:

Sauf erreur de ma part, il faut vérifier si le Refuge du Goûter ne sera pas fermé en Octobre pour travaux.
C’était le cas l’an dernier, où ils créaient une plate-forme supplémentaire en balancant par dessus bord un max de caillasses (donc, dans le Grand Couloir).

Posté en tant qu’invité par Francois:

Merci, Maurice, pour cette remarque pertinente (pertinent, c’est un mot à la mode), j’en tiendrai compte (on est drôlement surveillé, sur ce site…).

Posté en tant qu’invité par Pierre-Olivier:

Pour apporter ma pierre à l’édifice de cette discussion…

On a fait le Mont Blanc par les aiguilles grises le 15 aôut. Première fois pour ma chère et tendre et moi même. On l’a fait par les Aiguilles grises et on est descendu par la traversée des trois monts.

Le Mont-Blanc n’était pas pour moi un objectif. Je pensais y trouver trop de monde. D’autres montagnes sont plus belles.

Je suis très heureux d’y être allé. Cette course conclut pour nous une première période d’apprentissage de l’alpinisme. J’en retire avant tout la fierté d’avoir su apprendre pour arriver au sommet par une belle voie sans en baver et d’avoir un peu de marge pour faire une belle descente.

A mon sens, le Mont-Blanc n’a pas d’intérêt en lui-même. S’ennorgueillir d’être monté à 4800m est une vaine gloriole. Ce sommet n’a, pour moi, de sens que par la voie que l’on choisit d’emprunter pour le gravir. En ce sens, c’est une montagne superbe et à mon sens symbolique de l’alpinisme: Elle ne te rend que ce que l’on veut bien y apporter.

Si on y met du sien et de la patience pour s’aguerrir et apprendre , gravir le Mont-Blanc est une belle satisfaction. Plus encore, cela donne l’envie d’ aller plus loin, d’y revenir par une voie plus difficile,…
Si on y va uniquement pour faire un « top », le plaisir sera peut-être éphémère…et durera jusqu’au prochain « top » à atteindre (le plus haut saut à l’élastique? Pourquoi pas?)

P.O