Compagnie des guides et éthique éco-responsable

Ah bah là c’est assez évident : ils ont du matériel de construction sous l’hélicoptère. C’est pour les travaux de reconstruction des Grands Montets de toute évidence.

Ce que je veux dire c’est là tu te rends soudainement compte qu’effectivement, en volume les rotations d’hélicoptères à des fins de travaux représentent le (très) gros de la totalité des vols.

Ah oui j’ai pas trop pensé aux travaux des remontés.

Sur l’Alpe d’Huez et l’Oisans par ex (ailleurs, je ne sais pas) le SAF fait tout ça. Les secours en renfort l’hiver de la securité civile, la liaison skieurs avec les 2 Alpes et surtout les travaux en montagne. L’EDF a par contre son hėlico pour le survol des lignes aėriennes, travaux et l’accès aux barrages quand les routes sont fermėes en hiver.

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Lire « Le Joker » chez Guérin sur Mr Brun.

HS, non ?

Tout à fait d’accord avec toi sur l’idée de cette liste qui pourrait glisser vers le modèle que tu décris. nous voulions faire un séjour d’alpinisme avec un-e professionnelle, nous 'engager en haute montagne, en s’approchant d’une cohérence dans nos vies privées et pratiques.
Effectivement, on cherche à faire un séjour bas-carbone, recenser les efforts dans ce domaine chez les pros avant de choisir. Difficile donc de trouver une ligne de transparence. Naïvement on pensait qu’une structure, une agence auraient mis en place un cahier des charges clair, hors green-washing, étant donné le côté collectif. On s’est trompés.
Merci pour vos remarques pertinentes. L’article de Reporterre démontre combien le recours aux tout carbone génère beaucoup d’argent, donc de réserve quant à une évolution locale, et politique nationale claire. La compagnie ne leur a pas répondu.
Prendre un guide local d’ailleurs ne constitue pas un gage de fiabilité en matière de démarche « propre ». On a vu des offres sidérantes sur la toile de séjours à très haute dépense carbone, là et ailleurs en effet.
La prise de conscience de décarbonation en matière d’activité montagne ne fait que commencer.
Merci pour vos contributions; on va se rapprocher en privé de façon plus éclairée pour notre séjour.

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Parmi les guides å plein temps, tous ne peuvent pas travailler que localement å part ceux peut ětre installės dans la vallée de l’Arve/pays du Mont Blanc.
Même dans l’Oisans, ceux qui ne veulent/peuvent pas trop bouger (dans les faits, souvent pour raisons familliales) font d’autres activités de montagne à certaines pėriodes en lien avec leur mėtier mais moins intéressantes que s’ils avaient la possibilitė d’aller ailleurs en France ou å l’ ėtranger pour exercer pleinement leur mėtier de guide.

Tout à fait, mais il est possible de chercher une cohérence en travaillant dans les massifs voisins sur des séjours « long » en maximisant le covoiturage ou train, plutôt qu’en allant à l’étranger en avion :wink:
De plus avec les différences du coût de la vie, il n’est pas toujours nécessaire de travailler autant qu’un guide installé à Chamonix pour vivre aussi bien(voir mieux selon ce qu’on prise dans la vie :stuck_out_tongue_winking_eye:)
Et vu les ordres de grandeur il vaut nettement mieux vivre en Oisans et bouger en voiture à Chamonix… Que vivre à Chamonix, bosser localement avec trajets en vélo, et passer toutes ses vacances au soleil en avion !!
D’où l’intérêt de ne pas regarder que la « vitrine » :slight_smile:

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S’intéresser à l’ensemble de la pratique d’un professionnel de montagne (dans un contexte d’écologie) ça me semble pas mal, par contre fouiller dans la vie personnelle des guides pour voir où ils ont passé ses vacances ça me laisse un peu mal à l’aise.

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Oui, c’est toute la limite des listes comme proposée plus haut… Ou de l’affichage « écolo » d’une structure.

Mais pour quelqu’un pour qui c’est très important, la relation en directe est un bon moyen d’aller sur ce terrain et de répondre à ses attentes.

Après les séjours en mobilité douce, pour l’instant, sont plus compliqués à organiser et moins bien rémunérés (malheureusement), donc il y a beaucoup de chances que les guides qui sont investit professionnellement dans cette démarche, fassent attention dans leur vie privée. (sauf si c’est uniquement pour soulager leur conscience)
Si ça ne les intéresse pas ils vont travailler sur des produit plus facile.
L’héliski ça fait des belles descentes sans effort physique, et ça paie généralement très bien.

Pour ce qui est de l’impact, si un guide qui faisait 3 séjours en avion par ans, et qui travaillait sur des séjours uniquement carbonés (petit ou gros impact), décide de proposer de la mobilité douce pour faire un effort, et de réduire son nombre de voyage en avion à 1 par an, je pense que c’est une démarche que l’on doit motiver.

Bien sûr, les personnes qui sont plus strictes sur la réduction de leur impact devraient être mises en avant également.

Pour notre part, nous ne prenons pas ou peu l’avion (1 vol tous les 3 ans), mais j’aimerais dans la démarche Alternacime qu’il y aie une motivation de transition du carboné vers décarbonné et non pas une punition de ceux qui font déjà des effort pour en demander plus.
Je trouve bien de prendre un guide qui faisait de l’Héliski et qui propose un raid à ski en faisant l’effort de se déplacer en train (à mon avis c’est très rare). ça fera se poser des questions à ses collègues

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En écho aux messages de Eddy et de noname : oui on peut toujours penser que ses émissions perso sont une micro-goutte d’eau dans l’océan, relativiser les efforts qu’on peut faire à son niveau en les comparant à ceux dont les émissions sont bien pires.
Ou lancer des incantations « agissons collectivement » sans la moindre idée de comment faire ça concrètement.
Ou penser ( ça commence à être mon cas depuis 1 an ou deux…) que les carottes sont cuites et que ça sera la cata quoiqu’on fasse, sauf découverte technologique majeure qui parait à ce jour totalement illusoire.

Voilà on peut se servir de tout ce catalogue pour faire comme on a toujours fait et polluer sans se poser d’autres questions.
Perso dans ma tête je n’y arrive pas, et finalement je préfère me mettre des contraintes sans prétendre du tout être exemplaire et sans être intégriste. Juste mettre en balance mes choix et toujours essayer de privilégier la solution la moins émettrice sans que ça me coûte de trop.
Finalement la seule chose dont je me sois vraiment privé c’est les voyages lointains. En contrepartie je retire une certaine satisfaction à avoir fait une activité sympa en privilégiant une approche responsable.
Je suis bien conscient que l’impact est infinitésimal mais je le vis mieux comme ça.
Et voir que d’autres font mieux que moi (au travers des CR C2C par exemple) m’incite à continuer modestement dans cette voie.

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Il me parait que ton approche n’est pas vraiment la même que ceux que tu sites ? Tu as fini par faire quelque chose de non-negligeable (à l’echelle personnelle) tout en restant conscient que ton comportement n’est pas irreprochable. C’est d’ailleurs ce que je fais moi aussi, et ça va direcement dans le sens de la demande de @sylv72, dont l’intention est claire :

Pour l’activité des guides, pour moi l’héliski n’est pas défendable, même indépendamment du problème des émissions liées au kérosène : un lieu de dépose héliski pourri la vie de toute une vallée les jours de beau temps. On peut toujours ergoter sur le volume de CO2 par rapport à la voiture, etc… La nuisance sonore elle est prégnante et incontestable et touche tous les usagers de la montagne, faune comprise !

J’étais dans le Valgrisenche l’hiver dernier, ça tournait de 9h du matin jusqu’à 13-14h sans discontinuer.
Il y a une journée où nous avons croisé plusieurs groupes pendant qu’on montait, je les ai arrêté pour provoquer la discussion, les réactions étaient intéressantes, entre les clients français (skieurs de station) ne se rendant absolument pas compte des nuisances qu’ils provoquaient, le pur guide valaisan hautain et méprisant dans le style « je suis un professionnel moi », le guide italien « c’est ma montagne ici, tu n’as qu’à aller ailleurs »…
Ces discussions ne servaient probablement pas à grand chose mais ne rien dire serait bien pire.

Je fais rarement appel à des guides mais quand c’est le cas, hors de question de faire appel à quelqu’un qui a l’héliski dans ses activités, on n’a pas les mêmes valeurs et la même approche (peu importe qui a raison et qui a tort)

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Tout à fait d’accord
L’impact réel de l’usage des engins à moteurs - sur terre, dans les airs … - sur l’environnement, la nature, la bio diversité, la pollution générale, les humains qui doivent supporter cette engeance … ne se mesure pas au CO2.
Oui évidemment l’helico est nécessaire dans des usages d’intérêt général, à gérer avec rigueur, pas dans des usages récréatifs, privés, inutiles sauf pour certains qui en font simplement du pognon

Mais si à coté on fait déjà toutes les accès au sortie en bus et en vélo, on à pas de 5G et déjà on utilise la 4G pas si souvent, on boit pas de café (mais que de la bière locale :laughing:) et on à pas de bagnole parcque en vraie le réseau de bus fonctionne ok (près des agglo) ça passe non ?

Bon je dis pas que c’est totalement mon cas, parcque de temps en temps j’emprunte une voiture pour aller faire des départs de rando là où y’a pas moyen d’y aller autrement, et quand c’est des lieux fréquenter je fais du stop. Bon le stop c’est toujours une voiture, mais avec ou sans moi elle circule.

Tous ça pour dire que c’est genti de traiter de bobo qui réfléchise pas, et c’est le cas pour certain, mais peut être que je donnais juste une recommendation parmis les nombreuses autres que je pourrais donner et que j’applique…

voila désoler si c’était hors sujet et par le ton un peux aggressif de ce message mais je me suis mis au niveau, alors que je proposais juste quelque chose de bonne enfant pour montrer le décalage entre notre monde (le coca) et le vraie monde (qui n’a pas de coca à 2000 au fin fond des vallé sauvage et sans réseau…)

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Sans vouloir digresser, mais la 5G ou la 4G sont vraiment anecdotiques à l’echelle des emissions d’une personne habitant en France, même les plus attentifs.

D’ailleurs, pour les refuges, il y en a pas mal qui sont ravitaillés avec une grue monte-charge, où un 4x4, ce qui est bien moins polluant qu’un hélico.

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tous à fait d’accord

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8 messages ont été fusionnés à un sujet existant : Postécolo 2 (ouvert par Oli974)

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PS1 longue distance : plus de 80 km.
PS2 La majorité (90%) des déplacements de plus de 80 km sont des déplacements de loisirs en France

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l’alpinisme fait-il parti des activités de loisir des 10% en question :wink:?
PS3 10% les plus riches : pour la France c’est plus de 43 000 euros par an de revenu soit 1/3 des salariés selon les explications données ici :


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