Compagnie des guides et éthique éco-responsable

Bonjour,

Sommes alpinistes amateurs niveau moyen.
Tenté par un séjour d’alpinisme en Haute-Savoie avec des amis, en ayant recours pour une fois à des professionnels, tant que les glaciers existent encore, je cherche le moyen, de me tourner vers une structure qui soit totalement éco-responsable, sans greenwashing, mais réelles préoccupations environnementales:
-séjours bas-carbone.
-professionnel excluant pratiques coûteuses en pétrole, type hélico dans pratiques professionnelles.
-bonne humeur et professionnalisme bien sûr!
-Sommes sensibles aux engagements de Mountain Wilderness. Pour une pratique de la montagne durable et cohérente.
MERCI d’avance du retour d’expériences positives.

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Vos critères sont louables, mais me semblent étonnants.
En France, en dehors de secours, la dépose hélico en montagne n’est pas autorisée - donc c’est le cas d’ l’immense majorité des professionnels
Pour le reste, votre impact sera avant tout sur votre trajet et votre mode d’hébergement, mais si vous allez faire de l’alpi vous serez hébergés en refuge (lui même en général ravitaillé par hélico, mais je ne vois pas bien comment ils pourraient faire autrement.)
Vous pouvez y aller en train (ou covoiturer à quatre) et choisir le camping. Un camp d’altitude est ss doute moins émetteur de carbone, mais c’est plus dur physiquement. Ca reste néanmoins une belle aventure !

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La question de l’heliski est pertinente, puisque de trop nombreuses agences, bureaux, collègues le pratiquent effectivement, en allant à l’étranger (l’Italie n particulier n’est pas loin) :wink:
Celle des voyages en avion me paraît pertinente aussi :slight_smile:

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Sauf exception ! La liaison 2 Alpes <> Alpe d’Huez par exemple, inclus dans le forfait 6 jours et +.

C’est de station en station sur des DZ autorisėes et non pas des dėposes en zone vierge de montagne comme dans certains pays.

C’est une évidence et c’est tout à fait mentionné, mais pour ce qui me concerne, permettre à des touristes (friqués) d’aller skier d’un massif à l’autre dans la même journée, j’ai bien du mal à voir la différence avec une dépose hors domaine skiable. Le résultat est le même, voire pire puisque les rotations se font toute la journée, comme j’ai pu le constater.

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Quel rapport avec la recherche d’un guide avec une pratique eco responsable

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Par curiosité, à la louche, combien de guides français prennent reguilierement l’avion pour guider?

@sylv72 sinon il me parait que @Rob.Bonnet.guide à une pratique assez écolo par rapport aux standards de nos jours.

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Je suis incapable de te donner des chiffres, mais ce n’est pas marginal. Ça m’attriste particulièrement lorsque c’est associé à d’autres pratiques eco-responsables, sans se rendre compte que les ordres de grandeur rendent les autres efforts caduques :confused: Et quand c’est associé à des discours de regrets sur l’impact du changement climatique sur notre pratique…

Par contre c’est chouette de voir de plus en plus de collègues utiliser et promouvoir le voyage en train pour des destinations comme la Norvège ou l’Écosse notamment​:muscle::sunglasses:

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L’essence du greenwashing en fait. C’est plus souvent les clients qui le demandent ou les guides qui proposent ces sejours?

Non ce n’est pas toujours du « green-washing », il y a aussi beaucoup de personnes qui n’ont pas les ordres de grandeur, et qui sont persuadées qu’en prenant le vélo au quotidien ça compense leurs voyages en avion, par exemple. On a aussi le cas parmi les amis dans les milieux CSP+…

Pour les voyages « pro » des collègues, il y a de tout. Certains le font par opportunisme sur une demande client, beaucoup le proposent. Pour certains c’est un séjour dans l’année, pour d’autres c’est leur activité « phare » avec de nombreux voyages.
Pas toujours simple quand la demande est là de refuser, c’est un choix à faire… Nous on fait le choix de ne pas voyager en avion en famille, alors c’est une évidence de ne pas le faire pour le travail, mais j’ai aussi réussi à me faire mon travail en local donc le choix est plus simple à porter !

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Merci pour vos réponses qui font réfléchir. Je ne prends jamais l’avion. Mes camarades rarement. Mon but n’est pas d’éradiquer toute trace de pétrole pour ce séjour, mais de le limiter au maximum. Envisager un séjour dans la nature, faire appel à un ou une professionnelle de la nature, c’est tendre à une limitation de la « trace anthropique » là-haut, avec un confort limité. or, difficile quand on n’a pas plus 20 ans de dormir sous tente et d’enchaîner sur une course en alpinisme.
On irait en refuge.
On a regardé les sites des Compagnies. On se demandait s’il existait une liste de guides n’utilisant pas d’hélico pour leur pratique. Le dérèglement climatique est accéléré dans les Alpes. Donc, il faut agir.
Il existe des séjours touristiques dits éco-responsables, qui tendent, sans être parfaits… La Cnie des guides dit limiter ses émissions directes, mais évoque surtout les efforts demandés aux clients, trajet en train, activités à moins de 60 kms, dans sa brochure.
Sans certitude, on renoncera à passer par une grosse structure.

Bonjour,

nous sommes un collectif de montagnards de haute savoie et pouvons te confirmer que tous les guides des compagnies n’ont pas tous l’âme écolo, certains ont un profil pro très à forte dépense carbone. Nous sortons qu’avec des guides dont nous connaissons leurs profils et leurs engagements.
Nous avons même récemment informé les responsables d’une compagnie de cette situation que nous considérons anachronique.
La crise climatique est bien Là.
Alors oui il n’est pas facile de trouver des pros qui ont des valeurs et qui les respectent. Votre démarche est belle.

Bien à vous.

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Anachronique pour qualifier l’heliski et les usages « récréatifs » des engins motorisés, aériens comme terrestres dans les montagnes et les milieux naturels …
C’est un terme bien « sympathique »
:disappointed_relieved:

C’est sûr que l’hélico c’est super pratique.

Certains refuges sont clairement assez difficilement accessibles, mais avant la généralisation de l’helico, il y avait d’autres pratiques : porteurs…

et peut être aussi qu’on pouvait pas boire de coca au refuge, ce qui ne fait pas de mal d’ailleurs

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Je ne sais pas si quelq’un a fait le calcul mais le coût carbone par personne en refuge doit être quelques ordres de grandeur plus bas qu’une séance de heliski. En plus, en refuge caf on n’est pas obligé de prendre la demi pension…

Les bobos à la montagne… croire sauver les glaciers en évitant de prendre un coca au refuge, faire du vélo ski etc… et à côté accepter la 5G, commander son café équitable de Colombie sur Amazon, acheter un bagnole électrique qui est bien plus délétère que le diesel , vénérer les éoliennes mais surtout pas chez soit… Je suis guide dans les Alpes du Nord la montagne change c’est une évidence, mais se faire berner par ce marketing eco-bidules …

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Ce n’est pas que la montagne, c’est le monde qui change. Et c’est en grande partie à cause de nos émissions de CO2, et les voitures thermiques en sont une des principales causes, alors que les voitures électriques et la 5G sont des possibilités de réduire ces émissions.

Bernard

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