Comment marcher avec un enfant (sans le porter) ?

Bonjour,

J’habite dans la métropole de Grenoble, et avant, je faisais de « longues » randonnées avec ma chérie. Mais ça, c’était avant d’avoir un enfant.

Mon fils va avoir 3 ans dans quelques semaines, et quand on fait une randonnée, il veut qu’on le porte au bout de 500m… Si on refuse de le porter, il s’arrête tous les 2 mètres pour jouer ou faire autre chose… Une nounou de la crèche m’a conseillé de l’encorder par la taille avec un élastique pour l’aider à marcher. J’ai essayé une fois, et il n’a pas aimé.
Je précise qu’il a de bonnes capacités physiques, et que nous l’emmenons sur des sentiers très faciles (moins de 5km, pas de pente raide et moins de 300m de dénivelé).

Quelles sont vos techniques pour apprendre à randonner à une enfant ?

Merci d’avance,

Cordialement

Gilles

En faire un 2ème¹ :wink:

Bon je suis pas sûr que ce soit universel étant donné que pour le mien ça marche pour la rando - à 2 ans, il marchait jusqu’à l’épuissement (dodo direct quant on le mettait dans le porte bébé) - mais pas pour le vélo.

¹bon, c’est surtout le 2ème qui marchera bien

Ballades en forêt, puis hors piste en forêt… l’aventure de la nature.

Ne jamais perdre de vue que le plaisir de son enfant ne peut pas être en phase avec celui de ses parents, ou en tout cas pas sur la durée d’une rando, fût-elle courte. Il faut donc adapter la rando à ses aspirations et donc trouver des centres d’intérêts spécifiques (observer des insectes ou autres animaux, tailler un bâton, etc).
Le rapport poids / puissance et les capacités physiques et énergétiques d’un enfant sont aux antipodes de celles d’un adulte : marcher à un rythme régulier sur en sentier en lacets est un calvaire. Il trouvera bien plus de satisfaction et d’énergie à consacrer à monter tout droit dans la pente, même si ce sont des éboulis.
Petit sac à dos (charge maxi 10% du poids du corps) avec sa gourde ou biberon, de quoi grignoter, un vêtement pour faire du volume, petite paire de jumelles, son livre préféré, sa peluche (attachée au sac avec une ficelle), etc.
Si la sortie rando est ressentie comme une corvée qui va le priver de ses jeux habituels, voire d’une punition, ça va être très dur de rattraper le coup. C’est comme ça que ma fille s’est vite tournée vers les chevaux (elle reste une excellente marcheuse), et que mon fils est devenu très tôt mon meilleur compagnon de cordée avec qui j’ai fait mes plus belles courses d’alpinisme et expéditions aux 4 coins du monde.

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Au moins avec tout ça sur le dos, à moins de 3 ans, une fois emmêlé dans la ficelle de sa peluche, on peut le laisser au départ pour le retrouver 2h plus tard au même endroit.

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Déjà à tout juste 3 ans, il reste encore portable et ca arrivera encore !
A 3 ans-2 mois, on avait encore le gros porte-bébé Deuter en Corse. Mais la règle était toujours : « on part à pied » de la voiture.
A 4 ans, on avait ressorti le porte-bébé léger (ventral/dorsal) que l’un de nous avait en fond de sac pour le porter en fin de journée.

Alors des conseils en vrac :

  1. Ne pas forcément annoncer une randonnée.
    « On va faire une promenade »
    « On va manger une part de tarte au refuge »
    « On va pique-niquer au bord du lac/rivière/… »

  2. Le sac à dos c’est vraiment une option pas obligatoire : uniquement s’il le désire. La liste de BA me semble déjà bien grande pour un 3 ans. Mon fils de 5 ans a « juste » chapeau/lunette/gouter et gourde à moitié remplie.

  3. il faut déjà lui donner le goût d’aller se balader dehors. Ce qui plait à mon fils c’est l’eau : rivière, pont, bisse. On passe parfois plus de temps à lancer des cailloux, feuilles, branche dans la rivière, les suivre d’un côté à l’autre du pont plutôt qu’à marcher. Promener un bateau dans un bisse ou équivalent c’est sympa aussi !

  4. A 3 ans, il ne peut pas se projeter sur l’objectif « final »; Il lui faut des objectifs tout le long. Même à 5 ans, c’est compliqué. Ça veut dire que tu parles tout le temps : « Regarde la jolie fleurs là-bas / le cailloux bizarre / le pont », de 10 m en 10 m, on arrive à destination :slight_smile: !

  5. Chanter des chansons, raconter des histoires.
    Un jour je devais remonter d’un lac et il fatiguait. Il m’a posé une question sur l’univers. J’ai commencé à parler du big bang et j’ai déroulé l’histoire du monde jusqu’au moyen âge et ses chateaux forts :sweat_smile:

  6. Le terrain doit être varié : la piste forestière ce n’est pas marrant ! Si on doit poser les mains, c’est plus drôle. Et à 3-4 ans, ca arrive vite !

  7. Cherche des randonnées ludiques :
    Comme le sentier des lutins à Vallouise et toutes les chasses aux trésors/randoland et compagnie qui fleurissent un peu partout.

Le plus important : être patient :grin: :innocent: !
Ce n’est pas mon fort je dois l’avouer :shushing_face:, alors parfois je rage intérieurement :shushing_face:. D’où l’intérêt de se réserver des créneaux pour faire des activités « adultes ».

Courage !

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Avec un enfant de 3 ans, tu fais des sorties pour lui, pas pour toi. Vu qu’à cet âge la capacité de concentration est de l’ordre de 5 mn, il faut rapidement changer de carottes sinon il s’ennuiera vite. De toute façon, soyons clairs, tu vas un peu te faire ch… Quant aux 5km et 300 m de d+, c’est à oublier.

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B.A. : non non, ce n’est pas un sentier en lacets, c’est le chemin des batteries. C’est tout droit et tout plat.
Chercher sur google « 232262-saintxmartinxlexvinoux–chemin-des-batteries »
mon fils n’était pas chargé avec un sac à dos.

étoile : Oui, on a essayé 2 fois. on est partis à pied de la voiture, et 500m plus loin il était dans le sac de portage…
2. non, il n’avait pas de sac à dos.
7. contrainte : on ne veut pas passer plus de 30 minutes dans la bagnole pour se rendre au départ de la marche. Et chez nous, ce n’est pas une station de montagne avec des parcours aménagés pour les enfants…

C’est une liste qui se veut non exhaustive et surtout il fallait lire « ou » entre chaque objet listé et non pas « et ».

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Le nombre de fois où nous sommes partis (souvent très tôt) pour faire une rando solo chacun à notre tour, afin de rentrer suffisamment tôt à la maison pour (re)partir quelques heures (ou minutes !) tous ensemble.

Ca déjà c’est une chance et un avantage d’être à Grenoble !

  1. A ce que je sache, la région est super bien fournie en TC pour aller en montagne : donc peux-être que prendre le bus ou le train avant peut-être une motivation ?
    Nous on est à Toulouse, donc c’est souvent 1h30 minimum pour être « en montagne ». Les conseils ci-dessus sont surtout appliqués en vacances, dans les Alpes et lors de qq week-end pyrénéens. Je reconnais que l’on n’a pas la motive de faire tous les we 2h de route pour une ballade donnée pour 2h AR pour un adulte ! Et puis, il faut bien des we pour que les parents aillent grimper :innocent:

  2. Ce qui marche aussi, c’est de trouver des copains pour marcher ! On a un peu de mal à trouver par chez nous, mais à Grenoble (en passant par C2C ?) tu devrais trouver d’autres parents avec qui partage les randos-escargots.

Et pour mémo, garde en tête que tu va mettre entre 2 et 3 fois le temps topo : c’est comme ça qu’il te faut choisir les itinéraires.

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C’est ça aussi :sweat_smile:!
Après 10jours de vacances familiales et de randos escargots, on dort au parking du Lac d’Allos : au réveil je pars tôt au mont Pelat, marche rapide pour éliminer la frustration et ensuite retrouver le petit et son papa sur le chemin du Lac pour déjeuner tous ensemble avec le sourire :blush:

Louer un âne qui portera tente et bagages, accepter que l’âne et l’enfant s’arrête souvent pour regarder une vache, une fleur ou cueille une fraise des bois. Quant à l’âne, il ne demande que ça de s’arrêter pour brouter.
Ne pas rêver de haute montagne, mais Massif Central, Bauges, Vercors c’est super comme relief.
Et puis faire comme avec tous les enfants, ne pas croire qu’il va forcement aimer tout ce que maman ou papa aime…
Bon courage.

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De notre coté, on fait tout pour que le moment soit ludique pour l’enfant. Il est deja sympa de nous suivre dans notre loisir. Donc histoires, cache-cache, jeu de piste avec les marquages IGN, création du désir sur un objectif (lac, animaux, feu de camp…). Nombreuses pause prévisible pour eux, etc.

Le physique n’est jamais un souci, il faut juste comprendre que si il rale, c’est parce qu’il se fait bien c***r sur ce chemin fatiguant ou rien ne l’amuse.

On s’en sort pas trop mal avec nos deux avec ces techniques, ils faisaient bien leurs 500 de d+ à 3 ans. Maintenant, à 5 et 6 ans ils font sans trop de souci 1000m de déniv à la journée. Mais créer cet interet est un challenge à chaque fois, ca ne m’étonnerai pas que ca coincera à un moment ou un autre.

Le conseil que j’avais appris, c’est nombre de km =nombre d’années.
Aussi, se regrouper avec d’autres enfants pour qu’ils marchent ensemble.

Bernard

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Ah ouais. Ça devient dur à partir de 50.

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En autonomie avec un âne, (ma pratique, mais sans enfants), on rencontre souvent des familles parties pour deux trois jours, et il y en a quelques-unes qui bivouaquent et ne vont pas dormir en refuge. La plupart des âniers proposent des circuits à la demi journée aussi. Mais d’expérience, les gamins avant 6-7 ans ont souvent très peur de la grosse bête, je suis toujours un peu ennuyée quand on croise des parents qui insistent pour amener des gamins petits caresser le bourricot et que ça finit en crise de larmes…

Houlà ! Merci à toutes et à tous pour vos réponses.
Je vois qu’il y a beaucoup de monde sur ce forum.

[CharlesB] : mon loisir n’est plus vraiment la marche. C’est plutôt le vélo de route. Si nous faisons ça, c’est pour faire une activité en famille plutôt que faire une activité de notre côté comme le dit B.A. (un truc ensemble en fin de journée).

[mariri] oui, l’ane est une idée. A l’occasion.
A propos de ses goûts : il est à l’âge du « non ». Donc ce n’est pas encore un critère.

Bon, donc je comprends bien, personne n’adhère à la solution d’encordage élastique évoquée par la nounou de la crèche.

Pour ceux qui aiment la nature sauvage et qui ont des enfants, je vous conseille de regarder le film « Naïs au pays des loups - 16-12-2021 ».

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Si je prends mon exemple perso (et celui de mon frère), la rando et la montagne en général nous ont toujours attiré. Les distractions naturelles, les jeux improvisés avec bouts de bois, herbes, cailloux, … Puis plus tard, en âge de comprendre les récits de montagne du grand-père ou du père, le goût du défi pour les surpasser, ou au moins les suivre, créer nos aventures à nous … et en même temps, à écouter les récits de la grand-mère, apprécier les travaux des alpages, des prairies, la vie des bêtes et du bétail.
Sans parler des constructions de cabanes, de barrages, de moulins … et les explorations (magiques, ou guerrières, ou braconnières, … ) qu’on faisait en autonomie avec la consigne « revenez pour midi ».
Je ne sais pas si les enfants sont tous comme ça, mais de beaux récits au bons moments sont très inspirants, montagne ou autre.

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