Comment faire une bonne photo ?

Au hasard: aucun des éléments, mais l’équilibre de l’ensemble ?

En tous cas c’est comme ça que je le (la) vois.

Vouloir « identifier » un sujet, c’est comme ces gens dans les musées qui regardent d’abord la plaque où est notée le nom du peintre et le titre donné au tableau avant de le regarder lui-même (quand ils ne le prennent pas en photo avec leur portable et passent au suivant sans même l’avoir regardé autrement qu’au travers d’un écran).

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Merci, Paul-G, ma question ne faisait pas référence au concours, ni à son fonctionnement.

Sinon à la photographie en général: est-ce qu’une photo cramée est toujours considérée une mauvaise photo d’un point de vue technique, ou bien il y a des exceptions ?

C’était un peu la continuation de mon premier posts où je disais qu’une photo B/N est forcément une photo dégradée et on m’a montré que non, que parfois enlever la couleur apporte quelques chose d’autre (le fameux piqué !)

J’aimerais savoir s’il y a de manières intéressantes et intelligentes de cramer une photo.

Et question subsidiaire: est-il techniquement possible de photographier le soleil en face sans surexposer totalement la photo sur cette région et en permettant encore de voir d’autres choses dans la photo qui ne soient pas du coup complètement noires ? Je ne trouve pas les mots techniques, mais ma question porte sur les possibilités techniques d’avoir à la fois le soleil et le sujet en contre-lumière et le tout dans une progression entre 100% expo dans le seul pixel le plus exposé et 0% dans le seul pixel le moins exposé.

… et ben, j’ai trouvé ma réponse sur chatGPT: le High Dynamic Range, et les filtres dégradés.

Ce serait donc ça que l’on s’attendrait à voir dans une bonne photo soleil en face, non ?

Excellente question — et très bien formulée, en fait ! Tu parles ici du plage dynamique ( dynamic range ) d’une image : c’est la capacité d’un capteur à enregistrer à la fois des zones très lumineuses (comme le Soleil) et des zones très sombres (comme un sujet en contre-jour), sans que ni les hautes lumières ne soient “brûlées” , ni les ombres “bouchées”.

:sun_with_face: Le problème physique de base

La luminance du Soleil direct est immensément plus élevée que celle de n’importe quel objet éclairé par lui — l’écart peut dépasser 10^9 fois (plus de 30 EV , ou stops d’exposition).
Or même les meilleurs capteurs photo actuels (plein format dernière génération) capturent environ 14 à 16 EV de plage dynamique réelle.
:point_right: Donc, non , on ne peut pas photographier le disque du Soleil et un sujet en ombre profonde dans une seule exposition brute sans que l’un des deux ne soit perdu.

:gear: Les solutions techniques possibles

1. HDR (High Dynamic Range)

La méthode la plus courante :

  • Tu prends plusieurs photos à des expositions différentes ( bracketing , par exemple –3 EV, 0 EV, +3 EV).
  • Tu les fusionnes (dans Lightroom, Photoshop, ou directement dans ton boîtier si c’est prévu).
    Résultat : une image avec une progression douce entre les extrêmes, sans zone cramée ni totalement noire .

:camera_flash: C’est la solution réaliste pour avoir à la fois le Soleil et des détails dans les ombres.

2. Filtres physiques

  • Filtre ND (Neutral Density) : réduit la lumière globale (utile pour les éclipses ou le disque solaire, mais pas pour le reste de la scène).
  • Filtre dégradé ND : assombrit seulement la partie haute de l’image (le ciel/soleil), laissant le bas plus clair.
    → Très efficace en paysage quand le Soleil est au-dessus de l’horizon.

Pas forcément. Sur cette photo de Maurice Baquet par Doisneau on ne distingue pas de détail dans les noirs. Sur cette autre, une zone est au contraire surexposée. Est-ce que ce sont de mauvaises photos ?

C’est une discipline artistique, comme la peinture ou la musique, il ne faut pas y chercher des règles strictes et intangibles. La technique doit être au service de l’artiste, pas l’inverse.

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Selon moi, une photo techniquement parfaite est parfaitement insipide s’il n’y a pas « autre chose ».

C’est exactement pareil que dans n’importe quel domaine « artistique ». Ce n’est pas parce qu’on ne fait pas de faute d’orthographe ou de grammaire qu’on est écrivain. Des photos techniquement parfaites j’en vois tous les jours, des photos sur lesquelles je m’arrête un moment c’est une autre histoire.

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Oui, je pense qu’on est une majorité à penser que la technique doit servir l’émotion.
La recherche d’une sorte de pureté technique qui tomberait pile dans les bons critères ne serait qu’un exercice de style.
La connaissance technique permet juste d’éviter certains défauts et d’améliorer le résultat final. C’est important, mais pas essentiel : au départ, il y a une idée et un cadrage, la technique pour moi ne vient qu’après.

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Depuis le début tu nous cites des règles comme immuables (celle ci, le coup de la couleur et du NB, les tiers, la photo parfaitement nette) comme si elles étaient immuables et qu’on ne pouvait s’en affranchir, en oubliant totalement qu’un paquet des clichés les plus marquants de la photographie prendraient un zéro pointé suivant ces critères. La question n’est pas de respecter absolument ces règles mais de les connaitre dans leur raison et leur finalité et de s’en affranchir sciement pour le bien de son cliché et pas par flemme ou manque de compétence.

Le non contre jour pour une photo comme règle, c’est quand tu apprends à un enfant à prendre un cliché, ensuite tu découvre la mesure spot avec mémorisation d’expo et le contrejour devient ton meilleur copain pour certaines scènes…

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