Commencer l'escalade

Bonjour,
En seconde j’ai fais un peu d’escalade en salle avec l’EPS, il faut savoir que 3 ans se sont passés.
A cette époque je me suis rendu compte du niveau de mon acrophobie quand je suis resté complètement tétanisé en haut d’une voie alors que j’avais toute confiance en la personne qui m’assurait.
Le mois dernier je suis allé sur la plage de mon enfance avec la personne qui m’assurait en seconde, mon frère.
L’eau est montée trop vite et le seul moyen de retourner à ma voiture était d’escalader les rochers sur le côté. Disons que ce n’était pas l’équivalent de la plus facile des voies et que malgré une peur panique et une envie de pleurer très forte j’ai réussi à atteindre la voiture sans chute ni crise cardiaque. ; )
A ce moment là je me suis dis que si j’étais arrivé à escalader ces rochers je pouvais surement surmonter ma phobie avec un peu de pratique et même plus tard y prendre du plaisir.
Cette année je rentre à l’UBO de Brest en licence de philosophie et j’ai la possibilité de souscrire pour un tarif assez bas aux clubs de sport.
Je me suis donc dis que c’était une bonne idée d’aller à l’escalade pendant les créneaux de la fac.
Pensez-vous que malgré ma phobie je puisse aller dans ce genre de cours d’escalade? Est-ce que être un minimum à l’aise sur les voies serait un pré-requis?
En plus comme je vais devoir beaucoup étudier et que je suis du genre à avoir besoin de me dépenser pour tenir en place je pense que ce serait un moyen de me défouler tout en combattant une de mes deux plus grandes peurs. :stuck_out_tongue:

surmonter ses peurs, c’est pour moi, un des principaux attraits de l’escalade…

Maintenant, l’escalade en salle est un sport sans doute moins dangereux que le Hand-Ball … vazy fonce …

Dans ce cas… avec plaisir :stuck_out_tongue:

Comme mollotof : fonce

demande aux grimpeurs pourquoi … ils grimpent. Beaucoup te diront que c’est pour l’adrénaline !!!
Donc, on se fait peur (parfois) on prend du plaisir (souvent) et on y va :/)

Respire, ça va bien se passer.


Cela peut donc se travailler…

Sinon, la citation suivante de Pascal :

est tirée d’un fragment des Pensées qui a pour titre : « Imagination ».
Ça donne aussi une indication…
:cool:

Hello, je ne sais pas si ta phobie a évolué depuis ton post, mais comme le dit fort bien csv, il s’agit d’un pb psychique qui se travaille. C’est plus facile avec l’aide d’un professionnel, coach ou psy. Je pratique l’hypnose et c’est une méthode efficace pour aider les personnes dans ton cas. Si tu en as encore besoin, je te suggère de chercher dans ta région un professionnel spécialisé. Bon courage.

Pour aborder ce sujet de la peur du vide, j’explique aux débutants que c’est exactement pareil que la peur de l’eau quand on ne sait pas nager.

Bref, rien de bizarre ou exceptionnel, d’avoir peur quand on ne connait pas le milieu. Instinct de survie, adaptation, habitude… A quoi ça sert de justifier qu’on a peur de l’eau alors qu’un simple « je ne sais pas nager » résume tout ? Faut-il avoir honte d’avoir peur de mettre la tête sous l’eau quand on a jamais appris à le faire ?

Pour le gars qui débute la natation, c’est plus facile d’apprivoiser progressivement le milieu en commençant dans le petit bassin (grimpant à 2m ou 4mètres maximum), mais certains pédagogues encourageront les téméraires à passer rapidement à l’eau profonde (grimper à 30m).

A force de grimper, la peur est repoussée. Comme les enfants beaucoup plus à l’aise dans l’eau après avoir passé tout l’été à la plage ou tout le trimestre à la piscine. Si tu grimpes 3 fois par semaine, même si au début tu t’arrêtes à 3m., après quelques semaines ou mois de pratique tu seras forcément à l’aise à 15m.

Mais si on ne pratique pas régulièrement, la peur revient et faut à nouveau se réhabituer. Pareil que les nageurs débutants, quand ça fait longtemps qu’ils ont pas nagé. Je vois que c’est aussi le cas pour des débutants en grimpe, à l’aise à 30 m. — mais après 15 jours (1 mois) sans grimpe, à nouveau terrorisés à 10m. C’est chiant ça, car le débutant ne percevra pas ses progrès vis à vis de la peur.

Selon moi, l’autre truc chiant pour les débutants en escalade (ou natation, ou ski…), c’est le temps nécessaire pour dépasser le cap « peur, stress » et arriver au « vrai confort ». Cette période de transition, où la motivation est principalement portée par le défi (courage, se dépasser, progresser, goût de se faire peur) et où subsiste toujours la petite boule au ventre quand on est au pied de la paroi (ou devant le bassin ou la pente). Moi j’ai gardé la boule pendant 1 an ou 2, je crois.
Avec l’expérience, cet état stressant disparait finalement et on ne trouve que de la sérénité ou de l’excitation au pied de la falaise. La peur reviendra plutôt à l’improviste, là-haut, certains jours.

Bon, faut nuancer quand même par rapport à la natation. En grimpe, la peur revient toujours, un peu ; même les champions et les pros ont peur (de temps en temps). D’ailleurs, ils n’hésitent jamais à le dire (ou le crier). C’est pas honteux, c’est juste un élément pour décrire objectivement son état et expliquer sa performance ; comme dire « j’ai plus de force » ou « j’ai mal aux pieds ».