Commencer l'escalade sur le tard

#1

Certains parmi vous se sont-ils mis à la grimpe sur le tard? (à l’âge où on est parent, ou après 40 ans…)

On me dit que globalement l’appréhension du vide et de la chute augmente avec l’âge du débutant, qu’il est plus difficile de s’y mettre tard, même quand on est déjà sportif à la base.

Est-ce que ça vous a posé problème? Comment avez-vous gagné en confiance?

J’aimerais faire découvrir la « petite » escalade en montagne à un ami, il est plutôt demandeur mais me dit qu’il a peur du vide…

Je n’ai pas le niveau pour assurer pour 2. Par où commencer?

#2

la peur du vide n’a rien à voir avec l’age mais avec la personnalité il me semble

enfin, je trouve bizarre de vouloir grimper si on a peur du vide. Moi j’ai peur de l’eau donc je ne nage pas :cool:

#3

Affronter sa peur et la surpasser c’est bien aussi.

Tu en mets dans le pastis qu’en même?

Bon plus sérieusement, emmène ton collègue en SAE ou en falaise histoire de voir de quoi il en retourne.

L’étape suivante ça peut être une via ferrate facile, ça ne sert à rien de l’emmener en montagne si tu ne sais pas comment il réagi.

En fait on s’habitue au vide avec le temps

#4

Une petite trentaine, avec parfois mon fils de sdix ans pour m’assurer …
Peur sur le terrain non, cauchemards la nuit en rêvant que je tombais, oui ! J’en suis venu à bout en dirigeant assez mes rêves, je tombais toujours, mais j’étais assuré :smiley:
Puis je n’y ai plus pensé, surtout après deux ans de Bleau :smiley:

Faut dire qu’à l’époque c’était tout grande voie, y’a ait nu couenne ni SAE

#5

Je suis de l’avis de La Baltringue
Un ami a commencé à 31 ans, il a bien moins l’apprehension du vide que moi qui aie débuté 10 ans auparavant.

#6

Posté en tant qu’invité par bourlingueur:

Comme je me suis trouvé une copine qui avais 48 ans, il fallait bien que je m’emmène à l’escalade pour la bonne harmonie du couple. Elle avait très peur au début et pas du tout confiance au matériel. Mais après 2 ans d’amour et de patience :cool: , nous pouvons maintenant escalader de belles parois de 300 m. Elle ne veut toujours pas grimper en tête, mais elle passe du 6b en deuxième.
Précision, elle n’est pas très grande et n’avait plus pratiqué de sport depuis l’âge de 17 ans, comme quoi tout est possible…
Il faut surtout progresser doucement, régulièrement et bien s’écouter pour ne pas se blesser.

#7

Posté en tant qu’invité par Vide:

j’ai peur du vide, je fais de l’escalade facile. Et il est très rare que je ressente le vide en escalade.

Par exemple, je suis très impressionné lorsque me penche vers le fond des gorges, au Verdon, malgré la rambarde de sécurité. Je parle juste de me pencher en touriste, pas de lancer un rappel pour descendre.

Dasn les escalades faciles, en 3/4, je trouve que la sensation de vide est très peu rpésente. On ne grimpe pas vertical, on a plein de terrasses. Les relais sont bons et larges.

Je suis bien plus impressionné en via ferrata qu’en escalade facile

Pour une grande voie facile, je conseillerais par exemple les voies rouge et jaune aux Chezeris, ou les voies faciles de droite à la dalle de Vallorcine.

En fait, le plus impressionnant pour un débutant, c’est de se mettre en tension sur la corde pour une moulinette. Donc au début plutôt des voies assurées du haut, ou bien de plusieurs longueurs mais qu’on redescend par un sentier plutôt qu’en rappel.

Si tu vas sur une falaise ou la moulinette est la façon usuelle de grimper, il faut que le débutant se mette en tension sur la corde vers 3/4 m au dessus du sol, puis se mette bien sur ses pieds, et fasse ainsi des petits sauts (comme en rappel). Lorsqu’il est à l’aise, il grimpe quelques mettres de plus et recommence la manip.

Ce qui l’impressionnera, ce sera de grimper 30 m facile, puis qu’à 30 m de haut, tu lui dises de lacher les mains et de se mettre en tension sur la corde. Il va alors peut être essayer de désescalader plutôt que de descendre en moul, ce sera plus dur.

Tu peux aussi essayer par un site de blocs, avec des passages non exposés et pas trop hauts.

Le 2ème point que tu évoques, c’est l’apprehension de la chute. Il n’est pas forcément lié à la peur du vide. Ce n’est pas sur que ça lui passe rapidement, mais ce n’est pas non plus un problème pour l’escalade. Tu peux être un grimpeur heureux même si tu ne passes jamais en tête. Et en second assuré bien sec, hors traversées, la peur de la chute n’est pas problématique en général.

Pour y remédier, le mieux est de faire rapidement une école de plomb : il apprend à enrayer une chute. Il apprend à tomber. Ca ne suffit pas toujours.

#8

[quote=« Vide, id: 1266131, post:7, topic:116317 »]j’ai peur du vide, je fais de l’escalade facile. Et il est très rare que je ressente le vide en escalade.

Par exemple, je suis très impressionné lorsque me penche vers le fond des gorges, au Verdon, malgré la rambarde de sécurité. Je parle juste de me pencher en touriste, pas de lancer un rappel pour descendre.[/quote]

:smiley:

perso, quand je me penche au dessus de ces barrières verdonesques, et dans pas mal de lieux gazeux, le vide me met un peu mal.
Par contre, grimper avec 200m de vide sous le cul, c’est pas du tout (du tout du tout) un problème…

bonne grimpe

#9

Bonjour, perso, j’ai commencé tard l’escalade. Je n’étais pas spécialement aguéri au vide. En fait, l’habitude de se confronter au gaz permets de le gérer de mieux en mieux. Pour le niveau, c’est certain qu’il est difficile d’arriver dans le 7 mais est-ce important? Je prends énormément de plaisir depuis 6 ans que je grimpe. Celà m’a ouvert les portes de la montagne. Alors, un conseil, fonce. Mais prends le temps!

#10

Salut,

La première fois c’était en avril dernier, à 37 ans (avant 40 ans donc mais parent de 3 garçons!). J’ai tout de suite pris mon pied et petit à petit ça devient comme beaucoup ici une passion. Comme quoi il n’est jamais trop tard!!! Et j’espère pouvoir grimper encore longtemps :stuck_out_tongue:

[quote=« tiusha, id: 1266026, post:1, topic:116317 »]On me dit que globalement l’appréhension du vide et de la chute augmente avec l’âge du débutant, qu’il est plus difficile de s’y mettre tard, même quand on est déjà sportif à la base.

Est-ce que ça vous a posé problème? Comment avez-vous gagné en confiance?[/quote]

Je n’avais pas spécialement d’appréhension du vide. C’est plutôt celle de la chute que je continue à gérer quand je suis en tête. Mais ça fait partie du jeu, cette adrénaline je la prends comme un perpétuel défi à gérer, c’est un travail sur soi qui apporte satisfaction quand on y arrive!!! Est-ce que ça aurait été plus facile en commençant plus jeune, je n’en sais rien. En tout cas je grimpe aussi avec des personnes plus jeunes et qui débutent (20/25 ans), et je ne vois pas de différence…
J’étais comme ton ami assez sportif (arts martiaux et badminton), ce qui est un avantage pour progresser c’est sûr, mais pas spécialement pour gérer l’appréhension du vide ou de la chute!
Pour cela, ce qui m’a aidé c’est d’être initié par des personnes expérimentées en qui j’avais entièrement confiance pour m’apprendre les règles de sécurité. Et c’était aussi de bons pédagogues je crois. Ils me poussaient à faire mieux tout en respectant ma capacité de progression. A la fin de ma première séance j’ai commencé à grimper en tête et on a fait des écoles de vols très tôt aussi. J’ai aussi tout de suite pensé que je pouvais avoir totalement confiance envers le matériel et que la plupart du temps l’erreur est humaine. Donc je suis très attentif à mes manips, je vérifie systématiquement chacun de mes gestes (par exemple pour poser une moulinette…). Peut-être que l’âge et la maturité sont sur ce point un avantage non? Je précise que j’ai commencé en SAE (10m) puis en couenne (entre 20 et 35m). Ma première grande voie (180m.) je l’ai faite avec un guide cet été. Il a choisi une voie adaptée à mon niveau (en dessous de mon niveau max), avec effectivement des « plateaux » intermédaires et des relais confortables. Résultat: je n’ai pas du tout ressenti le vide sous mes pieds!

[quote=« tiusha, id: 1266026, post:1, topic:116317 »]J’aimerais faire découvrir la « petite » escalade en montagne à un ami, il est plutôt demandeur mais me dit qu’il a peur du vide…

Je n’ai pas le niveau pour assurer pour 2. Par où commencer?[/quote]

S’il est demandeur je pense que c’est déjà le principal non?
Aujourd’hui je grimpe dans le 6b à vue et en tête. Je ne cherche pas la performance à mon âge mais j’ai vraiment envie de progresser pour avoir plus de choix dans mes futures grandes voies :slight_smile:

#11

[quote=« glomorph, id: 1266179, post:8, topic:116317 »]

[quote=« Vide, id: 1266131, post:7, topic:116317 »]j’ai peur du vide, je fais de l’escalade facile. Et il est très rare que je ressente le vide en escalade.

Par exemple, je suis très impressionné lorsque me penche vers le fond des gorges, au Verdon, malgré la rambarde de sécurité. Je parle juste de me pencher en touriste, pas de lancer un rappel pour descendre.[/quote]

:smiley:

perso, quand je me penche au dessus de ces barrières verdonesques, et dans pas mal de lieux gazeux, le vide me met un peu mal.
Par contre, grimper avec 200m de vide sous le cul, c’est pas du tout (du tout du tout) un problème…

bonne grimpe[/quote]
oui, être en paroi à grimper encordé, ou pendouiller en parapente à plusieurs centaines de mètres/sol, est beaucoup moins impressionnant et stressant que d’être comme ça près du vide, probablement parce que dans un cas il y une coupure dans la continuité des lignes vues, et pas dans le second, et aussi que dans un cas on a qq chose à faire, et pas dans l’autre. Alors que je n’ai jamais rien ressenti de particulier en montagne ou en falaise, sauf au tout début le temps d’éduquer mes réflexes d’équilibre, je n’ai jamais pu m’approcher à moins de deux ou trois mètres des fenêtres d’une copine grimpeuse qui habitait très haut dans une tour du secteur Italie …

#12

j’ai commencé vers 30 ans, mais j’etais deja papa :slight_smile:

Commencer sur le tard, a mon avis ne change rien, c’est la motivation qui doit primer :wink:

#13

Bon, pour ma petite expérience récente de débutant l’escalade sur le tard (35 balais et des poussières) et le peu que j’en fais (3 séances en SAE, une après-midi en falaise en tout et pour tout; le reste du temps en bloc sur des circuits jaunes ce n’est pas que par mimétisme avec le Ricard…), je ne vais pas cacher une certaine appréhension du vide dans des cas assez divers, de celle à descendre encordé les échelles de la Mer de Glace quand on y va pour la première fois (mais de m’en passer au retour).

En SAE et falaise en second : RAS. J’imagine que d’être relié par une corde a quelque chose de très rassurant.

En bloc, c’est pas pareil : sans tapis, j’appréhende plus la chute bien qu’on tombe de moins haut. Ça me fait arrêter au bout de deux-trois mouvements et de redescendre quand c’est un temps soit peu expo.

#14

J’ai commencé à 41 ans

Je ne pense pas qu’il y ait un rapport entre l’age et l’appréhension

L’appréhension de la hauteur est naturelle est normale.
La dépasser passe d’abord par la prise de confiance envers le matériel, et envers l’assureur.
Pour le reste : de façon générale on gagne en confiance en pratiquant.
Avec l’expérience et l’habitude ça vient très vite.

Par la SAE.

TBA

#15

Pour moi perso je n’ai pas peur du vide, mais je ne supporte pas de voir quelqu’un au bord du vide.

Ca me rend malade.

C’est grave docteur?

#16

Chuis pas docteur
ça a l’air normal…
Faut pas être hypocondriaque :lol: