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Combien dans le 7?
C’est quoi des « grimpeurs de haut niveau » qui ne sont pas grimpeurs (« d’autres sports ») ?
exact mais en moyenne 7c+ en 5-6 seances doit permetre de faire 7a+ a vue tranquille
+1000!
Pas vraiment « tranquille » mais avec un bon % de réussite.
oui tranquille je m’embale peut etre un peu
Bof sur ce point en particulier ça dépend surtout si le grimpeur en question fait ou non du à vue
Sur 8a.nu il y a en moyenne 2 lettres et demi d’écart entre le niveau max flash et le niveau max après travail (6c+ max flash =~ 7b max après travail) si je me souviens bien. Bien sûr c’est une moyenne, toussa toussa…
Edit : source, en fait c’est pas homogène, mais bref ça dépend de trop de facteurs
donnees 8a.nu
quelqu’un qui fait 7c+ en 5 seances a probablement un max redpoint autour de 8a donc en moyenne (d’apres les donnees ci dessus) un max a vue autour de 7b
dans les gens avec qui je grimpe cet ecart correspond assez bien
Je trouve ça assez faux.
On ne peut pas dire que ce soit faux ou pas faux, ce sont les données 8a.nu telles qu’analysées au moment de la sortie de la vidéo. Ce sont des statistiques purement descriptives. Évidemment il s’agit d’une moyenne, et la distribution est assez obèse, donc il peut y avoir un peu de tout.
Après ce qui est pas analysé mais marche dans les deux sens c’est que pour une même côte après travail suivant la voie c’est plus ou moins dur à vue
Dans tout les cas c’est assez stérile, à part pouvoir dire machin est plus fort que truc ça sert à rien. Chacun à ses forces et faiblesses et y’a plein de gens qui ont pas forcément objectif d’être les plus fort.
Le plus étonnant c’est de grimper avec des plus vieux (du haut de mes 26ans). Ils t’expliquent que 7a c’est surhumain mais ils sont vaché dans le 6b sans protégé alors que beaucoup d’octogradistes auraient la tremblote.
Au final chacun est voit l’autre comme une brute et la boucle est bouclée
ça c’est un peu un mythe …
Franchement pas même si le trait est forcé. C’est juste que c’est deux sports différents et qu’il y en a un ou il faut accepter la chute qui fait partie du jeu et l’autre ou elle est interdite donc fatalement… (ce qui empêche pas que certains maitrisent les deux).
C’est comme la glace, techniquement rapporté à la grimpe c’est très facile mais le coté mental fait toute la difficulté ou les voies d’alpinismes extrême qui dépassent très rarement le 7b.
Et encore une fois sans dire que l’un est mieux que l’autre ou que celui qui fait ci est meilleur que celui qui fait ça, juste qu’il y a tout un panel de difficulté et d’intérêt propre à chacun au de la de la seule côte
Dry tooling / mixte. Des gars dans le D15, et qui ont ouvert un paquet d’itinéraires majeurs
Chez les grimpeurs de façon générale, il y a généralement :
- Un chiffre entre le niveau et l’après-travail
- Une lettre entre le niveau et la meilleure performance à vue.
Pour rappel, un niveau c’est ce qu’on réussi à vue dans la majorité des voies, tout style, et tout rocher. La meilleure performance à vue, c’est généralement dans notre style et le bon jour. L’après travail c’est ce qu’on réalise après un travail conséquent sans que ça devienne pour autant le projet qu’on a depuis 1 ans et demi, sinon comme son nom l’indique ça devient… un projet.
Par exemple, le grimpeur de 8a après travail, a généralement un niveau au 7a et ses meilleures perfs à vue sont autour du 7b.
Le grimpeur de niveau 6c peut espérer faire un 7a à vue dans un style qui lui convient bien, et enchaîner un 7b contre du calage, du travail, et des essais sur plusieurs séances…
Normalement on retrouve 95% des grimpeurs dans cette fourchette.
Ceux qui s’en éloignent sont généralement en avance ou en retard dans un style, que ce soit en à-vue ou l’après travail. On retrouve d’ailleurs des tendances chez les purs falaisistes sportifs (retard à vue) ou les purs montagnards (retard dans l’après-travail).
Normalement si vous faites le test avec les grimpeurs assidus et réguliers autour de vous, ça fonctionne sur la vaste majorité des cas.
Il y a quelque temps, j’étais énervé que je n’avais pas encore enchainé un 6b en extérieur (en fait ça m’est arrivé pour la première fois aujourd’hui, et à vue en bonus!) et puis j’ai conté le nombre de fois que j’y ai avais mis des pieds, et il se trouvait que c’était 4 fois. Donc oui, vraiment pas étonnant.
En utilisant ta définition de « niveau », c’est à dire réussir la majorité des voies tout style tout rocher (je suppose ici que tu entends littéralement la majorité donc >50%), un grimpeur de niveau 6c peut raisonnablement espérer faire plus que 7a à vue, surtout en choisissant quelque chose dans son style… la densité de probabilité ne chute pas de manière aussi brutale d’une lettre à l’autre, par exemple on peut imaginer que si quelqu’un a ~60% de chances de faire une cota à vue, il aura peut-être ~20% de chance pour celles de la lettre au dessus, puis ~5% pour la lettre encore au dessus.
Si je prends mon exemple j’enchaîne Xa à vue dans une grande majorité des cas, Xb à vue faut un peu s’employer mais disons que ça passe deux fois sur trois, Xc à vue c’est plus rare mais c’est déjà arrivé plus d’une fois dont pas particulièrement dans mon style, mon max c’est Xc+, et je suis tombé le nez sous le relais d’une (X+1)a à vue, sachant que je n’en essaye quasiment jamais dans ce style. J’ai pas l’impression de faire partie d’une exception de 5%, d’autant plus que le à vue n’est pas la majorité de ma pratique
En plus je noterais que cette définition est arbitraire (ce qui ne veut pas dire mauvaise, il faut juste s’entendre sur les termes) : pour beaucoup le « niveau » c’est ce qu’on peut sortir en quelques essais sans trop broncher, pas ce qu’on fait à vue dans la majorité des cas… si on dit que le « niveau » c’est faire la majorité des voies de la cota à vue, ça veut dire que de facto pour être « grimpeur de 7 » il faut faire la majorité des 7a à vue, ce qui exclut tous ceux qui ne font pas 7a à vue, mais peuvent faire 7a à la séance et 7b 2/3 séances de manière régulière. Cette exclusion n’a pas trop de sens je trouve, quelqu’un qui enchaîne du 7 une fois par semaine est pour moi grimpeur de 7, même si pas à vue…
Enfin bref, la discussion est intéressante parce qu’elle expose la diversité des notions de niveau de grimpe, mais on en conviendra passablement inutile, l’important c’est le plaisir, et de savoir un peu où on se situe pour ne pas accroître le danger en montagne
Ben on dirait que ca marche assez bien !
Disons que dans ton exemple tu parles de 6, tu as donc un niveau 6b, tu fais parfois 6c à vue, tu n’a jamais fait 7a à vue quand bien même tu en étais proche. Partant de cela, en travaillant un 7b qui te convient sur plusieurs séances, en calant les mouvements, en gérant l’effort, et en optimisant essais après essais, tu peux espérer l’enchaîner.
Le seul truc qui ne collerait pas à la perfection, c’est que tu as fait un 6c+ à vue… Bon une demi-côte c’est pas grand chose : entre la subjectivité des cotations, leur variations d’une falaise à une autre, une forme exceptionnelle, il peut y avoir des minuscules écarts comme celui-là, mais dans l’idée ça semble plutôt bien coller.
C’est simplement que les débutants et grimpeurs modernes ont tendance à sortir leur performance maximale comme étant leur niveau, mais c’est un abus de langage. Cette définition n’est pas vraiment la mienne, tu la retrouve d’ailleurs dans la littérature grimpistique : c’est celle que donne Arnaud Petit dans son bouquin, celle qu’utilise Cambon dans ses topos, celle que te donnent les préparateurs du DE en disant qu’il est conseillé de faire la formation avec un niveau 7a par exemple, et un peu tous les anciens de façon générale… Les petites subtilités subjectives sur la définition, c’est sur le % de reussite pour le prétendu niveau. Je crois que Petit lui donne 80% de réussite (à verifier).
D’ailleurs tu retrouves aussi cette définition dans les CR de camp, quand les gars disent « on doit s’en sortir avec un niveau 6c » (exemple ici) ou « à faire avec un niveau 6c », ils ne parlent pas de ton niveau après travail, mais celui dans lequel tu enchaîne la plupart des longueurs à vue, et heureusement : car si le 6c c’est ton niveau après quelques séances, bon courage pour les longueurs clefs en 7a/b où le 6c est obligatoire
Attention aux termes employés, tu peux etre un grimpeur de 7 et avoir un niveau 6b. Tu as même des grimpeurs de 8 qui ont un niveau 6c. Si tu dis j’ai un niveau 7a, c’est que tu es a l’aise dans le 7a à vue, si tu dis que Michel est un grimpeur de 8b, c’est qu’il a deja enchaîné un 8b, et si tu dis que Alex a un niveau 8b, on devrait pouvoir répondre sans trop risquer de se tromper que son nom de famille est Megos
Oui en fait en me relisant je me suis rendu compte que c’est pas déconnant, je pense que ce qui m’a fait tiquer c’est la notion de « espérer faire ». Personnellement je suis sûr que si je cherchais à le faire et que je cherchais une voie exactement dans mon style, je pourrais « espérer faire » deux lettres au-dessus de mon « niveau » tel que tu le définis, étant donné la fréquence à laquelle je parviens à faire une lettre au-dessus. Mais bon on est d’accord c’est variable, ce n’est qu’un exemple etc. On va dire qu’en gros je te rejoins.
Pour le reste je pense que c’est une définition de « niveau » qui correspond à ton milieu (fortement orienté GV). Chez les couennistes je ne crois pas que grand monde utilise le terme « niveau » de cette manière.
De toute façon, parler d’un niveau chez les couennistes n’a pas tant d’intérêt que ça, à la limite ça sert pour décider où on va. Alors que si on veut faire une grande voie avec quelqu’un, le sous-entendu est, est-ce que tu peux faire cette voie sans que ça devient un calvaire.