Posté en tant qu’invité par B.N.S.M.:
je peux témoigner: avec ma sainte mère et mon père, nous avions décidé de nous offrir une journée de ski.
père confia la direction de son usine et de ses quatre cents employés à son sous directeur, et nous partîmes. pour les usines filles à taïwan et sumatra, il y avait déjà des dirigeants locaux.
affreusement tôt le matin, vers sept heures, nous étions sur la piste. deux employés, qui n’avaient même pas eu la décence de se raser correctement, vinrent à notre rencontre.
ils nous dirent qu’on attendait notre guide, et qu’on partirait ensuite. et là, sans prévenir qui que ce soit, ils se mirent à faire tourner les pales de leur appareil, dégageant une odeur effroyable de mazout et de kérozène, ce qui indisposa mère.
père, outré devant tant de sauvagerie, leur fit une remarque bien sentie: « attention, vous faites un de ces bruits! » les deux pilotes se regardèrent, firent un commentaire couvert par le bruit de l’apareil, et là, mère déclara que l’odeur l’avait mise à mal, qu’elle appelait un taxi, et rentrait à la propriété.
nous n’étions donc plus que deux.
environ un quart d’heure plus tard, le guide que nousavions commandé daigna arriver enfin, juste avant le taxi venu chercher mère, qui se chargea d’annoncer au guide qu’elle ne viendrait pas à cause des pilotes. regardant ses escarpins, notre guide lui répondit: « en même temps, je ne pensais pas que vous étiez censée venir ».
puis, il alla voir les pilotes, et s’entretinrent dans leur jargon montagnard.
enfin, il nous annonça qu’on partait, chargea son matériel dans l’hélicoptère, nous aida à monter, et nous décollâmes.
durant le trajet, le contact fut difficile à établir: tout d’abord, notre guide sembla oublier qui nous étions, lorsqu’il me dit de manière fort abrupte: « merde, balancez pas les papiers par terre ». je lui rétorquais que cet hélicoptère était probablement nettoyé par des personnes payées pour le faire, mais qu’il ne falat pas compter sur moi.
père ne lui laissa pas le temps de répondre, et lui annonça qu’ils ne seraient payés que les deux-tiers du prix convenu, puisque mère n’était pas là. tout de suite, les deux pilotes annoncèrent qu’ils pouvaient faire demi-tour, aussi.
père grommela qu’il en avait déjà assez avec les cégétistes intégristes qui oeuvraient parmi ses employés, et décida de capituler.
une fois arrivés au lieu de larguage, notre guide nous annonça: « bon, alors, on va sortir, chausser, monter sur la droite (il désigna une pente affreusement pentue), puis aprés, on retire les peaux, et on entame la descente sur l’autre versant ».
ce à quoi père lui répondit « je crains qu’il y ait confusion: nous avons payé pour ne pas avoir à monter, mais pour être posés en haut, et descendre »
« mais il faut atteindre l’autre versant, et c’est impossible en hélico »
« je me moque du versant. je reste dans l’appareil, et attends qu’on puisse sortir pour descendre »
finalement, devant les explications du guide et mon insistance pour skier, père capitula.
on descendit, sortit le matériel, l’appareil repartit, et disparut de suite derrière la montagne.
c’est juste à ce moment-là que notre guidenous annonça:
« allez, on chausse les peaux, et on y va »
père lui demanda" excusez-moi, mais de quele peau parlez-vous?"
notre guide regarda mon père, puis tout à coup explosa: « mais c’est pas possible! ils sont complètement cons, ma parole! ils ont pas de peau! mais merde, ça va pas être possible. »
il nous fallut alors appeler au secours deux hélicoptères, un pour venir nous chercher, le guide et moi, et un pour aller chercher père, qui avait voulu essayer de passer par le versant redouté par le guide, et qui s’était avéré être une barre rocheuse recouverte de glace.
ainsi donc je souhaiterais que mon témoignage vous serve à votre article, afin de dénoncer ces entreprises incapables d’honorer proprement un contrat, qui promettait une journée fabuleuse de ski.