Circonstances de l'avalanche de Crévoux

Posté en tant qu’invité par lio:

je ne connais pas le coin… ni ne fais de la goulotte…mais ca me semble completement dingue de lire ces commentaires… à partir du moment ou vous n’avez que peu ou pas d’elements pour reconstituer ce drame… laissez le temps faire… plus tard si jamais vous voulez savoir… on se croirait a une partie de cluedo. Pour l’instant, pensées aux personnes touchés par ce drame

Ben, ça dépend du relais et de la corde.

Posté en tant qu’invité par cordes:

Non ce n’est pas une partie de cluedo .
Tous ces aspects techniques sont intéressants pour comprendre.
C’est pas sûr qu’on aura ici plus d’infos sur les faits.

Une corde peut se rompre dans une coulée de neige plutôt que de plier les mousquetons du relais ou l’arracher ?

La recherche des causes des accident à une fonction bien précise: Celle, chez les praticants, d’exorciser la peur d’être soit même confronté à un accident. Comment en effet poursuive sa partique s’il apparait que le drame peut survenir à tout moment de manière absurde et imprévisible ? Certains peuvent peut-être accepter une telle fatalité, d’autres non.

C’est une forme d’autothérapie si tu veux. Je vois vraiment pas pourquoi il faudrait la proscrire. La seule chose qui est parfois repréhensible, c’est quand la discussion tourne au lynchage des victimes, comme quoi elles auraient été irrésponsables ou je ne sait quoi, ce qui dans le cas présent n’est pas du tout le cas. C’est néanmoins la raison pour laquelle on sépare habituellement la discussion dédiée aux condoléances de celle des causes possibles.

Quand aux circonstances exactes susceptibles d’être délivrées par la justice, elles n’arriveront au mieux que dans deux ou trois ans, voir jamais si le cas est classé, c’est à dire bien trop tard par rapport au besoin énoncé plus haut.

Posté en tant qu’invité par Ana:

La plupart des avalanches se produisent sur des pantes de 30 à 45°! moins de 30 c’est pas assez pointu… plus de 45° la neige s’en va au fur et a mesure… donc c’est rarissime d’avoir des grandes accumulations de neige sur ces pantes! La neige ne reste pas DANS la goulotte mais elle est partie du dessus !!!

Posté en tant qu’invité par Light:

[quote=« J2LH, id: 1489776, post:1, topic:131476 »]Discussion d’origine : /viewtopic.php?pid=1801946

Non parce que le niveau de risque de l’échelle européenne est donné pour l’ensemble d’un massif, il ne varie pas en fonction des pentes. Si sur du 30° c’est risque 2 c’est également risque 2 sur le plat comme dans le 50°.
Par ailleurs les pentes optimales pour les avalanches sont autour de 39° donc, a priori le risque d’avalanche n’est pas plus élevé dans du 70° que dans du 35°.[/quote]

Complètement fumeux cette théorie… Cher J2LH, il faut relire les livres sur la prévention des avalanches car la problématique est beaucoup plus subtile que ta démonstration à deux balles.

Pour la première phrase J2 parle du niveau annoncé de risque, donc du niveau annoncé par le BRA. Tu peux considérer que c’est mal exprimé, ce n’est qu’une constatation, pas une théorie fumeuse.

Merci Seb :slight_smile:

et pour répondre à la deuxième partie, ce n’est pas une « démonstration à deux balles », je dis juste que la pente optimale pour les déclenchements d’avalanche est statistiquement de 39° et que les pentes plus raides sont (un peu) moins favorables. Ce qui ne veut pas dire qu’à 70° on est à l’abri des avalanches mais il y a plus de chances qu’elles viennent de pentes au dessus que de voir la pente à 70° partir en avalanche (de neige)

Lis bien les petits chiffres écrits sur tes cordes et sur tes mousquetons, friends etc.

Posté en tant qu’invité par Évidence:

[quote=« grenouille mutante, id: 1489988, post:34, topic:131476 »]

La recherche des causes des accident à une fonction bien précise: Celle, chez les praticants, d’exorciser la peur d’être soit même confronté à un accident. Comment en effet poursuive sa partique s’il apparait que le drame peut survenir à tout moment de manière absurde et imprévisible ? Certains peuvent peut-être accepter une telle fatalité, d’autres non.

C’est une forme d’autothérapie si tu veux.

Quand aux circonstances exactes susceptibles d’être délivrées par la justice, elles n’arriveront au mieux que dans deux ou trois ans, voir jamais si le cas est classé, c’est à dire bien trop tard par rapport au besoin énoncé plus haut.[/quote]
+1
la plupart des participant de ces discussion ont un niveau de compétence limité et ne connaissent pas les circonstances précisesa. Mais, ça les rassure.

Posté en tant qu’invité par cordes:

[quote=« Bacchus, id: 1490141, post:39, topic:131476 »]

Lis bien les petits chiffres écrits sur tes cordes et sur tes mousquetons, friends etc.[/quote]

J’ai beau chercher je ne trouve pas d’infos concernant la rupture de corde. Ils parlent de force de choc et de nombres de chutes de tel ou tel facteur à ne pas dépasser mais pas de rupture.
Sous quel poids une corde donnée peut rompre ?

Une corde est élastique, elle absorbe les chocs et j’aurais tendance à penser que les mousquetons ou les broches se cassent avant la corde.
Si une coulée tombe sur un second alors qu’il est assuré sur un relais à l’abri je ne comprends pas comment la corde peut se casser avant le reste.
Il n’y a pas des tests quelquepart ?

Il en est pourtant ainsi, personne n’est à l’abri malgré ses supposées compétences.

A chaque accident, ce sont les mêmes discussions, les mêmes suppositions et il n’en sort jamais rien parce que les circonstances ne sont pas connues et surtout parce que la nivologie est loin d’être une science exacte.
Alors à quoi bon discuter dans le vide ?

[quote=« cordes, id: 1490146, post:41, topic:131476 »]J’ai beau chercher je ne trouve pas d’infos concernant la rupture de corde. Ils parlent de force de choc et de nombres de chutes de tel ou tel facteur à ne pas dépasser mais pas de rupture.
Sous quel poids une corde donnée peut rompre ?[/quote]

http://bealplanet.com/sport/francais/savoir.php

[quote]Charge de rupture statique :
il s’agit de la force sous laquelle la corde se rompt lorsqu’elle est soumise à une traction lente. Les cordes de type A doivent résister au moins à 22 kN, les cordes de type B au moins à 18 kN.[/quote]

[quote]Résistance statique avec terminaisons :
la corde étant terminée avec un noeud en huit, elle doit résister pendant 3 mn
à une charge de 15 kN s’il s’agit d’une corde de type A, de 12 kN s’il s’agit d’une corde de type B.[/quote]

alors que les mousquetons de sécurité (ceux que l’on met tous au point central du relais, n’est-ce pas?) ont une résistance sur le grand axe avec le doigt fermé entre 22kN et 25kN typiquement.
(ex: http://www.espacemontagne.com/product-shop-1092-164050-black-diamond-positron-screwgate.html)

et la sangle de ton relais, comme ta dégaine, elle peut être autour de 22kN
(ex: http://www.espacemontagne.com/product-shop-1090-79373-petzl-sangle-st-anneau.html#l_spec)

les mousquetons de dégaines peuvent être autour de 22kN
(ex: http://www.espacemontagne.com/product-shop-916-171304-camp-orbit-express.html#l_spec)

un camalot 2 a une charge de rupture de 14kN mais vu que tu en as mis 3 au relais et tu as bien monté ta triangulation, même s’il avait une charge de rupture de 15/3 = 5 kN tu ne vas pas le casser avant la corde.
(ex: http://www.espacemontagne.com/product-shop-1097-164035-black-diamond-camalot-2.html#l_spec)

si le relais est en goujons, alors tu as une résistance de 25 kN chacun.
(ex: http://www.espacemontagne.com/product-shop-915-79196-petzl-amarrage-coeur-goujon.html#l_spec)

en passant, tout ça c’est écrit sur ton matos…

Posté en tant qu’invité par pierre18:

apparement la corde aurait été sectionnée par une roche ou bloc de glace , terrible nouvelle pour les emportés et le survivant , je ferais pas de commentaire mais je crois que toute le monde devrait lire et relire le livre de Werner Munter : 3*3 avalanches , réduction des risques dans les sports d’hiver. En l’occurence une goulotte exposée aux coulées + vent très fort + radoucissement des températures= risque .

Posté en tant qu’invité par Evidence:

Ben, c’est raté.
Tu y vas de ton commentaire alors que tu ne connais pas les circonstances précises et que tu n’as probablement pas de compétences spécifiques pour analyser le problème, hormis d’avoir lu un livre.

Posté en tant qu’invité par tiery:

Encore un mec très très bon qui a lu THE Munter et qui va nous expliquer tout ce qu’il n’aurait pas fallut faire.
Ton commentaire me fait gerber.

Posté en tant qu’invité par cordes:

[quote=« Bacchus, id: 1490181, post:43, topic:131476 »]

[quote]Charge de rupture statique :

à une charge de 15 kN s’il s’agit d’une corde de type A,
de 12 kN s’il s’agit d’une corde de type B.[/quote]

alors que les mousquetons de sécurité (ceux que l’on met tous au point central du relais, n’est-ce pas?) ont une résistance sur le grand axe avec le doigt fermé entre 22kN et 25kN typiquement.[/quote]

Merci Bacchus pour les infos (j’avais pas lu jusqu’en bas ).
Mais vu qu’on grimpe sur 2 brins les 2X12 kN (des deux brins type B) est bien proche du 22 à 25 kN du mousqueton…
Si c’est type A alors on est au dessus…
Bref c’est sans doute pas aussi simple sur le terrain.
Si relais sur goujons OK, mais souvent dans ces goulottes c’est sur broches et là ça doit être bien moins solide.

C’est quoi type A ou B ?

Posté en tant qu’invité par cordes:

d’après BEAL :
Charge de rupture statique :
il s’agit de la force sous laquelle la corde se rompt lorsqu’elle est soumise à une traction lente. Les cordes de type A doivent résister au moins à 22 kN, les cordes de type B au moins à 18 kN.

Là on est encore plus haut en valeur mais je pige pas comment on peut tester une corde sans y faire une terminaison (un noeud de 8 par ex).

Exact.