Une explication intéressante sur ce qu’est une piste ouverte fermée et du hors piste
Circonstances de l'avalanche aux Deux-Alpes
A priori, la même responsabilité que pour les hors pistes gravitaire (il y a des jurisprudences à ce sujet, faut chercher).
eh bien je pense que quelques juristes doivent être en train de plancher dur pour essayer d’éviter le couperet …
[quote=« Alexis, id: 1798677, post:21, topic:160408 »][/quote]
C’est quand même un peu tiré par les cheveux ce raisonnement.
[quote=« Zian, id: 1798802, post:24, topic:160408 »]
[quote=« Alexis, id: 1798677, post:21, topic:160408 »][/quote]
C’est quand même un peu tiré par les cheveux ce raisonnement.[/quote]
Pourquoi ? Personnellement, je ne le trouvais pas mal !
Merci Alexis et Jiel, c’est plus parlant pour un « vieux » des Deuz que la photo du secteur
Une digression a été créée pour discuter du hors-piste en station
/viewtopic.php?pid=2150228
Cette discussion est réservée aux circonstances de l’accident en question, et non aux considérations générales
Merci de votre compréhension
Apparemment, selon le directeur des pistes, une piste de station non balisée, non damée n’est pas considérée comme une piste mais comme du hors piste. La "piste " n’existait pas et donc ne pouvait etre fermée. En passant outre « la recommandation » le groupe assume ses responsabilités mais n’enfreint pas un reglement.
Se pose alors la question de l’autorité du responsable du groupe pour ne pas se laisser impressionner dans sa prise de décision d’évoluer ou non sur ce type d’itinéraire. De l’équipement des skieurs hors piste, Et des informations en relation avec les conditions et les raisons de fermeture de l’itinéraire : risque d’avalanche, absence de neige, réservation de la piste pour gérer le manque de neige sur la station…
[quote=« Zian, id: 1798911, post:28, topic:160408 »]
Se pose alors la question de l’autorité du responsable du groupe pour ne pas se laisser impressionner dans sa prise de décision d’évoluer ou non sur ce type d’itinéraire. De l’équipement des skieurs hors piste, Et des informations en relation avec les conditions et les raisons de fermeture de l’itinéraire : risque d’avalanche, absence de neige, réservation de la piste pour gérer le manque de neige sur la station…[/quote]
Ah, OK. Mais pourquoi tiré par les cheveux alors ?
[quote=« Alexis, id: 1799081, post:29, topic:160408 »][/quote]
je reprends cette classification classique de l’espace skiable depuis une station de ski (autre fil de discussion):
[quote=« Francois, id: 1799029, post:27, topic:160458 »]La réglementation distingue, je crois, plusieurs zones:
- Les pistes
- Le hors piste
- Les pistes de fait
- Le domaine skiable.[/quote]
cette piste est repertoriée comme une piste sur le plan des pistes. Pour moi, c’est une piste fermée, Ce ne peut pas etre du hors piste. Par contre, cette piste, pas ouverte mais visiblement tres fréquentée, se trouvait sous une zone tres exposée au risque d’avalanche.
Cette histoire, en plus d’être dramatique pour les lycéens et leurs proches, vire vraiment au triste pour tous. Cela me fout parfois la trouille ces décisions que l’on doit prendre dans tous les métiers et que par certains rebonds inenvisageables vous fassent prendre les chemins de la justice.
[quote=« Crupillouze, id: 1799099, post:30, topic:160458 »]Alain CALMET a écrit :
Je n'ai pas du tout apprécié l'interview du préfet de l'Isère qui semblait avoir déjà trouvé son coupable : le prof d'EPS.
Sauf que des centaines de skieurs ont emprunté cette piste sans problème.
On commence à dire que l'avalanche a été déclenchée en amont par 15 skieurs hors piste.
Et la responsabilité de la station dans cette concentration de skieurs qui a abouti à cette rencontre mortelle ?
Je ne suis pas d'accord pour accabler le prof.
Ce n'est pas si simple.
+1 - Ça pue quand même très fort le bouc émissaire, pour préserver l’économie et les emplois de la station. Est-ce qu’il avait envie de se faire plaisir et il a exigé (sous la menace d’une arme ?) à des ados qui auraient préféré être en cours de maths de se lancer dans la pente ? Est-ce qu’il était contre et que les ados ont insisté, il a fini par accepter en voyant les dizaines de traces fraiches ? Est-ce qu’il a voulu y aller, à demandé aux ados d’attendre son passage pour voir si c’était viable (et dans ce cas-là, les ados ont obéi ou sont partis à donf ?) ? Est-ce qu’il a interdit aux ados d’y aller, mais qu’ils y sont allés quand même et il est parti à leur poursuite ? Parmi tous les commentateurs avisés de C2C, qui a LA réponse avérée, de source officielle ?[/quote]
Cela parait être une constante dans toute société, d’après Levi-Strauss. Chaque fois que qq chose ne va pas, on cherche (et on trouve) un bouc émissaire: les juifs, les arabes, les étrangers, les jeunes, les roms etc. En général une minorité qui est incapable de se défendre. René Girard. La violence et le sacré. Sans doute pour se débarrasser d’une responsabilité collective…
Les Papous. Tu oublies les Papous. Ils nous causent un tort phénoménal.
J’ai aussi oublié les bouriates.
Enfin, quelque saine suggestion dans ce débat… Merci !
Posté en tant qu’invité par matt7:
Dans ce type d’accident on cherche plutôt en responsabilité celui qui est le plus solvable…
Mais au final, je trouve que la justice fait plutôt bien son travail en général… (c’est juste systématiquement beaucoup trop long, là on est parti pour 6 ans de procédure au minimum)
Pour moi la station a fait son boulot d’avertissement et de signalisation, ce n’est pas parce que les skieurs qui enfreignent les règles sont nombreux que la responsabilité lui reviendrait.
Est-ce qu’on va chercher la responsabilité des sociétés d’autoroute ou de l’Etat parce que les automobilistes sont nombreux à rouler au dessus des vitesses autorisées et ne respectent pas les distances de sécurité ?
Le PROF d’EPS est un bouc émissaire bien facile alors que :
- le groupe d’enfants sans les 15 skieurs au dessus --> il n’y avait pas d’avalanche.
- et le groupe de 15 skieurs sans les enfants en dessous --> l’avalanche était sans conséquence.
C’est donc bien la rencontre des 2 groupes qui est la cause de ce drame.
La probabilité d’une telle rencontre est très faible à peau de phoque.
Mais si une remontée mécanique envoie des milliers de skieurs par heure à portée d’une zone à risque, alors forcement la probabilité augmente.
A mon avis la station est la seule à avoir une vision globale du risque.
Je trouve qu’il y a une HYPOCRISIE des stations en général qui nous vendent du hors piste (leurs catalogues ne montrent que des champs de neige vierge) sans vouloir en assumer le risque.
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Un autre argument à la décharge du PROF d’EPS, si vraiment c’est évident que cette avalanche allait partir ici, si vraiment le PROF d’EPS est un inconscient, alors que dire de la station qui a laissé la remontée mécanique ouverte vers une zone mortelle en sachant pertinemment que des centaines de personnes passent par dessus les filets ?
La vérité c’est que les avalanches restent imprévisibles et que la station elle-même ne devait pas penser que ça partirait pas ici – ou alors pas aussi fort – puisqu’ils venaient de purger.
Bref il n’y a pas toujours de coupable - parfois il n’y a que des victimes - la justice peut bien convoquer la montagne , la neige et le vent… je doute qu’ils se présentent à l’audience.
Dans ce cas, pourquoi montrer quelqu’un du doigt 2 jours après les faits ? C’est purement et simplement de la com. à l’usage des gogos.
Y’a quand même un truc bizarre et qui pourtant tombe sous le sens: un professeur on lui apprend et on le paye pour donner des cours, alors qu’est-ce que lui fait, sans guide, sans moniteur… sur ce domaine skiable qui malgré tout n’est pas un stade de foot ou un gymnase… L’éducation nationale est peut-être un peu légère de permettre ce genre de chose et envoie quand même bien un peu ses profs au casse-pipe!