Posté en tant qu’invité par Manolo:
Eh oui cela ne sert a rien de discuter puisque de toutes façon vous ne saurez jamais ce qui s’est réellement passé: pas de témoin, pas de survivants…bref…probablement un accident…on ne peut rien dire de plus
Posté en tant qu’invité par Manolo:
Eh oui cela ne sert a rien de discuter puisque de toutes façon vous ne saurez jamais ce qui s’est réellement passé: pas de témoin, pas de survivants…bref…probablement un accident…on ne peut rien dire de plus
Posté en tant qu’invité par zobi la mouche:
[quote=« Mescalito, id: 1652657, post:80, topic:146250 »]Ca n’a rien à voir :
-mobiliser la communauté pour une recherche : chose que je trouve plutôt positive,
-faire dans le morbide/voyeur en donnant un lien vers la presse qui relate un accident mortel et ensuite faire une tonne de page de blabla. Là je reste perplexe et pas très positif sur la démarche.[/quote]
Oui bien sur, c’est très différent au final. Mais le point de départ est le même : une news sur un accident.
C’est pour cette raison que j’ai donné cet exemple montrant que des choses très « positives » peuvent découler d’une news sur un accident. D’autre part, il n’y avait pas eu de dérive alors que les forums n’étaient pas modérés.
c2c était beaucoup plus petit. Mais surtout Fab était bien connu de la communauté. Je pense que c’est le point essentiel pour que ces sujets ne dérivent pas et ne risquent pas de blesser les proches/amis des victimes. La communauté montagne est petite, nous nous connaissons tous, ou presque. Il faudrait donc simplement éviter de parler d’un accident mortel (et de personnes décédés) comme si c’était un n-ième fait divers se produisant à l’autre bout de la planète.
En témoigne sur Camp to camp un exemple qui illustre ton propos:
Un post signalant la fermeture d’une via ferrata, après un éboulement ayant entraîner la mort d’un ouvrier écrit de manière très formel (et suivi de commentaires lourds dingues)… Et un peu avant il y avait un post informant du décès de Bruno Martel, victime d’un accident en exerçant sa passion: l’ouverture de via Ferrata. Le détachement des deux post me laisse un petit malaise. Pour ceux qui connaissent Bruno, j’imagine que l’on appréciera
Les commentaires ont été modérés. bien vu.
Posté en tant qu’invité par Uru:
Salut à tous,
Un peu tardivement, je désirerais apporter une expérience que j’ai vécue sur cette arête il y a 25-30 ans. Un copain et moi avions décidé de rejoindre, en fin de journée, l’abri Simond afin de faire une petite ascension le lendemain dans le triangle du Tacul. La météo prévoyait grand beau pour cette journée d’escalade mais au moment de la montée à l’Aiguille, le temps était fortement nuageux. Bref, l’arête était plongée dans un brouillard épais. Fort de mon expérience (j’ai commencé à grimper dans le massif à 16 ans et j’en ai 56), un peu présomptueux, j’ai dit à mon copain de ne pas se faire de souci car je connaissais bien cette arête et que je trouverais bien le chemin de l’abri.
Nous avons donc commencé la descente à notre aise. Je voyais mes pieds mais c’était à peu près tout tant la visibilité était nulle. De plus, j’avais l’impression d’avoir un « mur » de neige à ma droite. Je me disais que, sans doute, la trace, était du côté Chamonix, un peu en contrebas (ce qui arrive parfois). Donc, je n’arrivais pas à trouver le moment pour virer à droite. Quelques minutes plus tard, je me suis retrouvé avec du rocher sous les pieds !!
Heureusement pour nous, effectivement, je connaissais bien cette arête et je savais que le seul endroit où le rocher affleurait, c’était (c’est) au bord du « trou », versant Chamonix (sauf, bien entendu comme en 2003 où l’arête avait presque fondu et le tunnel de glace complètement quant à lui). Sans faire un pas de plus, j’ai dit à mon compagnon de faire demi-tour et de remonter dans nos traces. Cette nuit-là, nous avons planté la tente (que j’avais prise par précaution si jamais il n’y avait pas eu de place dans l’abri Simond) dans le tunnel de glace en haut de l’arête.
Le lendemain, grand beau comme prévu, et j’ai pris la photo que je joins sur laquelle on voit que notre trace s’arrête juste au bord du trou ! Nous avons pu constater que, sans m’en rendre du tout compte, j’avais viré complètement à gauche et m’étais retrouvé, avec le copain encordé derrière, au bord du gouffre. Un pas de plus et on y passait. Encore une fois, heureusement que je connaissais bien cette arête…
Je suis arrivé à Chamonix le lendemain du jour supposé de la chute des trois alpinistes, le 16 août dernier. J’ai appris par mon ami guide que la cordée en question était montée à l’Aiguille par brouillard. Je pense que l’on peut raisonnablement supposer que ces trois alpinistes se sont retrouvés dans la même situation que moi il y a 25 ans mais qu’ils ont eu moins de chance. Sans doute, trompés par le brouillard, ils ont dévié vers la gauche, bien plus loin que moi, et sont tombés versant Cham.
impressionnant ! merci pour le témoignage