Posté en tant qu’invité par alain 38:
[quote=« catmountain, id: 1550192, post:6, topic:137078 »]le plus important, surtout pour un sportif, c’est de connaître l’index glycémique des aliments
…
Sur ce principe, j’ai adopté certaines recettes alimentaires et boissons pour le sport qui sont très efficaces. A cet effet, je recommande l’excellent site d’Alain Roche, coach sportif : http://www.diet-sport-coach.com/[/quote]
Merci pour le lien …
Attention quand même, on ne peut pas tout faire dire à l’index ou la charge glycémique !
Cet fameux paramètre mis à toutes les sauces est devenu très « tendance »…
Concept inventé dans l’anonymat quasi absolu dans les années 80 par les équipes du canadien David Jenkins ; aujourd’hui quel est l’autoproclamé « expert en nutrition sportive » qui oserait ne pas l’évoquer pour argumenter sa position ?
Du coup pour rester « dans le coup » sur le plan médiatique on nous le réchauffe à toutes les sauces…
Cliquer sur index glycémique et vous jugerez par vous même du nombre d’article !
Les aliments qui ont une charge glycémique élevée sont responsables d’une sécrétion importante d’insuline… ok mais c’est très insuffisant pour se contenter de ce critère en terme d’intérêt ou non dans l’alimentation d’un sportif
Petits rappels sur les variables de l’index glycémique
De très nombreux paramètres interviennent pour modifier l’index glycémique d’un aliment, nous rabattre les oreilles en nous affirmant que tel ou tel sucre à un IG précis de « x » est une simple vue intellectuelle sans fondement lorsque ledit sucre passe par la moulinette de notre système digestif.
Quand on nous raconte à longueur d’articles que les maltodextrines ont des IG monstres élevés c’est oublié que les maltodextrines ne sont que rarement avalés seuls à jeun.
Quel est le sportif qui s fait une monodiète de 3 jours en poudre de malto ?
Voilà quelques de ces paramètres :
La cuisson
La pomme de terre en absolue c’est quoi son IG ?
IG 83 en purée
(donc excellent en cas de coup de fringale sur des efforts de très longue durée)
IG 56 par une cuisson en vapeur douce avec sa peau
Et oui le broyage, le mixage, le passage à l’état liquide crée des actions enzymatiques qui augmentent l’index glycémique !
Et là évidemment les gourous du tout index glycémique nous balançant que la pomme de terre à une IG affolant les compteurs oublient ce petit détail.
Idem pour les pâtes :
Si la cuisson est « al dente » on a IG = 45 environ (donc bas avec une diffusion lente et une montée d’insuline faible).
Le réseau protidique qui n’a pas été affecté par une cuisson excessive va pouvoir pièger l’amidon et éviter une action enzymatique trop rapide et intense.
Si cuisson « molle » cela peut monter à un IG de 60… Dans ce cas 100g de pâte archi cuite apporteront une glycémie identique à quasiment 100g de sucre de table… oups !
A propos des pâtes : éviter les pâtes fraiches !
En effet lors du séchage des pâtes (pastification) un film protecteur va se créer qui contribuera à ralentir la gélatinisation des amidons lors de la cuisson.
La carotte : IG = 20 quand elle est crue.
Bouillie dans l’eau : IG = 50 du fait de la gélatinisation de son amidon.
La présence de protéine
Je pense en particulier à l’action du gluten.
Le phénomène est particulièrement visible dans le cas des pâtes.
La présence de gluten des pâtes ralentit en effet l’action des amylases digestives ce qui limite d’autant l’absorption de glucose.
En bref des pâtes sans gluten auront un IG beaucoup plus élevé que celui des pâtes classiques aux oeufs.
Si on mange des pommes de terre en vapeur douce avec une omelette, l’IG s’abaissera encore du fait des protéines de l’oeuf.
La présence de lipides
Les lipides ralentissent la vidange gastrique, et donc la vitesse de passage du sucre dans le sang ; ce qui signifie que plus un aliment est gras plus son index glycémique sera bas. C’est ainsi qu’une célèbre pâte à tartiner au chocolat et aux noisttes, bourrée d’huile de palme et pur produit industriel a un index glycémique bas, car sa teneur en graisses est élevée… ce qui démontre par cet exemple que bénéficier d’un IG bas, ne signifie pas pour un produit qu’il soit recommandable sur le plan nutritionnel.
Le degré de mûrissement ou de conservation
Une banane verte ; IG = 40
En phase de mûrissement maximal; IG = 65
Cette augmentation s’expliquant par la transformation de l’amidon : avec le mûrissement celui-ci devient en moins résistant.
Alain