Posté en tant qu’invité par Lucio:
JMC a écrit:
eh ! Lucio !
J’ai pas compris, pourquoi le paysage est plus beau quand la
voie n’est pas équipée ?
Euh… tu m’as peut-être mal compris. Quand je parcours une voie TA cernée par les spits avec des gars qui grimpent en slip à 3 m de là, j’ai un peu de mal à m’imprégner de l’ambiance « aventure ». Ce n’est donc pas parce que les spits m’éblouissent et m’empêchent de voir le paysage…
Statistiquement, il y a plus de jours ou le temps est
incertains que de jours ou le beau temps est sùr. Donc il y a
Ca c’est si tu restes autour de Grenoble ou si tu ne tiens pas compte de la météo (ah oui j’avoue que mon éthique a certaines lacunes).
logiquement plus de voies où des rappels sont en place que de
voies sans rappel.
Je ne crois pas à cette logique. Avec de tels raisonnements, on peut en écrire de belles. Remplace les chaussons par les skis, les jours de pluie par les années peu enneigées et les voies en spit par les stations, et lis ceci :
Avec le changement climatique, il y aura statistiquement plus d’hivers peu enneigés que d’hivers bien enneigés. Donc construisons de nouvelles stations de ski dans le Vercors ! Car, grâce aux canons, on pourra skier même quand un trop faible enneigement n’autorise pas la pratique de la rando ! Et là, tu fais quoi du gars, qui, une « bonne année », souhaite sortir les skis de rando (alors que son couloir chéri est désormais occupé par une remontée mécanique) ?
Donc en fait le probleme, c’est que toi, tu ne grimpe que les
jours de beau temps (d’où ton niveau) alors que moi j’aime
partir dans une grande voie même si des averses sont peut être
prévisibles. Mais parfois …
Comprends pas la référence au niveau, ou alors peut-être qu’on progresse plus en ne grimpant que sous la flotte…
De toute façon, je ne grimpe pas que les jours de beau temps :
http://alpinisme.camptocamp.com/sortie5924.html
http://alpinisme.camptocamp.com/sortie5590.html
Simplement, quand il pleut ou neige, je regarde la météo et choisis le bon massif, la bonne exposition, le rocher qui va bien, le bon créneau et une difficulté raisonnable. Eh ouais je déteste me prendre un but, surtout quand c’est un but météo (le comble du Lucio).
Je connais des gens qui ne grimpent que quand il fait beau (et c’est bien la preuve qu’il fait plus souvent beau que moche) et je trouve dommage qu’ils ne souhaitent pas faire du mixte pourri dans Belledonne un jour de neige. Car c’est là que les souvenirs se font :
http://alpinisme.camptocamp.com/sortie4685.html
http://alpinisme.camptocamp.com/sortie3832.html
Non ne me frappez pas, oui j’avoue, j’ai craqué, et je n’ai
pas toujours osé sortir coute que coute par le haut en
remontant la fissure dégoulinante façon Reinold afin de pouvoir
au moins dormir sur un replat au sommet.
Parfois j’ai même osez mettre un prussic sur ma corde telement
je suis une lavette.
S’il pleut, pas besoin d’une voie équipée pour la descente en rappels, il suffit de choisir une voie qu’on est sûr de pouvoir sortir (par le haut) - et ça marche même pour les lavettes ;-). Mais forcément, le grimpeur « moderne » n’y voit aucun intérêt, vu que, si par malheur il ne pleuvait pas, ce serait techniquement trop facile pour lui.
Parc ontre, je sais aussi rester garant d’une certaine étique.
Quand je descend en rappel, je ne passe jamais ma corde dans
le maillon, mais directement dans la cordellette ou la sangle.
Comme ça, quand je ravale ma corde, je brule l’anneaux et au
mions les suivants pourront vivre la GRANDE aventure …
Il existe des noeuds pour ne pas laisser de sangle 