Posté en tant qu’invité par Christophe:
Chroniques coups de gueules. « La Sud de la Noire »
Extrait des 100 plus belles « Nom légendaire, profil gravé dans le ciel, grande ambiance, escalade magnifique, tout concourt à faire de la Sud de la Noire la course de rêve. » Tous les qualificatifs de Gaston Rébuffat sont restés vrais. Tout comme sont resté vrais ses propos datant des années 70 sur le sur-équipement de la voie. « 6 pitons dans la totalité de la voie en 1950. » En septembre 2005, nous en avons peut être trouvé plusieurs dizaines, avec des relais tous les 25m et quelques relais sur goujons de 10mm. Les interrogations de Rébuffat reste vrai : « Grimpe-t-on moins bien maintenant qu’avant ». A ces interrogations, je rajouterais, est ce que les professionnels sont moins compétents en terrain non-aspetisé qu’auparavant. Les sangles, coinceurs et friends existent depuis de nombreuses décennies. Pourquoi ne pas utiliser ces moyens de protections propres au lieu de laisser des traces inutiles à coup de pitons et de spits. Faut il organiser des « clean up day » pour nettoyer ces voies historiques de toute la ferraille inutile.
« La Sud de la Noire » est située en Italie, mais une relecture des 100 plus belles indique clairement que la problématique sur-équipement est au moins aussi ancienne du coté Français.
Messieurs de nos chers et nombreuses institutions qui se gargarisent en surfant sur la vague médiatique des journées de nettoyage, qui rédigent des textes bidons sur l’équipement, qui soignent leurs images à coup de soi-disant service public de conditions de courses, oui Messieurs, soyez courageux en montrant l’exemple et en nettoyant ces voies.
Je me fais guère d’illusion sur leurs capacités à se remettre en cause. Il y a beaucoup trop de petits enjeux pour que nos institutionnels assument leurs responsabilités et osent cracher dans la soupe. C’est malheureusement pourquoi je pense que si des solutions existent, elles ne viendront que d’initiatives individuelles.
Le pilier Bonatti a été nettoyé. Qui est candidat pour les autres voies ??? Nous ramassons les papiers laissés par les autres, pourquoi ne pas ramasser les ferrailles des autres.