Choix sacs de couchage

Posté en tant qu’invité par serodrig1990:

Cela fait des semaines que je m’informe sur internet mais c’est vraiment très compliqué de choisir…

Ce serait pour un investissement à long terme car je fais pas mal de treks mais mon utilisation à court terme (3 ans) serait ;

  • Un tour du mont blanc (Juillet 2013)
  • Un voyage en autonomie (20 jours) en Islande (juillet 2014)
  • Le tour des annapurnas (Octobre - Novembre 2015)
  • Trek au Fitz Roy et Torres del paine (Mars-Avril 2016)

Lequel me conseilleriez-vous ?

Quelques modèles que j’ai envisagé ;

  • See to summit tk3 (volume de 5 litre donc très intéressant et bon confort)
  • See to summit Talus Tsii (Il a l’air top mais pas beaucoup de retour sur ce sac)
  • Valandré bloody mary (top mais sac de compression à chier…)
  • Western mountaineering Versalite (feedbacks très positifs en générals et assez léger)

Voilà, vos conseils d’amateurs ou professionels seraient donc plus que les bienvenus :slight_smile:

Très bonne journée,

Posté en tant qu’invité par serodrig1990:

J’ai aussi vu le Cumulus traveller 700 qui à l’air aussi pas mal et vachement moins cher…

Sujet maintes fois abordé sur C2C…
Pour ce qui me concerne et sans aucune hésitation, un sac de couchage de chez Triple Zéro. Une qualité de fabrication exceptionnelle avec un duvet de très haute qualité. Il est rassurant d’estimer le prix d’achat en fonction du nombre d’années d’utilisation !
Un « Petit Astazou » ou un « Grand Barbat », suivant le budget, devrait convenir. Ne pas hésiter à contacter directement Triple Zéro, le patron himself, Louis Fernand répond avec précision et courtoisie.

Pour le sac de compression, les fabricants de duvet ne sont vraiment pas bons ! Ce que j’ai trouvé de mieux, c’est le modèle de chez « Sea To Summit » : efficace, facile à utiliser, solide et étanche (indispensable pour l’Islande !) ; taille M pour un Grand Barbat 900.

B.A.

Louis Fernand en fait.

Sinon +1 pour Triple Zéro, avec un s.a.v. reconnu et la souplesse de travail d’un artisan.

Exact ! C’est corrigé, avec mes excuses pour cette coquille que je n’avais pas remarquée !

B.A.

je suis un des clients de Cumulus et j’apprécie beaucoup le duvet, la qualité de fabrication. Jamais testé le SAV.

Heureux possesseur d’un Petit Astazou 800 FL, je n’ai pas encore trouvé ces limites (et les miennes) cet hiver et des bivouacs parfois à la belle dans les Alpes avec des bons -15°C.

Super satisfait de ce sac de couchage et des doudounes de ce fabricants (une Antza et une Ibon de l’Hurs 200M). Contacte toujours efficace et précis. Voire le cout sur la durée d’utilsiation, sinon ça reste une somme mais que je trouve justifiée quand à la qualité et au fait que c’est 100% (?) fait en France.

Posté en tant qu’invité par serodrig1990:

Merci à tous pour vos réponses.

Triple zéro augmente encore le prix de ce que j’avais prévu (max 400 euros).

Personne n’a de retour sur le sea-to-summit talus tsii ?

Le système de de gestion de la condensation et l’humidité à l’air pas mal étant donné que je pars en Islande…

Réelle technologie intéressante à envisager ou rien d’autre qu’un push marketing n’apportant rien de plus qu’un autre sac ?

Valandré bloddy mary trop juste pour le tour des annapurna (Octobre-Novembre) ?

Merci pour votre aide.

Pour donner une idée sur le bloody mary, j’ai dormi par environ -15° cet hiver avec et ça passait sans trop de mal en dormant bien habillé et en ayant complété le bas du sac avec ma doudoune (pour autant je n’aurais sans doute pas souhaité que ça descende bien au-delà car je n’avais plus de réserves).
En temps normal (et habillé juste en sous vêtements), je commence à le trouver un peu juste vers -1°.
Enfin je suis frileux…
Je ne peux pas te parler des autres que je ne connais pas.
Un ami utilise un sac PHD ( http://www.phdesigns.co.uk/ ) et je sais qu’il en est très content.
Pas mal de fils autrement effectivement sur ce sujet. :wink:

Définis les t° de confort dont tu auras besoin et fais ensuite la liste des sacs qui correspondent.

Pas sûr qu’un seul sac suffise pour tes projets.

Posté en tant qu’invité par serodrig1990:

Sincèrement, je n’ai pas le budget d’investir dans plusieurs sacs.

Je viens encore de passer quelques heures à chercher des infos et le Bloody Mary à l’air de pouvoir descendre bien en dessous de ses temperatures officellement indiquées. J’ai vu des feedbacks de gens qui disaient avoir passé une bonne nuit à -15° (bien habillé bien sûr)…

Ca vous semble possible ?

Donc je m’oriente plutot vers le Bloody Mary mais encore une hésitation avec le Sea to summit Talus tsii… Mais je n’ai aucun retour de personne ayant fait un test sur le terrain pour juger de sa capacité thermique.

Merci à tous pour vos réponses.

C’est tellement subjectif ! Louis Fernand de Triple Zéro se refuse toujours à le proposer pour ses duvets.

A partir du moment où on dort avec des températures négatives, voire avec de l’humidité, on n’a jamais trop chaud dans un duvet, surtout s’il est doté d’une fermeture sur toute sa longueur (indépendamment de l’isolation avec le sol, ce qui est un autre paramètre non négligeable, fondamental, même).
Par ailleurs, on dors toujours mieux si on n’est pas habillé comme un ours dans son duvet. Et comme il est évident que la qualité du sommeil influe considérablement sur la forme du lendemain et même sur la réussite du projet, le choix du duvet, pour un séjour de plusieurs jours, me semble hautement majeur.

B.A.

? Ben non. -10° c’est plus froid que +15°

Et? L’écrasante majorité des fabricants affichent les t° de leurs sacs selon la norme en vigueur. Ce qui permet de choisir un sac adapté à un projet.

Ce sera probablement pas le cas pour le tour du MB en Juillet (voir post initial).

Je maintiens : définir les t° ET ENSUITE choisir un sac adapté.

Posté en tant qu’invité par serodrig1990:

Les temperatures d’utilisation seraient d’après ce que j’ai pu comprendre en regardant les différents forums entre +10° et -15° degré.

Ah ben ça c’est une info !
Sauf que -28°C au bivouac à plus de 4000m, sur les pentes de l’Elbrus (j’en arrive), c’est « moins froid » que +5°C à 2000m dans les fjords de Nouvelle Zélande avec 99% d’humidité. Et ça, je ne peux pas te l’expliquer, j’avais le même duvet (que j’aurai à Noël au Chili à près de 7000m) !!!

Les fabricants « écrasant le marché » vendent ce qu’ils veulent bien que les consommateurs achètent.
Un « ressenti », par définition, ne pourra jamais se référer à une norme et c’est pour ça que chez Triple Zéro, petite entreprise artisanale, il faut le rappeler, ne veut pas entendre parler de ces normes (différente aux USA et en Europe) où ce sont des mannequins bourrés de sondes et d’électronique qui valident les mesures.

Je ne suis pas frileux, mais sur un tour du MB en juillet (avec bivouac), je n’hésiterai pas à prendre mon duvet le plus chaud ; qui peut le plus, peut le moins et le petit confort de la nuit, lorsque précisément il y a plusieurs nuits, ça compte.

Ma déjà (hélas) longue expérience d’alpinisme sur les montagnes du monde (y compris en tant que professionnel), fait que je possède (ou que j’ai possédé) plusieurs duvets (Ajungilak, Valandré, Triple Zéro). Ma philosophie est qu’il ne faut pas négliger cet achat qui est certes un investissement financier lourd mais durable et qu’en choisissant la plus haute qualité (qui va de pair avec du très chaud), on s’y retrouve à tout point de vue.
Pour le Fitz Roy, l’Islande, les Annapurna, je ne partirai pas sans avoir mis entre 500 et 600€ dans un duvet. Des gens qui se trainent toute une semaine comme des loques, qui ne sont pas capable d’aller valider le petit sommet annexe à l’étape du jour, tout ça parce qu’ils ont passé une nuit de merde avec tous leurs vêtements empilés (et sans pour autant avoir chaud) et donc sans se reposer, il se trouve que j’en ai vu quelques uns, y compris dans le désert libyen !

B.A.

+1 avec B.A.

Je préfère de loin l’empirisme nourri de l’expérience à une norme qui restera toujours…une norme quoi, impersonnelle et froide.

Il y a autant de raisons physiologiques de ressenti du froid que d’individus et de conditions à un moment « t ».

Une norme peu à la limite donner une fourchette indicative de températures.

Le plus important reste les retours d’utilisateurs, et dans une moindre mesure la réputation d’une marque sur le long terme, nourrie en partie par ces retours d’utilisateurs d’ailleurs.
Et passer une bonne nuit à l’extérieur n’a pas de prix pour la sécurité générale et le plaisir.

[quote=« campdedrôles, id: 1517006, post:16, topic:133902 »][/quote]

En ce qui concerne RAB et Lestra, j’ai remarqué de petites variations par rapport aux données des fabricants mais rien de scandaleux. Toutefois, il est vrai que lorsqu’on annonce 0° confort, c’est avec peu d’humidité et à l’abri du vent.

Je suppose que certains fabricants sont moins scrupuleux que d’autres.
On peut alors se référer à deux données plus objectives: le poids de duvet et son gonflant en CUIN (combien 1 once occupe de pouces cubes) , sachant que le CUIN ricain est un peu surévalué par rapport au CUIN européen, il paraît.
Par exemple, 600 grs à 800 cuin, doit offrir une bonne thermicité (-5° facile en moyenne).
D’après ce que j’ai vu, entre un très mauvais duvet et un excellent, il y a un rapport de 1 à 9!

Autres données mais dont la valeur est pour le profane plus compliquée à estimer, la construction et la qualité du tissu (pertex quantum …)

Effectivement, il y deux-trois choses sur lesquelles se renseigner : la qualité du duvet, la construction et le nombre des compartiments qui déterminent la répartition de ce duvet dans le sac et l’absence de ponts froids, le tissu employé, la taille (plus on nage dans le duvet, plus on perd de température)…

Et bien évidemment, en fonction de l’utilisation, ne pas s’étonner de l’inefficacité d’un bon sac de couchage si on dort sur une mousse premier prix destinée au fitness, sur la neige par exemple.

Je vais oser une comparaison avec la bouffe : un grand chef ne fera pas de la grande cuisine avec de mauvais produits ; il limitera juste les dégâts. Un mauvais cuisinier n’égalera jamais un grand chef, même avec des produits de très grande qualité.
C’est un peu pareil avec les sacs de couchages : on a de très bons duvets, issus de productions ancestrales soignées (pays nordiques, Canada, Sud-Ouest de la France) et de très mauvais duvets issus de productions « forcées » d’oies ou canards élevés en batteries (sud-est asiatique).
Ce duvet, il faut le traiter puis le faire rentrer (pas n’importe comment) dans des tissus (pas n’importe lesquels), qui comportent des cloisons et autres astuces d’assemblage. Certains pays font ça très bien, d’autres un peu moins mais ça reste correct (Pologne par ex) et pour le reste, c’est produit, comme chacun sait, là où on peut faire le plus de fric possible… Les différences de prix sont là. L’exemple le plus flagrant peut être donné avec les production de duvet d’eider, ramassé à la main dans les nids de ces oiseaux arctiques qui nichent en Islande.
Sauf que les sondes et l’électronique placées dans ces différents duvets donnera bien les résultats affichés par le fabricant. Or, le ressenti objectif par les utilisateurs A ou Z risque fort d’être bien différent sur le terrain.

B.A.

L’empirisme : ce duvet est sacrément léger.
La norme : vous pesez le duvet avec une balance de précision donnée (2sigma = 10g) … et vous donnez son poid en grammes.

Si moi, qui n’ai pas le duvet en main, je veux me faire une idée de sa légèreté, je préfère un poids mesuré à un poids ressenti.

Pour les températures, c’est la même chose : la norme, décrit un processus de mesure de la thermicité du sac.

Imparfait? Certainement …
Mais les comparaisons objectives deviennent possibles.
5voir cependant ci-dessous l’importance des facteurs « taillant » et « répartition du duvet ».

Pour info, le processus de mesure décrit dans la norme consiste d’abord à mesurer - dans des conditions assez rigides - la résistance thermique globale du sac`.
Cette résistance thermique mesurée sert de base à une indication de températures d’utilisation.
Et la correspondance entre résistance thermique et ressenti de l’utilisateur a été validée sur un pannel d’humains.

Des humains (hommes et femmes) représentatifs du « grand public ». Pour tenir compte des variations possibles de « frilosité » des gens, la norme prend une petite marge de sécurité.

Il est trop facile pour un artisan/fabricant de se débiner devant un processus standard de mesurage sous prétexte qu’il n’est pas parfait.
Valandré l’a fait pendant longtemps, Louis Fernand le fait encore.
Il est vrai que les résultats sont beaucoup moins « hype ».

Il est prudent, aujourd’hui de comparer les performances « annoncées » d’un sac quelconque aux performances mesurées des sacs Valandré, qui ne peuvent être taxés de « seconde qualité ».
C’est psouvent édifiant.

Ceci dit :

Celui qui est à la recherche d’un sac de couchage devrait aussi, sinon d’abord, s’intéresser à la taille (normal, étroit, large) des sacs examinés par rapport à sa morphologie, et aussi à la répartition du duvet par rapport à sa position habituelle pour dormir.

Facile d’annoncer des performances extraordinaires pour des sacs étroits avec une répartition du duvet 60/40, à savoir 60% sur le haut, 40% dans le dos.

C’est parfait pour les tailles « fil de fer » dormant sur le dos avec un bon matelas.
C’est moins drôle si on dort sur le côté, et c’est de toute façon peu pratique si on envisage de dormir parfois avec une surcouche de vêtement et avec un peu de brol au fond du sac.