Je ne suis pas persuadé que parler de fatigue sur un mousqueton soit pertinent.
Les sollicitations sur un mousqueton ne semblent pas très fortes en effet mais il faudrait un cycle très important pour que les contraintes de fatigue puissent mener à la rupture.
Je ne crois pas que ce soit le cas pour un mousqueton.
Le nombre de cycles générés par une (ou 500) descente(s) en rappel, ramené à la vie du mousqueton me semble bien dérisoire.
Je ne suis pas persuadé que parler de fatigue sur un mousqueton soit pertinent.
Les sollicitations sur un mousqueton ne semblent pas très fortes en effet mais il faudrait un cycle très important pour que les contraintes de fatigue puissent mener à la rupture.
Je ne crois pas que ce soit le cas pour un mousqueton.
Le nombre de cycles générés par une (ou 500) descente(s) en rappel, ramené à la vie du mousqueton me semble bien dérisoire.[/quote]
deuxième degré mon cher, deuxième degré!!
[quote=« tba44, id: 1230188, post:18, topic:114175 »]Et pour info en complément : ce qui est appelé « fissuration par fatigue » dans le document ci dessus, est un phénomène qui s’initie dans les parties de la pièce où il y a des « concentrations de contraintes ».
Dans les phénomènes de fatigue, c’est généralement une discontinuité géométrique qui est le point de départ de la fissure.
TBA[/quote]
Ben je vais pousser aussi. Après avoir parcouru cette thèse, je ne vois aucun endroit où il est parlé de choc. Ok les fissures par fatigue, mais il faut donc solliciter un mousqueton plusieurs centaines ou milliers de fois avec des charges très élevées qui n’arrivent jamais en escalade pour parler de fatigue. C’est donc hors du cadre des chutes de matériel.
Je n’ai pas lu cette thèse (pas celle là). C’est juste un document que j’ai trouvé sur le net, et que j’ai parcouru en diagonale.
Dans ce que j’ai écrit, je me raccroche juste aux connaissances que j’ai dans mon job.
Mais si les principes sont forcément les mêmes, effectivement je ne suis pas certain que ce soit un problème pour notre matériel d’escalade.
En mécanique, ou en structure métallique, on calcule les pièces en prenant pour hypothèse un « nombre de cycles ».
Généralement des centaines de milliers voir des millions de cycles…
C’est le parallèle que je faisais avec l’aéronautique, où les composants sont aussi en alu, et sont calculés en fatigue pour résister à un nombre de cycles bien déterminé. Après quoi il y a lieu de mener des inspections périodiques pour, en gros, surveiller les éventuelles fissures (et il y en a !).
Pour un mousqueton d’escalade, je suis convaincu qu’à la conception il y a forcément prise en compte du dimensionnement en fatigue, mais que le nombre de cycle est volontairement surévalué, disproportionné par rapport à l’usage.
Je voulais juste préciser, dans le contexte de la discussion, que les chocs, impacts ou déformations, peuvent avoir des conséquences à long terme.
Des plaquettes ou huit limés par la corde, des impacts dûs à des chutes, etc… ce n’est pas anodin. Et ça le calcul ne l’a pas forcément pris en compte.
Si ça doit lâcher un jour, c’est certainement par là que ça va partir (partout ou des angles vifs sont apparus par ex)
C’était ma petite contribution théorique Je n’ai pour ma part aucune inquiétude sur le dimensionnement de nos matériels.
L’effort à porter pour diminuer le nombre d’accident concerne clairement l’erreur humaine à mon avis.
Le problème c’est qu’ils ne sont peut-être plus là pour en causer.
Si le mousqueton est tombé sur un sol tendre il n’y a pas forcément de problème.
Tu inspectes ton mousqueton et tu regardes si il y a des microfissures.
Si c’est le cas, tu peux t’en servir pour ton prochain percing dans le nez.
Un pb est que notre matériel ne travaille pas tjrs dans les meilleurs conditions.
Comme les normes sont élevées, on a malgré tout des chances de s’en sortir en chutant avec un mousquif qui s’est mis de travers.
La même chose avec une corde de 10 ans d’âge et un mousquif qui a chuté de 30m ?..
Perso, je crois que les gros accidents arrivent souvent en multipliant de petits risques.
Des copains spéléos testaient des cordes avec une gueuse de 80 kg, et une série de facteurs 1 sur corde statique.
Que croyez-vous qu’il arriva ?
C’est le mousqueton qui a cassé avant la corde, alors qu’il était bien positionné.
Le prix d’un mousqueton oscille entre 4€ et 15€, est-ce que ça vaut le coup de se poser la question?
Si c’est le cas, il faut regarder si le mousqueton a subi une déformation, une marque d’impact etc, etc, etc.
Sans le voir, on pourrait remplir des centaines de pages sur le forum pour en débattre.
Vue qu’il est difficile de répondre à ce genre de question, je pense qu’il est bien plus simple d’aller acheter un nouveau mousqueton et de grimper l’esprit libre de contraintes superflues.