Posté en tant qu’invité par Saxo74:
[quote=« yoann-73, id: 1776922, post:11, topic:157981 »]
[quote=« criss19, id: 1776889, post:6, topic:157981 »]4 individus ? Des mâles et des femelles ?
Sinon, s’il n’en était resté plus qu’un, comment aurait-il pu se reproduire ? Les chasseurs en question se sont-ils posé la question ou le tétras s’auto -reproduit-il par clonage?
Quel intérêt de tuer cet animal ?
Là la citadine que je suis a besoin d’un avis éclairé sur la reproduction des tétras lyre[/quote]
En fait le tétras se reproduit au printemps, au cours de parade nuptiale très spectaculaire, et très jolies à voir. Les mâles se battent pour "gagner " le droit de s’accoupler. C’est pour cela aussi que seuls les mâles adultes sont chassés. Un mâle peut s’accoupler avec plusieurs femelles.
Enfin, même si on peut comprendre que cela choque certains que le coq soit encore chassé, il faut aussi savoir que c’est une façon de conserver l’intérêt des chasseurs pour cet espèce. Le tétras est une espèce qui dépend bcp de la qualité des habitats. Et du fait de son statut d’espèce chassable, les chasseurs continuent de travailer à l’amélioration de son habitat . (Je ne sais pas si je suis clair ?)[/quote]
Les principales causes de fragilisation du tétras lyre sont la fermeture du milieu et le dérangement. D’ailleurs, dans la parcs nationaux où la chasse est par statut interdite (à l’exception de celui des Cévennes), l’espèce ne se porte pas mieux (c’est frustrant). C’est à ce titre que les chasseurs s’investissent et engagent des sommes qui se montent à des dizaines de milliers d’euros pour réouvrir les milieux (coupe des rhododendrons trop envahissants, des aulnes…) : ce sont ces paysages en mosaïque que vous avez pu voir lors de vos randonnées (à côté de chez-moi, la Giettaz, Le Maroli, Saint Gervais, …). J’ai eu entendu Mr Menoni, spécialiste français du petit (Yann Magnani qui était Mr Petit Tétras étant parti en retraite) et grand coq a l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, dire que le prélèvement par la chasse de ces oiseaux était contrebalancé par les efforts des chasseurs (suivi, comptage, aménagement du milieu…). C’est d’ailleurs en fonction de comptages de printemps (au chant) et estivaux (évaluation des la reproduction) que le quota d’attribution est défini.
Ne vous faites pas trop de soucis, les chasseurs de coq sont de moins en moins nombreux et vieillissants… La jeune génération ne s’intéresse plus à cette chasse devenue parcimonieuse, toujours exigeante physiquement, nécessitant l’entretien de chiens d’arrêt spécialisés…alors qu’à côté, sangliers, cerfs, chevreuils et chamois « pullulent »…