Chasse, activités en montagne et environnement

Savent-ils reconnaitre les bons et les mauvais chasseurs?

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:stuck_out_tongue_winking_eye::+1::rofl:
on ne peut que s’incliner devant la puissance du lobby de la chasse …

ça y est, voilà l’automne et ce forum récurrent revient à la charge avec les mêmes commentaires méprisants et hostiles;
J’ai cru que ce site était dédié à la Montagne et suivi par les pratiquants d’une passion commune.
Ce clivage est regrettable car il y a aussi des chasseurs sur CtC (sans doute trop au goût de certains).
Et il y a aussi des contributeurs qui les respectent et sympathisent avec eux.
Pourvu que cela dure, ce serait une consécration du « vivre ensemble »

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Bonjour,

Le clivage est regrettable, mais compréhensible : une partie des randonneurs a peur des armes à feu, et trouverait normal qu’on puisse être dans la nature comme en ville, débarrassés de ces armes. Mais si une forme d’organisation permet de séparer les activités, soit dans le temps, soit dans l’espace, il y aura moins de problèmes. A certains endroits, les chasseurs signalent leur présence sur une application que les randonneurs peuvent consulter avant de préparer leur sortie, mais certains chasseurs ne l’utilisent pas, et l’application leur permet d’occuper autant de terrains qu’ils veulent. C’est tout de même déjà un progrès. Un autre progrès pourrait être la séparation dans le temps, par exemple n’accorder le droit de chasse qu’une semaine sur 2, il semble bien trop limité de n’avoir qu’un seul jour par semaine sans chasse compte tenu de la proportion de chasseurs et de non chasseurs.

Bernard

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Encore faudrait t’il qu’il y ait une volonté de ce coté là… Dans mon coin l’argument principal donné est « ils payent pour le droit de chasse » en oubliant qu’on a jamais proposé aux VTTtistes, grimpeurs, et autres usagers de la nature de payer pour se garantir un accès sans chasseurs…

Ca rend d’autant plus insupportable l’argument écologique et le chantage au sanglier quand on voit les nourrissages de bestioles qui ont été croisées avec des cochons d’élevage engendrant ainsi cette surpopulation et les lacher de bêtes d’élevage en mode galinette cendrée qui ont régulièrement lieux rendant d’autant plus dangereuse la fréquentation des zones de nature…

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Limiter le clivage au problème du partage de l’espace est réducteur, même s’il est indéniable. Il y aura toujours les problèmes liés à la chasse telle qu’elle est pratiquée : chasse d’espèces en déclin, refus de la « concurrence » d’autres espèces (typiquement le renard), acharnement insensé et infondé contre de nombreuses espèces (mustélidés, geais…), élevage de millions de bêtes (et après on nous dit « oui mais au moins nous on sait d’où vient la viande dans notre assiette » :thinking:) dans des conditions similaires à l’élevage industriel classique… Tout ça, c’est indéfendable, il n’y a pas de bon sens là-dedans.

Bref, pour vivre ensemble il faudrait déjà une bonne grosse dose d’introspection et de remise en cause, et c’est pas avec un extrémiste comme Schraen que ça va commencer.

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Vu ton pseudo, je crois que tu veux évoquer les contributeurs qui « respectent », et « sympatisent » avec Rupicapra le chamois.
Ils sont certainement nombreux sur le site.

Malheureusement, Rupicapra est considéré comme un gibier par les chasseurs, qui s’efforcent de transformer chaque fois que possible en viande froide ce qui est l’essence même du mouvement.
C’est bien logique qu’il y ait un profond antagonisme entre ceux qui aiment les chamois d’un côté, ceux qui leur tirent dessus de l’autre, non ?

J’ajoute, pour m’être fait braquer (ie que l’on a intentionnellement relevé vers moi le canon d’un fusil, soit en promenade pédestre, soit en VTT), que tolérer le port d’armes létales dans l’espace public expose à bien des drames, ce que confirme chacune des saisons de chasse.
Drames que l’on appelle bien trop vite des accidents.

En tant qu’amateur de nature, mes intérêts sont opposés à ceux des chasseurs. En toutes circonstances, je m’opposerai à eux par tous les moyens légaux à ma disposition.
J’ajoute qu’ils me terrorisent.

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de la part de tous, non?
par exemple en évitant de mélanger la lutte pour le bien être animal, et pour la limitation de la chasse?
les deux sont légitimes, mais ce n’est pas le même combat

Les chasseurs peuvent être considérés comme les premiers défenseurs de l’environnement, pourquoi pas. Même si je ne partage pas l’idée, ça peut se discuter.
Par contre qu’ils rendent dangereuse la pratique de loisirs de plein air me semble autrement problématique. Et là, l’argument « défense de l’environnement » ne tient plus

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Pour moi, il y a un vrai déséquilibre des torts, que ce soit sur la question du partage de l’espace, ou de l’environnement. Je ne suis pas d’accord pour mettre chasseurs et non-chasseurs au même niveau. Je veux bien envisager une chasse raisonnée et hyper encadrée, mais pour moi on en est très, très loin, pour les diverses raisons susmentionnées. Le discours que j’entends chez eux, c’est : on veut chasser plus longtemps (dans certains départements, c’est quasiment toute l’année sous une forme ou une autre), plus d’espèces (coucou la « gestion adaptative »), et dans un maximum d’endroits (si mes souvenirs sont bons c’est autorisé dans 50% des réserves naturelles par exemple).

Pourquoi ne faudrait-il pas mélanger les deux ? Ce sont deux aspects qui me paraissent aussi importants l’un que l’autre.

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je respecte le chasseur quand il respecte ma peau, et même je le tolère quand il protège effectivement l’environnement.
Sauf que mes copains chasseurs, quand ils me racontent qu’en arrivant à 7h du mat’ à l’affut et que leurs collègues sont déjà bourrés fusils armés en main, j’ai moyen envie de sympathiser. Ou quand je passe en voiture et qu’il y a 10 furieux de chaque côté de la route à la sortie du bois qui attendent que les copains ou les voitures fassent sortir le gibier.
Ou quand je me fais braquer. Ou quand la balle siffle au dessus de ma tête et que le chasseur est tellement loin que je le vois pas. Ou quand ils tuent des espèces protégées. Ou des gens. Voir même des chasseurs sympas et pas bourrés. Là oui, ça me trou le c… de devoir sympathiser.

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parce qu’en mélangeant les deux, lorsque les chasseurs avancent l’argument "on est des défenseurs de la nature ", ils balayent les critiques sur la dangerosité
Un peu comme « quand on le sage montre la lune, l’idiot regarde le doigt »

En dehors du débat sans fin chasseurs/anti-chasse, utilité/inutilité/dangerosité de la chasse , ça n’a donc l’air de choquer personne que notre cher (expensive) président fasse dans la même semaine un discours au congrés mondial de la nature en prônant le respect de la biodiversité et s’apprête à réautoriser des chasses traditionnelles jugées illégales par le conseil d’état il y a un an.
Mais il est est vrai qu’on s’est habitué à tout en terme de cynisme, mensonges, manipulations de la part des politiques. Plus rien de choque finalement :frowning:

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bah non, rien de choquant puisque les chasseurs sont des défenseurs de la nature :innocent:

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Je suis - profondément - anti-chasse. Mais il y a un truc que je ne comprends pas (je pourrais comprendre davantage en épluchant la presse de fond en comble, mais bon…) : on a d’un côté des critiques définitives sur la politique de Macron en faveur des chasseurs, et de l’autre les chasseurs qui manifestent contre les mesures du gouvernement qui limite leurs droits.

Pour la clarté du débat, quelqu’un au fait proche et précis de l’actualité pourrait-il faire ici la liste de ce que le gouvernement accorde aux chasseurs et de ce qu’il leur interdit ? Merci.

ici par exemple



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Un des angles de tir (!!) des chasseurs c’est de vouloir faire croire que le débat est entre ruraux et non ruraux, ce qui est un énorme mensonge. Illustration: https://charliehebdo.fr/2021/09/ecologie/vrai-profil-chasseurs/?utm_source=sendinblue&utm_campaign=QUOTIDIENNE%2021092021%20-%20ABONNES&utm_medium=email&fbclid=IwAR2oxWDf43JbOIT5rpuBZ3dyvhuf-G_zAO31DTHftb3qRgG3qZc4nIOl-bg

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Merci pour ce lien. On y trouve toute les explications demandées par [Crupillouze] un peu plus haut

intéressant
cependant, la conclusion me laisse dubitatif:
« 45 % des personnes interrogées ne voteraient pas pour un candidat qui affiche son soutien aux chasseurs »
Je crains que dans le secret de l’isoloir, en digérant la terrine de sanglier du midi, ces belles intentions passent au second plan…

les chasseurs sont très doués pour vouloir faire croire. Et ils y arrivent.

Les candidats se gardent bien d’être pro ou anti chasse.
Après l’élection ils sont tous pro chasse par contre…

J’espère bien que l’UE va se montrer dissuasive pour que leur régulation de la chasse sur les espèces protégées s’applique.
Bon par contre ça aura pas d’effet en Suisse, où « on » chasse toujours le grand tétra.

Bien sûr. cependant viendra le jour où les politiques de tous bords se rendront compte que c’est de moins en moins rentable de caresser langoureusement les chasseurs et qu’il y a plus à perdre (en nombre de voix) qu’à y gagner. Et le plus tôt sera le mieux.

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