"changer d'approche" ... à l'envers!

Pourquoi? faut que ça serve à quelque chose?

Et faire du ski, à quoi ça sert?

Sinon, pour réguler la population, je serais assez d’accord. A condition que ça serve à quelque chose!
Que tout le monde puisse vivre décemment, par exemple.

[quote=Francois]tetof a écrit:

A quoi cela sert il d'être 6 milliards ?

Pourquoi? faut que ça serve à quelque chose?[/quote]
Well… on devient philosophique là…
La question de tetof est très légitime et en fait elle trouve ses racines chez un des pères de la pensée post-moderne (donc celle dans laquelle on est né)
Sartre commence son ouvrage « Le mythe de Sisyphe » avec cette phrase:
« la seule question philosophique vraiment importante est le suicide.
Savoir s’il y a une raison pour vivre ou pas »
On pourrait dire que tout notre programme génétique est écrit contre le suicide et donc
on a pas vocation de suicides. D’accord.
La question de Tetof est la suite logique de celle de Sartre.
« Il y a une raison pour continuer en tant qu’espèce, ou pas? on a un objectif? une mission?
quelque raison pour laquelle on doit continuer? »
on pourrait dire que tout notre programme génétique est écrit pour la reproduction.
D’accord aussi. Tout comme les bactéries.

La seule différence entre nous est les bactéries est que nous POUVONS, en fait, décider de ne pas continuer, ou de le faire plus lentement. Et puisque nous pouvons nous poser la question nous DEVONS nous la poser, pour une simple question de RESPONSABILITÉ.
il ne s’agit pas ici d’une attente à la vie de personne (comme serait le suicide), puisque ceux qui ne sont pas nés et qui ne naîtront pas, ne sont personne.
Il s’agit, a contrario, d’une décision pour la QUALITÉ de VIE de tout le monde.
Pour ceux qui sont là et pour ceux qui viendront.
Humains et autres espèces.

On sera libérés de la responsabilité de se poser cette question uniquement le jour ou l’on pourra aller coloniser d’autres planètes sans aucun autre souci, tout comme les bactéries ou les virus.

Notez que c’est le fait de continuer à se reproduire sans se poser la question de « pour quoi faire? », et plus important, sans donner réponse à cette question, ce qui nous ferait égales à les bactéries ou les virus.

Posté en tant qu’invité par tetof:

Le ski ne sert pas à grand chose : au niveau collectif, il permet essentiellement d’occuper le temps d’une population ayant des revenus suffisants pour souhaiter des loisirs.
A titre personnel, le ski est un plaisir. Mais imaginons 6 milliards de personnes voulant faire du ski et on devra se poser la question « A quoi cela sert il pour l’espèce humaine ».

Pourrir la planète en étant 6 milliards doit necessairement servir à quelque chose. Les conneries du genre « je pense donc je suis » ne m’ont jamais satisfait. La fuite en avant dans les loisirs plus ou moins exotiques (alpi, montagne etc…) n’est pour moi qu’une solution pour s’occuper « intelligement » devant le néant que permet de découvrir notre conscience humaine.
Dieu n’existe pas. Tout est hasard. L’espèce humaine n’est qu’une experience aléatoire au milieu d’autres tubes à essais planétaires. Je ne suis qu’une petite part de cette expérience et j’essaie uniquement d’y prendre plaisir. Pour que d’autres puissent y prendre du plaisir, je pense que nous ne devons pas être trop nombreux pour que le tube à essais n’explose pas.

J’avoue que je n’en ferais pas une maladie si le tube à essaie explose. Ce n’est qu’une manip qui a foiré. Il y a bien d’autres manips.

Posté en tant qu’invité par tetof:

Je suis entièrement d’accord avec toi Dani. Malheureusement pour toi et moi, nous ne verrons pas ce jour.

[quote=Dani]« Il y a une raison pour continuer en tant qu’espèce, ou pas? on a un objectif? une mission?
quelque raison pour laquelle on doit continuer? »[/quote]
C’est effectivement la 1er question (ou la seule) auquel il faut répondre avant de parler de l’avenir de la planète et surtout de celui de notre espèce. Toutes les autres questions en découlent.

Ceci dit on peut imaginer que quelqu’un disse que avoir un enfant fait partie du développement intégrale de la personne et de sa félicité. D’accord.

Mais UN suffirait pour ça, non?
Si chaque femme à UN seul enfant on réduit de 10 fois la population en 100 ans.
Faites le calcul.
DEUX ça maintiendrait la population.
TROIS obligera les générations futures à en avoir UN…

On peut se poser la question de « pour quoi faire ? », mais il va falloir se poser la question de « jusqu’où est-ce possible ? ».
J’ai en mémoire une estimation à 10 Milliards, mais plutôt 7 Milliards si on souhaite que personne (ou peu) ne meure de faim.

Quelqu’un a t-il des sources pour infirmer ou confirmer ces évaluations ?

Posté en tant qu’invité par m@thieu:

[quote=gépi]On peut se poser la question de « pour quoi faire ? », mais il va falloir se poser la question de « jusqu’où est-ce possible ? ».
J’ai en mémoire une estimation à 10 Milliards, mais plutôt 7 Milliards si on souhaite que personne (ou peu) ne meure de faim.[/quote]
C’est possible (de maintenir ce niveau sur le long terme, les 50 ans passés ne permettent pas de conclure ce serait trop facile!) tant que la pression sur le milieu (Terre) est inférieure à la pression soutenable.
Schématiquement on pourrait quelques dizaines de milliards en vivant comme des paysans du 15e s (et encore ils coupaient tellement d’arbres, mais bref), mais beaucoup moins (1, 2 ? milliards ou moins) en vivant comme des européens d’aujourd’hui (mais pas 6 c’est certain), c’est évident et d’une logique enfantine (mais pourquoi est-ce alors si dure d’en parler alors).

C’est difficile voir impossible de calculer un chiffre précis, mais un travail d’évaluation et justement fait par la notion « d’empreinte écologique » http://www.footprintnetwork.org/ développée entre-autres par Mathis Wackernagel (il était même de l’ETH Zurich), qui est une notion un peu plus élaborée et lourde de sens que ce que laissent croire les tests dans les magasines.
On a aussi le travail de Dennis Meadows, l’auteur du tant honnis (mais que bien peu ont lu) « Limits to Growth » (dit Rapport du Club de Rome) du début des 70’s. Son équipe ressort d’ailleurs un livre du même tonneau tout les 10 ans, la dernière version étant de 2004 « The 30-year update », qui est un livre référence en la matière à recommander. Un résumé (en anglais, sorry) ici http://www.mnforsustain.org/meadows_limits_to_growth_30_year_update_2004.htm.

Je vais regarder ça de plus près, merci pour les éléments et liens.