Cervin VN, seul avec un guide?

Posté en tant qu’invité par andre:

Un projet pour l’été prochain, le Cervin avec un copain. Je m’informe sur les topos, sur les sites des guides et les tarifs. Et puis mon étonnement les guides dans cette région ne prennent qu’une seule personne dans la cordée. Je m’interroge? Course difficile?

Posté en tant qu’invité par bazé:

Une cordée de 2 personnes met environ 8 heures pour faire le sommet par l’arête du Hörnli, aller et retour. A 3 personnes tu vas mettre 2 ou 3 heures de plus. De plus, dans ce type de terrain et avec le monde qu’il y a, il est difficle d’assurer correctement deux personnes.
L’ensemble de la course est coté AD lorsque c’est en bonne condition.

Posté en tant qu’invité par strider:

en effet c’est une longue course qui demande pas mal d’engagement malgré la fréquentation.
Le parcours n’est jamais difficile (notamment grace aux cordes fixes sur la fin, elles évitent de devoir passer en face nord à un endroit où c’est dangereux) mais le terrain est paumatoire et chaotique (gneiss complètement entremélés)

Les 8 heures en aller-retour comme dit Bazé c’est « au mieux » nombreuses sont les cordées même à 2 qui mettent 6 heures rien qu’à l’aller. faut imaginer à 3, certains y passent la journée revenant à 7 ou 8 heures du soir.

bonne chance pour ton projet

Posté en tant qu’invité par Pitou:

Et ils te font faire une course avant !!! En principe le Breithorn pour voir tes capacitées qu’ils disent !!! mais biensur il n’est pas comprit dans le prix du Cervin !!!
Mais c’est vrai qu’une cordée de 3 cela prend beaucoup plus de temps.
Si je peux me permettre n’y va pas entre mi-juillet et –mi août, trop de monde.

Bonne course.

Posté en tant qu’invité par Nico:

En même temps je comprends facilement le guide qui a envie de jauger un peu son client avant de l’emmener au Cervin (ça peut devenir vraiment galère avec certaines personnes) et ça peut faire découvrir à certains clients que la montagne c’est pas que le Cervin et le Mont Blanc!

Mais c’est vrai que pour le client ça doit faire mal au porte-monnaie!

Posté en tant qu’invité par strider:

Nico a écrit:

Mais c’est vrai que pour le client ça doit faire mal au
porte-monnaie!

4000 Fr de l’époque soit euh…700 euros env.

Posté en tant qu’invité par andre:

L’altitude en plus, par rapport a la Traversée des arêtes de la Meije, est ce plus délicat?
Est ce qu’on prend en compte pour la cotation AD des cordes qui aident à l’ascension?

Posté en tant qu’invité par emmanuel:

La voie normale (Hörnli) est cotée AD+, passages en III-, beaucoup de cordes fixes. Le problème est la surfréquentation (100+ personnes par jour sur cette voie qui ressemble de plus en plus à des toilettes publiques…) ainsi que l’effort de longue haleine. Ce type de voie requiert un client par guide, mais l’alternative est la voie originale de Carrel depuis le refuge CAI du Duc des Abbruzzes, l’arête du Lion, cotée AD+, passages III+, moins de foule (plus longue), mais quelle paix, un projet.

Pour les guides, si tu as un carnet de courses ou des références, tu n’auras pas à faire le test de vérité sur le Breithorn (test dont je doute de l’efficacité, le Breithorn étant le 4’000 des Alpes le plus facile).
Tu peux aussi prendre un guide d’ailleur, il n’y a pas qu’à Zermatt que l’on trouve des guides pour le Cervin. Les écoles d’alpinisme de Genève par exemple (Aventure Alpines ou AtyPeak) offrent les services de guides francophones.

Les guides locaux vivent du Cervin (certains font 2 ascensions par jour pour rentabiliser) alors le prix est raisonnable (un guide Suisse coûte env. 480 CHF/par jour plus frais), il y a en plus une prime pour certains sommets dont le Cervin fait partie. La Saison est courte sur le Cervin, dès les premières neiges, l’arête est libre d’alpinistes et requiert beaucoup de vista, car il n’y a pas de repères marqués, pas de bonhommes, rien. La maison des guides de Zermatt s’étant opposé à un balisage du Cervin pour éviter les accidents par trop fréquents, même accompagnés par des guides. Les touristes pensent que c’est une montagne à vache et sous-estiment les dangers objectifs, mais surtout subjectifs.

J’étais à Zermatt ce WE et je dois dire que cette montagne est simplement fascinante, seule au milieu des 4’000 environnants, un spectable inoubliable, mais reste un projet, il’y a assez de belles montagnes par Zermatt.

Depuis le Breithorn il n’y a qu’a se tourner de 180° pour découvrir le massif du Mont Rose:

[%sig%]

strider mod : j’ai amélioré ton problème de formatage de l’image

Posté en tant qu’invité par strider:

andre a écrit:

L’altitude en plus, par rapport a la Traversée des arêtes de la Meije, est ce plus délicat?Est ce qu’on prend en compte pour la cotation AD des cordes qui aident à l’ascension?

oui c’est plus haut au Cervin mais bon ça revient un peu au même que la Meije car ces courses demandent une bonne acclimation sinon tu fais pas 300m.

les cordes sont comptées dans la cot’ mais dans une grande course comme ça la cotation générale ne veut pas dire grand chose…ça n’a rien à voir avec le AD des arêtes de la bruyère…la cot’ engagement est plus parlante et les commentaires qu’on y rattache…en gros le Cervin c’est une longue course engagée, physique, plus ou moins délicates suivant les conditions, comportant des risques « plurifactoriels » hélas fréquents.

Posté en tant qu’invité par Farouba:

Comment le guides de Zermat font le cervins deux fois par jour ?

Posté en tant qu’invité par andre:

Merci de vos réponses. L’arête du Lion me tente, savez vous si elle est aussi bien exposée au soleil que l’arête du Hörnli?
Si les courses de préparation n’épuisent pas mes finances, on verra. Autrement j’irai au pied du Cervin prendre une photo.

Posté en tant qu’invité par Michel:

Bonjour,

comment peut on faire pour éviter les risques « plurifactoriels » hélas fréquents ?
N’est pas là le rôle du guide de les prendre à son compte ?
Faudra que je demande à J2LH : il doit bien avoir une idée là dessus.

bonnes courses quand même,

Michel,

Posté en tant qu’invité par Pitou:

Oui tout à fait je le comprends aussi et je l’approuve, mais moi avec 2000.- (suisse) je fais autre chose ??? (Environs 1200.- pour le Cervin / 350.- pour le Breithorn / la télécabine sert facultatif / 60 .- la demi-pension plus les boissons etc…) c’est quand même un peu cher, business is business.

Posté en tant qu’invité par Pitou:

Ils tuent le 1er client jusqu’à Solvay 4001 m depuis là tu paie le Cervin dans sa totalité, ils redescendent le premier client au Hörnli puis ils remontent avec le 2 éme.
Ne pas oublier les guides de Zermatt cour comme toi dans la rue, la corde tendue le client ferme sa g… et avance.
Pour redescendre si tu butes sur un pas tu reçois un coup de pied au c…
Ils font rarement plus de 8h aller retour.

Posté en tant qu’invité par emmanuel:

le guide choisit deux clients en forme, départ au plus tard à 04.30, sommet retour en 7-8 heures, à 13.00 au plus tard le deuxième client est pris en charge, retour vers 20.00.

Ce n’est pas tous les jours que ça arrive, mais c’est une pratique pour favoriser les fins de mois difficiles.

A+,

Manu.

Posté en tant qu’invité par Yeti:

De nombreuses sections sont réalisées corde tendue. Il serait impossible d’assurer la sécurité de plus d’une personne dans ce type de terrain.

Concernant le choix du guide, je ne suis pas très objectif, mais il faut savoir que si tu choisis un guide à Zermat, tu devras :

  • monter seul au refuge (c’est un sentier, mais pour la convivialité et la préparation de la course du lendemain ce n’est pas idéal),
  • respecter un horaire très rapide. Après une heure limite très stricte, c’est demi tour à Solvay.
    C’est une bonne solution si tu souhaites battre un record et qu’échanger seulement 2 mots dans la journée (Schnell et schneller) correspond à ta vision de l’alpinisme.
    Sinon, tu peux faire appel à un guide français. En général ils sont heureux de gravir ce sommet mythique et ils acceptent de passer davantage de temps pour arriver en haut.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Pitou:

Je te rejoins tout à fait dans ta vue de cette course, sauf que pas tout les guides Suisse on cette vision du métier. Il y en n’a encore beaucoup qui recherche le contact avec le « Client » et sans forcement faire la course au temps.

Posté en tant qu’invité par Mathieu:

La montagne avec un guide, ce n’est pas de la montagne. Le Cervin vas-y donc seul ou pas du tout. Je l’ai fait en solo et je suis loin d’être un bon alpiniste !

Posté en tant qu’invité par Seb:

et ben la y a du conseil surtout quand tu connais pas le niveau du ptit gars qui demande es infos…
Seb

Posté en tant qu’invité par claude:

Mathieu, tu as eu beaucoup de chance…pourvu que ça dure!
Pour ma part, j’ai vu passer sur la VN du Cervin beaucoup de pierres en vol non contrôlé, des plaques de neige et c’était en 1992 avant les derniers tremblements de la montagne.
Rôle du guide ?
En montant aux Drus avec le même guide, celui-ci a choisi un couloir. Dans celui que nous avaons délaissé, il est passé un train entier avec les wagons et la loco de caillasses, cailloux, rochers,…
Rôle du guide ?

Quant à faire de la montagne sans guide, je te dirais que je ne serais jamais allé au Frendo, aux Jorasses,…etc, etc.

C’est mon choix et mon plaisir; j’ai toujours aimé aller en montagne et j’ai découvert autre chose avec un professionnel compétent.

Inciter les autres à y aller sans guide ne me parait pas très cohérent et limite dangereux.
Pourvu que ça reste ton choix le plus longtemps possible.

Claude
Mathieu a écrit:

La montagne avec un guide, ce n’est pas de la montagne. Le
Cervin vas-y donc seul ou pas du tout. Je l’ai fait en solo et
je suis loin d’être un bon alpiniste !

[%sig%]