Mais si c’est une femme qui fait de l’humour misogyne, ca passe ou pas ?
Censurer l'humour misogyne ?
bah oui, c’est comme quand c’est un noir qui fait une blague sur les noirs
Non, ça ne passe pas.
Qu’elles soient objet sexuel ou objet de blagues bien lourdingues, les femmes restent encore trop souvent des objets. Les misogynes devraient voir La nuit du 12.
On peut se reporter à un ancien numéro de Libé où est analysé l’humour de Desproges et notamment la phrase bien connue et mise à toutes les sauces « on peut rire de tout mais pas avec n’importe qui ».
pas d’accord pour « rire de tout », même si on choisit ceux avec qui on rit.
J’étais sorti avec une Montpelliéraine pendant quelques années. En voiture, alors que je conduisais, elle sautait de son fauteuil pour klaxonner et faire des doigts aux autres conducteurs. Il fallait que je la tempère « Arrête parce que c’est moi qui me vais faire péter la gueule aprés »… donc les règles sur les hommes, les femmes…
Néanmoins je pense aussi qu’il y a des tendances générales qui se retrouvent chez chaque sexe et qu’il n’y à rien de mal à ça.
D’ailleurs quand il m’arrive de faire un peu d’humour misogyne à des femmes ça les fait toujours beaucoup rire. Mais quand je leur dit que je comprends pas que ça marche autant, elles me répondent toujours que ça les fait rire car elles savent que c’est de l’humour. Peut-être que c’est là que se trouve la subtilité.
Finalement plus que les propos, c’est l’intention qui semble prévaloir.
Non.
Même sans mauvaise intention, même sous couvert d’humour des propos misogynes ne sont que néfastes à l’égalité hommes-femmes et à une société qui offre à chacun et chacune les mêmes chances (par exemple la répétition provoque de façon inconsciente chez chacun de nous l’intégration de ce qui était une plaisanterie comme un fait et donc la personne concernée n’osera pas et ne se sentira pas légitime ou n’aura pas envie de prendre le risque de se prendre une réflexion en retour)
On parle d’intention, mais c’est justement une caractéristique importante de notre système juridique : A part quelques exceptions liées aux lois d’exceptions sur le terrorismes, en droit, on ne juge que les faits et non les intentions.
Il devrait en aller de même concernant les règles de modérations.
Mais tout ceci serait facilement gérable sans autoritarisme malsain de la modération par un système de upvote/downvote, où les commentaires peux appréciés, se verraient down-voter et pourraient ainsi être rendu moins lisible automatiquement selon leur score (p.ex petite police gris clair sur fond blanc, ou alors un panneau à déplier) dans le fil, sans nécessiter de jongler en permanence avec ces principes ainsi que ceux de la liberté d’expression.
Si je ne m’en tiens qu’à cette phrase :
L’humour se présentant sous forme de paroles, selon le droit que tu mentionnes, une phrase est assimilable à un fait et on exclu alors l’intention. Donc tout humour qui a un semblant de moquerie ou de rabaissement est répréhensible.
Heureusement qu’on n’est pas si carré à la modération.
Il en faut pour tous les goûts.
pour rire de tout … meme le pire
sur le sexisme et la betise … les bidochons
Aïe aïe… sujet sensible …
L’humour concernant l’autre sexe est-il toujours sexiste ? Si oui, pourquoi ? Si non, où est la limite ?
Je vois avec du recul que tous les humoristes qui ont fait des blagues sexistes étaient des grands amoureux et admirateurs de la gente féminine, les vrais misogynes ne parlent jamais des femmes avec humour !
Que ce soit Sacha Guitry, Desproges, REISER, Guy Bedos, plus récemment Epicure( c’est moi)
Le jour ou j’arrêterai d’aimer les femmes, je cesserai de faire de l’humour mysogine …
Et Mesdames à quand des bonnes blagounettes Misandriques?
J’adore Florence Foresti et surtout Blanche Garmin, son analyse sur les hommes est excellente et me fait toujours marrer …
PS : je me suis trompé, il fallait lire Florence et non Françoise, ah ces prénoms anciens ( j’ai pas dit de vieilles) , on les confond toujours !
Quand on admire la « gente féminine « faudrait voir à ne pas faire de faute !
Au quotidien je vois plutôt le contraire : nier les différences revient à combattre une chimère, vivre en acceptant des différences tout en se traitant d’égal à égal semble le modèle qui amène au plus de paix.
D’autre part, je reste ouvert mais pour répondre « Non. » de façon catégorique, il faudrait des études qui font intervenir à minima des psychologues et des sociologues, sinon les conclusions impératives ne relèvent que de l’émotionnel, du parcours personnel et de la science de chacun.
Je me méfie aussi des effets pervers de ce genre de discours. Dire qu’il y a un dictat et une tyrannie d’un sexe sur l’autre qui empêche l’égalité des chances, c’est aussi faire germer cette idée et la renforcer dans les esprits. Quand on nomme des concepts, au pire on leur donne naissance, au mieux on les renforce. Si on élève sa fille dans cette idée, il est probable qu’elle se range un jour derrière cette excuse pour expliquer ses échecs qui n’auront probablement rien a voir la dedans…
A contrario, je me souviens de Destivelle qui disait qu’elle ne voulait pas réaliser des premières féminines, mais des premières : ce qu’elle a fait. Lynn Hill avait cette même force de caractère qui lui a permis de voler la première du Nose en libre a la barbe des hommes. Pour moi ce sont des exemples pour les féministes : elles voulaient faire passer leur valeur d’individu avant celui de leur sexe. Elles avaient autre chose a faire que de déblatérer sur l’oppression du diktat patriarcal en prenant des positions de victime et de trouver un responsable à leur frustrations.
Quand a l’égalité des chances… Ça n’a jamais existé. Naître dans une famille paysane, au fin fond de la Haute-Loire, d’une grossesse non désirée, et voir son père violent et alcoolo, finir sous un arbre, lorsque l’on a fêté ses 13 ans la veille et qu’on est l’aîné de la fratrie n’offre pas les mêmes perspectives de vie que celui d’un petit fils à papa, quelque soit son sexe. L’égalité des chances intra-sexes n’existant pas, la transposition possible aux genres est a mes yeux un argument de sophiste.
La seule égalité des chances à laquelle on peut et doit prétendre reste l’égalité des droits. Et a ce niveau là, je ne vois pas de droit auxquels les femmes n’ont pas accès aujourd’hui et qui restent l’exclusivité ou l’apanage des hommes.
Un livre très intéressant sur le sujet : "Fausse route
" d’Elizabeth Badinter, indéniablement une très grande féministe, qui regrette le féminisme moderne qui selon elle, fait un pas en avant pour en faire deux en arrière. D’où le nom du livre.
paru en 2003… nickel… 20 ans de retard sur le monde d’aujourd’hui …
Ouhaaa ! La remarque sexiste !!!
« Je suis pas raciste j’ai un ami noir »
Bien sûr l’essentiel reste d’actualité, mais si tu veux absolument quelque chose de moderne, son dernier ouvrage date d’un ou deux ans. Il est sans doute davantage dans l’air du temps : « La charge d’Elisabeth Badinter contre le néoféminisme guerrier ».
Bon avec le titre « fausse route », on devinait une forme de scepticisme de sa part mais là ils l’ont énervé : elle est carrément à la charge. Pas sûr que les féministes actuelles l’aient convaincue.
Pourtant, a titre personnel je crois davantage a son féminisme, laïque et universel, qui s’inscrit dans la tradition de De Beauvoir…
Au risque de passer pour quelqu’un de vieux jeu et dépassé, je ne pense pas que de se laisser pousser les poils sous les bras, retirer le mademoiselle d’un formulaire, adopter l’écriture inclusive ou de se promener à poil dans un supermarché pour se mettre des poulets dans le cul (merci les Femen) soit des combats qui apportent de réelles avancées pour le bien-être et le droit des femmes, ou encore de la crédibilité pour leurs combat, au contraire. Après chacun son école.
Je terminerai la dessus en disant que j’aime les femmes, que l’on m’a toujours appris à les respecter, et que je suis un pro-féministe. Mais un féministe raisonné, pas religieux. Et je n’adhère pas du tout au féminisme moderne qui a tourné en véritable guerre des sexes et qui est souvent porté par des matriarches frustrées qui me semblent tout sauf un modèle de bonheur et de réussite pour les autres.
Personnellement je crois à des différences. Si je vois pas quelque chose dans le frigo et que ma copine doit venir me le montrer, ça ne crée pas de polémique, au même titre qu’il n’y en a pas en haut des longueurs physiques en dévers qui me reviennent de facto en grande voie.
J’ai pas le droit a une crise d’hystérie au relai où elle me dit que je ne lui laisse pas la chance de devenir quelqu’un, ou que je suis un être oppressif qui empêche son potentiel de s’exprimer. On a simplement constaté, et ça m’arrange pas toujours, qu’on avait pas le même tour de biceps. Ce qui nous empêche pas de nous traiter quand même d’égal à égal et de rire de nos différences lorsque l’occasion se présente.
Censurer des remarques mysogines me semble dans le parfait air du temps du féminisme moderne. C’est une erreur car on condamne et on interdit simplement, ce qui n’amène pas à remettre en question les mentalités. Démontrer par les idées et les faits reste toujours la meilleure des solutions. Si des remarques vous semblent déplacés, rien ne vous empêche, aussi bien ces messieurs que ces dames d’en prouver le contraire par des mots bien choisis et non des émotions spontanées.
Le sujet étant religieux et comme j’ai pas grand chose a ajouter. Je m’en tiens ici et laisse les autres en décider !