Cela va-t-il durer encore longtemps?

Posté en tant qu’invité par Toto:

11 février 2003 15:32

Une avalanche fait un mort à Zinal

ZINAL - Une personne est morte dans une avalanche à Zinal. Elle a été emportée par la coulée alors qu’elle faisait du hors piste dans la région du col de Sorbois. Trois autres personnes ont pu y échapper. L’identification des victimes est en cours.
La police ne peut pas encore dire si les quatre individus ont déclenché eux-même la coulée. Cette nouvelle victime porte à 18 le nombre de personnes tuées dans des avalanches cet hiver en Suisse.

Posté en tant qu’invité par Francois:

Ca durera aussi longtemps que les gens ne se formeront pas, ne prendront pas conscience que la neige peut être dangereuse et que les donneurs de leçons garderont le silence par peur d’être traités de vieux cons donneurs de leçons.

Posté en tant qu’invité par pierre:

C’est clair que la clé est la formation, le partage de l’experinance (ça passe mieux et ça fait moins prétentieux que de donner des leçons…).
Et puis il y a peut-être aussi l’humilité et le respect de la montagneparcque je tiens à rappeler que chaque année des groupes caf, des guides, des moniteurs esf se font prendre. Ils sont certes bien meilleurs que moi pour apréhender les risques mais cesons de nous voiler la face : si on veut être en sécurité à 100% il faut fre du jogging…

Posté en tant qu’invité par YaYa:

« que la neige peut être dangereuse »

heu que la montagne peut-etre dangereuse dans toute condition!!

Posté en tant qu’invité par Rikke:

ça me gave ces forums où un tas de gens donnent leur avis et leurs conseils aux autres, pensant être la science infuse, exempts de tout reproche et couvert contre tout accident par la seule grâce de leur expérience, connaissance, montagnardise, etc.
On fait un foin en ce moment des accidents d’avalanche et autres perditions en montagne, comme si il y avait une recrudescence.
Les chiffres et données produits chaque année par des organisme comme l’Anena nous renseignent sur quelques points :
1- depuis 30 ans, la moyenne annuelle du nombre d’accidents et de décès par avalanche en France est stable : une vingtaine d’accidents mortels et une trentaine de décès. Certes, il y a des années pires que d’autres, mais à peu de choses près, on retombe sur ces chiffres d’année en année. Alors même que la fréquentation de la montagne « enneigée » a sans nul doute explosée (on peut l’affirmer sans connaître les chiffres exactes de cet accroissement). Donc en chiffres relatifs, c’est-à-dire à comparer avec la fréquentation, il y a « moins » d’accidents et de décès qu’il y a trente ans en arrière. Si si si !!!
2- on constate une légère augmentation des accidents mortels d’avalanche et décès en randonnée et hors-piste. C’est vrai. Il y a même aujourd’hui (par rapport à il y a 10 ans) plus d’accidents mortels en hors-piste qu’en randonnée. C’est peut être l’effet free-ride (à défaut d’être l’effet kiss cool).
Mais il faut toujours comparer cela à la fréquentation accrue des domaines.
3- chaque année, des débutants, des amateurs, des pratiquants avertis et des professionnels de la montagne (même des guides, vous entendez, même des guides de haute montagne) se font coffrer par des avalanches et malheureusement décèdent.
ça ce sont des faits, des données (qui valent ce qu’elles valent, y’aura toujours des détracteurs pour trouver à redire).
Il faut informer, former, et ça c’est le rôle d’organismes comme l’Anena, la ffme, le caf, les clubs, mais aussi les revues spécialisées (des publications de snowboard font de plus en plus d’article « sécurité », par exemple), les médias.
Mais on ne pourra échapper à la citation d’André Roch : « expert, attention, l’avalanche ne sait pas que tu es expert ». Pour ceux qui connaissent.

Posté en tant qu’invité par cédric:

ça c’est bien parlé !

Posté en tant qu’invité par ölivier:

Merci pour ton avis et tes conseils Rikke …

Posté en tant qu’invité par Felix le Chat:

Tout à fait ok avec Toi

Pour que les accidents de montagnes ne fassent plus couler tant d’encre et soulever les passions …
il suffirait que le nombre de décés par an passe à 8000 et plus comme sur la route. A ce moment là cela deviendra normal de se tuer en montagne comme de se tuer sur la route.

NB: La route tue alors que la montagne n’a jamais tué personne.
Ce sont les gens qui vont s’y tuer. (façon de parler).

Lors d’une sortie de rando, la prise de risque est la plus grande durant le tranport routier entre domicile-départ et retour, et non pas durant la la rando elle même en terrain de montagne.

Posté en tant qu’invité par catherine:

Rikke a écrit:

ça me gave ces forums où un tas de gens donnent leur avis et
leurs conseils aux autres, pensant être la science infuse,
exempts de tout reproche et couvert contre tout accident par
la seule grâce de leur expérience, connaissance,
montagnardise, etc.

et puis plus loin, Rikke toujours :

Il faut informer, former, et ça c’est le rôle d’organismes
comme l’Anena, la ffme, le caf, les clubs, mais aussi les
revues spécialisées

Bon, Rikke, sache que parmi les « donneurs d’avis et de conseils » ici même sur ce forum il y a des gens qui sont experts en nivologie, qui travaillent dans ce domaine, enseignent dans des stages de formation et écrivent des articles justement dans des revues que tu conseilles !!!
D’autres sont formateurs au CAF pour les stages de sécurité neige-avalanche, orientation, etc …

Si ce forum te gave, tu n’es pas obligé de lire, mais tu te déconsidères toi-même en traitant l’expérience alpine de certains de ces « donneurs de conseil » de « montagnardise » (certains sont d’excellents alpinistes).

Il y a même aujourd’hui (par rapport à il y a 10 ans) plus
d’accidents mortels en hors-piste qu’en randonnée.

ça c’est toi qui l’affirme. En fait d’après les chiffres relevés par l’ANENA, c’était vrai l’an dernier en France au niveau des accidents mortels.
Celà ne l’est pas (pour le moment) cette année.
http://www.anena.org/avalanche/accidentologie/ava_accid_menu.html

Pour ce qui est de la stabilisation du nombre d’accidents, alors que la fréquentation a énormément augmenté, ce n’est pas dû au hasard, c’est dû entre autres à l’information, et aux formations.

Mais on ne pourra échapper à la citation d’André Roch :
« expert, attention, l’avalanche ne sait pas que tu es
expert ». Pour ceux qui connaissent.
ça c’est sûr et tous ceux qui étudient de près ce domaine le reconnaissent : le phénomène de « l’avalanche » est très complexe, on ne peut connaître tous les paramètres, et on ne peut avoir de certitude.

Catherine, formateur nivo-météo au CAF
qui a encore à apprendre dans ce domaine,
mais qui est très motivée pour faire passer ce qu’elle a appris,
en espérant que celà puisse empêcher des accidents.

Posté en tant qu’invité par Rikke:

j’adore me contredire dans le même texte !
Il est vrai que dès que l’on ouvre la bouche, on donne un avis, puisqu’on exprime une pensée propre, personnelle !
Mais j’ai essayé de donner des infos, pas un avis ou un conseil sur la conduite qu’untel aurait du ou n’aurait pas du tenir (du genre tout ce qu’on a pu lire sur les 4’z’amis perdu au Rosset).
Merci pour l’ironie du sort.
et la prochaine fois je fermerai ma gueule, comme ça vous n’aurez aucune info chiffrée.

Posté en tant qu’invité par Rikke:

Ah la la, Catherine, je crois que mon message est mal passé.
Bien entendu que je ne crache pas sur des gens comme Oncle Bill, ou même toi. Au contraire. Ce qui m’énerve, ce sont ceux critiquent les faits et gestes des autres. Sans objectivité, sans réflexion. Et sans rester humble. Et je crois que parfois ça arrive sur ce forum. (et là je repense aux 4zamis du rosset que certains ont lapidé avant même de savoir ce qui s’était passé).

Posté en tant qu’invité par pierre:

bien dit Rikke

Posté en tant qu’invité par Oncle Bill:

Je suis censé être un expert en nivologie, ce qui ne m’empêche pas de prendre des risques en montagne… comme sur la route quand je prends la voiture. Le risque 0 en matière d’avalanche n’existe pas, sauf à rester dans les randos plates et loin des pentes. Peut-être qu’un jour j’y resterai, ça aurai pu être hier ou avant hier (dans des pentes entre 30 à 40°, localement à 45°, avec parfois des barres rocheuses en contrebas, je sais très bien je c’est plus dangereux qu’à rester devant la télé, mais comme je n’ai pas la télé j’ai choisi une autre option…). Je connais la situation nivologique, je connais les risques, j’en accepte une partie. Parfois je fais demi tour, parfois non.

Chacun doit choisir les risques qu’il accepte de prendre, mais encore faut-il les connaître.

Posté en tant qu’invité par catherine:

X’cuse-moi, Rikke … j’ai réagi un peu fort !
(euh, remarque pour moi, on peut dire que je fais de la montagnardise maintenant, c’est mignon, ça fait friandise :slight_smile:
et puis je fais des trucs moins « velus », avec l’âge on préfère des trucs plus cool :slight_smile:

j’ai cru que tu critiquais « dans l’ensemble » ceux qui donnais des conseils. En fait on est tout plein dans nos clubs à être très attachés à examiner des situations à problème et étudier comment les éviter/y faire face, etc …
Et on organise des stages de formation, des soirées aussi.
Et on est tous en apprentissage perpétuel, même si pour certaines choses on a tendance à avoir des certitudes quand même (intérêt de arva/pelle/sonde par ex, etc …)
Et on a vraiment envie de faire passer nos messages, surtout lorsqu’on a des proches qui ont été frappés.

… et moi je réagis un peu fort si on veut pas écouter mes messages, na :wink:

Posté en tant qu’invité par Francois:

« Mais on ne pourra échapper à la citation d’André Roch : « expert,
attention, l’avalanche ne sait pas que tu es expert ». Pour ceux qui
connaissent. »

Clampin, attention, l’avalanche ne sait pas que tu es un clampin.

Chamois, attention, l’avalanche ne sait pas que tu es un chamois.

Chômeur, attention, l’avalanche ne sait pas que tu es un chômeur.

Bon, ben kikelon soit, il faut faire attention, quoi…

(vous avez remarqué que le premier mot de chaque phrase commence par un C et compte sept lettres. Pour les amateurs de stat. Etonnant, non?))

Posté en tant qu’invité par catherine:

Euh … correctif !
(ben, faut savoir reconnaître ses erreurs)

Donc, Rikke avait raison pour le hors-piste :
(enfin, c’est presque ex-aequo avec le ski de rando, mais vu l’évolution de la pratique du hors-piste, ils risquent encore de remporter la triste palme comme l’an dernier)
et en fait, il suffisait de lire le tableau mis sur le site web de l’ANENA (et dont je donnais les références) :
http://www.anena.org/actu/actu_bilan/act_bilan02_03.html

C’est vrai qu’en début de saison, c’est seulement en ski de rando qu’il y avait des accidents, mais ça a évolué depuis. En plus avec les vacances qui arrivent, ça va « rider à donf dans la peuf » …

Posté en tant qu’invité par Pierre:

Je crois effectivement lorsqu’une personne connaît les risques et prend la décision d’aller ou de ne pas aller dans telle ou telle pente, c’est une question d’appréciation personnelle qu’il ne faut pas critiquer.

A chacun de décider en fonction de son évaluation du risque, de ses envies du moment, de sa peur, de ses responsabilités familiales, …

Certains ne prennent quasiment pas de risques en ne s’aventurant jamais sur des pentes > 25°, certains en prennent beaucoup plus mais il n’y a pas plus de raisons de traiter les derniers de fous que les premiers de couards.

D’autant qu’en rando il est quand même extrêmement rare qu’on soit responsable d’une avalanche qui implique d’autres personnes et si c’est le cas ces personnes ont quasiment tout le temps accepté le risque. Dans presque tous les cas chacun gère lui même son risque.

Il y a bien sûr des cas évidents d’inconscience où la prise de risque est totalement sous-estimée et l’accident presque garanti et d’autres ou à part la fatalité rien ne peut expliquer l’accident.
Entre ces 2 extrêmes, il y a tout le reste qu’on n’a pas à juger.

Et quand on parle d’une avalanche à Zinal dont on ne sait rien, ni l’endroit exact, ni les condition exactes, je ne vois pas ce qu’on peut en dire.

Posté en tant qu’invité par Bertrand:

La dernière en date

http://fr.news.yahoo.com/030212/85/31onn.html

Posté en tant qu’invité par Francois:

Un portable, cest très bien mais peut-être que si elle avait eu un arva aussi, son copain s’en serait tiré. Peut-être.

Posté en tant qu’invité par Brigitte:

Je suis assez d’accord avec Rikke sur le battage médiatique autour des accidents d’avalanche récents, Oncle Bill et Pierre sur la prise de risque.

Quelqu’un disait l’autre jour, si on ne veut prendre aucun risque, autant aller faire du jogging … eh bien même pas, je connais un jeune homme dans mon quartier qui est mort ainsi.
Je crois que le niveau de risque que l’on accepte de prendre est très personnel.
Effectivement, c’est important d’en être conscient, ça permet d’adapter. En voiture je ne suis pas bien sûre que ce soit le cas (je ne pense quasiment jamais aux accidents).

Parfois, à certains récits, ou lecture de compte-rendus, je me dis « tiens, je n’aurais pas osé …ils sont gonflés … » mais je n’ai jamais envie de dire, si ça se passe mal, bien fait pour eux, bien fait pour eux s’ils payent très cher , comme j’ai pu le lire sur un forum. Je ne vois pas bien ce que les gens font d’immoral quand ils font (s’ils en font) des erreurs d’appréciation, et quand ils n’ont pas de chance.

Personnellement, j’ai régulièrement droit au couplet parce que j’ai une fille et que je fais quand même de la montagne. S’ils savaient que ce matin, on s’est trompés de carte IGN, qu’on n’a pas pris l’altimètre, qu’il y avait du brouillard au départ et qu’on est partis quand même joyeusement…