Cela va-t-il durer encore longtemps?

Posté en tant qu’invité par Francois:

Ah mais c’est très mal, ça, Brigitte, très mal. Quel exemple déplorable tu donnes aux p’tits jeunes!
Après ça, j’espère que tu ne vas pas venir nous faire des leçons de morale.
Tu avais ton arva-pelle-sonde au moins? (tu n’es pas obligée de répondre…)
Pasque moi, qui suis un vieux de la montagnardise et qui connaît les avalanches comme ma poche, j’ai toujours mon arva-pelle-sonde et je ne me trompe jamais de carte et je vérifie toujours les arva avnt de partir. C’est pour ça que je ne me fais jamais avoir.

Posté en tant qu’invité par nicolas:

Cher Rikke,

3 parties à cette réponse longue

A/ faisons la part des choses:
Il y a parfois (notamment avec l’aventure de la bande des 4) des jugements a-priori (surfeur= jeune inconscient) ou a l’emporte-pièce (pas de salut en dehors de la sainte trilogie ASP) ou révisionnistes (de mon temps, moi-a-leur-place,…).
Les remarques de ces donneurs de leçons n’ont pas plus d’importance sur ce forum qu’au coin du zinc du café du commerce.
Il y a eu de tous les temps comme on peut le remarquer dans le livre de Samivel « L’amateur d’abîmes »

Il y surtout des remarques de la part de personnes compétentes qui peuvent susciter la reflexion et, j’espere, le progrès chez les participants du forum.

En fait, pourquoi lit-on ce forum : est-ce par voyeurisme, est-ce pour se mettre en valeur, ou est-ce pour se dire « en quoi cela est important pour moi, que puis-je en tirer… ». les Anglos-saxons diraient: « Is it relevant ? ».

Lire les discussions à propos des « 4 du Rosset », c’est comme lire Krakauer sur la tragédie de l’Everest ou Joe Simpson sur son accident, c’est comprendre l’être humain dans ces forces (survivre) et dans ces erreurs. C’est aussi se projeter dans ces situations exceptionnelles pour pouvoir mieux les affronter.

B/ Malgré tout le chagrin qu’elles entraînent, une différence de quelques morts peut être ou peut ne pas être significative statistiquement. Cela dépend si le chiffre varie beaucoup d’une année sur l’autre (variance).
Il faut prendre en compte vraisemblablement la fréquentation (par exemple le nombre de nuitées ou le nombre de jours de remontées mécanique), l’enneigement et l’negouement pour de nouvelles pratiques de la montagne (nombre de licenciés, nombre de journées de moniteur en HP, nombre d ejournées de guide ??) pour chercher une corrélation.
Je crois qu’il a été dit qu’en raison des événements du 11 Septembre 2001, beaucoup de familles aisées qui étaient progressivement en train de choisir de partir au soleil en hiver ont choisi les vacances en europe.

C/En cette époque ou si on en crois David Lebreton « Là ou le sens fait défaut, les sens prennent le relais » (chouette citation trouve sur le forum alpinisme http://alpinisme.camptocamp.com/forums/read.php?f=9&i=6714&t=6621)
je crois qu’il est de plus en plus facile de faire appel à l’émotion plutôt que de faire de l’analyse.
Face à la quantité d’information dont chacun est abreuvé, il faut frapper plus fort => alors il faut du sang , du drame , de l’humain et si possible du suspense

Si on avait n’avait eu vent de la mésaventure des « 4 du Rosset » uniquement après coup, aurait-on autant écrit ?

Si on te donne le nombre de morts par avalanche à la fin de la saison, ou quand tu chausses tes skis ou si on te donne un compteur journalier sur ta Homepage ou a la télé, est-ce que ta perception de l’importance de ces morts reste la même ?

Posté en tant qu’invité par Brigitte:

Je les avais tous les trois !!! Super , non ?

Posté en tant qu’invité par stephane:

Très bien dit, il faut arrêter de croire que l’autre est plus con que nous parce qu’il fait des truc plus dangereux. C’est souvent bien le contraire. Il est rare en rando plus qu’en hors piste de voir des gens aller n’importe où, sans avoir une bonne connaissance.

Ce qui importe, est de former et informer les nouveaux pratiquants afin qu’ils soient capables d’avoir un niveau de conscience des risques en adéquation avec la réalité.

Après chacun met le niveau de risque là où il veut. Concernant les accidents, je trouve plutôt bien que le nombre de blessé soit stable avec l’agmentation des pratiquants. De plus sur 30 ans les pratiques du ski se sont modifiées et l’activité commence dès les premières neiges souvent dans des neiges froides liées et des couches sans cohésion les unes aux autres. Il y a 30 ans les randonneurs attendait pour la plupart le mois de mars pour faire les premières sorties. Ce progrès nous le devons au bulletin (et spécialistes) qui nous permet une meilleure évaluation du risque au niveau régionale. Mais ils ne pourront jamais éliminer tous les risques.

Bonnes courses et soyez sage.

Posté en tant qu’invité par Francois:

« Ce qui importe, est de former et informer les nouveaux pratiquants afin
qu’ils soient capables d’avoir un niveau de conscience des risques en
adéquation avec la réalité. »

Qu’est-ce que c’est que ce donneur de leçons?

« Bonnes courses et soyez sages. »

Encore un qui nous fait la morale…