Ok, donc mon beauf vient de faire faire le bilan carbone de son exploitation. Et du coup, je m’inscris encore plus en faux sur cette remarque qu’auparavant.
Sa viande de bœuf est donc à 4 Kg de CO2 eq par kilo de viande produite au sortir de son exploitation. Il s’agit évidement d’élevage extensif. Il n’est pas en bio pour des raisons culturelles (et pratique) de bêtes à l’attache l’hiver (et de toute façon, le bio n’a rien à voir avec une stratégie bas carbone).
Notre alimentation représente un poste très important du nos poids CO2 de nos bilans carbone, et représentera un poste encore plus important à l’avenir, car si nous pouvons ne plus skier, nous ne pouvons pas ne plus manger. Dans cette alimentation, la viande, surtout celle de bœuf, représente un poste très important.
Et donc, la viande brute est comptée avec presque que des dépenses liées à sa production. La transformation et le transport comptent pour peu dans l’équation. La preuve sur Agrybalise de l’Ademe. La viande rouge est comptée pour 25 à 30 Kg d’éq. CO2 par kg de viande. Dans cette note technique de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst), on trouve une variabilité importante : « les valeurs accusent une forte dispersion statistique, de 9 kg pour le premier décile à 105 kg pour le dernier ».
Si on veut agir, aller dans le détail compte énormément, un steack n’en vaut pas un autre, une fraise n’en vaut pas une autre lorsqu’il s’agit de carbone. Et si sur chaque poste, sans changer ton alimentation, tu fais attention à cette variabilité, tu comprends bien que tu peux diviser ton bilan carbone par 10 sans rien changer !
Attention, ce n’est pas le but, l’exercice aurait un paquet de limitation technique, physique, financière et éthique …