Calanques: approche des voies en kayak de mer

Posté en tant qu’invité par Franck Zolkos:

Je souhaiterais aller grimper dans les calanques en Octobre mais serais désireux d’effectuer les approches en kayak de mer. est-ce que quelqu’un à déja fait l’expérience en sachant que j’envisage cela à la journée. Outre la calanque d’en Vau à partir de cassis qui me parait une option flagrante, pouvez-vous me faire part de vos expériences sur Sormiou par exemple, peut-on débarquer à proximité du bec ? (galères, super expé.???..)

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par ZeBadGuy:

Pas évident de débarquer pres du bec à mon avis (encore qu’à deux c’est envisageable en montant le kayak sur les rochers, mais sans doute galere). Sinon la plage de sormiou est pas loin (20 min de marche ?). Sinon tu peux envisager de prévoir une petite ancre (par exemple j’ai deja utilisé une ceinture de plombs pour la plongée attachée à un bout quelconque et de rejoindre le rivage à la nage (apres avoir laissé le matos sur els rochers avant) Sinon pour le devenson ça doit etre top, doit y avoir moyen de monter à pied jusqu’au pied de la falaise (à confirmer), t’économises la grosse heure de marche mais là encore ça doit etre un peu chiant de monter le kayak sur les rochers.

Posté en tant qu’invité par hervé:

Avec Gilles Bernard, il y a longtemps, on avait fait ce genre d’expé en canoë deux places.

Pour Sormiou, nous avions débarqué entre le Cap Redon et la Grotte du Capélan. C’est moyen.
L’inconvénient de la plage de Sormiou, c’est que tu es loin de ton lieu de grimpe, il y a du monde et les risques de vol ne sont pas négligeables, comme partout dans les secteurs fréquentés des Calanques.

Nous avions aussi débarqué aux Dalles de la Lecque. Là aussi l’accostage est moyen. Il faut être deux pour tirer le bateau hors de l’eau sans l’abîmer. A éviter s’il y a de la houle.
Par contre l’avantage c’est que tu peux grimper juste à côté dans les toits de la Lecque dont les voies ont été rééquipées récemment, ou dans la Traversée de la Commune.
Tu peux aussi débarquer aux Pierres tombées.

Pour le Devenson, c’est le même problème, la grève est faite de gros blocs. Par mer belle, l’accostage se fait sans gros problèmes. La remontée vers les voies se fait en terrain délicat (pentes de terre raides, blocs instables), en particulier pour celles de gauche (Arête du Devenson).

Un coin qui peut être sympa, c’est l’anse de la Melette. C’est peu fréquenté, il y a pas mal de secteurs proches du bord (Ilette, Escu, Nid d’aigle). Le gros inconvénient, c’est l’égout de Cortiou qui n’est pas loin. Avec Mistral on n’est pas trop gêné, avec vent d’est c’est à éviter.

Si tu veux laisser le bateau à l’ancre, le bon plan, c’est d’utiliser une ancre avec un système de rappel qui éloigne le bateau du bord après avoir débarqué. Il faut une corde d’ancre assez longue. Tu fixes un bidon vide sur la corde de l’ancre, à une distance de l’ancre qui soit à peu près équivalente à la profondeur. Par exemple s’il y a dix mètres de fond tu fixes ton bidon à 12 mètres de l’ancre. Lorsque tu débarques, ta corde d’ancre est tendue à l’oblique et le bidon est sous l’eau. En remontant à la surface, le bidon éloigne le bateau du bord et le positionne à l’aplomb de l’ancre. Il faut aussi prévoir une cordelette assez longue pour relier le bateau à la terre. Elle permet de ramener le bateau à la terre pour embarquer.

Posté en tant qu’invité par Nicolas:

hervé a écrit:

Si tu veux laisser le bateau à l’ancre, le bon plan, c’est
d’utiliser une ancre avec un système de rappel qui éloigne le
bateau du bord après avoir débarqué.

Petit HS total sur le mouillage à la morbihannaise (ola ça va déraper ça?)

1a Une fois tout débarqué, poser une petite ancre légère sur le plat-bord du kayak, à un endroit stable. L’amarrer au kayak à la longueur convenable suivant la profondeur, et lover soigneusement cet amarrage dans le bon sens (le poser depuis l’amarrage au kayak jusqu’à l’ancre) qu’il puisse se dérouler tout seul sans noeuds.

1b Attacher un bout léger au jas de l’ancre (= bas de l’ancre, que ça la tire à l’envers), de longueur supérieure à la distance entre le bord et le point de mouillage, le lover propre qu’il puisse se dérouler sans noeuds. Ce bout s’appele l’orin.

2 Une fois que tout est prêt, donner une bonne impulsion au kayak jusqu’à ce qu’il rejoigne l’endroit désiré, tirer l’orin un coup sec pour jeter l’ancre à l’eau, si tout va bien le kayak continue à avancer et déroule le mouillage propre et net. Attacher l’orin quelque part au bord où l’on puisse l’atteindre à pied sec.

3 Pour rappeler le kayak, tirer sur l’orin, qui ramène l’ancre, puis sur le kayak qui doit toujours se trouver au bout.

Inconvénient calanquéen : par fonds rocheux, risque non négligeable de coincer l’ancre… A réserver aux fonds « lisses » (pas les herbiers, passque c’est pas bien d’y labourer, mais dans le sable plus présent qu’on ne croirait dans les calanques).

Nicolas, qui pense que le top dans les calanques, c’est un voilier avec une bonne annexe (topdutop : avoir des non-grimpeurs dans l’équipage, qui se chargeront de te débarquer au pied de la voie)

Posté en tant qu’invité par Franck Zolkos:

merci à tous pour vos précieuses remarques