Cabanes fermées - montagne privées?

Dans ma région -les Alpes du sud- je constate que de plus en plus de cabanes d’altitudes sont maintenant fermées à clé. :frowning:
Sur la commune de Prads (04), il y a encore deux ans on pouvait s’arrêter à Chanabaja ou au col. Dans le massif du Grand Coyer (Annot), beaucoup de cabanes sont également fermées et si vous y passez plein d’espoir, je vous souhaite d’être au timing, car une nuit dehors c’est très glauque.
A la suite de travaux de rénovation, elles ont été fermées par décision communale, même en dehors des estives où elles sont allouées à des bergers.

Fini! randonneurs, skieurs, passez votre chemin! les abris sont réservés aux bergers, même en hiver où il n’y a personne. Interdit d’y rentrer!

D’un point de vue comptable, :o , je trouve assez fort de café que les contribuables soient exclus des abris financés avec des fonds publics, au bénéfice des activités pastorales, déjà plus que largement subventionnées par ces mêmes contribuables.
Mon objectif n’est pas d’alimenter une polémique, mais de sensibiliser les maires au fait que l’espace de montagne est également utilisé par les rando-alpinistes. Ces maires, peut être encouragés par les conseils généraux ou régionaux, ou par les préfets, pourraient envisager de laisser les abris ouverts, et/ou lors d’une rénovation, prévoir un espace de secours et de couchage, en sus d’un espace éventuellement privé destiné au berger.

J’aimerais que ceux qui s’intéressent à cette question;
Qui sont au fait de l’origine des financements de ces cabanes;
Qui pourraient me renseigner de l’éventuelle responsabilité des maires qui ferment des abris, autrefois ouverts, vis à vis des victimes qui ne pourraient utiliser ces abris, puissent prendre contact avec moi ou directement sur ce fil.

merci :slight_smile:

Jymets

Peut-être que certaines de ces cabanes ont été l’objet d’actes de vandalisme, ce pourrait être une des raisons que ces cabanes sont fermées et cadenassées.
C’est sûr, il faudrait peut être sensibiliser les maires des communes de montagne sur le fait que certaines cabanes en hiver servent soit aux alpinistes soit aux skieurs de montagne comme abri.

Que celui qui comme moi, a « oublié », ne serais-ce qu’une seule fois, de payer sa nuitée après un séjour dans un refuge d’hiver ou un refuge non gardé me jette la pierre !

Que celui qui comme moi, a « oublié », ne serais-ce qu’une seule fois, de redescendre quelques menus déchets après un séjour dans un refuge d’hiver ou un refuge non gardé me jette la pierre !

Que celui qui comme moi, a « oublié », ne serais-ce qu’une seule fois, de redescendre les poubelles d’utilisateurs précédents, lors d’un passage dans un refuge d’hiver ou un refuge non gardé me jette la pierre !

Avec l’augmentation de la fréquentation hivernale dans nos montagnes, significative ces dernières années, j’en suis quitte pour une lapidation en règle, non ?

On récolte ce qu’on sème…

B.A.

Posté en tant qu’invité par mea culpa:

Merci B.A. vérité joliment énoncée…

Il n’y a pas que le vandalisme, ou la saleté laissée par les visiteurs (en particulier les déchets) : le stock de bois allègrement pillé par une équipe au détriment de tous les suivants. Me souviens que dans les années 70, même en plein hiver bien enneigé nous montions du bois en + de nos affaires; évidemment sacs bien alourdis (et pourtant bien moins ergonomiques que les actuels), et évidemment nous étions bien + jeunes …

J’ai entendu parler il y a quelques années d’une nouvelle mode dans les Alpes du Sud : le réveillon du nouvel an en refuge.
Il s’agissait d’investir un refuge d’y faire la fête et de le laisser dévasté … :mad:

Eric, çà ne m’étonnerait pas. Mais quelle que soit l’indélicatesse supposée de certains occupants, garder les cabanes ouvertes en hiver est vital. Ne pas le faire, ce serait prendre le risque de condamner des gens à mourir de froid pour des fautes en comparaison vénielles, et commises par d’autres.
Ici, nous avons au moins deux cabanes avec une partie publique et une privée. La solution, peut-être ?

Il ne faut quand même pas exagérer.

En haute montagne, les cabanes et refuges des clubs alpins (CAF, CAS, CAI, etc) mais aussi celles d’autres clubs (en Isère la STD par exemple), ont toutes un local d’hiver accessible avec un confort plus ou moins sommaire ou c’est tout le refuge qui est ouvert avec un local gardien indépendant et fermé. Cette configuration a été pensé à la construction ou lors de rénovations. Compte tenu de l’isolement et de l’altitude, la partie « hiver » du refuge peut effectivement être considérée comme vitale.

Pour les cabanes pastorales il n’en est pas de même car elles n’ont pas la même vocation initiale. Par ailleurs, elles sont le plus souvent situées en moyenne montagne, dans les alpages, sur des itinéraires raquettes ou ski de rando et c’est effectivement en hiver qu’on découvre leur présence. Elles sont rarement situées à plus de 1H30 / 2H00 d’un village, d’une route dégagée ou d’une remonté mécanique. Le caractère « vital » dans ce cas ne me semble pas flagrant

Dans les deux massifs que je connais le mieux, Vercors et surtout Belledonne (vallée du Haut Bréda / 7 Laux où j’ai passé pas mal de temps à garder vaches et brebis), il y a un certain nombre de cabanes pastorales qui petit à petit on été fermées en période hivernale, soit à cause des dégradations, soit parce qu’elles sont situées sur des terrains privés et que leurs propriétaires en ont fait des résidences secondaires (ils n’ont peut-être pas vocation à être des mécènes chargés de réparer les dégradations et descendre les poubelles au printemps).

B.A.

Dans certains cas la cabane est fermée mais il est possible de demander la clé avant à la mairie (ou à l’office de tourisme).

Bien sûr on est très loin de la fonction première (parer à l’imprévu) :expressionless:

Vrai mais pour relativiser, par temps de brouillard tu peux être à 1h30 de la route sans le savoir, et sans savoir la rejoindre.
Si tu tombes sur une cabane à ce moment là et qu’elle est fermée, … rage!

Je comprends que les cabanes soient fermées (sans pour autant que cela me fasse plaisir). Comme dit plus haut ce sont souvent des cabanes pastorales, donc pas des refuges mais des cabanes pour berger. il y a souvent un coin pour ranger le "merdier"qui reste accessible. Après il y a des cabanes ONF qui sont ouvertes (enfin secteur matheysine valjoufrey…), mais pour combien de temps? La dernière fois que je suis passé à coté d’une d’elle la porte d’entrée en verre a été cassée, peut être sans le faire exprès mais bon… les cabanes ouvertes sont souvent des poubelles ou personne ne redescend les dechets, personne montent un bout de bois pour compenser… bref faut pas venir se plaindre quand on voit que même en montagne à 3h de marche en hiver on retrouve les mêmes incivilités qu’en ville… c’est bien dommage.

Posté en tant qu’invité par zag580:

Dans le Haut Bréda, ce n’est pas les refuges qui sont sur des terrains privés, ce sont les montagnes entières qui appartiennent à des propriétaires privés, les « refuges » sont des cabanes privées de chasseurs de chamois.

C’est sûr que les cabanes ne sont pas fermées pour rien. Qu’il y a des comportements déficients.
Ce constat de dégradations est-il justifiant et légitimant pour la fermeture des abris?
C’est ce que les maires invoquent pour justifier la décision de leur conseil municipal.
Mais (à mon humble avis), c’est très facile quand on bénéficie de financements publics et européens, sans contreparties à l’égard de l’ensemble des contribuables, et au bénéfice quasi exclusif des bergers.

Il y a beaucoup d’amoureux de la montagne qui prennent soin de ces cabanes, en ne laissant rien de pourri et au contraire: une bougie, un sachet de soupe… Une petite réparation de gouttière ou de toiture quand c’est nécessaire.
Sachant que la collectivité se prête à financer des héliportages pour l’estive des bergers, ne peut-on aussi, par la même occasion, remettre en état ces cabanes si besoin est?

En ce qui me concerne je vais préparer un courrier de sensibilisation pour les « financeurs » (conseil général, région, Europe).
Je n’ai rien contre le pastoralisme et les bergers, et je ne souhaite pas générer de polémique débile, mais la montagne ne leur est pas réservée, surtout quand ce sont les « urbains » qui payent.

Je renouvelle mon appel, si vous voulez apporter votre soutient, ou vos connaissances du sujet.
Merci à ceux qui ont pris contact par mail.

Cordialement

Jymets

Posté en tant qu’invité par bof:

Lance une pétition afin de pouvoir pourrir les cabanes qui ne nous appartiennent.
tous en bonnet rouges pour sauver les cafards de nos veilles cabanes.
Ça ferme parce qu’on joue au con. Tant pis pour nous.

Un idée au passage : la porte te le mobilier (banc, table, sommiers) en métal bien solide.
De quoi décourager ceux qui seraient tentés de se chauffer au bois de chaise …

Qui c’est « on »?
Quelques gredins que l’on a élevé à la mode « il est interdit d’interdire »?
Faut pas faire du nombrilisme négatif. Il y a beaucoup de gens adultes qui aiment, entretiennent ces cabanes, et y vivent des moments de joie ineffables.
Et je ne vois pas pourquoi on continuerait à les financer tout en s’en privant.

Posté en tant qu’invité par bof:

[quote=« B.A., id: 1578710, post:8, topic:138866 »]

Il ne faut quand même pas exagérer.

En haute montagne, les cabanes et refuges des clubs alpins (CAF, CAS, CAI, etc) mais aussi celles d’autres clubs (en Isère la STD par exemple), ont toutes un local d’hiver accessible avec un confort plus ou moins sommaire ou c’est tout le refuge qui est ouvert avec un local gardien indépendant et fermé. Cette configuration a été pensé à la construction ou lors de rénovations. Compte tenu de l’isolement et de l’altitude, la partie « hiver » du refuge peut effectivement être considérée comme vitale.

Pour les cabanes pastorales il n’en est pas de même car elles n’ont pas la même vocation initiale. Par ailleurs, elles sont le plus souvent situées en moyenne montagne, dans les alpages, sur des itinéraires raquettes ou ski de rando et c’est effectivement en hiver qu’on découvre leur présence. Elles sont rarement situées à plus de 1H30 / 2H00 d’un village, d’une route dégagée ou d’une remonté mécanique. Le caractère « vital » dans ce cas ne me semble pas flagrant

Dans les deux massifs que je connais le mieux, Vercors et surtout Belledonne (vallée du Haut Bréda / 7 Laux où j’ai passé pas mal de temps à garder vaches et brebis), il y a un certain nombre de cabanes pastorales qui petit à petit on été fermées en période hivernale, soit à cause des dégradations, soit parce qu’elles sont situées sur des terrains privés et que leurs propriétaires en ont fait des résidences secondaires (ils n’ont peut-être pas vocation à être des mécènes chargés de réparer les dégradations et descendre les poubelles au printemps).

B.A.[/quote]

+1

Les propos sur le risque de condamner des gens à mourir de froid sont vraiment outrancier. On parle de cabane pastorales de « proximité » situés en moyenne altitude et pas de refuge. De toutes façons, c’est pas la vocation première de ces cabanes d’accueillir du public. Que le financement soit en partie public ne change pas grand chose à la problématique du gestionnaire qui en bons pères de famille n’a pas envie de se laisser emmerder par les cra-cra de service faisant les salopios tous les hivers.

Change de maire, présente toi à la mairie !
Rejoint Ingmar pour lancer une pétition, mets un bonnet rouge etc

Posté en tant qu’invité par Pouf le Ouf:

[quote=« weenie, id: 1578727, post:9, topic:138866 »]Dans certains cas la cabane est fermée mais il est possible de demander la clé avant à la mairie (ou à l’office de tourisme).

Bien sûr on est très loin de la fonction première (parer à l’imprévu) :expressionless:

Vrai mais pour relativiser, par temps de brouillard tu peux être à 1h30 de la route sans le savoir, et sans savoir la rejoindre.
Si tu tombes sur une cabane à ce moment là et qu’elle est fermée, … rage![/quote]

+1, car les choses effectivement ne sont pas toujours si faciles. Vécu il y a quelques jours…

Lorsque la nuit tombe, et avec le brouillard et de la neige, dans un terrain inconnu, tout se complique. Alors peut être qu’on peut considérer que leur caractère « vital » est un peu exagéré, mais on n’en n’est quand même pas si éloigné. Merci le GPS, mais j’aurais préféré qu’une partie de la bergerie soit ouverte. Pas un palace, mais UNE pièce fermée et couverte.

Vous n’êtes pas sérieux ? Vous ne vous êtes jamais retrouvés dans la neige, pas de trace, avec 10m de visibilité ? Trois personnes sont mortes dans ces conditions au Montaigu, il y a une douzaine d’années.

Là je m’en fous, je connais par coeur, mais vous allez où?
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effectivement, je pense qu’il faut avoir été dans la galère pour évaluer ce que représente une cabane dans ces moments là.
D’ailleurs ouverte ou pas ouverte, faut déjà la trouver!