Dans la problématique des droits d’auteurs et d’internet. je pense que le problème se pose principalement sur la première édition du topo papier d’un site.
Normalement ( esprit montagne ?
), par respect du travail réalisé par l’ouvreur et aussi de la collectivité qui a financé l’opération ( on l’oublie trop souvent ici). il ne devrait pas y avoir de topo exhaustif rentré sur C2c le temps d’un laps de temps " raisonnable" à définir entre gentlemen. Laisser aux auteurs le plaisir de nous faire découvrir le site, les voies , le milieu et de valoriser leur travail.
Ensuite, c’est la loi du marché pour les topos papier et de l’internet pour l’échange communautaire d’information.
Soit le topo papier est bon, il se vendra bien et les rééditions seront attendues et se vendront très bien ; soit il est mauvais et un autre topo papier aura tôt fait de le remplacer.
Avec le temps, les infos finissent par circuler dans les milieux de la grimpe via les réseaux de grimpeurs ( les copains, les copains de copains…) comme cela à toujours été le cas ( photocopie, puis fichiers, blogs perso…) et finalement par compilation d’information un topo complet mais different et actualisé en continu se crée dans c2c. Cette info fait aussi une belle publicité du topo papier. Je ne comprends pas que des ouvreurs veuillent se priver de ce médias gratuit pour diffuser leurs oeuvres.
Pour les réédition ultérieures se pose souvent le problème que les ouvreurs et/ou équipeurs ne sont plus forcément les mêmes. On parle pas du tout ici des conflits parfois violent qui opposent différents ouvreurs sur les sites, menés chacun au nom du respect de la sacro sainte éthique, du " bon droit" à équiper, notamment les sites qui ont évolué au fil du développement de l’escalade vers une pratique sportive. par ex pour les vénérables " écoles d’escalade".
En fait, ce qui apparait clairement ici, c’est que le modèle de financement des voies et sites sportifs n’est plus en phase avec l’époque. Les grimpeurs de couennes consomment en masse de l’escalade perçue uniquement via le biais de la performance et du rendement ( faire des croix). A la course en avant de la perf répond l’inexorable Course en avant de l’équipement. Jusqu’a épuisement des sites… Une bulle spéculative est en train d’exploser.
A part un accès payant pour les rats des falaises ( on ne voit pas pourquoi ils contribueraient à un financement participatif), au pied des couennes en saison, je ne vois pas trop comment le financement des futurs équipements et surtout rééquipements, pourra être assuré en grimpe péri urbaine, notamment. ( les tentatives, en via ferrata souvent font long feu). Et qu’on arrête avec l’éthique et la morale pour la grimpe sportive. C’est un business que chacun ici, qui a pu s’occuper du financement des équipements ou rééquipements, a pu côtoyer ou finit par découvrir plus ou moins amèrement, quand lui, travaille et se démène bénévolement au sein des assos.