impossible pour moi de compter mes buts alors (les tas de neige ça compte aussi?)
But & souvenirs
[quote=stef74][/quote]
C’est pas toi qui t’es pris plein de buts l’année dernière? Ou c’est matt82 et je confonds 2007 et 2008?
[quote=« ThomasR, id: 864868, post:22, topic:85927 »]
[quote=stef74][/quote]
C’est pas toi qui t’es pris plein de buts l’année dernière? Ou c’est matt82 et je confonds 2007 et 2008?[/quote]
2007 c’est plutot Matt82
2008 … plein on va pas dire ca … mais un certains nombres
Posté en tant qu’invité par Auré:
[quote=« Moon, id: 864867, post:21, topic:85927 »]
impossible pour moi de compter mes buts alors (les tas de neige ça compte aussi?)[/quote]
ça dépend du temps de ko
Chut je suis là incognito… M enfin bcp de buts pour 30 courses d alpi. A sortir tout le temps on s expose à plus de buts !
Maintenant je sors plus comme ça je prends plus de risques de butter :lol:
Bon entre la vie de couple, les autres projets et le permis moto, j ai plus le temps :rolleyes:
Les buts…Un concentré, l’essence-même de ma courte vie de randonneur et d’alpiniste… :lol:
(car même en rando on peut buter…voir sortie à la Tournette ci-dessous)
Je rejoins Matt82 lorsqu’il affirme que « buter, c’est tout un art! » Une formule adéquate!
Stef74 résume bien la nature d’un but: on en trouve pour tous les goûts et de toutes les couleurs, du but improbable à celui que l’on sent venir et auquel on n’échappera pas
C’est extrêmement frustrant lorsque l’on peut pratiquer la montagne 2-3 fois dans l’année seulement , et/ou quand tu mises sur une course qui te tient à coeur et qui n’aboutira pas à cause d’un jeu de circonstances hasardeux, des imprévus etc etc
En fait, j’ai du mal à me rappeler plus d’une ou deux belles journées - au sens météo et conditions- en montagne, autant dire que les échecs à répétition, ça me connait!
1 rapide aperçu?
- Bishorn: temps superbe, seule notre cordée à la cabane de Tracuit (ça doit être rare, même en Septembre!!), tout va pour le mieux…Magique et-pis-voilà-1er-4000m-pour-moi-ça-plaisante-pas-etc
…Mais voilà, but à 100m max sous le sommet, rafales très violentes et continuelles à perdre l’équilibre et tomber (2 fois!), l’arête ne donne guère envie de poursuivre avec ce vent et je suis complètement gelé (environ - 10 °C à l’abri du vent, j’avais très mal jaugé la sortie)…Après pas loin de 2 semaines de douleurs dues au froid je me rétablis en douceur. Gants de moto avec glaçons fournis (si si !!) et pantalon trop fin sans caleçon long, c’était la première et la dernière fois. J’ai pris un belle correction, surtout à partir du surlendemain lorsque la douleur s’est totalement installée.
Aujourd’hui, j’ai le sentiment étrange d’avoir pris une raclée sur une simple bosse d’altitude, le sommet le plus facile techniquement que j’ai tenté et dont l’ascension pourtant a « mal tourné ». Un peu comme si j’avais trébuché sur une taupinière. Une expérience très formatrice au final.
- Des buts variés avec Strider: grêle et grosse pluie à la Pointe de Labby, neige au Cirque des Evettes en été avant une course de rocher, franchissement chaotique de crevasse sur le glacier vers l’aiguille orientale de Tré-la-Tête - d’où abandon après un lonnnngue route et embrayage de ma voiture cassé au retour, de mieux en mieux…Je porte la poisse avec panache
- Un but original à présent: La Tournette proche d’Annecy, fin d’hiver 2004-2005 . Une rando que j’ai souvent parcourue lorsque j’habitais là-bas. J’espérais avec cette bonne neige dure et un départ bien matinal (personne sur la montagne, tout seul sur le versant dominant le lac, le rêve!!) passer une très belle journée…
Le plaisir fut de courte durée.
L’objectif était pour moi de monter au niveau des chaînes qui marquent le début des « difficultés » sur l’accès depuis les chalets de l’Aulp, y tâter le terrain enneigé…1er constat, je suis tout juste assez lourd pour passer systématiquement à travers la neige, le truc épuisant. Pas grave j’aime ce coin il est jooolllii! Pour couper au plus court et croyant économiser mes moelleux mollets -grave erreur- je trace tout droit avec crampons et piolet en évitant le cheminement du sentier à proximité de la ferme au col et prend la pente assez raide qui mène tout droit au « monolithe » avant le sympathique sentier balcon vers le refuge. A l’arrivée, le rouge vif de mon visage contraste déjà magnifiquement avec le manteau blanc, de même que le grondement de ma respiration - alors grand fumeur que j’étais -trouble la quiétude enchanteresse des lieux. Pas fâché de sortir de cette pente finalement, avec cette neige sans aucune portance et où le cramponnage dans les touffes d’herbe n’offre en aucun cas un exercice agréable.
Le jour achève de se lever et suivant son exemple, je m’élève tranquilou au dessus le refuge dans une pente, en aval d’un grand éboulis, que de nombreux passages de raquettistes ont transformé en raide patinoire de fortune.
« Tiens, une pente de glace! » me dis-je avec une certaine joie (vous aurez compris que je n’en vois ni n’en pratique régulièrement)
Petit exercice de cramponnage, sympathique, mais qui demande un minimum d’attention car la courte pente n’aboutit pas sur un replat, il est donc toujours possible de se faire des frayeurs. La solitude invite bien souvent à une grande prudence, excessive même parfois.
Peu après, je regagne plus ou moins le cheminement du sentier s’élevant à nouveau sous une neige gloutonne
Les affres de la fatigue…
La fatigue? Insidieuse, elle est néanmoins déjà bien installée et avant même que je n’ai le temps d’y penser, elle m’envoie un magnifique présent, un signal de choix en guise d’amitié. La crampe se déclare dans une cuisse, sans ménagement. C’est toujours aussi agréable, inutile même de résister. Un cadeau que l’on ne peut refuser… Et le problème avec les crampes, c’est qu’après s’être déclarées, elle ne vous lâchent jamais…tout du moins, pas dans l’immédiat.
Difficile de continuer la progression avec cette jambe qui, après quelques pas, « crampe » derechef. Peu à peu la bonne humeur fait place à un autre sentiment nettement moins exaltant.
Marche arrière…Un but de plus pour compléter une belle collection… :mad: L’absence de « témoins » constitue une bien maigre consolation. Mais tout de même…quitte à buter, autant le faire caché! :rolleyes:
Un moment plus tard, j’ai le loisir de me remémorer une pensée venue à mon esprit lors de la montée mais dissimulée cette fois-ci sous une expression nettement moins heureuse:
« Oh NON…La pente de glace » :o
Eh oui mon ami…La pente de glace…
Cramponner en descente avec à chaque pas une promesse de crampe…Un cauchemar devient réalité. Pour me délester au maximum sur les bras et soulager le muscle tourmenté, je descends non plus face mais dos à la courte pente glacée, en m’appuyant au possible sur les 3 autres membres.
Scabreux, scabreux, je trébuche, perds mon équilibre ET…
La suite illustre l’avantage intrinsèque de l’emploi d’onomatopées dans un récit: c’est clair, net et précis
Badaboum !!!
(Même) pas trop mal et stabilisé, je me relève et poursuis la descente, avant de regagner une neige peu favorable, épaisse et parfaite pour brasser. Inutile de s’étaler sur le retour. Le vent est désormais levé et des flocons terminent leur folle course sur mon bonnet. Une sortie ludique au départ qui m’a laissé désabusé.
Excédé, je le serai quand en arrivant -ENFIN- à ma voiture, je constate que du matériel manque à l’appel. Des bricoles, certes, dont 1 bâton téléscopique. Sans doute perdu dans la pente glacée!
Inutile de le préciser: je n’ai pas longtemps songé à remonter pour le chercher :rolleyes:
Voilà, un récit de « rando au parfum d’aventure » illustrant avec brio l’art de buter
Sur ce, il est tard, bonne nuit
Hervé
Excellent !!!
Ton talent de conteur illustre parfaitement cet art de buter…
Dans l’histoire, comment as-tu noté ton but ? B3cg (B3 crampes glace) ?
Mon dernier grand but ? (enfin, le dernier dont je me souvienne et qui ne soit pas lié à la météo…car sinon, il y en aurait d’autres !)
La traversée des arêtes de Lauranoure… Une erreur d’itinéraire et nous voilà fourvoyés dans une pseudo-cheminée au rocher ultra-fracturé avec des piles d’assiettes qui ne demandent qu’à partir… On y perd un temps fou… et même si on en sort, il resterait encore plus de 5h de courses… On exploserait complètement les temps fixés !
Du coup, demi-tour et observation du secteur pour repérer le bon passage. Descente « découverte » dans des pentes à chamois et à génépis (comme quoi, on n’a pas tout perdu en sortant du tracé classique !) et retour pénible pour rejoindre le sentier de montée à travers des ressauts à moitié rocheux à moitié végétalisés (genre végétation arbustive et dense sur sol très humide).
Du coup, même pas le temps de faire une sieste dans les alpages… mais petite mousse et excellente tarte à la Cordée pour se consoler !!!
Sinon, pour le Bishorn, j’ai aussi buté à cause du vent, qui m’a jeté à terre plusieurs fois bien avant les 100 derniers mètres. On n’était pas les seuls ce jour-là mais moins de la moitié des prétendants a atteint le sommet.
à mon avis on ne peut pas vraiment parler de but si on atteint les tartes de la cordée , mais ce n’est que mon avis
Les Gratons laveurs ! quelle aventure
Avec J2LH, on va grimpé dedans en plein mois d’aout. IL faisait lourd , chaud , un temps orageux.
C’est une vieille grande voie au Roc des Boeufs, réequipée par GINO et 1c+.
La marche d’approche dans la foret était chiante, le sentier presque inexistant, fallait suivre des kairns .
On a meme grimpé une petite dalle de 30 m en 3/4 avec des coinceurs, faute d’avoir louper le chemin qui contournait la dalle 100 m a droite.
ON grimpe déja tard vers 13 h. On fais 3 longueurs et dans la 4° , J2 y va . On voyait l’orage et les nuages noirs menacants au fond dans les bauges sur l’Arcalod. ON se dit ca nous reste 5 /10 minutes avant que le vent de plus en fort nous ramènent la pluie.
J2 met le turbo pour terminer la longueur en 5c. IL fait son rappel pour descendre.
ET la en installait le rappel pour descendre le 3° rappel, je sens une goutte, puis 2 .
La pluie se met a tomber tres fortement et moi juste en tee-shirt je suis trémpé en 2 minutes. Ma veste était en bas dans le sac.
J2 part le premier et moi j’attend a mon relais sous la pluie. C’était une pluie tres forte, meme les canelures de la voie se sont transformés en mini - rivière.
ON tire nos 3 rappels et le pliage de corde était agréable sous la pluie. Elle pesait un cheval mort !
C’est un beaux souvenirs pour moi ! :rolleyes:
[quote=« stef74, id: 864875, post:23, topic:85927 »]
[quote=« ThomasR, id: 864868, post:22, topic:85927 »]
[quote=stef74][/quote]
C’est pas toi qui t’es pris plein de buts l’année dernière? Ou c’est matt82 et je confonds 2007 et 2008?[/quote]
2007 c’est plutôt Matt82
2008 … plein on va pas dire ca … mais un certains nombres ;)[/quote]
Bon pour 2008, je pense que je peux prétendre au titre de champion du monde de buts ( dont certains pris avec Steph)
Un Hat trick sur l’arête Gallet au Dolent
Et un résumé de tous mes buts 2008 ici !!! … alros c’est bon, je l’ai le titre 2008 ( de toute façon les buts décrits par Stéphane m’ont vu participé à chacun d’eux : Dolent, Grand Combin Wildhorn… C’est simple on a pas vu l’ombre d’un sommet ensemble en 2008…)
et 2009 commence bien avec lemagnifique but au Wildhorn !
Posté en tant qu’invité par la baltringue:
après quand on se prend trop de buts, avec les moyens modernes comme les météos, BRA et cie, faut aussi se poser des questions. moi j’ai une famille donc je sors peu en montagne, j’essaie donc de limiter mes buts au maximum.
merde! c’est à ce triple but au Dolent que je pensais! Tu nous en a parlé plusieurs fois sur les forums!
Oui, maisl e jeux, c’est aussi de « tenter » l’hypothétique fenêtre météo, le créneau de beau temps… dès fois ça marche, dès fois ça marche pas…
C’est sûr que lorsqu’on a moins le temps, on évite ce genre de jeux. Mais le but, c’est souvent la course qu’on raconte (la preuve) alors que la course où tout se passe bien, on ne la raconte pas (ou peu)
Je trouve que Stéphane a très bien résumé (page 1) l’éthique du but.
Pour moi aussi mais on a un compte à réglé avec cette voie… (là il y en a un qui ne devrait pas tarder à rappliquer…)
çà veut dire quoi cassé?
La barrette, la vis tenant la barrette, lanière, rivet ?
Les dieux n’ont pas voulu. Ils étaient au sommet et n’ont pas voulu qu’un pauv’ humain les surprenne.
Je ne suis pas forcement d’accord …
Dans pas mal de mes buts … j’ai trop fait confiance à ces données … et comme ce sont des sciences inexactes … elles font comme nous … elles se trompent : /
Quand un BRA t’annonce 40cm de fraiche … t’en trouve 80 à 120cm … la faute à qui ?
Quand on t’annonce une perturbation en fin d’après midi et qu’elle arrive à 6h du mat …
Et puis y des périodes … des lieux … où l’info est difficile à trouver (à l’autonome quand tout est fermé … essaye d’avoir des infos fiables).
Y a deux écoles … celle qui essaye … et qui forcement prend des buts et celle qui préfère assurer …
Peut-t-on dire qu’une est mauvaise … l’autre non ?
Je pense que ce qui est bien pour les uns … ne l’est pas forcement pour les autres … à chacun son caractère … son expérience … et son contexte (peut-t-on reprocher à quelqu’un qui n’a pas d’attache familiale de sortir souvent …).
Apres si sur des archi classiques … en saison idéal avec le mega anticyclone … les conditions de regel parfaites … la forme idéal … tu prends but sur but … alors là oui il faut se poser des questions ….
Apres il y aussi sa façon d’aborder la montagne … et pour ma part elle a beaucoup évolué depuis 3 ans … avant il y avait les sommets, marquer des croix, la cotation … maintenant … il y des projets … des envies … des gens … et des aventures humaine qui en découlent.
va s’ y Stephane, défends nous !!!
Et puis pourquoi serait on obligé d’atteindre le sommet ???
En montagne, on peut y aller pour… l’ambiance - les rencontres ( et les cahuettes de Matt au refuge !)
Est-ce que buter dans une voie là où l’on s’attendait à buter est un but ou un objectif atteint?
Non, au départ, on va y avec la rage de vaincre… on pense toujours que ça peut passer… sinon, c’est trop facile ! Autant rester chez soi…