Posté en tant qu’invité par D butant:
quand considérerez-vous que vous avez pris un but ?
ramer 5m sur une course de 800m ?
se faire aider pour 3m sur 1000m ?
ou plutot faire demi-tour, purgé par la fatigue, le froid, la soif ou le reste ?
& quels sont vos plus beaux exemples …
allez, je me jette :
la traversée des Drus, avec une dalle de quelques mètres et un surplomb
les marmottes ont eu pitié et elles sont venues me tirer pour passer
A vos souvenirs
C’est quoi un but?
en matière de but, voile le nec plus ultra:
http://nimp.crew.free.fr/V2_NimpCrew.php?
avec notamment des définitions des buts, avec une graduation très précise:
B1, B2, B3, B4 ou encore
B0f : une sortie pas terrible.
B1ere : Très bien après une bonne sortie (B0).
Perso, au Lauranoure, avec un boulet (mais le vrai boulet bien lourd, au moins 50m-cube de fonte) : un pote qui a tenu à monter malgré une entorse au genou…Résultat : chutes multiples au-dessus des barres rocheuses, re-chutes multiples à chaque pas dans le ressaut en neige à la descente, le tout après avoir laissé ses clés de bagnoles dans la pente (heureusement, les clés de bagnole s’arrêtent aisément dans le 35° en neige bien lourde)…Bien entendu, on s’est arrêté dès les premiers pas dans le terrain mixte avant l’arête finale !!
mon record date de 2005, 8 buts durant l’été et encore 1 ou 2 en automne…dont un sous l’orage et la grêle. Depuis cet été-là, ma butologie a considérablement diminué pour se réduire à 1 ou 2 par an grand maximum.
en ce moment par contre je risque pas de me prendre des buts…encore que…
un joli but, en Corse, 4 heures à ramper ou presque dans le maquis pour finalement arriver au pied de falaises, mais pas les bonnes!
Et sinon des buts sous la grêle, dans la tempête avec retour à l’aiguille du Midi à la boussole, par coup de 50m, c’est à dire la longueur de la corde!
Le but, c’est faire demi-tour avant le but qu’on s’est fixé, ça c’est à peu près clair pour tout le monde. JE m’en suis pris sous le sommet (par exemple cet hiver à ski, au Jocou et au Barral…) ou lors de la marche d’approche pour aller prospecter une falaise (même pas pour grimper, mais la falaise n’ayant pas été trouvée, c’est un but). En grande voie, j’ai pas le souvenir, mais je tire aux clous (ce qui est un manque d’esthétique, voire d’éthique, mais ce n’est pas un but).
Mais quel était le but de ta question?
Le but, c’est qd on arrive pas en haut. le fait d’être aidé ou non n’a pas d’importance pour moi.
Exercice :
Sortie à ski, risque 4, arrivée sous une crête pentue sous une corniche.
Un gars se dit « je ne suis pas joueur » ; et fait demi-tour. C’est un but.
L’autre dit « je ne suis pas une fiche molle, je vais en haut ». Rien ne se passe, il redescend sans dommage et va voir l’autre : « tu vois, j’étais sûr que ca pouvait passer ». Pas de but pour lui.
Lequel est le « meilleur » ?
…
A mon avis, mieux vaut ne pas confondre le foot-ball et l’alpinisme…
en effet, tu te vois en short avec un ballon au pied d’ Alaskan freeway?
là tu pourrais bien prendre un but, foot ou alpi! :lol:
L’alpinisme est quelque chose de sérieux quand il se situe sur une ligne entre l’imprudence et le risque calculé 
[quote=« Riquet, id: 864400, post:9, topic:85927 »]
en effet, tu te vois en short avec un ballon au pied d’ Alaskan freeway?
là tu pourrais bien prendre un but, foot ou alpi! :lol:
L’alpinisme est quelque chose de sérieux quand il se situe sur une ligne entre l’imprudence et le risque calculé ;)[/quote]
[b]une poignée de guides boliviens de haute montagne établissaient, sur l’initiative du Club Andina Boliviano, un record du monde aussi impressionnant qu’insolite.
Ils venaient de disputer, au sommet du volcan Sajama, point culminant de Bolivie à plus de 6500 mètres d’altitude, le match de football le plus haut du monde ![/b]
http://www.voyage-bolivie.com/sajama-lauca/football.htm
J’y vais au mois d’août, je vous dirai le résultat. Dans l’intervalle je prends les paris.
Pour tout dire, j’espère surtout ne pas en prendre un. 
boarf!! mieux vaut prendre des minis buts que des minus b…
c’est malin!
allez je me dévoue , le petit texte à l’origine de mon pseudo pondu il y a quelques années déja , l’action se passe il y a 15 ans :
"Le Baghirati est un sommet impressionnant par sa face ouest , verticale et surplombante sur 1400 m , mais sa face Est , bien que je n’aie pas de renseignements, semblait accessible.
J’avais une seule information qui était que je trouverai un petit lac au pied , n’ayant pas de réchaud pour fondre la neige , savoir qu’il y avait de l’eau était utile.
Mais las ! Une étendue de vase sur quelques cm d’épaisseur tenait lieu de lac cette année là ! J’ai passé l’apres midi à quatre pattes a essayer d’aspirer l’eau en surface pour remplir ma gourde, qui a ensuite passé la nuit dans mon duvet avec mes chaussures pour ne pas geler (pas de réchaud bien sûr).
Motivé , je m’extrais de mon sursac longtemps avant le levé du jour malgré les moins 20 et quelques degrés, parti pour 2000 m de dénivelé environ entre 4400 et 6450 mètres , je devrais arriver à peu après le moment ou le soleil , dépassant les crêtes du Baghirati va enflammer le Shivling ( le « cervin » de l’himalaya) , spectacle que j’imagine déjà inoubliable et grandiose , dont je pourrai regarder les photos avec émotion dans 50 ans encore.
La glace est cassante , très dure et bien que la pente peu technique ne dépasse pas 40° l’ascension n’est pas très aisée , je me tords les chevilles dans mes chaussures de trekking d’occasion . Malgré tout j’avance dans le froid et la peine , guidé par ce but qui remplira mon voyage à lui seul .
Le sommet n’est plus qu’à 100 mètres , 50 m …
Meeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeerde !
Mon crampon gauche est cassé en 2 !
Je regarde stupidement ces deux bouts de crampons qui pendouillent sous mon pied , c’est trop bête !
Je lève la tête , le sommet est là à portée de main , déjà le soleil est sur moi , même s’il fait encore trop froid pour que ses rayons réchauffent mon corps .
Je ne sais que faire, l’effet de l’altitude, le manque d’oxygène et d’acclimatation m’empêchent de réfléchir normalement .
Evidemment j’ai vidé mon sac de tout ce que dont je pouvais l’allèger dont ma trousse de couture/réparation .
Monter 50 mètres avec un seul crampon ne devrait pas être tellement difficile, et redescendre 50 mètres de plus ou de moins sur 2000 , quelle différence ?…
Je m’assied sur un bloc enchassé dans la glace.
Prendre le risque ? Me concentrer sur une descente en sécurité ?
Il est là, quelques minutes séparent le réel du rêve !
Je reste longtemps assis là , sans trop savoir que faire , et finalement dans le doute je choisis de redescendre. Quelques heures après, sans trop de difficultés , je retrouvais l’herbe au pied des pentes glacées .
Encore maintenant je pense que j’aurais pu sans problème aller jusqu’au sommet et pourtant je ne regrette pas ma décision, je suis là pour le raconter et c’est la seule chose certaine.
Mais j’espère bien y retourner un jour !"
Celà fait plus de 15 ans, il y a donc prescription.
Objectif : la fissure en Arc de Cercle au Gerbier.
Une journée avec la bonne météo pour la faire. A chaque longueur je pestais dans la voie pour la piètre qualité de mon topo et graphique, rien ne correspondait, quand la fissure du topo partait à gauche, notre fissure partait à droite, quand ça devait être facile j’étais taquet.
On finit la voie, on se congratule, on rentre à la voiture.
Du parking on admire la fissure en Arc de Cercle, évidente, belle, mais 60m à gauche de là où nous avions passé la journée.
Ce jour là nous étions en fait dans la voie de Chambériens (Y. Seigneur).
Je crois que ça s’appelle un but :lol:
[quote=baghirati][/quote]
zut! C’est quand même pas de bol!
[quote=Lutin][/quote]
Est-ce un but? Vous êtes arrivés au sommet de la voie que vous aviez commencée, mais de celle que vous aviez projetée.
Posté en tant qu’invité par la baltringue:
[quote=« D butant, id: 864202, post:1, topic:85927 »]quand considérerez-vous que vous avez pris un but ?
ramer 5m sur une course de 800m ?
se faire aider pour 3m sur 1000m ?
ou plutot faire demi-tour, purgé par la fatigue, le froid, la soif ou le reste ?
& quels sont vos plus beaux exemples …
allez, je me jette :
la traversée des Drus, avec une dalle de quelques mètres et un surplomb
les marmottes ont eu pitié et elles sont venues me tirer pour passer
A vos souvenirs[/quote]
prendre un but n’a rien à voir avec le fait d’être aidé ou pas (pour moi )
le but le plus horrible c’est quand ton collègue a le mal des rimayes ou bien quand il se crame alors que toi t’es bien
c’est chiant ! c’est ton pote, donc tu lui en veux pas, mais tu lui en veut quand même car toi t’étais bien et le sommet était à portée de main, et tu sors pas souvent en montagne…
après il y a des buts météo ( que peut on y faire ? ) des buts pour cause d’itinéraire ( j’avais qu’à etre meilleur ) ou pour cause de mauvaise évaluation des conditions ( idem , je ne rale pas car j’avais qu’a etre meilleur )
Posté en tant qu’invité par Auré:
Il y a tellement de façon de buter… Il y a 2 mois, j’ai pris un but original : le but au parking : impossible d’enfiler les grosses, forte douleur à la malléole que je ne ressentais pas du tout en basket (datant d’un choc 3 jours avant…). Bref, on est rentré!
Sinon, il y a 3 semaines, j’ai buté dans un sapin 
à la descente, j’espère ; sinon t’étais vraiment pas réveillé(e) ! :lol:
Je crois qu en 2007 j’ai pris 9 buts dans la saison… Face N de l aiguille du Midi, Aiguille Verte, Barre des Ecrins, Meije, Charbonnel, … Puis bon vu ma signature hein… ca s invente pas :lol: 
Ha les buts … c’est une grande histoire …
Les buts … il y a ce qui n’en prennent jamais … ce qui en prennent trop … mais le but fait partie de la pratique … pour un temps soit peu on accepte de sortir des archi classique ultra fréquenté, en ultra bonne condition (quoi que des fois on peu y buter).
Dans les buts il y a des bons, les gros, les ronds, les carrés, les pliés, les mous, les stupide, les ludiques, les pratiques, les chiants, les longs, les vraiment cons …
Il y a ceux qu’on accepte facilement, ceux qu’on a subi, ceux qu’on a décidé, ce qui était prévu, ceux qui sont joyeux, ceux qu’on digère mal, ceux qu’on avait prédis, ceux qu’on a bien cherché, ceux où on a clairement merdé, ceux qui laisse des traces …
Mais ils sont là … ils font parti de la pratique.
Il y a ce qui n’aime pas butter, ce que ca laisse indifférent … et ce qui aime ca !
Chacun à sa façon de butter parce que elle dépend de son caractère … il y a les optimiste, les prudents, les philosophes, les aventureux … et bien souvent un mélange d’un peu tout ca.
Ce qui à mon sens est important c’est d’être capable d’accepter ses buts … de les analyser et de s’en servir d’expérience qui nous permette de mieux avancer !
A chacun de trouver son équilibre ensuite …
Parmi les plus beaux …
Charbonnel au mois d’aout … glace noire recouvert de sucre semoule … impossible d’ancrer quoi que ce soit … c’est la zipette à chaque pas !
Aiguille verte … 5h du mat dans les goulottes du milieu … on croit être trop à droite … mais on pas tous d’accord … mais on décide de rebrousser chemin (en fait on était pile où y faut …)
Wildhorn … il a neigé 80cm … atteindre le refuge s’avère impossible … non à cause des avalanches … mais c’est physiquement impossible que tout le monde arrive à bon port dans un état acceptable !!!
Dolent … on monte au refuge sous la tempête (de pluie !!!) … super soirée … le matin … il pleut !!! Retour à la voiture à 8h !!! (Il annonçait une fenêtre … concrètement sur 4 météo une annoncé une hypothétique éclaircie).
Grand Combin … il annonce une perturbation dans l’aprem … 2h du mat Ciel étoilé … génial … 5h30 ca brumifie un peu … 6h00 les 1er nuages … 6h10 le vent forci … 6h20 il neige … 6h30 c’est le déluge … on voit à 5m … 6h35 … faut se raisonner ca va pas s’améliorer … demi tour !!!