Voici le communiqué de la FSGT suite à cette rencontre:
L’escalade va de nouveau être autorisée à Etréchy
Ce mardi 24 janvier, une réunion a eu lieu entre l’Agence des espaces verts (AEV), la mairie d’Etréchy, représentée par son maire, un adjoint et la Directrice générale des services, et des représentants des grimpeurs, Christophe Barrière, Président du Cosiroc et membre de la FFCAM, Pascal Etienne, représentant l’USEP et membre de la FSGT, Gilles Rotillon, (Cosiroc et FSGT), Oleg Sokolsky et Jean-Yves Derouck (Cosiroc).
Cette réunion avait pour objectif de sortir de la situation créée par l’AEV en interdisant l’escalade sur la parcelle dont elle était propriétaire, condamnant de fait les élèves du collège tout proche et les enfants du centre de loisirs à ne plus pratiquer une activité, pourtant au programme de l’Éducation nationale, alors qu’ils la faisaient depuis longtemps, et risquant d’inciter d’autres propriétaires à prendre la même décision d’interdiction.
Devant cette situation, un certain nombre d’actions ont été engagées : une lettre des trois fédérations (FFME, FFCAM et FSGT) adressée à l’AEV et protestant contre leur décision, une pétition lancée par la FSGT qui a recueilli près de 3000 signatures, venues de toute la France, en une quinzaine de jours, des articles dans la presse spécialisée et sur les réseaux sociaux.
L’AEV s’est rendue compte de l’impasse où menait sa décision et souhaitait pouvoir trouver une solution. Malheureusement, l’AEV avait une interprétation du code du sport (qui dédouanait le propriétaire de sa responsabilité comme « gardien de la chose ») qui, loin de soulager le propriétaire de cette responsabilité, la lui faisait assumer quelles que soient les circonstances d’un accident, seul le « gardien » étant mis hors de cause. C’était oublier qu’en l’absence de convention déchargeant explicitement le propriétaire de la responsabilité du fait des choses, le propriétaire était par défaut le gardien. Fort heureusement, la situation s’est débloquée grâce au maire d’Etréchy, qui, conscient de l’impasse où était engagé l’AEV, a accepté de prendre cette responsabilité.
Il a donc été décidé qu’une convention serait signée entre l’AEV et la mairie, transférant la responsabilité à cette dernière. Cette convention serait signée pour une dizaine d’années, la mairie se tournant ensuite vers les associations de grimpeurs pour s’occuper de l’entretien du site.
L’escalade va donc pouvoir continuer à se pratiquer à Etréchy et on ne peut que se réjouir de ce résultat qui a été aussi permis par les réactions des pratiquants au travers des initiatives prises, faisant peser une certaine pression sur l’AEV, qui avait compris qu’elle s’était mise en difficulté en interdisant l’escalade. Dès la proposition du maire d’Etréchy, elle a immédiatement manifesté son accord et son soulagement de pouvoir clore ce dossier.
On ne peut que remercier tous ceux qui ont manifesté leur inquiétude de voir l’escalade interdite à Etréchy avec les effets en cascade que cela aurait pu entraîner, que ce soit les signataires de la pétition, les médias qui se sont fait l’écho de cette lutte, les associations qui sont intervenues. Et on peut aussi chaleureusement remercier le maire d’Etréchy qui pourrait servir d’exemple à tous les élus (comme ceux du département de Vendée qui ont interdit l’escalade à la falaise du Rocher de Pierre blanche) en acceptant cette responsabilité, finalement bien mineure au regard de toutes celles qu’un élu accepte de fait de par son statut.
Car malgré tout, la situation du développement de l’escalade reste préoccupante avec des interdictions de falaises de plus en plus fréquentes et touchant des sites majeurs comme Presles, conséquence de l’accident de Vingrau et du déconventionnement qui en a découlé. Et s’il y a tout lieu d’être satisfait de l’issue à Etréchy, il faut rester vigilant et continuer à lutter pour que le code du sport soit revu dans un sens plus favorable à la pratique de l’escalade, qui subit encore une image d’activité dangereuse, pourtant en contradiction complète avec l’histoire de son développement mondial.
La Commission fédérale de montagne et d’escalade de la FSGT